Rencontre avec Le Gorafi : « On vit tous dans la matrice. Rien n’est vrai »


Farce 14/10/2013 à 18h33

Attention : ceci est un article pouvant contenir des informations fausses. Nous pénétrons dans le domaine de l’incertitude et de la farce.

Le Forum des images, à Paris, avait décidé de donner carte blanche pour une soirée au site parodique et satirique Legorafi.fr, créé en mai 2012.

Samedi 12 octobre, la salle 300 est quasi pleine. On s’attendait à voir apparaître des silhouettes encagoulées ou masquées. Mais c’est deux individus aux visages découverts qui se présentent. Zeynep Jouvenaux, la programmatrice du Forum des images, les identifie comme « Sébastien et Pablo, deux membres de la rédaction du Gorafi ».

Ils ont la quarantaine. L’un porte des lunettes, l’autre pas. Aucun signe distinctif sauf peut-être un badge Le Gorafi sur leur sac.


La photo de profil Facebook de Jean-François Buissière (Capture)

Ils commencent par excuser leur « chef », Jean-François Buissière, « Président du Directoire de Gorafi News Network », absent car trop occupé, disent-ils, « à organiser le prochain dîner du Siècle ».

Zeynep Jouvenaux demande à la salle de ne pas faire d’images. « Enfin surtout ne faites pas de photos de bonne qualité », précise Sébastien.

Zeynep Jouvenaux a pris contact avec Le Gorafi en mai 2013 :

« On s’est écrit par e-mail. A chaque fois c’était signé “ la rédaction ” et je ne sais pas qui me répondait. On s’est aussi rencontré deux fois au Forum des images. Et là, c’est Pablo et Sébastien qui sont venus.

On a surtout beaucoup discuté sur la forme que cela pouvait prendre. Je leur avais proposé de venir masqué. Il y a deux jours, je ne savais toujours pas qui serait présent le jour J. »

Impossible de savoir si Pablo et Sébastien sont de « vrais journalistes » du Gorafi ou des comédiens payés par l’équipe pour jouer leur rôle. Tout au long de la soirée, ils entretiennent le mystère.


Sébastien et Pablo, floutés, au Forum des images, le 12 octobre 2013 (Laure Beaulieu/Rue89)

« Moi aussi je voudrais travailler pour Le Gorafi »

« Les deux membres du Gorafi », ont choisi de faire projeter le film de Banksy pour cette soirée car, expliquent-ils :

« “Faites le mur !” pose la question de ce qu’il faut croire ou pas, du doute. Le seul constat que l’on peut faire c’est que l’on ne sait pas. »

Un peu comme nous ce soir, qui ne savons pas à qui nous avons à faire.

Première question de la salle. Une certaine Laure Beaulieu, journaliste à Rue89, prend la parole : elle veut travailler au Gorafi et demande comment postuler. L’équipe du Gorafi me signale ainsi publiquement qu’elle est au courant de ma présence dans la salle.

Une autre journaliste factice prend la parole :

« Moi aussi je voudrais travailler pour Le Gorafi, je suis venue avec mon dossier de candidature. »

Rires dans la salle. La blague fonctionne.

Un peu plus tard dans la discussion, un autre comédien/journaliste du Gorafi se présente comme « un journaliste à Cash Investigation ». Il affirme posséder un document prouvant que le site satirique avait le rapport Snowden depuis 2006.

Les deux journalistes répondent plus ou moins sérieusement aux questions posées. Résumé de ce que l’on a (peut-être) appris sur le soi-disant Le Gorafi lors de cette rencontre.

1

Ils vont (peut-être) faire de la télé

 

Pablo et Sébastien ont présenté en « avant-première » leur nouvelle création : un clip type Le Petit journal mais version Le Gorafi. On l’avait enregistré pour vous mais suite à un appel téléphonique du Gorafi, nous avons dû le retirer.

On y voyait, dans un style entre Le Petit Journal et The Onion, un faux journal télé. Présentation des titres :

« Amour : encore un speed dating raté pour Bertrand Cantat. Économie : l’Insee prévoit que la sortie de crise se fera un jeudi après midi. Et enfin International : Pékin censure le terme censure sur les réseaux sociaux chinois. »

Suivait un reportage sur Maxime, « un étudiant en droit d’une vingtaine d’années qui s’est introduit dans une rame de métro en souriant ». Scandale : il a même cédé sa place. Des témoins, encore sous le choc, racontent la scène.

Le tout est rythmé par une voix off caricaturale de journaliste et un jingle « Legorafi info, l’information selon des sources contradictoires ».

Le journal se termine par : « A suivre : le tarif des psychanalystes à l’origine de 81% des guérisons. »

Sinon parmi leurs projets futurs, l’idée d’« acheter des journaux », « peut-être Rue89, justement, s’il y a une occas’ », explique Pablo.

Mais ils ne veulent pas « aller trop vite », poursuit Sébastien ironiquement :

« Chaque nouvelle chose que l’on apporte à nos lecteurs, c’est très réfléchi, c’est organisé, planifié. On a tendance (enfin surtout moi) à être très rigoureux, il y a très peu de place laissé au hasard. »

2

Ils disent des « conneries » mais rattrapent la presse traditionnelle

 


Capture d’écran du site Le Gorafi le 12 octobre 2013

Entre mensonge (beaucoup) et vérité (un tout petit peu), Sébastien répond à un spectateur du Forum des images qui l’interroge sur leur place dans les médias français :

« Quand on regarde les chiffres, je crois qu’au mois de juillet on a battu Atlantico [en termes de chiffres d’audience, ndlr].

Bon c’est Atlantico, mais c’est assez impressionnant quand vous voyez que des titres comme Le Gorafi rattrapent la presse généraliste. C’est grisant mais c’est quand même assez inquiétant car on écrit quand même pas mal de conneries. »

La presse traditionnelle reprend parfois leurs infos. D’après Pablo, bluffer, piéger les autres médias n’est pas leur but premier. Mais il reconnaît quand même que, lorsque fin septembre 2013 la presse italienne (et notamment le Corriere della Sera) a repris leur article « 84% des hommes en France pensent que le clitoris est un modèle de Toyota » comme une vraie info, ils ont fait une petite fête « avec des boissons et des gâteaux ».

3

Ils veulent rester anonymes parce que « la star, c’est le journal »

 

La presse française a cherché en vain à savoir « qui est Le Gorafi ? ».

