Retrait de l’exposition du KKL – FNJ (Fonds National Juif)


 

Intervention des militants dans le hall où se tient l'expo KKL FNJ Suite à l’intervention du Collectif 69 Palestine, le Maire de Lyon 8° retire l’exposition du KKL – FNJ (Fonds National Juif)

mercredi 11 décembre 2013, par dominique

N’ayant pas eu de réponse à leur demande de retrait, des militants du collectif 69 Palestine (représentant plusieurs associations de soutien à la Palestine) se sont rendus ce mercredi 11 décembre pour expliquer sur place ce qu’est réellement le KKL – FNJ. Une délégation a été reçue par le Directeur de cabinet du Maire et par un Adjoint.

Facebook Collectif 69 PalestinePlus de photos

Pour eux cette exposition se justifiait dans le cadre d’un cycle culturel destiné à la préservation de l’environnement. La délégation a expliqué que c’est derrière ce masque « écolo » que se cache aujourd’hui cette organisation qui exproprie les terres palestinienne au profit exclusif des juifs. Bien au contraire l’action du K.K.L – FNJ est fortement critiquée par des associations écologiques. Lire en bas de l’article l’extrait de Wikipédia (11-12-2013) concernant la critique de la politique de reboisement.

Le représentant du Maire explique encore que cette exposition a pour but d’instruire le public sur « la préservation de l’eau en zone aride ». La délégation lui explique qu’il existe un réel « apartheid de l’eau » prouvé par l’étude réalisée par la commission parlementaire française (rapport Glavany).

La délégation explique enfin que le KKL – FNJ est aujourd’hui acteur du projet d’expulsion de 70 000 bédouins palestiniens dans le Negev (Naqab) et la destruction de 35 de leurs villages ancestraux. (Plan Prawer) Voir à ce sujet le

communiqué d’Amnesty international « Israël : Les démolitions de maisons de Bédouins dans le désert du Néguev doivent cesser immédiatement ».

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Les militants rappellent la destruction des villages bédouins

A ce sujet, la délégation a rappelé que le Collectif 69 Palestine a adressé une demande de suspension à Gérard Colomb en protestation du partenariat de Lyon avec la grande ville du Negev « Beer Sheva »

Après s’être plaint d’avoir reçu cinquante mails, le représentant du Maire vante le dialogue et l’ouverture culturelle de la Mairie du 8° et souhaite « mettre fin à des polémiques qui n’ont pas lieu d’être ».

Nous remercions la Mairie de Lyon 8 d’avoir pris en compte notre demande et nous remercions chaleureusement tous ceux qui ont participé à cette action d’une façon au d’une autre.

Notons que la controverse sur l’exposition KKL – FNJ a été évoquée le soir même au conseil d’arrondissement du 8°.

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Devant la banderole de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP)

COMMUNIQUE

Lorsque la Mairie de Lyon 8ème expose la colonisation Israélienne

La Mairie du 8ème arrondissement de Lyon accueille, du 2 au 14 décembre 2013, dans son atrium, une exposition du KKL , intitulée sobrement « Histoire de réalisation en Israël »

Le Keren Kayemeth Leisrael (Fonds National Juif en Français) n’est pas une organisation inconnue. C’est une des institutions les plus actives dans la mise en place et le maintien du système d’apartheid de l’Etat d’Israël. Le KKL est lourdement impliqué dans la colonisation interne en Israël, en particulier dans le Naqab (Néguev), et dans celle des territoires palestiniens occupés.

Bulldozer du KKL à la conquête de la terre de Palestine

Créé en 1901, cet organisme para étatique est le principal outil de colonisation et de vol des terres palestiniennes. Les statuts du KKL, dès l’origine, sont racistes et discriminatoires prévoyant que « les terres acquises deviendront propriété perpétuelle du peuple juif ». Il est ainsi interdit de les vendre à des non juifs. « D’autre part les terres acquises doivent être libres pour la colonisation, c’est à dire vidées de leurs habitants et métayers non juifs ».

Loin d’être l’aimable organisation écologique présentée, le KKL agit aujourd’hui dans le Naqab (Néguev) pour le déplacement de force de près de 70 000 Bédouins (plan Prawer). Le KKL participe également à l’expulsion des Palestiniens de Jérusalem Est et de Cisjordanie.

L’exposition proposée aux citoyens de Lyon 8ème est loin de la culture, mais plus prosaïquement un outil au service de la propagande de l’Etat d’Israël. Ces photos de propagande n’ont rien à faire dans la maison commune qu’est une mairie. Le Racisme et l’Apartheid ne peuvent être exposés dans une mairie de notre ville.

