DEmain, nous irons donc mendier


    • lundi 16 juillet 2012
    • 18:00
  • Etterbeek Place Jourdan

A l’instar de ce qui est désormais de rigueur à Liège (où la mendicité n’est plus autorisée que dans des horaires précis) et suivant cet exemple, précisent les autorités d’Etterbeek, les mendiants ne pourront désormais plus se trouver à plus de 4 par rue de la commune, en tout cas dans une dizaine de rues.Outre le ridicule de cette mesure, qui précise que les « habituels » ne sont pas concernés et dont on se demande comment elle sera appliquée (un système de pointeuse à chaque carrefour? un cachet?), outre ses dangers aussi (la rue va vite devenir chasse gardée), outre son inutilité (Comme le reconnaît elle-même une conseillère FDF, «cette mesure, inspirée par la ville de Liège, ne résout évidemment pas le problème »), ce qui nous choque surtout, c’est ce qu’elle représente.

Elle représente un pouvoir qui, faute de montrer la moindre volonté de lutter contre la pauvreté, lutte contre les pauvres. Un pouvoir qui, surtout à l’approche des élections, pense sincèrement que si nous ne voyons plus la misère, nous penserons qu’il n’y a pas de misère.

Un pouvoir qui pense que l’électeur est dérangé par la vision de ces pauvres que notre système produit. Que l’électeur est une autruche. Que l’électeur pensera qu’en cachant les pauvres, on les aide.

L’électeur, c’est nous. Et nous sommes tout à fait capables de supporter la vue des produits de ce système que nous refusons d’autant plus qu’il refuse d’assumer ses propres incuries.

Nous regardons en face cette misère et nous savons d’où elle vient. Nous connaissons aussi des moyens de lutter contre elle. Nous refusons de voir nos dirigeants verser une larme sur les plateaux de télé et sur ces pauvres qu’ils veulent mettre hors de notre vue.

Nous voulons que ces gens puissent chaque jour nous rappeler les négligences de ceux qui nous dirigent. Nous le voulons parce que c’est peut-être leur seul espoir. Parce qu’en les voyant, nous pouvons les aider, en espérant qu’un jour nous ne serons plus les seuls à refuser les oeillères.

Nous irons donc mendier, le 16 juillet à 18h (au départ de la place Jourdan), par groupes de 5 par rue, dans la commune d’Etterbeek. Mendier une pièce et mendier un peu, rien qu’un peu, de courage politique. Au moins celui d’affronter en face ses propres lâchetés.

Voir sur facebook : avis, communications etc.

Comment les multinationales ont exploité la Grèce


[Lettre de Georges Floras] [traduction]

29 février 2012

Par 

Vu sur le site de « The Economist » : une lettre de GEORGE Floras, responsable de BookStore Floras (librairie d’Athènes spécialisée dans les livres en langue étrangère) et Président de l’association des libraires de Grèce, qui s’est opposé au cartel des grand distributeurs de livres.

Mesdames et Messieurs,

je vous adresse cette lettre comme l’un de ces nombreux Grecs que tout le monde appelle «paresseux» et «inutile». Il est possible que vous ne puissiez pas avoir une idée claire sur la Grèce et je voudrais vous montrer un nouvel aspect de la situation ici.

Entre 2000 et 2010, la Grèce a, en effet, dépensé plus que ce qu’elle a produit. Malheureusement, les grandes multinationales ont profité de cela pour faire un profit facile sur le dos de la population «paresseuse» et «inutile». Beaucoup de ces entreprises ont profité de la situation misérable de l’Etat grec et ont enfreint la loi pendant de nombreuses années, en empochant la plupart des millions d’euros que l’on nous accuse de gaspiller aujourd’hui.

Ils ont gagné cet argent en vendant leurs produits à des prix extrêmement élevés, profitant de leur position dominante sur le marché grec ou de la chance d’imposer des conditions illégales dans leurs accords avec les Grecs «paresseux» et «inutiles». Ils ont fait ces bénéfices parce que certains politiciens corrompus grecs ont fait en sorte qu’ils s’en tirent avec des amendes minimales. Ces multinationales ont anéanti leurs concurrents grecs en utilisant des méthodes illégales, sous la protection des gouvernements grecs pendant des années. Notre compétitivité a donc touché terre. 