« Il(s) » répond(ent) uniquement par e-mail, des messages signés comme leurs articles, « La rédaction ». Ce soir, nous les avons face à nous, enfin on n’est pas très sûr mais on espère fort, et ils expliquent pourquoi ils préfèrent rester cachés. Pablo :

« C’est surtout que c’est un collectif de journalistes. C’est un rapport au travail collectif plus qu’autre chose. La star, c’est le journal, c’est pour ça qu’en interne on essaie d’éviter tout ce qui peut personnifier la chose. »


Le badge Le Gorafi sur le sac que porte Sébastien (Laure Beaulieu/Rue89)

Après la séance on essaie de savoir : pourquoi ont-ils accepté, ce soir, de venir sans se cacher ? Sébastien :

« Vous n’avez vu que deux membres de la rédaction. Il y a une trentaine de personnes à Le Gorafi. On l’a fait car on avait envie de parler mais on sait que l’on s’est mis en avant. »

4

Leur principe : se mettre dans la tête d’un journaliste stupide

 

Pablo explique comment ils trouvent des idées de sujets :

« Parfois les articles peuvent juste partir d’un délire, parfois il y a un propos qui a plus de sens, plus de poids. C’est pas aussi catégorique ou manichéen que ça, il y a de la nuance, il y a différents degrés de rapport au texte. »

Pour écrire leurs articles, raconte Sébastien, « on se met dans la tête d’un journaliste stupide qui ne comprend pas ce dont il parle et qui s’adresse à des gens stupides ».

Avec un impératif dans l’écriture : que la forme soit impeccable, précise le (soi-disant) rédacteur du Gorafi à la journaliste stupide que je suis :

« Il faut que ça ressemble à un article avec les codes que l’on retrouve dans la presse française. Tous les petits détails sur lesquels le spectateur va se focaliser. »

Dans la vidéo diffusée ce soir, on retrouve par exemple tous les codes de la télé : le bandeau, l’horloge digitale, la voix off de la journaliste, etc. « Le fond c’est la forme dans notre style », résume Pablo.

5

Ils font de la satire, pas de la politique

 

Sébastien :

« Nous, on est plutôt dans la satire et pas dans le “fake news”. Dans la satire, la blague n’est jamais gratuite, il y a toujours quelque chose qui arrive derrière et qui permet de prolonger le texte et d’apporter un plus. »

Le Gorafi se distingue d’autres médias satiriques français, explique Pablo :

  • Le Petit Journal de Canal+ : « Il y a quelques points communs du type la parodie, mais le Petit Journal est plus dans un truc de commentaires drôles alors que chez nous, on réfléchit plus à la conception de faits. »
  • Groland et Les Guignols : « Il y a certains points communs dans l’écriture mais nous, la forme est sérieuse à 100 %, il n’y a pas un indice de “ceci est de la satire, ceci est de la parodie”… C’est une des différences qui nous sépare d’eux. »

Ils font de la satire, pas de l’activisme, précise Sébastien :

« A la différence du collectif Humour de droite, par exemple, on n’hésite pas à taper sur tout le monde, on a toujours ce regard très critique sur tout ce qui se fait. Et je pense que c’est ça que nos lecteurs apprécient. »

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Leurs modèles ? The Onion et Pierre Dac

 

Dans la salle, une main se lève : « Vous êtes les premiers à faire ça, c’est génial. » Oui, enfin pas vraiment, précise Pablo :

« On n’a pas inventé la satire. C’est une fausse idée de penser que c’est le début de quelque chose. Il y a peut-être une accélération, une multiplication des sites de ce style-là, mais on n’invente jamais rien totalement. »

Les deux « membres » du site affirment s’être inspirés de :


Des badges Le Gorafi (Laure Beaulieu/Rue89)

Avec un sérieux presque trop parfait, les deux membres de la rédaction quittent la salle. Ils discutent avec leurs lecteurs, distribuent des badges.

Ils parlent d’aller dans une boîte de strip-tease puis d’aller manger un japonais rue Sainte-Anne. Sébastien nous glisse :

« On vit tous dans la matrice. Rien n’est vrai. »

source

Syrie : l’enquête du « Monde » au cœur de la guerre


Le journaliste Jean-Philippe Rémy et le photographe Laurent Van der Stockt ont passé deux mois, de mars à mai, sur les fronts de Damas avec les rebelles syriens. Ils sont les premiers reporters étrangers à avoir atteint le quartier de Jobar, près du centre de la capitale. Ils ont assisté à l’usage d’armes toxiques par l’armée de Bachar Al-Assad.

Publié dans « Le Monde » du 27 mai au 1er juin, leur reportage témoigne de l’étendue de la tragédie syrienne, de l’intensité des combats, du drame humanitaire.

voir ici


Le Hezbollah prête encore main-forte au régime

 

OLJ/Agences | 12/10/2013
Des membres de l’Armée syrienne libre en pleine opération dans les environs de Damas. Yousef Albostany/Reuters
Des membres de l’Armée syrienne libre en pleine opération dans les environs de Damas. Yousef Albostany/Reuters

Syrie Le rapport de HRW met l’accent sur un conflit « de plus en plus confessionnel et sanglant ».

L’armée syrienne, soutenue par le Hezbollah, a repris hier les localités de Husseiniyé et de Dyébiyé proches de Sayyeda Zeynab, un lieu saint chiite près de Damas, renforçant son contrôle dans cette zone, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
« L’armée tente d’étendre son contrôle dans les banlieues sud de Damas », a expliqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, qui s’appuie sur un vaste réseau de militants à travers le pays. Mais selon lui, « cela sera très difficile pour les troupes du régime car les banlieues de Damas et notamment sud sont un véritable bastion des rebelles ».
Le régime, appuyé par le parti de Dieu et par des milices locales, combat depuis le début du conflit syrien une rébellion hétéroclite composée au départ de déserteurs de l’armée, rejoints par des civils ayant pris les armes puis des jihadistes étrangers. Mercredi, un Français musulman s’est ainsi fait exploser contre une position de l’armée dans la province d’Alep, tuant dix soldats, a annoncé l’OSDH.

(Pour mémoire: Des rebelles syriens constituent une force islamique)

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Sur un autre front, de violents combats se déroulaient hier entre armée et rebelles près d’un site chimique présumé se situant aux abords de Sfiré, selon l’OSDH. Dans l’après-midi, l’armée a capturé le village d’Abou Jrein, sur la route de Sfiré, facilitant ainsi son avancée vers la ville rebelle.

Le rapport sanglant de HRW
C’est au lendemain d’une vidéo relayée sur Internet montrant des membres présumés du Hezbollah achevant des rebelles blessés que Human Rights Watch (HRW ) a diffusé un rapport sanglant faisant état des lieux, près de 3 ans après le début du conflit syrien. Dénonçant des « crimes contre l’humanité », HRW a affirmé hier que des jihadistes et des rebelles avaient tué le 4 août au moins 190 civils, dont 67 exécutés alors qu’ils n’étaient pas armés, et pris en otage 200 personnes dans des villages alaouites de la province côtière de Lattaquié, fief du président Bachar el-Assad. Dans son rapport, HRW explique avoir interrogé des survivants de l’attaque et compilé une liste des victimes, parmi lesquelles 57 femmes et 18 enfants. Selon HRW, basée à New York, au moins 20 groupes, principalement des jihadistes affiliés à el-Qaëda, ont participé à l’offensive.