Aussi nous exigeons que cette propagande soit retirée du hall de la mairie du 8ème arrondissement.

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Soldat et colon israélien (image de propagande)

-  lire sur Lyon-info.


Exemples de situations où le FNJ est directement impliqué dans des expulsions d’habitants et de dépossession des terres qui se déroulent ces jours :

- Dans la vallée du Jourdain (à 93% en zone C sous contrôle israélien total, civil, policier et militaire) où la dépossession des terres et de l’eau se produit à grande échelle. Des milliers de Palestiniens ont été déplacés au cours des dernières décennies.

- A Jérusalem-Est un ordre d’expulsion arrivé à échéance le 28 novembre 2011 menace toujours la famille Sumarin de sa maison dans le quartier de Silwan qu’elle habite depuis plus de 40 ans. Les colons qui comptent s’installer bientôt dans cette maison palestinienne agissent de concert avec la société Himnuta, une filiale appartenant à 100% au FNJ.

- Dans le Néguev (Naqab)

le village bédouin de Al-Araqib, avec environ 250 habitants est l’un des environ 40 villages « non reconnus » en Israël. Il a été démoli plusieurs fois ces dernières années afin de laisser la place à une forêt mais les habitants y retournent et reconstruisent le village. Le FNJ gère ce projet de forestation. Amnesty international mène une campagne adressée au président du FNJ pour faire cesser la destruction du village et l’expulsion de ses habitants :


- Campagne internationale Lire sur le site de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix) : La fin d’un mythe


-  Stop The Jnf


Parmi les courriels que nous recevons en copie, en voici voici deux qui viennent de Belgique !

- Rudi Barnet, citoyen belge nous a fait suivre la lettre qu’il a adressé au Maire de Lyon8° à ce sujet

A Monsieur Coulon Maire du 8ème arrondissement de la ville de Lyon

Monsieur le Maire,

Au moment où les démocrates du monde entier pensent à Nelson Mandela et à sa lutte contre l’apartheid, je viens d’être informé que vous accueillez dans votre atrium, du 2 au 14 décembre, une exposition du KKL, intitulée « Histoire de réalisation en Israël » Vous ne pouvez ignorer que ce KKL (Keren Kayemeth Leisrael, Fonds National Juif en Français) est une des institutions les plus actives dans la mise en place et le maintien du système d’apartheid de l’Etat d’Israël et qu’il est lourdement impliqué dans la colonisation, que se soit dans le Neguev et la spoliation des populations bédouines ou dans les territoires palestiniens occupés.

Vous ne pouvez ignorer non plus qu’Israël est un Etat qui, depuis des décennies, viole impunément le Droit international et les droits humains les plus élémentaires… Et, avec cette exposition, vous soutenez une opération de pure propagande de ce régime et faites l’apologie du nettoyage ethnique qui y est pratiqué quotidiennement.

Comme simple citoyen – de plus d’un pays étranger – je ne peux que protester contre cette acte de “collabo”, et je sais ce que veux dire ce mot dans ce haut lieu de la résistance qu’à été votre ville… Celle aussi de Jean Moulin. Monsieur le Maire,

Cette exposition est indigne d’un démocrate. Faites-la cessez !

Rudi Barnet


- Mireille Péromet, citoyenne belge nous a fait suivre la lettre qu’elle a adressée au Maire de Lyon8° à ce sujet

A l’attention de Messieurs Coulon et Devornique

Messieurs,

Je suis belge mais je souhaite cependant vous exprimer ma profonde indignation après avoir appris par le Collectif Palestine 69 que la Mairie du 8e arrondissement de Lyon dont vous êtes responsables, organise une exposition sur le KKL, un organisme lourdement impliqué dans la colonisation de peuplement, le nettoyage ethnique et l’apartheid, toujours en cours en Israël depuis la Nakba de 1948, avec le Plan Prawer dans le Néguev (déplacement forcé des Bedouins, après avoir rasé leurs villages), en Palestine occupée (où pratiquement toutes les terres ont été volées) et à Jérusalem Est confisquée et judaïsée…. Sans parler de Gaza où 1.700.000 personnes sont enfermées pratiquement sans eau, sans électricité, en pataugeant dans les eaux d’égoût.

Qu’une Mairie d’un pays comme la France se prête à ce genre de collaboration avec un Etat hors la loi qui viole impunément le Droit international et les droits humains les plus élémentaires depuis des décennies est vraiment choquant et révoltant !