Toutes ces sociétés ont utilisé les profits illégalement obtenus, qu’ils ont pris des Grecs  »paresseux » et « inutiles » pour offrir des salaires aux personnes restées au pays.

Voici quelques exemples explicites :

PEARSON

La plus grande maison d’édition dans le monde, l’éditeur britannique Pearson a été accusé et reconnu coupable pour avoir enfreint les lois sur la concurrence en Grèce de 2002 à 2007. Leur politique a continué jusqu’en 2009. Pour leurs pratiques illégales, ils ont été condamnés à une amende  de seulement 1 500 000 € (appel en attente à la Cour suprême).

Les cadres de Pearson, Paul Anderson, John Knight, Kenneth Bristow, John Fallon et Mark Short font actuellement l’objet de poursuites par les autorités grecques pour leurs responsabilités dans  la vente de leurs livres ELT à des prix très élevés en Grèce (bien sûr tout le monde est innocent jusqu’à preuve du contraire). Pendant le même temps (2002-2009) les ventes et les profits de PEARSON tirés des  Grecs «paresseux» et «inutiles»  étaient à la hausse.

L’éditeur a, bien sûr, en même temps, utilisé les mêmes contrats illégaux dans d’autres pays européen, et seulement après qu’ils aient été accusés par les Grecs «paresseux» et «inutiles»  il se sont mis en conformité avec les lois européennes de la concurrence (tous ceci est apparu au grand jour après l’enquête du Comité européen de la concurrence «l’affaire 39771 Floras Librairies vs Pearson et d’autres» Suite à la plainte d’un «paresseux» et «inutile» grec). [okeanos : voir ici]

NESTLE

La grande multinationale a été accusé d’abus de position dominante entre 2002 et 2006 et a été condamnée à une amende de 30 000 000 €. Pendant la même période, les profits de Nestlé pour le marché grec étaient d’environ 460 000 000 €. NESTLE a également été condamné à une amende 4 100 000 € pour participation à des ententes illicites.

COCA COLA HELLAS

Un des plus grands embouteilleurs de Coca-Cola a été condamné à une amende 11 000 000 € pour abus de position dominante entre 1991 et 2006. Les bénéfices de la société pour la même période étaient d’environ 2 milliards d’euros.

DIA HELLAS

La filiale locale de DIA a été condamné à une amende de 5 192 000 € pour l’imposition de conditions illégales sur le marché grec.

British Petroleum (BP) et ROYAL NÉERLANDAIS SHELL

Les filiales des géants multi-milliardaires ont été condamnées à une amende de 50 000 000 € pour participation à des ententes illicites en 2003. Leurs ventes aux Grecs «paresseux» et «inutile»  dans les années respectives étaient de 3 milliards d’euros.

UNILEVER

UNILEVER a été condamné à une amende 6 946 588 € pour des pratiques illégales en 2001-2002, leurs ventes pour ces deux années aux Grecs «paresseux» et «inutiles»  étaient de 520 000 000 €

CARREFOUR

La filiale de Carrefour en Grèce a été condamnée à une amende 12 512 000 € pour des pratiques illégales pour les années 2003-2008 alors que pendant la même période, leurs ventes aux «paresseux» et «inutile» Grecs ont totalisé 8 694 000 000 €

[okeanos : il se dit encore -beaucoup- en Grèce que Carrefour n’aurait jamais payé ses taxes en Grèce. Rumeurs ou … ?]

SIEMENS 
Pendant de nombreuses années, le géant allemand a été corrupteur des politiciens grecs corrompus, assurant ainsi des projets de plusieurs milliards d’euros, surchargeant les Grecs «paresseux» et «inutile», qui doivent maintenant payer cet argent.