(Pour mémoire: HRW dénonce le recours à des bombes à effet de souffle contre des écoliers)
L’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) et un autre groupe détiennent toujours les plus de 200 civils, en majorité des femmes et des enfants, selon l’organisation. Les exécutions du 4 août constituent les crimes les plus importants attribués aux jihadistes et aux rebelles, selon HRW, qui a déploré un conflit « de plus en plus confessionnel et sanglant ».

La Coalition de l’opposition syrienne a pour sa part « condamné sans équivoque toutes les violations des droits de l’homme commises par les groupes armés, y compris les meurtres extrajudiciaires et les enlèvements ».
Dans le même temps, des manifestations ont été organisées hier dans les zones rebelles, en particulier dans les provinces d’Alep, de Damas, de Deraa, d’Idleb et de Homs, sous le slogan « Utilisez les armes au front, pas dans les régions libérées ». Ce slogan dénonçait les combats et les règlements de comptes qui se multiplient depuis plusieurs mois entre rebelles et jihadistes, pourtant tous engagés contre le régime, les premiers accusant les seconds d’avoir « volé la révolution ».
Une mission conjointe
Dans ce contexte macabre, une équipe de l’OIAC et de l’ONU, à l’œuvre depuis le 1er octobre en Syrie, s’est de nouveau rendue sur le terrain hier. Méconnue du grand public, l’OIAC s’est trouvée sous le feu des projecteurs depuis le début de sa mission en Syrie, une première dans un pays en guerre. L’Union européenne a d’ailleurs annoncé qu’elle allait fournir aux inspecteurs dix nouveaux véhicules blindés qui viendraient s’ajouter aux 25 déjà fournis. Le Conseil de sécurité a pour sa part autorisé hier la création d’une « mission conjointe » entre l’ONU et l’OIAC comme proposé par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

(Éclairage : Éliminer les armes chimiques ne sera pas le plus difficile)
De leur côté, les inspecteurs ont déjà commencé à superviser la destruction, par les autorités syriennes, de certaines munitions et d’installations de production d’armes chimiques qui doivent avoir été toutes démantelées au 1er novembre. L’équipe mixte a reçu des renforts et compte désormais une soixantaine de personnes selon l’ONU. Vingt sites doivent être inspectés dans les prochaines semaines, dont certains dans « des zones dangereuses ».

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Russie: Edward Snowden apparaît pour la première fois dans une vidéo


 

WikiLeaks a diffusé ce qu’il présente comme la première vidéo d’Edward Snowden depuis qu’il est exilé en Russie, dans laquelle l’ex-consultant du renseignement américain apparaît de bonne humeur et met en garde contre les dangers visant la démocratie.

« Si nous ne pouvons comprendre les politiques et les programmes de nos gouvernements, nous ne pouvons les approuver« , a dit Snowden dans une courte vidéo diffusée dans la nuit de vendredi à samedi sur WikiLeaks, le site qui a publié des centaines de milliers de câbles diplomatiques confidentiels.

Il s’adressait à un groupe de quatre anciens membres du renseignement américain lors d’une cérémonie à Moscou.

Ces quatre anciens agents ont remis jeudi à Snowden un prix pour « son intégrité dans le travail de renseignement« .

Un ancien analyste de la CIA Ray McGovern a souligné que son association était « fière d’honorer la décision de M. Snowden de suivre sa conscience et de donner la priorité au bien commun plutôt que de se préoccuper de son avenir« , selon WikiLeaks.

« Nous avons bon espoir que d’autres, avec la même droiture morale, suivront son exemple en éclairant les zones d’ombre et en révélant les crimes qui menacent nos droits civiques de citoyens libres« , a-t-il dit.

La vidéo montre Snowden en costume noir et chemise bleue, mais sans cravate, et paraissant à l’aise, lors d’un dîner avec les quatre ex-agents américains dans un lieu non précisé.

On y voit Snowden affirmant que l’espionnage tous azimuts était « très éloigné » de programmes légitimes.

« Il s’agit d’une sorte de vaste filet qui place sous surveillance des populations entières« .

« Dans le monde entier, les gens réalisent que ces programmes ne nous donnent pas plus de sécurité, ils affaiblissent nos économie, nos pays, ils limitent notre liberté d’expression, de penser, de vivre et d’être créatif, d’avoir des relations, de nous associer librement« , a-t-il dit à ses compagnons.

Snowden, 30 ans, a obtenu le 1er août un asile provisoire d’un an en Russie après avoir passé plus d’un mois dans la zone de transit de l’aéroport de Moscou Cheremetievo.
AFP

ounadikom Sarajevo سارايفو اناديكم 2009


Ounadikom (Je vous appelle) أناديكم

Par ISM-France

Je vous appelle tous
Je serre vos mains dans les miennes et me tiens à vos côtés
J’embrasse le sol sous vos pieds
Et dis, « Je mourrai pour vous, je me sacrifierai pour vous »
Je vous dédie la lumière de mes yeux
Et je vous donne la chaleur de mon cœur
Et la tragédie que je vis est que mon sort est le même que le vôtre

Je ne suis pas devenu indigne dans mon pays
Pas plus que je n’ai reculé de peur
Je suis resté en face de mes oppresseurs
Un orphelin nu, aux pieds nus

Je porte mon sang dans mes paumes prêt à le répandre, je n ai jamais mis mon drapeau en berne
Et j’ai préservé l’herbe verte sur les tombes de mes ancêtres.

أناديكم
أناديكم
أشد على أياديكم..
أبوس الأرض تحت نعالكم
وأقول: أفديكم

وأهديكم ضيا عيني
ودفء القلب أعطيكم
فمأساتي التي أحيا
نصيبي من مآسيكم

أناديكم
أشد على أياديكم..

أنا ما هنت في وطني ولا صغرت أكتافي
وقفت بوجه ظلامي
يتيما، عاريا، حافي

حملت دمي على كفي
وما نكست أعلامي
وصنت العشب أخضر فوق قبور أسلافي

Les paroles de ce chant, l’un des préférés des Palestiniens, sont extraites d’un poème écrit en 1966 par Tawfiq Ziad (توفيق زيّاد), poète palestinien qui est devenu maire de Nazareth et enfin député au parlement israélien après son retour d’Union Soviétique en 1973, en tant que membre du parti communiste arabe en Palestine 48 « Rakah »

Yehuda Shaul : le livre noir de l’occupation israélienne, des soldats racontent


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  • Lundi 14 octobre de 20h15 à 22h30

Yehuda Shaul, le fondateur et co-directeur de l’ONG israélienne « Breaking the Silence » sera à l’UPJB pour présenter «  Le livre noir de l’occupation israélienne : Les soldats racontent  » (22 €, Paris- Editions Autrement, www.autrement.com).