Messieurs, savez-vous ce qui se passe quotidiennement là-bas ? Savez-vous que des centaines d’organisations, des milliers de citoyens du monde entier hurlent quotidiennement leur indignation face aux monstruosités commises par Israël depuis des décennies sans être le moins du monde inquiété ? Monstruosités rendues possibles notamment grâce à un organisme comme KKL. Et grâce à des collaborateurs comme vous.

Vous ne pouvez pas couvrir cela ! Ce n’est pas possible !

Je tenais à vous exprimer ma colère.

Mireille Péromet Bruxelles


Extrait de Wikipedia 11 décembre 2013

Critique de la politique de reboisement

Après la guerre de 1948, des forêts furent plantées sur l’emplacement de villages arabes dont la population avait fui ou avait été chassée. Les oliviers, dont les fruits et l’huile font partie intégrale de la tradition palestinienne furent coupés et remplacés par des pins et des cyprès. Ainsi, en 2006, les forêts en Israël ne comportent plus que 11 % d’espèces indigènes.

Dans la région désertique du Néguev, où l’État d’Israël et le FNJ ont pris possession de centaines de milliers de dounams et expulsé les populations locales, des arbres furent plantés pour empêcher les bédouins autochtones de revenir et de s’y regrouper pour faire paître leurs bétails. Sur ces terres qu’ils traversent, les bédouins (nomades) n’ont généralement « aucuns droits formels » (titres de propriété), de ce fait l’État d’Israël les transfère dans des villages créés sur mesure. Pour ce qu’ils représentent dans ce conflit, les arbres plantés sont perçus comme des armes et sont l’objet de différents dommages de la part des bédouins. Des témoignages les accusent entre autres d’emmener délibérément paître leurs troupeaux, là où furent plantés les arbres ; mais il est cependant peu probable que ces dommages soient occasionnés dans un but politique.

Si, d’après le FNJ, le reboisement sert surtout à empêcher l’érosion des sols et à faire reculer le désert, plusieurs observateurs et historiens affirment que le reboisement opéré par le FNJ serait une politique délibérée d’effacer et nier toutes traces de la présence arabe avant 1948 et pour couvrir la destruction des villages arabes.

Dans un discours à Londres le 30 novembre 2002, Ronnie Kasrils (un soutien à la campagne Boycott, désinvestissement et sanctions), ministre des Eaux et Forêts d’Afrique du Sud, prenait une position très ferme à cet égard : « Plus de 700 000 oliviers et orangers ont été détruits par les Israéliens. C’est un acte de pur vandalisme, de la part d’un État qui affirme protéger l’environnement. C’est atterrant, c’est une honte ! ».

Le 11 avril 2011, Amnesty International lance une pétition contre l’expulsion des habitants et la destruction systématique d’un village bédouin sur lequel le FNJ veut implanter une forêt27. L’Administration foncière israélienne a déclaré que « onze bâtiments en parpaing et 34 en étain ont été démolis » et que ces terrains avaient été « envahis » en 1998. Selon elle, « les résidents ont infiltré à plusieurs reprises des terres domaniales après avoir été expulsés ». Toujours selon l’administration foncière, une offre avait été faite de louer ces terrains (au prix de deux shekels par dounam) afin de les cultiver. Cette offre aurait été rejetée et les « occupations illégales » auraient perduré. Amnesty International dément ces accusations et affirme que les résidents peuvent prouver – documents à l’appui – leur présence sur cette terre depuis la période ottomane.

source

Deux enfants « morts de froid » en Syrie (opposition, militants)


AFP
12/12/2013

Deux enfants syriens, dont un bébé de six mois, « sont morts de froid » en Syrie alors qu’une tempête glaciale balaie le pays en guerre et d’autres pays voisins, ont rapporté jeudi l’opposition syrienne et des militants.

« Hussein Tawil, un bébé de six mois, est mort en raison du froid hier à Alep », la grande métropole du nord de la Syrie qui a connu des chutes de neige ces dernières heures, a affirmé à l’AFP un porte-parole de la Coalition nationale de l’opposition syrienne, Soner Ahmad.

« Il était dans une maison vraisemblablement endommagée (en raison des combats dans la ville) et il n’a pas pu résister », a-t-il ajouté.

« Un autre enfant est également mort de froid hier à Rastane », bastion rebelle dans la province de Homs (centre), a indiqué M. Ahmad, sans en être en mesure de fournir plus de détails.