HEINEKEN 
La filiale grecque de Heineken (brasserie athénienne) est accusée d’abus de position dominante. Dans la dernière décennie, leurs ventes aux «paresseux» et «inutiles» Grecs étaient de 4 500 000 000 € et les bénéfices de 1 000 000 000 €

Au nom de tous les «paresseux» et «inutiles» Grecs, je voudrais vous demander de nous montrer un peu de sympathie, car tout au long de ces années, les profits illégaux de la fête des  multinationales vautours dans le pays ont fourni des revenus et des emplois pour des nombreux employés dans leurs pays respectifs.

Sincères salutations, 


GEORGE Floras 
Un «paresseux» et «inutile» grec 
ATHENES, GRECE

Grèce : on va droit au “génocide financier”


22 septembre 2011
Vienne
Thessalonique, le 16 septembre. Un homme tente de s'immoler par le feu pour protester contre le gouvernement, les banques et les partis politiques.

Thessalonique, le 16 septembre. Un homme tente de s’immoler par le feu pour protester contre le gouvernement, les banques et les partis politiques.

AFP

Ainsi les Grecs “refusent d’économiser” ? Un juriste de Vienne, qui a un pied-à-terre à Athènes, les a observés au quotidien. Sa conclusion : ils économisent à en crever.

On ne peut rester sans réagir aux diverses déclarations des plus hauts responsables de toute l’Europe, certaines frisant l’imbécillité, au sujet de ces « fainéants » de Grecs qui « refusent d’économiser ».

Depuis 16 mois, je dispose d’une résidence secondaire à Athènes, et j’ai vécu cette situation dramatique sur place. On se plaint que les plans d’économie ne fonctionnent pas parce que les revenus fiscaux chutent. On remet en question la volonté des Grecs d’économiser. Quelle surprise ! Voici quelques faits :

– Réductions des salaires et des retraites jusqu’à 30 %.

– Baisse du salaire minimum à 600 euros.

– Hausse des prix dramatique (fioul domestique + 100 % ; essence + 100 %, électricité, chauffage, gaz, transports publics + 50 %) au cours des 15 derniers mois.

Le renflouement de l’UE repart à 97% vers l’Union

– Un tiers des 165 000 entreprises commerciales ont fermé leurs portes, un tiers n’est plus en mesure de payer les salaires. Partout à Athènes, on peut voir ces panneaux jaunes avec le mot « Enoikiazetai » en lettres rouges – « A louer ».

– Dans cette atmosphère de misère, la consommation (l’économie grecque a toujours été fortement axée sur la consommation) a plongée de manière catastrophique. Les couples à double salaire (dont le revenu familial représentait jusqu’alors 4 000 euros) n’ont soudain plus que deux fois 400 euros d’allocations chômage, qui ne commencent à être versées qu’avec des mois de retard.

– Les employés de l’Etat ou d’entreprises proches de l’Etat, comme Olympic Airlines ou les hôpitaux, ne sont plus payés depuis des mois et le versement de leur traitement est repoussé à octobre ou à « l’année prochaine ». C’est le ministère de la Culture qui détient le record. De nombreux employés qui travaillaient sur l’Acropole ne sont plus payés depuis 22 mois. Quand ils ont occupé l’Acropole pour manifestation (pacifiquement !), ils en ont rapidement eu pour leur argent, à coups de gaz lacrymogène.

– Tout le monde s’accorde à dire que les milliards des tranches du renflouement de l’UE repartent à 97 % directement vers l’Union, vers les banques, pour éponger la dette et les nouveaux taux d’intérêt. Ainsi le problème est-il discrètement rejeté sur les contribuables européens. Jusqu’au crash, les banques encaissent encore des intérêts copieux, et les créances sont à la charge des contribuables. Il n’y a donc pas (encore ?) d’argent pour les réformes structurelles.

– Des milliers et des milliers d’auto-entrepreneurs, chauffeurs de taxis et de poids lourds, ont dû débourser des milliers d’euros pour leur licence, et ont pris des crédits à cet effet, mais ils se voient aujourd’hui confrontés à une libéralisation qui fait que les nouveaux venus sur le marché n’ont presque rien à payer, tandis que ceux qui sont présents depuis plus longtemps sont grevés par leurs énormes crédits, qu’ils doivent néanmoins rembourser.