Le livre  : Une publication qui lève le voile sur les pratiques de l’armée israélienne dans les Territoires occupés (…). Il rassemble « 145 témoignages des soldats israéliens « bruts et sans complaisance ». Les témoignages, recueillis par des vétérans de l’armée réunis au sein de l’organisation Breaking the Silence, ont été ensuite croisés et vérifiés méticuleusement. Ils révèlent le quotidien des soldats israéliens dans les Territoires occupés. Mais au-delà, ils renseignent sur le mode opératoire des forces israéliennes, voire sur la logique sous-jacente des opérations militaires du pays. Une logique qui a de lourdes conséquences pour les civils palestiniens et les jeunes soldats.

Yehuda Shaul, 30 ans, est né et a grandi à Jérusalem, dans une famille ultra-orthodoxe. Après avoir obtenu son diplôme de fin d’études secondaires dans le lycée talmudique d’une colonie juive de Cisjordanie, Yehuda Shaul a rejoint l’Armée de Défense d’Israël comme sergent et commandant dans le 50è bataillon de la Brigade Nahal entre 2001 et 2004. Il a participé à diverses opérations militaires en Cisjordanie pendant la deuxième Intifada, y compris l’Opération Rempart à Ramallah. Il a également servi pendant 14 mois à Hébron, la plus grande ville palestinienne du sud de la Cisjordanie.

En 2004, Yehuda Shaul a fondé l’association « Breaking the Silence » avec un groupe de vétérans. Il est aujourd’hui son co-directeur et responsable des relations internationales.

Breaking the Silence est une organisation fondée en 2004 par d’anciens soldats ayant servi dans l’armée israélienne depuis la seconde Intifada. Elle a pour objectif de révéler à l’opinion publique israélienne et internationale la réalité du quotidien dans les Territoires occupés et le lourd tribut payé par les populations palestiniennes mais aussi par les soldats qui ont chaque jour pour mission de les « contrôler ».

Breaking the Silence a mené depuis une dizaine d’année un gigantesque travail d’enquête et de recueil de témoignages. Elle organise également des conférences et des visites guidées en Cisjordanie afin de mettre en lumière les méthodes d’Israël dans les Territoires. Considérée comme l’unique porte-parole des voix des soldats, l’organisation est aujourd’hui renommée en Israël, auprès de l’opinion et dans les médias.

PAF : 6€, membres 4€, chômeurs et étudiants 2 €

P.-S.

La conférence se tiendra en anglais avec traduction française

source

SUFI NIGHT


Inde, Maroc, Turquie & Irak | India, Marokko, Turkije & Irak

26.10.2013 –  14:00 > 23:00

Palais des Beaux-Arts, Bruxelles | Paleis voor Schone Kunsten, Brussel

© Masiar Pasquali


FR Le soufisme – la branche mystique de l’islam – existait probablement déjà avant l’époque du prophète Mohammed, mais c’est surtout à partir du Xe siècle qu’il a commencé à prospérer. Le soufisme nous a donné de grands poètes, comme Rumi et Hafez, et les diverses confréries, qui se sont répandues de l’Asie à l’Afrique et l’Andalousie, ont donné naissance à une tradition musicale qui perdure encore aujourd’hui. Pour la sixième édition de la Sufi Night au Palais des Beaux-Arts, nous vous avons encore une fois concocté un programme plein de découvertes, en collaboration avec Moussem :

14:00 @Terarken 2-3 Atelier avec Duraid Abbas

Pendant la Sufi Night, le réalisateur, acteur et danseur irakien Duraid Abbas (membre de la jeune compagnie Strange Fruit qui s’est fait connaître avec Iraqi Bodies) dirigera un atelier lors duquel il partira à la recherche des secrets du grand ordre Qadiri-Kisenzani. En kurde syrien, Kisenzan signifie « personne ne sait » ou « le secret ultime ». Pour cet atelier, Duraid Abbas rompt son serment de confidentialité et lève le voile sur la nature théâtrale des fêtes religieuses des Kisenzanis. Il présentera une introduction aux techniques et significations de la danse soufie telle qu’exécutée lors des célébrations religieuses. Enfin, il invitera les participants à procéder eux-mêmes à une célébration religieuse. En anglais. Sur inscription: femke@moussem.be

14:00 > 17:00 @Vestiaire Diwans.org – Demonstration

Avec pour point de départ les textes du poète soufi persan Hafez et du poète et philosophe allemand Goethe, l’équipe de diwans.org a créé un projet participatif en ligne qui met à l’honneur le dialogue interculturel entre l’Orient et l’Occident. Des artistes du monde entier sont invités à se laisser inspirer par la poésie « diwan » des deux grands poètes et à partager leur contribution sur diwans.org.
Diwans.org – Installation Vivez l’expérience diwans sur le divan. Grâce à cette installation interactive, vous pourrez vous plonger dans le recueil de poèmes audiovisuels de diwans.org lors de la Sufi Night. Faites connaissance avec les sublimes poèmes de Goethe et de Hafez et découvrez le dialogue artistique qu’a inspiré la magnifique poésie soufie.

14:00 > 17:00 @Salon Royal Diwans.org – Atelier créatif

Diwans.org vous invite à créer votre propre poème audiovisuel. Dans cet atelier interactif, les participants seront plongés dans l’univers diwans.org. Grâce à une méthode simple qui vous sera enseignée, vous pourrez faire votre propre contribution au projet. L’atelier est accessible aux participants de tous âges et n’exige aucune connaissance préalable. (max. 15 participants). Sur inscription: contact@polymorfilms.be

17:00 @Salle M Conférence: Abdellah Cherif Ouazzani, « Le soufisme, la voie mystique de l’islam »

Abdellah Cherif Ouazzani est le président de la fondation Moulay Driss pour les études théologiques et historiques, une organisation qui aspire à protéger et revaloriser le patrimoine culturel, scientifique et spirituel arabo-islamique – en mettant en particulier l’accent sur le Maroc. À travers des publications, des conférences et des séminaires, l’organisation partage des informations intéressantes avec le public. Lors de cette conférence, l’accent sera mis sur le mouvement soufi au Maroc. En français.