Des militants ont diffusé jeudi une vidéo montrant le corps d’un enfant sans vie, les bras levés et vraisemblablement gelés. « Les enfants meurent de froid dans la ville de Rastane », affirme la personne filmant l’enfant enveloppé d’une couverture.

L’AFP n’était pas en mesure de vérifier l’authenticité de cette vidéo.

Une tempête, accompagnée de neige, frappe depuis mercredi la Syrie et plusieurs pays voisins, dont le Liban et la Jordanie qui accueillent des centaines de milliers de réfugiés syriens, beaucoup vivant dans des tentes de fortunes.

L’agence officielle syrienne Sana a rapporté jeudi que plusieurs routes étaient coupées dans la province de Homs (centre) « à cause de l’amoncellement de neige et du verglas ».

– See more at: http://www.lorientlejour.com/article/846521/deux-enfants-morts-de-froid-en-syrie-opposition-militants.html#sthash.s4ZrU4OO.dpuf

Irak: 35 morts dans des attentats dans la province de Bagdad


Au moins 35 personnes ont été tuées dimanche à Bagdad et ses environs dans une série d’attaques ayant visé majoritairement des secteurs chiites, selon un nouveau bilan communiqué par des responsables médicaux et de la sécurité. Des attaques ont également ciblées d’autres provinces irakiennes, faisant un mort près de Baqouba (nord). Dans la province de Bagdad, au moins 13 attentats, dont sept menés au moyen de voitures piégées, ont eu lieu à partir de midi (09H00 GMT), tuant 35 personnes et faisant 110 blessés, selon les mêmes sources. Les attaques les plus meurtrières ont touché les quartiers d’Amil et Bayaa, dans le sud-ouest de Bagdad, faisant dix morts.

Le porte-parole de ministère de l’Intérieur, Saad Man, a communiqué un bilan nettement inférieur, affirmant que trois personnes avaient été tuées et dix blessées dans ces attaques. Des attaques ont également eu lieu au nord de la capitale, près de Baqouba, où l’explosion d’une voiture piégée a tué une personne et en a blessé quatre, et à Mossoul où une bombe placée en bord de route a blessé cinq personnes. Dans la province de Bassora, dans le sud de l’Irak, des responsables de sécurité ont affirmé qu’une autre bombe placée en bord de route avait explosée au passage d’un convoi d’une compagnie de sécurité privée, ne faisait aucune victime. Ces violences font suite à la mort de 16 personnes samedi, dont neuf ont péri dans des attaques ciblant des commerces vendant des boissons alcoolisées.

 

Avec ces attaques, le bilan des morts en huit jours dépasse déjà celui de l’ensemble de décembre 2012, selon un calcul réalisé par l’AFP à partir des chiffres communiqués par des sources médicales ou au sein des services de sécurité. La multiplication des attaques, qui ont fait plus de 6.300 morts depuis janvier, fait craindre un retour au niveau de violences de 2006-2007 lorsqu’un conflit civil dévastateur avait fait des dizaines de milliers de morts après l’invasion menée par les Etats-Unis en 2003

Siège, attaque chimique et familles massacrées à al-Nabk, Syrie


2013/12/08

La ville d’al-Nabk est située sur la route qui relie Damas à Homs, dans les monts Qalamoun au Sud Ouest du pays. Sa position est vitale pour  les deux camps. Les forces pro-Assad veulent assurer un lien entre la capitale et la région alaouite au Nord-Ouest, ils assiègent al-Nabk, et coupent tout approvisionnement.

Siège:

Mercredi 4 décembre, « la ville syrienne est assiégée depuis 15 jours, elle abrite plus de 90000 civils de tous âges privés de nourriture, d’eau, de soins médicaux et d’électricité. Le désastre humanitaire nécessite une assistance immédiate« :

Le lendemain:

Attaque chimique:

Avant l’attaque,  » l’Armée Syrienne Libre interceptait une télécommunication qui donnait l’ordre à des combattants du Hezbollah de commencer l’attaque chimique ». Une vidéo montre de la « fumée blanche s’échappe dans le ciel après l’attaque chimique d’al-Nabek » [01]Sept personnes ont été intoxiquées, elles souffrent de convulsions, d’essoufflement, de vomissements et s’évanouissent: des gaz toxiques ont été tirés sur la ville [02].

Vendredi 6 décembre, les shabiha irakiens massacrent des familles syriennes:

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Photo d’une famille syrienne massacrée dans une cave à Nabek, « par la milice irakienne Liwa Zulfaqar qui a abattu hier entre 34 et 50 civils dont des femmes et des enfant » [http://tinyurl.com/m6lzsqr].

