Traduction du narratif du Hamas


OLIVIER MUKUNA

Diffusé en anglais, le 21 janvier, et charcuté-diabolisé par les médias mainstream francophones, voici, en français, l'intégralité du récit du Hamas concernant son opération militaire du 7 octobre. Vous pouvez également retrouver l'analyse de ce document par Investig'Action en cliquant ici.     


Notre récit…

L’opération déluge d’Al-Aqsa

INTRODUCTION

Notre peuple palestinien inébranlable ;

Les nations arabes et islamiques ;

Les peuples libres du monde entier et ceux qui défendent la liberté, la justice et la dignité humaine.

À la lumière de l’agression israélienne en cours sur la bande de Gaza et la Cisjordanie, et alors que notre peuple continue sa bataille pour l’indépendance, la dignité et la libération de la plus longue occupation au cours de laquelle ils ont fait preuve de la plus grande bravoure et d’héroïsme face à la machine meurtrière et d’agression israéliennes.

Nous aimerions clarifier, pour notre peuple et pour les peuples libres du monde, la réalité de ce qui s’est passé le 7 octobre, les motifs derrière, le contexte général lié à la cause palestinienne ainsi que réfuter les allégations israéliennes et mettre les faits en perspective.


SOMMAIRE

– Premièrement : Pourquoi l’opération déluge d’Al-Aqsa ?

– Deuxièmement : Les événements de l’opération déluge d’Al-Aqsa et réponses aux allégations israéliennes

– Troisièmement : Vers une enquête internationale transparente

– Quatrièmement : Un rappel au monde, qui est le Hamas ?

– Cinquièmement : De quoi a-t-on besoin ?

PREMIEREMENT :

POURQUOI L’OPERATION DELUGE D’Al-AQSA ?

1) La bataille du peuple palestinien contre l’occupation et le colonialisme n’a pas commencé le 7 octobre, mais a commencé il y a 105 ans, dont 30 ans de colonialisme britannique et 75 ans d’occupation sioniste. En 1918, le peuple palestinien possédait 98,5 % de la terre de Palestine et représentait 92 % de la population sur la terre de Palestine.

Alors que les Juifs, qui ont été amenés en Palestine dans le cadre de campagnes d’immigration de masse en coordination entre les autorités coloniales britanniques et le mouvement sioniste, sont parvenus à prendre le contrôle de pas plus de 6 % des terres de Palestine et à représenter 31 % de la population avant 1948, date à laquelle l’entité sioniste a été annoncée sur la terre historique de la Palestine.

À cette époque, le peuple palestinien s’est vu refuser le droit à l’autodétermination et les bandes sionistes se sont engagées dans une une campagne de nettoyage ethnique contre le peuple palestinien visant à l’expulser de ses terres et régions.

En conséquence, les bandes sionistes ont pris le contrôle de la région, les gangs sionistes ont pris le contrôle par la force de 77 % de la de la Palestine, où ils ont expulsé 57 % du peuple palestinien de Palestine, détruit plus de 500 villages et villes palestiniennes, et ont commis des dizaines de massacres contre les Palestiniens, ce qui a abouti à la création de l’entité de l’entité sioniste en 1948.

En outre, dans la continuité de l’agression, les forces israéliennes ont occupé en 1967 le reste de la de la Palestine, y compris la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem, ainsi que les territoires arabes autour de la Palestine.

2) Au cours de ces longues décennies, le peuple palestinien a subi toutes les formes d’oppression, d’injustice, d’expropriation de ses droits fondamentaux et de politiques d’apartheid. La bande de Gaza, par exemple, a souffert en 2007 d’un blocus étouffant pendant 17 ans, qui en a fait la plus grande prison à ciel ouvert du monde.

Le peuple palestinien de Gaza a également souffert de cinq guerres destructrices et des agressions dont « Israël » était la partie offensante. La population de Gaza en 2018 a également initié la Grande Marche du Retour pour protester pacifiquement contre le blocus israélien, leurs conditions humanitaires misérables et pour revendiquer leur droit au retour. Cependant, les forces d’occupation israéliennes ont réagi à ces manifestations par une répression brutale dans laquelle 360 Palestiniens ont été tués et 19 000 autres blessés, dont plus de 5 000 enfants, en l’espace de quelques mois.

3) Selon les chiffres officiels, entre janvier 2000 et septembre 2023, l’occupation israélienne a tué 11 299 Palestiniens et en a blessé 156 768 autres, en grande majorité des civils. Malheureusement, l’administration américaine et ses alliés n’ont pas prêté attention aux souffrances du peuple palestinien au cours des dernières années, mais ont couvert l’agression israélienne. Ils se sont contentés de déplorer les soldats israéliens tués le 7 octobre, sans même chercher à savoir ce qui s’est passé, et ils se sont rangés à tort derrière le discours israélien en condamnant un prétendu ciblage de civils israéliens. L’administration américaine a apporté un soutien financier et militaire aux massacres perpétrés par l’occupation israélienne contre les civils palestiniens et à l’agression brutale de la bande de Gaza, et les responsables américains continuent d’ignorer les massacres commis par les forces d’occupation israéliennes dans la bande de Gaza.