18:00 @Salle M Concert : Hassan Rahali & Ensemble Achadilia

Hassan Rahali a grandi dans un village près de Tétouan. Son père, Mohamed El Mamouni Rahali, l’un des grands maîtres soufis du nord du Maroc, lui a enseigné les chants et la musique islamique. Hassan Rahali vit maintenant à Bruxelles, où il a fondé l’ensemble Achadilia, qui emprunte son nom à Abi Elhassan Echadili, le père spirituel de la tradition soufie marocaine. Pour ce concert, le chanteur soufi marocain Saad Temsamani se joindra au groupe.

19:00 @Salle M Conférence: Marc Colpaert, « Hafez et Goethe : esprits ouverts et antidote »

Lors de cette conférence, Marc Colpaert expliquera le contexte socio-historique dans lequel est née la poésie Diwan de Hafez et de Goethe. Il montrera en quoi ces poèmes sont liés au soufisme et comment les deux poètes interagissent et défendent un dialogue interculturel significatif. En anglais.

20:00 Henry Le Bœuf Concert: Sidi Goma

Héritiers d’une tribu soufie noire originaire d’Afrique de l’Est, les Sidi Goma sont arrivés en Inde au XIIIe siècle. Ils ont su y préserver leurs danses et musiques venues d’Afrique. Au cours de leurs rituels puissants et rythmés, les danseurs entrent en transe. Soutenus par une musique allant en s’intensifiant, ils atteignent graduellement l’extase. Les rituels des Sidi Goma comprennent également des solos de malonga – un instrument à une corde se rapprochant du berimbau brésilien – et des parties dévotionnelles, plus statiques, avec prières (le Zikr) et chants rituels. L’énergie et la joie exubérantes des Sidi Goma est contagieuse, leurs rituels hypnotisants et leurs traditions, à la croisée de l’Inde et de l’Afrique, fascinantes.

Concert: The Best of Young Moroccan Sufi Singers

The Best of Young Moroccan Sufi Singers est une compagnie formée tout spécialement pour l’occasion. Elle se compose de jeunes chanteurs et musiciens soufis de différentes confréries de Tanger à Fès. Tous ont été attirés dès leur plus jeune âge par la splendeur du répertoire spirituel. Ils ont été formés au chant, au luth, au violon et à l’oud dans les conservatoires de Tanger, Tétouan et Fès. Leur répertoire fait la part belle à l’ancienne tradition andalouse, mais aussi à la prose de maîtres du Moyen-Âge comme Ibn Al’Arabi et  As Sushturi.
Rafik El Maai voix soliste,rebab – Abdesselam Khaloufi voix soliste, luth – Mohammed Laroussi voix soliste, violon – Marouane Hajji voix soliste – Hakim Khizrane voix soliste – Ahmed El Maai voix, quanun – Abdessamad ChentoufDriquich alto – Noureddine Acha ney – Mohammed Lotfi Khammal tar – Ahmed Khaili derbouka

Concert : Ismail Cosar

Dès son plus jeune âge, il était clair qu’Ismail Cosar deviendrait muezzin et imam. Il a grandi dans le village turc de Çaglayan Köyü, à 8 kilomètres de l’ancienne capitale ottomane de Bursa, où il s’est rendu après avoir terminé ses primaires. En 3 ans, il y a appris le Coran par cœur et a reçu une formation de muezzin. Aujourd’hui, cela fait 43 ans qu’Ismail Cosar travaille dans la plus grande mosquée d’Ankara: d’abord comme muezzin pendant 28 ans et, depuis 15 ans, comme imam. « Je connais les textes que je récite à la perfection, donc je peux vraiment me plonger dedans. La beauté de cette poésie me touche et je veux transmettre ce sentiment au public », explique-t-il. Jusqu’à présent, le plus grand récitant du Coran de Turquie s’est déjà produit dans 136 pays. Sur la scène du Palais des Beaux-Arts, il seraaccompagné d’un chœur et d’un ensemble. Frissons garantis !
Info & Tickets


Marouane Hajji

NL Het soefisme – de mystieke tak van de islam – stamt vermoedelijk al van voor de tijd van de profeet Mohammed, maar kwam vooral tot bloei vanaf de 10e eeuw. Het soefisme bracht grote dichters voort, zoals Rumi en Hafez, en in de schoot van de diverse broederschappen die zich verspreidden van Azië tot Afrika en Andalusië ontstond een rijke spirituele muzikale traditiedie tot op vandaag voortleeft. Voor de zesde editie van de Sufi Night in het Paleis voor Schone Kunsten werd opnieuw een programma vol ontdekkingen samengesteld:

14:00 > 17:00 @Terarken 2-3 Workshop door Duraid Abbas

Tijdens de Sufi Night leidt de Irakese regisseur, acteur en danser Duraid Abbas (bekend van Iraqi Bodies) een workshop waarin hij op zoek gaat naar de geheimen van de Hoge Qadiri-Kisenzani Orde. Kisenzan is Koerdisch-Syrisch voor ‘niemand weet’ of ‘het ultieme geheim’. Voor deze workshop breekt Abbas de eed tot geheimhouding en laat hij de deelnemers kennismaken met het theatrale karakter van de religieuze feestenvan de Kisenzanis. Hij geeft ook een inleiding op de technieken en de betekenis van de soefidans zoals die uitgevoerd wordt tijdens religieuze vieringen. Ten slotte nodigt hij de deelnemers uit om zelf een religieuze viering te houden. In het Engels. Op inschrijving: femke@moussem.be

14:00 > 17:00 @Vestiaire Diwans.org – Demonstratie

Met de teksten van de Perzische soefidichter Hafez en de Duitse filosoof-dichter Goethe als uitgangspunt creëerde het team van diwans.org een artistiek participatief webproject, waarbij de interculturele dialoog tussen Oost en West centraal staat. Wereldwijd worden kunstenaars uitgenodigd om zich te laten inspireren door de ‘diwan’-poëzie van de twee grote dichters en hun bijdrage te delen via diwans.org.
Diwans.org – Installatie Duik in diwans op de divan. Gedurende de Sufi Night kan je in deze interactieve installatie kennismaken met de audiovisuele dichtbundel van diwans.org. Ervaar zelf de prachtige diwan-dichtkunst van Goethe en Hafez en ontdek de artistieke dialoog die gecreëerd werd en geïnspireerd op de prachtige soefipoëzie.