D’autres photos [03] montrent l’exécution d’un habitants de Nabek par un officier (Abu Shad al-Jaburi) de la brigade chiite irakienne Dhu-l-Fiqar:

Nabk

Nabk2

#NabekMassacre_AbuShad--al-Jaburi---Ba1tMqlCUAAmdfxCet officier serait le commandant de la milice [04]:

Radio Free Syria ajoute ce qui suit [05], les assaillants ont abattu:

entre 34 et 50 civils, dont des femmes et des enfants, de sang-froid […] Le nombre total de victimes n’est pas encore connu ». Le Régime a de nouveau imposé un blackout des télécommunications, comme à son habitude avant chaque massacre des forces du Régime et de leurs complices, couper toutes les communications dans la ville sinistrée: internet, téléphonie fixe et téléphonie mobile.

Les médias du monde entier, qui étiquettent immédiatement toute personne luttant contre Assad comme «terroriste» n’ont même pas encore parlé de ce ‪#‎massacre‬ ou de l’un des autres massacres quotidiens perpétrés par les forces d’‪#‎Assad‬, et encore moins ne nommer les criminels ni les dizaines de des milliers de ‪#‎mercenaires‬ étrangers qui massacrent des civils comme des terroristes, aux noms de Téhéran et du Régime d’Assad.

Des photos privées des miliciens circulent aussi [06]:

Nabk3

Samedi 7 décembre, une autre photo d’Abu Shad al-Jaburi est diffusée, à sa gauche, un soldat compte (ou distribue) des billets de banque:

Al-Arabiya rapporte [07] que:

La Coalition Nationale Syrienne appelle les pays du monde libre à intervenir immédiatement pour protéger les civils en Syrie.

voir source

Syrie : 17 civils tués par l’armée dans un abri


vendredi 6 décembre 2013, par La Rédaction

Au moins 17 civils, dont des enfants, ont été tués par les forces du régime dans un abri de Nabak, une ville au nord de Damas que l’armée tente de reprendre, a rapporté vendredi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
L’OSDH a en outre fait état de 16 personnes tuées, dont six femmes et cinq enfants, dans des raids aériens du régime à Bazaa, dans la région d’Alep (nord), et de cinq morts dans un attentat suicide à la voiture piégée à Qamichli (nord-est) près du siège d’un groupe paramilitaire pro-régime.

Alors que la guerre continue de faire rage à travers le pays depuis près de trois ans, l’OSDH, citant des militants anti-régime sur place, a indiqué que 17 corps avaient été retrouvés à Nabak mais n’était pas en mesure de préciser la date ou les circonstances exactes de cette tuerie.

L’OSDH, qui s’appuie sur un large de militants et de médecins à travers le pays, a réclamé que la Croix rouge internationale ait accès au secteur.
Depuis plusieurs jours, des combats opposent des rebelles à l’armée qui tente de prendre Nabak, l’une des dernières localités aux mains des rebelles dans la région stratégique de Qalamoun, à la lisière du Liban.
Selon une source de sécurité syrienne, si Nabak est prise, il ne manquera plus que la localité de Yabroud et quelques villages alentours pour que la région entière de Qalamoun tombe aux mains de l’armée.
Avec la prise de cette zone, l’armée s’assurerait notamment une continuité territoriale sous son contrôle entre les provinces de Damas et Homs, plus au nord.

Mais dans cette même région de Qalamoun, les rebelles, y compris des jihadistes, ont repris lundi la ville chrétienne de Maaloula.

Dans une brève vidéo diffusée vendredi par la chaîne du Qatar Al-Jazeera, plusieurs religieuses de Maaloula dont la disparition avait été signalée le même jour, ont affirmé avoir fui les combats dans cette ville et démenti avoir été enlevées.
La vidéo montre ces religieuses du monastère grec-orthodoxe de Sainte Tecla dans un salon, apparemment en bonne santé, sans qu’il ne soit précisé qui filme ni où la scène se passe.
Elles répondent aux questions d’un homme qu’on ne voit pas. « Un groupe nous a amenées ici et nous a protégées, et nous sommes très très satisfaites d’eux », dit l’une d’elles.
Des médias proches du régime ont accusé les rebelles d’utiliser ces femmes comme « boucliers humains ».

Alors que l’ONU, la Russie et les Etats-Unis préparent une conférence internationale de paix pour le 22 janvier à Genève, le chef de la diplomatie britannique William Hague a réaffirmé que le président syrien Bachar al-Assad devait quitter le pouvoir pour permettre un accord de paix.