– On invente de nouvelles charges. Ainsi, pour déposer une plainte à la police, il faut payer sur le champ 150 euros. La victime doit sortir son porte-monnaie si elle veut que sa plainte soit prise en compte. Dans le même temps, les policiers sont obligés de se cotiser pour faire le plein de leurs voitures de patrouille.

– Un nouvel impôt foncier, associé à la facture d’électricité, a été créé. S’il n’est pas payé, l’électricité du foyer est coupée.

– Cela fait plusieurs mois que les écoles publiques ne reçoivent plus de manuel scolaire. L’Etat ayant accumulé d’énormes dettes auprès des maisons d’édition, les livraisons ne sont plus effectuées. Les élèves reçoivent désormais des CD et leurs parents doivent acheter des ordinateurs pour leur permettre de suivre les cours. On ignore complètement comment les écoles – surtout celles du Nord – vont régler leurs dépenses de chauffage.

Où est passé l’argent des dernières décennies ?

– Toutes les universités sont de fait paralysées jusqu’à la fin de l’année. Bon nombre d’étudiants ne peuvent ni déposer leurs mémoires ni passer leurs examens.

– Le pays se prépare à une vague d’émigration massive et l’on voit apparaître des cabinets de conseil sur la question. Les jeunes ne se voient plus aucun avenir en Grèce. Le taux de chômage atteint 40 % chez les jeunes diplômés et 30 % chez les jeunes en général. Ceux qui travaillent le font pour un salaire de misère et en partie au noir (sans sécurité sociale) : 35 euros pour dix heures de travail par jour dans la restauration. Les heures supplémentaires s’accumulent sans être payées. Résultat : il ne reste plus rien pour les investissements d’avenir comme l’éducation. Le gouvernement grec ne reçoit plus un sou d’impôt.

– Les réductions massives d’effectif dans la fonction publique sont faites de manière antisociale. On s’est essentiellement débarrassé de personnes quelques mois avant qu’elles n’atteignent leur quota pour la retraite, afin de ne leur verser que 60 % d’une pension normale.

La question est sur toutes les lèvres : où est passé l’argent des dernières décennies ? De toute évidence, pas dans les poches des citoyens. Les Grecs n’ont rien contre l’épargne, ils n’en peuvent tout simplement plus. Ceux qui travaillent se tuent à la tâche (cumul de deux, trois, quatre emplois).

Tous les acquis sociaux des dernières décennies sur la protection des travailleurs ont été pulvérisés. L’exploitation a désormais le champ libre ; dans les petites entreprises, c’est généralement une question de survie.

Quand on sait que les responsables grecs ont dîné avec les représentants de la troïka [Commission européenne, BCE et FMI] pour 300 euros par personne, on ne peut que se demander quand la situation finira par exploser.

La situation en Grèce devrait alerter la vieille Europe. Aucun parti prônant une raisonable orthodoxie budgétaire n’aurait été en mesure d’appliquer son programme : il n’aurait jamais été élu. Il faut s’attaquer à la dette tant qu’elle est encore relativement sous contrôle et avant qu’elle ne s’apparente à un génocide financier.

Ryanair : «LE TRIOMPHE DU CAPITALISME LOW COST…»


A tous les abrutis qui veulent convoler avec Ryanair,

voici une nouvelle action en justice

pour les inciter à renoncer…

et à dénoncer 

«LE TRIOMPHE DU CAPITALISME LOW COST…»

_________

LA CNE en justice contre le système «Ryanair»

Morceaux choisis

Ils sont six, salariés ou ex-salariés de Ryanair, affectés à l’aéroport carolo. Obligés de se réfugier derrière l’anonymat par crainte de représailles. «On est payé 16,2 euros brut l’heure de vol. Rien de ce qu’on fait avant le vol qui commence officiellement avec la fermeture des portes, rien de ce qu’on doit faire après, n’est pris en considération. S’il y a des heures de retard, des problèmes techniques… on n’est pas payé. Si on se casse une jambe, si on ne peut pas venir travailler, on n’est pas payé, c’est tout».

«En cas de maladie, sur certificat médical, on peut disposer de trois jours, non payés évidemment. Après trois jours, quel que soit notre état, on doit se présenter à l’aéroport pour justifier pourquoi on est malade…».