14:00 > 17:00 @Koninklijke zaal Diwans.org – Creatieve workshop

Diwans.org nodigt je uit om je eigen audiovisuele gedicht te creëren. In deze creatieve workshop worden de deelnemers ondergedompeld in het diwans.org-universum. Via de eenvoudige audiovisuele methode die je krijgt aangeleerd, kun je een eigen bijdrage leveren aan het project. De workshop is toegankelijk voor alle leeftijden en vergt geen voorafgaande kennis. (max. 15 deelnemers). Op inschrijving: contact@polymorfilms.be

17:00 @Zaal M Lezing: Abdellah Cherif Ouazzani, “Le soufisme, la voie mystique de l’islam”

Abdellah Cherif Ouazzani is de voorzitter van de Moulay Driss Stichting voor theologische en historische studies, een organisatie die zich richt op het beschermen en opwaarderen van het Arabisch islamitische culturele, wetenschappelijke en spirituele erfgoed – met een bijzondere focus op Marokko. Via publicaties, conferenties en lezingen deelt de organisatie de interessante informatie met het publiek. In het Frans.

18:00 @Zaal M Concert: Hassan Rahali & Ensemble Achadilia

Hassan Rahali groeide op in een dorpje in de buurt van Tétouan. Zijn vader Mohamed El Mamouni Rahali, een van de grote soefimeesters uit het noorden van Marokko, onderrichtte hem in de islamitische gezangen en muziek. Hassan Rahali leeft ondertussen in Brussel, waar hij het ensemble Achadilia oprichtte, dat zijn naam ontleent aan Abi Elhassan Echadili, de spirituele vader van de Marokkaanse soefitraditie. De groep wordt voor dit optreden versterkt door de Marokkaanse soefizanger Saad Temsamani.

19:00 @Zaal M Lezing: Marc Colpaert, “Hafez and Goethe: free spirits and twinbrothers”

Marc Colpaert schetst tijdens zijn lezing de socio-historische context waarin de diwan-poëzie van Hafez en Goethe ontstond. Hij licht de wijze toe waarop deze gedichten zich verhouden tot het soefisme, en legt uit hoe beide dichters interageren en een betekenisvolle interculturele dialoog voorstaan. In het Engels.

20:00 @Henry Le Bœufzaal Concert: Sidi Goma

De leden van Sidi Goma zijn nakomelingen van zwarte soefi’s uit het oosten van Afrika. Ze vestigden zich in India in de 13e eeuw, maar lieten hun Afrikaanse dans en muziek niet verloren gaan. De dansers voeren krachtige, ritmische rituelen uit waarbij ze in trance raken. De muziek zwelt aan tot een climax en beetje bij beetje bereiken ze een staat van extase. De rituelen van de Sidi Goma bevatten ook solo’s met een malonga, een instrument dat lijkt op de Braziliaanse berimbau, en meer statische, devotionele delen met gebeden (de Zikr) en rituele gezangen. De uitbundige energie en vreugde van de Sidi Goma werken aanstekelijk, hun rituelen hypnotiseren en hun Indisch-Afrikaanse tradities zijn fascinerend.

Concert: The Best of Young Moroccan Sufi Singers

The Best of Young Moroccan Sufi Singers is een voor de gelegenheid samengesteld gezelschap van jonge zangers en muzikanten uit vijf verschillende broederschappen van Tanger tot Fès. Allen werden ze op jonge leeftijd aangetrokken tot de pracht van het spirituele repertoire. Ze bekwaamden zich aan de conservatoria van Tanger, Tétouan en Fès in zowel zang als luit, viool en oud. Op hun repertoire prijkt muziek uit de oude Andalusische traditie, maar ook het proza van middeleeuwse meesters als Ibn Al’Arabi en As Sushturi.
Rafik El Maai solostem, rebab – Abdesselam Khaloufi solostem, luit – Mohammed Laroussi solostem, viool – Marouane Hajji solostem – Hakim Khizrane solostem – Ahmed El Maai stem, kanun – Abdessamad Chentouf Driquich altviool – Noureddine Acha ney – Mohammed Lotfi Khammal tar – Ahmed Khaili derbouka

Concert: Ismail Cosar

Al van jonge leeftijd werd duidelijk dat Ismail Cosar muezzin en imam zou worden. Hij groeide op in het Turkse dorpje Çaglayan Köyü, 8 kilometer van de oude Ottomaanse hoofdstad Bursa, en trok na zijn lagere school naar Bursa, waar hij op 3 jaar tijd de Koran vanbuiten leert en een opleiding als muezzin krijgt. Ondertussen werkt Cosar al 43 jaar in de grootste moskee van Ankara: de eerste 28 jaar als muezzin en nu al 15 jaar als imam. “Ik ken de teksten die ik breng van binnen en van buiten, waardoor ik er echt in kan opgaan. De schoonheid van die poëzie raakt me, en dat gevoel wil ik overbrengen naar het publiek.” Tot nu toe heeft Turkijes belangrijkste Koranrecitant in 136 landen de Koran gelezen. Hij komt in het Paleis voor Schone Kunsten optreden met een koor en muziekensemble, wat ongetwijfeld tot kippenvelmomenten zal leiden.
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Omar Barghouti: Le succès ultime d’Israël pourrait bien signer la fin de son régime colonial


07 octobre 2013 |     Par Agence Média Palestine

 

Le treize septembre 2013 marque les 20 ans du processus d’Oslo. Il nous a semblé que cela devrait être l’occasion d’une véritable réflexion politique non seulement sur le bilan de ces vingt longues années,  mais aussi sur les différentes perspectives d’avenir que l’échec des promesses de ce processus ouvre  pour la région.Nous avons demandé a plusieurs personnalités de contribuer par leur analyse à ce petit brainstorming. L’Agence Média Palestine, en partenariat avec l’Alternative information Center, publiera ces tribunes durant ce mois, sur l’espace club de Médiapart.

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Par Omar Barghouti, Militant des droits de l’homme et analyste Palestinien

 

Alors que de nombreux analystes font aujourd’hui référence aux accords d’Oslo, signés il y a 20 ans par Israël et l’OLP, comme à un échec total, de mon côté je les vois plutôt comme un grand succès, mais seulement pour l’oppresseur, Israël. Oslo a en fait, atteint nombre des objectifs pour lesquels il a été conçu par ses auteurs israéliens. En premier lieu, il a permis d’éliminer ou pour le moins de saper gravement la légitimité du mouvement de libération national palestinien en cooptant un de ses éléments clé, et en en faisant l’outil le plus efficace et stratégique d’Israël, pour neutraliser la résistance palestinienne dans le cadre de son système d’oppression sophistiqué. Il a ainsi permis à Israël de se blanchir des violations des droits de palestiniens tels que définis par le droit international. Israël a utilisé avec efficacité la façade de “négociations de paix” d’Oslo pour couvrir son impitoyable stratégie de dépossession et de nettoyage ethnique d’un nombre croissant de Palestiniens de leur terre ancestrale.