« Nous avons toujours été très clairs sur le fait qu’une solution pacifique nécessitait le départ du président Assad », a déclaré M. Hague à Koweït, où le chef de la Coalition de l’opposition syrienne Ahmed Jarba est attendu samedi pour sa première visite officielle dans ce pays.

Le régime et l’opposition ont affirmé leur volonté de se rendre à Genève, mais le premier affirme qu’il revient à M. Assad de mener la transition en cas d’accord alors que l’opposition et les rebelles veulent l’en exclure.

La guerre en Syrie déclenchée par un mouvement de contestation populaire réprimé par le régime, a fait plus de 126.000 morts selon l’OSDH et poussé plus de trois millions de Syriens à fuir le pays.

source

Mandela : les discours entrés dans l’Histoire


Le Monde.fr | 06.12.2013 à 02h40 • Mis à jour le 06.12.2013 à 11h22

L’ancien président de l’Afrique du Sud, Nelson Mandela, est mort jeudi 5 décembre à l’âge de 95 ans. Depuis 1999, le héros de la lutte contre l’apartheid s’était retiré de la vie publique, ne faisant que de rares apparitions. En 2003 pourtant, il était sorti de son silence pour commenter l’action de George W. Bush, « un président qui ne sait pas réfléchir », et condamner le lancement de l’attaque en Irak. Car tout au long de sa vie, la parole fut la plus grande arme de Nelson Mandela.

  • 20 avril 1964, procès de Rivonia : « Un idéal pour lequel je suis prêt à mourir »

Depuis près de deux ans, Nelson Mandela est en prison, condamné pour avoir incité des gens à se mettre en grève pour protester contre les politiques de ségrégation raciale. Mais le 20 avril 1964, Nelson Mandela répond cette fois de chefs d’accusation plus graves : sabotage, haute trahison et complot. Aux côtés de 19 dirigeants de l’ANC, le leader du parti politique est le premier à prendre la parole dans le tribunal de Pretoria. Dans un discours de près de 30 minutes, il raconte à l’assemblée la genèse et les motivations de son engagement politique, esquissant les prémices de la future « Nation arc-en-ciel ».

« La souffrance des Africains, ce n’est pas seulement qu’ils sont pauvres et que les blancs sont riches, mais bien que les lois qui sont faites par les Blancs tendent à perpétuer cette situation. (…) Par dessus tout, nous voulons des droits politiques égaux, car en leur absence notre handicap sera permanent. Je sais que cela paraît révolutionnaire aux Blancs de ce pays, car la majorité des électeurs seront des Africains. Ce qui fait que les hommes blancs craignent la démocratie. Mais cette peur ne doit pas se placer au travers de la voie de la seule solution qui garantira l’harmonie raciale et la liberté pour tous. Ce n’est pas vrai que le droit de vote pour tous se traduira par une domination raciale. Le clivage politique fondé sur la couleur de la peau est totalement artificiel et quand il disparaîtra, dans un même mouvement la domination d’un groupe de couleur sur un autre sera éliminée.

Au cours de ma vie, je me suis consacré à cette lutte des peuples africains. J’ai combattu contre la domination blanche et j’ai combattu contre la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle tout le monde vivrait ensemble en harmonie et avec des chances égales. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et que j’espère accomplir. Mais si nécessaire, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »

A l’issue de ce procès, Nelson Mandela est condamné à la prison à vie. Il restera vingt-sept ans derrière les barreaux, sous le matricule de prisonnier 46 664.

lire la suite ici

Syrie. Témoignage de l’un des premiers déserteurs de l’armée régulière syrienne


Le témoignage reproduit ci-dessous l’est avec l’autorisation de son auteur.
Il entend participer à la dénonciation de la propagande du régime, en montrant comment celui-ci s’est comporté avec les militaires qui refusaient la violence immodérée immédiatement mise en oeuvre contre les protestataires.

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Je m’appelle Ala’ Ali al-Hawrani.

Alors que j’étais venu rendre visite à mes parents, des Emirats arabes unis où je travaillais pour réunir le badal – la somme de quelques milliers de dollars qui permet d’être dispensé du service obligatoire -, j’ai été appréhendé par la police militaire et envoyé dans une caserne de la région de Damas, au commandement du 67ème régiment du 2ème corps d’armée.