«Moi j’ai été recrutée en Espagne. J’ai suivi une formation de 6 semaines que j’ai dû payer 1.800 euros de ma poche. Il y avait 45 personnes pour 38 places à pourvoir. Ils ont fait payer l’entièreté à tout le monde puis ont éliminé 7 personnes, le lendemain, sur la première épreuve de maîtrise de l’anglais. Sans jamais rien rembourser. Quand j’ai réussi, on m’a dit : “Voilà, tu vas à Charleroi.” Le lendemain, j’ai dû aller à Dublin ouvrir un compte en banque et signer mon contrat. Sans être payée évidemment».

«Dans nos horaires, on doit régulièrement rester en “home stand still“, rappelable en 45 minutes à l’aéroport s’il manque quelqu’un. C’est payé 30 euros quand on n’est pas appelé. Mais si je suis rappelable de 6 à 14 h et que je dois remplacer quelqu’un à 13 h 30, je ne suis payé que pour les heures de vol et je ne touche pas les 30 euros».

«Par mois, je gagne de 800 à 1.800 euros brut, ça dépend. En moyenne, je tourne autour de 1.400 euros brut par mois. Sans cotisation pour les pensions, sans protection sociale…».

LA CNE PORTE PLAINTE CONTRE LA COMPAGNIE IRLANDAISE

Michael O’Leary, le patron de Ryanair, la compagnie low cost qui s’autodésigne «la compagnie la plus populaire au monde», aime se présenter comme un flibustier de la taxation aveugle au service de sa clientèle amateur de prix bas (72 millions de passagers en 2010). En réplique, la CNE veut devenir un «corsaire» à son égard, ces marins utilisés par les Etats pour lutter contre les pirates sans foi ni loi…

Le syndicat chrétien belge veut introduire une action en justice, au nom de six employés ou ex-employés de la compagnie aérienne. Motif : cette dernière abuse du laxisme social européen pour imposer le droit social irlandais à ses travailleurs «qui vivent et travaillent» en Belgique. En bref, Ryanair dispose de 270 employés qui doivent être disponibles en 45 minutes à l’aéroport de Charleroi. Seul moyen, habiter dans les alentours. Le droit irlandais permet de nombreuses pratiques impensables en droit social belge que Ryanair ne manque pas d’exiger : salaires planchers, heures supplémentaires non payées, stand-by non rémunéré, protection sociale quasi nulle…

«Ça pose au moins quatre problèmes, résume Tony Demonté, secrétaire général adjoint de la CNE, une discrimination entre travailleurs du même secteur qui ne bénéficient pas tous des mêmes protections, une concurrence déloyale entre compagnies, une aspiration vers le bas des conditions de travail, un manque à gagner pour la collectivité puisque les impôts et bénéfices restent en Irlande».

Si le système Ryanair est aujourd’hui bien rodé à travers l’Europe, il suscite de plus en plus de réactions locales et nationales. La France, qui a légiféré pour imposer le droit français aux travailleurs domiciliés sur son territoire, a engagé des poursuites contre la compagnie parce qu’elle maintenait l’usage de contrats exclusivement irlandais. Chez Ryanair, tout est fait pour que le travail officiel se déroule entre la fermeture et la réouverture des portes des avions, donc hors tout territoire national. «Sans dévoiler nos cartes, poursuit Paul Palsterman, juriste consulté par la CNE, un certain nombre d’actes et de procédures essentiels ont néanmoins lieu sur le sol belge, donc doivent être pris en considération».

«Nous ne sommes plus dans le même contexte qu’il y a trois ou quatre ans quand les autorités locales allaient rendre allégeance en Irlande dès que Ryanair menaçait de partir ailleurs, poursuit Tony Demonté. On sait aujourd’hui que Ryanair menace mais ne scie jamais la branche sur laquelle elle est assise. Et Charleroi est sa base la plus rentable, donc…».

D’ici peu, le syndicat veut aussi entrer en contact avec la centaine de pilotes et copilotes Ryanair également domiciliés à proximité de l’aéroport carolo.

Article publié dans

LE SOIR du 29 juin

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