Au lieu de conduire à une paix juste en accord avec le droit international, Oslo a fourni la couverture nécessaire à Israël lui permettant de brutaliser de façon continue les Palestiniens – et d’autres Arabes – tout en satisfaisant son insatiable appétit de construction de colonies réservées aux juifs dans les territoires occupés, aussi bien qu’à l’ intérieur du territoire de 1948, comme autant de zones « Arabrein » (1)

Les Accords d’Oslo n’ont pas seulement complètement omis toute référence au droit international et aux droits de l’homme, ils ont ignorés les droits les plus importants et inaliénables du peuple palestinien, en particulier le droit à l’auto détermination et le droit des réfugiés à rentrer dans leurs maisons et sur leurs terres, desquelles ils sont été déracinés de force par les milices sionistes, et plus tard par l’Etat d’Israël, pendant la Nakba (la catastrophe) de 1947-49. Les réfugiés palestiniens, qu’ils se trouvent en Palestine historique ou dans la shatat (la diaspora), constituent une absolue majorité du peuple palestinien – plus des deux tiers selon les estimations de 20122du Bureau Central Palestinien des Statistiques, ainsi que l’enquête de 2010-2012 (2) réalisée par l’association Badil (3) sur les réfugiés palestiniens et les personnes déplacés à l’intérieur du territoire de la Palestine historique.

Le fait que les réfugiés forment une majorité absolue du peuple palestinien et leur souffrance de plusieurs décennies en exil, font de la reconnaissance des droits fondamentaux des réfugiés palestiniens tels que sanctionnés par les Nations Unies le test incontournable de la moralité pour quiconque recherche une solution juste et durable au conflit colonial israélo-palestinien en accord avec le droit international.

Mettons de côté les droits moraux et légaux, la négation des droits des réfugiés palestiniens assure la perpétuation du conflit.(4)

Il n’est donc pas étonnant qu’Oslo, bien loin d’encourager une solution juste et non violente du conflit colonial, n’a fait qu’ encourager le régime israélien à poursuivre son agression, ses guerres sans fin et ses atrocités à l’encontre des Palestiniens, des Libanais et d’ autres Arabes, et cela en toute impunité.

Oslo a aussi ignoré le droit fondamental des Palestiniens citoyens d’Israël à l’égalité totale, le droit le plus important en droit international, en effaçant de fait ces Palestiniens de la définition même du “peuple palestinien” utilisé dans les Accords.

Oslo, “Le Versailles palestinien”, ainsi que l’a appelé Edward Said (5) , a permis à Israël de jouir d’une reconnaissance diplomatique sans précédent et, par conséquent d’un essor économique(6).Les « dividendes de la paix » ont rendu florissante l’économie d’Israël depuis 1993 , avec un PIB par habitant qui est passé d’environ 13,800 dollars à plus de 32,000 dollars. Durant la même période, dans les territoires occupés de Cisjordanie, le PIB par habitant est à peu près resté le même, autour de 2,000 dollars, et celui de Gaza rongée par la misère a baissé de 1,230 dollars à 1,074 dollars.

Dans la même période Israël a également démultiplié sa reconnaissance internationale qui a atteint environs 160 pays, récoltant ainsi bien plus de bénéfices commerciaux que l’économie palestinienne captive et dépendante de l’aide extérieure (7).

 

En Cisjordanie occupé une Autorité Palestinienne largement asservie, dépourvue de tout mandat démocratique valide, a principalement agi en sous-traitant de l’occupation israélienne, au service de ses besoins en matière de “sécurité”, en la libérant de ses obligations de gestion pour la population occupée,des services municipaux, d’ éducation, de santé, d’hygiène publique et autres dans la plupart des territoires occupés. Grâce aux accords d’Oslo, le financement de l’occupation Israélienne a été pris en charge, à travers l’Autorité Palestinienne, par l’UE les États Unis et d’autres pays, ce qui en fait probablement l’occupation la moins chère des temps modernes.

Tous ces dividendes d’Oslo mis à part, en dévorant plus qu’il ne peut avaler, et en oubliant comment s’arrêter, Israël a peut-être involontairement donné un coup fatal à son projet colonial. Cependant, il lui faudra du temps avant de pouvoir entièrement ressentir et reconnaître l’érosion . Israël a sapé la possibilité d’établir un État palestinien souverain, enterrant ainsi, la soi disant solution à deux États, uniquement destinée à légitimer son règne colonial avec un tampon palestinien d’approbation (8).

Au sommet de son succès économique et diplomatique, Israël est entrain de devenir rapidement le paria du monde, au niveau populaire, tout comme l’était l’Afrique du Sud sous l’Apartheid.

Cela fait vingt ans que la direction palestinienne sert officiellement de feuille de vigne à l’occupation, et cela doit prendre fin. Cela fait vingt ans que la communauté internationale se fait complice du régime d’occupation et permet de maintenir un système d’occupation de colonisation et d’apartheid. Cette complicité doit être combattue fermement et intelligemment par les Palestiniens, les Arabes et toute personne de conscience à travers le monde – y compris les juifs israéliens anticolonialistes – qui soutiennent la liberté, la justice et l’égalité pour le peuple palestinien. Dans ce contexte, le mouvement BDS global conduit par les Palestiniens, offre une forme de résistance et de solidarité efficace et stratégique qui s’élargit rapidement, et est aujourd’hui reconnu par les dirigeants israéliens comme une menace stratégique (9). Il est grand temps de briser les chaînes honteuses que sont les Accords d’Oslo et de faire tomber leurs masques.

Omar Barghouti

Traduction: Johanna W. pour l’Agence Média Palestine et l’Alternative Information Center

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1.Le célèbre auteur israélien Sefi Rachlevsky affirme, “ La lutte aujourd’hui n’est pas entre gauche et droite, mais entre les démocrates et les fascistes…. Israël est en train de devenir fasciste et raciste. D’une certaine manière on pourrait dire que notre folie rappelle celle qui régnait en Allemagne non pas en 1933, mais plutôt dans les années 1944 – 1945 alors qu’ils étaient en danger de perdre la guerre, c’est cette folie qui les a empếché d’arrêter.”- http://www.ynet.co.il/articles/0,7340,L-3967389,00.html (Hébreu)

2. http://www.pcbs.gov.ps/portals/_pcbs/PressRelease/Press_En_PalestiniansEOY2012E.pdf

3. Badil, Survey of Palestinian Refugees and Internally Displaced Persons 2010-2012 http://www.badil.org/en/documents/category/35-publications?start=10

4.Pour plus de détails à ce sujet, voir Omar Barghouti, “On Refugees, Creativity and Ethics,” ZNet, September 28, 2002.

5.http://www.lrb.co.uk/v15/n20/edward-said/the-morning-after

6.http://www.tradingeconomics.com/israel/gdp

7.Ibid.