Ala' al-Hawrani

Ala’ Ali al-Hawrani

En avril 2011, j’ai été conduit avec mes camarades dans la ville d’al-Tell pour réprimer des manifestations. Un sniper, sous mes yeux, a visé par deux fois un enfant de 10 à 12 ans. La première balle l’a atteint à l’épaule, la seconde en pleine tête. La foule des manifestants s’est agitée et les officiers positionnés immédiatement derrière nous – nous étions tous des conscrits -, nous ont donné l’ordre de tirer. J’ai refusé de le faire. J’ai chargé mon arme. Je me suis retourné vers l’officier positionné derrière moi et j’ai menacé de le cribler de balles. Une trentaine d’autres soldats ont fait comme moi. Les officiers ont pris peur et nous ont expliqué qu’ils n’y étaient pour rien. Eux non plus ne voulaient pas tirer sur leur propre peuple. Nous avons baissé nos armes. Nous avons été désarmés et ramenés à la caserne comme si de rien n’était.

À 2h00 du matin alors que nous dormions, des officiers sont entrés dans le baraquement et nous ont réveillés, les autres récalcitrants et moi-même. Ils nous ont conduits manu-militari dans un endroit que nous ne connaissions pas, où ils nous ont violemment passés à tabac. Ils nous ont ensuite bandé les yeux. C’est alors que le cauchemar a vraiment commencé.

Nous avons été embarqués à bord de véhicules. Arrivés à destination, on nous a fait descendre un nombre incalculable de marches. Nous avions l’impression de nous enfoncer vers l’enfer. Une fois en bas, on nous a donné l’ordre de nous déshabiller et on nous a enlevé les bandeaux : nous étions une trentaine d’hommes dans une cellule d’environ 3 ou 4 m². Nous sommes restés enfermés comme des chiens pendant une dizaine de jours environs, nus, avec des latrines où chacun de nous effectuait ses besoins devant les autres. On nous jetait quelques morceaux de pains chaque jour.

Dix jours plus tard, la porte s’est ouverte. Dix d’entre nous, dont moi-même, avons été sélectionnés. On nous a extraits de la cellule et on nous a enfermés dans des cages individuelles qui ont été suspendues au plafond. Chaque jour, les officiers en charge nous insultaient et menaçaient de nous exécuter bientôt. À ce moment-là, nu et réduit à l’état animal, faisant mes besoins sur moi, je n’avais pas d’autre désir que d’être exécuté au plus tôt.

Au bout d’une dizaine de jours, on nous a sortis des cages sans explication. On nous a emmenés au bout d’un couloir, avec les 20 autres prisonniers, et on nous a fait entrer dans une pièce vide. Les corps de 4 militaires portant les insignes de la 4ème division ont été jetés à nos pieds. Ils venaient d’être exécutés et leurs cadavres dégoulinaient encore de sang. Les officiers qui se trouvaient avec nous se sont mis à nous féliciter, affirmant que, nous, nous étions de « vrais patriotes », alors que « ces quatre chiens étaient des traîtres » … Ces éloges nous ont revigorés. On nous a donné des uniformes neufs et on nous a reconduits dans notre caserne d’origine, où on nous a apporté des petits fours et des gâteaux. Nous avons été surpris par un tel traitement auquel nous ne trouvions pas d’explication…

À 2h00 du matin, nous avons de nouveau été réveillés. Nous devions nous préparer pour une nouvelle mission. Il nous fallait « sauver la patrie des terroristes et des comploteurs ». Nous sommes arrivés à al-Tell vers 4h00 du matin. Deux bus de chabbiha nous avaient précédés sur les lieux. Ils sont descendus de leurs véhicules et se sont dispersés dans la ville, en particulier dans les environs de la mosquée. Nous avons été chargés d’édifier un barrage autour de deux tanks surmontés de mitraillettes. Nous devions construire un mur de chaque côté.

J’ai compris alors que, cette fois-ci, pour rester en vie, il allait falloir tirer sur les manifestants et les assassiner. J’ai posé deux ou trois blocs de pierre, et, profitant de la pénombre de l’aube, je me suis mis à courir… Une vingtaine de mes camarades m’ont imité… Il fallait escalader la colline le plus vite possible… Les chars ont orienté leurs tourelles dans notre direction et ont commencé à tirer… Les premiers arrivés se sont jetés derrière un rocher… Dans un réflexe de survie, nous avons chargé nos kalachnikovs et ouvert le feu en direction des officiers qui nous poursuivaient. Une fois nos chargeurs vides, un silence de mort a régné sur les lieux… Tous les officiers, ils étaient une quinzaine, gisaient morts sur le sol. De notre côté, nous n’étions que 5 à avoir survécu.