8. Ancien ministre des affaires étrangères israélien Shlomo Ben-Ami à proposer aux dirigeants palestiniens un choix entre deux options : “justice ou paix”. Barbara Demick, “A Squandered Chance for Mideast Peace,” Philadelphia Inquirer, January 16, 2001.

9. En juin 2013 le gouvernement de Netanyahu a accepté de déplacer la responsabilité de gestion du problème du mouvement BDS du ministère des affaires étrangères (le principal ministère de propagande) au ministère des affaires stratégiques. http://jppi.org.il/uploads/Annual_Assessment_2012-2013.pdf

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Pour poursuivre la réflexion l’Agence Média Palestine et l’Alternative Information Center recommandent le film  « Etat commun, conversation potentielle [1] » de Eyal Sivan

Un dispositif remarquable  qui met en place des conversations potentielles entre des interlocuteurs palestiniens et israéliens passionnants . Une brassée d’idées nouvelles et de visions originales sur les conditions d’ une coexistence.

Prochainement en salles a Paris ( Projection presse à l’Espace Saint-Michel le Mardi 24 Septembre à 10h30) et en régions voir calendrier ci dessous :

http://www.zeugmafilms.fr/etatcommun.html

Sortie nationale: le 09 Octobre à Paris au cinéma Saint Michel

Extrait: http://youtu.be/WSaaBtq5DBY

https://i0.wp.com/cineday.orange.fr/images/film/237x_/2013/08/20/un-etat-commun-conversation-potentielle_52129c962a924.jpg

https://i0.wp.com/upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/03/Delautrecote.gif La revue « De l’Autre Côté »  éditée par  l’Union Juive Française pour la Paix (www.ujfp.org)  publiera un recueil de  ces tribunes .

source

L’Égypte a échoué à protéger les Coptes, selon Amnesty international


Un prêtre copte montre les dégâts causés dans une église par une attaque islamiste à Delga, dans le centre de l'Egypte, le 29 septembre.
Un prêtre copte montre les dégâts causés dans une église par une attaque islamiste à Delga, dans le centre de l’Egypte, le 29 septembre. (Photo Khaled Desouki. AFP)

Les forces de sécurité égyptiennes ont échoué à protéger les Coptes visés par des attaques après la sanglante répression des partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi, a dénoncé Amnesty International mercredi.

Dans son rapport, l’ONG basée à Londres affirme que plus de 200 propriétés détenues par des chrétiens ont été attaquées, 43 églises sérieusement endommagées et plus de quatre personnes tuées.

Ces violences ont eu lieu après la dispersion sanglante le 14 août de deux places du Caire sur lesquelles étaient rassemblés les pro-Morsi, début d’une vague de répression qui a fait depuis plus d’un millier de morts.

«C’est extrêmement inquiétant que la communauté chrétienne d’Egypte soit visée par des attaques de partisans de Mohamed Morsi en réponse aux évènements du Caire», explique Hassiba Hadj Sahraoui, sous-directrice d’Amnesty pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

«Une réaction violente contre la communauté copte aurait dû être anticipée. Or les forces de sécurité ont échoué à éviter les attaques et mettre un terme aux violences», poursuit Amnesty.

Dans plusieurs cas, des hommes munis d’armes à feu, de barres métalliques ou de couteaux ont saccagé des églises et des maisons, aux cris de «Dieu est grand» et «Chiens de chrétiens». Des reliques ont été profanées, et des graffitis tagués sur les murs, dont «Morsi est mon président» ou «Ils ont tué nos frères pendant la prière», selon Amnesty.

Un homme de 60 ans a été tué par balles chez lui dans la ville de Delga (centre), puis traîné dans les rues par un tracteur. Sa tombe a ensuite été profanée deux fois, selon l’ONG.

Trois églises et un monastère ont également été attaqués par des islamistes à Delga, selon un journaliste de l’AFP.

M. Morsi, premier président élu démocratiquement en Egypte, a été destitué et arrêté le 3 juillet par l’armée après que des millions de manifestants ont réclamé son départ.

Les islamistes accusent les Coptes d’avoir soutenu l’armée dans sa destitution.

Amnesty demande l’ouverture d’une enquête impartiale et indépendante sur ces attaques ainsi que sur «le rôle des forces de sécurité». «Certains incidents ont duré des heures (…) pourquoi les forces de sécurité n’ont pas été en mesure d’y mettre un terme», s’interroge l’organisation.

Les Coptes, qui représentent 6 à 10% des 85 millions d’Egyptiens, se sont régulièrement plaints de discrimination, notamment sous la présidence de M. Morsi.

AFP

source

Bédouins des villages non-reconnus


Cathy Mayer
 
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Navy Pillay,  Haut Commissaire aux Droits Humains des Nations – Unies:
 
« si ce plan (plan Prawer-Begin) devient une loi, elle accélérera la destruction de communautés entières de Bédouins, les forçant à l’abandon de leurs maisons, déniant  leur droit de propriété sur leurs terres, et anéantissant leur vie sociale, culturelle et traditionnelle au nom du développement .»
 

Rencontre avec trois témoins israéliens  privilégiés:

Sana Ibn Bari, juriste,  attorney du Negev Coexistence Forum (NCF) à Beersheva
Khalil Alamour, responsable du village bédouin non-reconnu Al Sira, membre NCF et Adalah
Michel Warschawski, journaliste, fondateur de l’Alternative Information Center. Prix 2012 des

Droits de l’homme de la République Française

 Jeudi 17 octobre  de 10.30 – 12.30 Parlement européen,
conférence de presse (inscription obligatoire auprès de  diana.fleseriu@ep.europa.eu);
 Jeudi 17 octobre à  20h : Bruxelles  Meeting de solidarité,
 ULB auditoire Chavannes,Square G (entrée avenue Paul Héger)
Vendredi 18 octobre 12h – 14h : 1060 Bruxelles : rencontre avec Amnesty International
 
Vendredi 18  octobre à 20h : 4000  Liège : Meeting de solidarité au CP_CR, 11 rue Jonrelle (quartier St Léonard),
en collaboration avec le collectif social autogéré « Passe-partout », l’ABP et le Centre Culturel Arabe en pays de Liège ;

Samedi 19 octobre à 14h : Anvers : Rencontre à la librairie De Groene Waterman – Wolstraat 7,

 en collaboration avec Intal-Antwerpen et Karama ;
Samedi 19 octobre à 18h : 6000 Charleroi : conférence de Michel Warschawski

à la Salle Harmignies – 9 rue Léon Bernus ;
Samedi 19 octobre à 20h : 1060 Saint-Gilles/Bruxelles
Meeting de solidarité au Pianofabriek – 35 rue Fort;
Dimanche 20 octobre à 16h : Virginal/Ittre : Meeting de solidarité
goûter à l’Etable d’Hôtes – 4b rue de Tubize.

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