Nous nous sommes remis à courir, au hasard, vêtus de nos uniformes de l’armée. Puis nous nous sommes séparés. Avec l’un de mes camarades, nous sommes partis à travers champs. Au bout d’un certain temps, nous avons rencontré un paysan à qui nous avons demandé de l’aide. Il nous a emmenés chez lui, nous a donné des vêtements civils et brûlé nos uniformes. Il a aussi récupéré nos armes. Il nous a ensuite conduits en direction de Damas. Nous étions cachés sous des sacs de « mulukhiyyé » – une herbe potagère dont les feuilles sont utilisées pour confectionner un plat portant le même nom – sur lesquels des femmes avaient pris place. Mon compagnon est descendu à Damas. J’ai demandé à être déposé à Boukeïn où je connaissais quelqu’un.

Mon ami m’a conduit à Deraa, ma ville d’origine. Les barrages jusqu’à là-bas étaient nombreux, mais sans aucune mesure avec ce qu’ils sont aujourd’hui. La ville était encerclée, mais les hommes de Bachar ne se trouvaient pas à l’intérieur : nous n’étions qu’au printemps 2011. Je suis parvenu à franchir les barrages grâce à une fiche individuelle d’état civil que j’avais pu obtenir juste avant d’être conduit à l’armée. J’ai expliqué que j’avais perdu ma carte d’identité [Note : En arrivant à l’armée pour y accomplir leur service, les jeunes recrues doivent remettre leur carte d’identité civile. En échange, on leur donne une carte d’identité militaire. Les cartes d’identité civile ne leur sont rendues qu’à la fin de leur service, qui dure entre deux ans et deux ans et demi. Ils ne peuvent donc obtenir, durant tout ce temps, ni passeport, ni fiche individuelle d’état civil]. Une fois parvenus à Deraa, mon ami m’a donné 50 000 livres syriennes et a pris le chemin du retour. Je suis allé voir ma famille, mais je n’ai pas pu dormir chez moi. C’aurait été trop dangereux. Je me suis donc rendu chez mon oncle, plus âgé que moi d’un an à peine. Il m’a donné son passeport : accusé et recherché pour « meurtre d’officiers », je n’avais d’autre solution que de fuir la Syrie.

Après avoir embrassé ma mère et ma sœur, j’ai pris un taxi en direction de la frontière. Le conducteur était encore plus inconscient que je ne l’étais. Il m’a pris pour un type qui emmenait des vidéos en Jordanie pour faire savoir au monde entier ce qu’était la révolution. Il avait lui-même reçu une balle dans la jambe lors d’une manifestation. Une fois arrivés non loin de la frontière, nous avons ont été stoppés par un barrage des moukhabarat jawiyyé – les services de renseignements de l’armée de l’air – pour un contrôle de routine. Mon oncle ne me ressemblant pas beaucoup, l’agent a regardé à plusieurs reprises mon vrai faux passeport. Il a fait le tour de la voiture. Il a fouillé partout. Puis il est revenu vérifier le passeport. J’ai cru que c’en était fini pour moi. J’ai murmuré “Allah akbar”… et il nous a laissé passer. Quand nous sommes parvenus au poste frontière, le chauffeur de Deraa m’a confié à un chauffeur jordanien, lui aussi un “’abaday” – un solide gaillard… un peu fanfaron -, puis il a fait demi-tour.

Le policier de service à la frontière syrienne a regardé mon passeport et consulté des fiches pendant une bonne demi-heure. Ses yeux allaient et venaient de mon visage au passeport. Finalement, il l’a tamponné. Au poste jordanien, le policier s’est exclamé : “Comment les Syriens ont-ils pu tamponner un tel passeport » !? Puis il a souri et, lui aussi, il l’a tamponné en disant : “Allah maak ! Ahla wa sahla fil Urdun” (« Dieu t’accompagne ! Sois le bienvenu en Jordanie »).

En franchissant la frontière jordanienne, j’ai eu l’impression d’avoir gagné la Révolution !

Arrivé à Amman, complètement perdu, je me suis rendu d’abord à l’ambassade de Turquie. Je savais que ce pays soutenait déjà fermement la Révolution. Mais le garde m’a demandé de revenir le lendemain, car c’était un jour férié ! Je suis alors allé à l’ambassade de France où j’ai été accueilli et où j’ai raconté mon histoire. Au vu de l’accueil qui m’a été réservé par le personnel de l’ambassade, j’ai imaginé que j’allais être bientôt reçu par Sarkozy en personne.

J’attends toujours…

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