4) Les violations et la brutalité israéliennes ont été documentées par de nombreuses organisations des Nations Unies et des groupes internationaux de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International et Human Rights Watch, et même par des groupes israéliens de défense des droits de l’homme. Cependant, ces rapports et témoignages ont été ignorés et l’occupation israélienne n’a toujours pas été tenue pour responsable. Par exemple, le 29 octobre 2021, l’ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies, Gilad Erdan, a insulté le système des Nations Unies en déchirant un rapport destiné à la Commission des droits de l’homme de l’ONU, lors d’un discours à l’Assemblée générale, et l’a jeté dans une poubelle avant de quitter le podium. Malgré cela, il a été nommé l’année suivante – 2022 – au poste de vice-président de l’Assemblée générale des Nations Unies.

5) L’administration américaine et ses alliés occidentaux ont toujours traité Israël comme un État au-dessus de la loi ; ils lui fournissent la couverture nécessaire pour continuer à prolonger l’occupation, à réprimer le peuple palestinien tout en permettant à « Israël » d’exploiter cette situation pour exproprier davantage de terres palestiniennes et judaïser leurs sanctuaires et leurs lieux saints.

Malgré le fait que l’ONU ait émis plus de 900 résolutions au cours des 75 dernières années en faveur du peuple palestinien, «  Israël » a rejeté ces résolutions, a refusé de s’y conformer, et le VETO américain a toujours été présent au Conseil de sécurité de l’ONU pour empêcher toute condamnation de la politique et des violations d’« Israël ». C’est pourquoi les États-Unis et d’autres pays occidentaux sont complices et partenaires de l’occupation israélienne dans ses crimes et dans la souffrance continue du peuple palestinien.

6) Quant au « processus de règlement pacifique ». Bien que les accords d’Oslo, signés en 1993 avec l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), prévoyaient la création d’un État palestinien indépendant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, « Israël » a systématiquement détruit toute possibilité d’établir l’État palestinien par une vaste campagne de construction de colonies et de judaïsation des terres palestiniennes en Cisjordanie et à Jérusalem occupées. Après 30 ans, les partisans du processus de paix se sont rendus compte qu’ils étaient dans une impasse et que ce processus a eu des conséquences catastrophiques pour le peuple palestinien.

Les responsables israéliens ont confirmé à plusieurs reprises leur refus absolu de la création d’un État palestinien. Un mois avant l’opération « déluge d’Al-Aqsa », le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a présenté une carte d’un soi-disant « nouveau Moyen-Orient », décrivant « Israël » s’étendant du Jourdain à la mer Méditerranée, y compris la Cisjordanie et la bande de Gaza. Le monde entier, présent à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, est resté silencieux face à ce discours plein d’arrogance et d’ignorance à l’égard des droits du peuple palestinien.

7) Après 75 ans d’occupation et de souffrances incessantes, après l’échec de toutes les initiatives de libération et de retour à notre peuple et après les résultats désastreux du soi-disant processus de paix, qu’attendait le monde du peuple palestinien en réponse à ce qui suit :

♦ Les plans israéliens pour judaïser la mosquée bénie d’Al-Aqsa, ses tentatives de division temporelle et spatiale, ainsi que l’intensification des incursions des colons israéliens dans la sainte mosquée.

♦ Les pratiques du gouvernement israélien extrémiste de droite qui prend des mesures pour annexer toute la région de l’Ouest, de la Cisjordanie et de Jérusalem dans la soi-disant « souveraineté d’Israël », alors que les autorités israéliennes envisagent d’expulser les Palestiniens de leurs maisons et de leurs quartiers.

♦ Les milliers de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes qui sont privés de leurs droits fondamentaux et subissent des pressions de la part des autorités israéliennes ainsi que des agressions et des humiliations sous la supervision directe du ministre fasciste israélien Itamar Ben-Gvir.

♦ Le blocus aérien, maritime et terrestre injuste imposé à la bande de Gaza depuis 17 ans.

♦ L’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie à un niveau sans précédent, ainsi que la violence quotidienne perpétrée par les colons à l’encontre des Palestiniens et de leurs biens.

♦ Les sept millions de Palestiniens qui vivent dans des conditions extrêmes dans des camps de réfugiés et dans d’autres régions et qui souhaitent retourner sur leurs terres, et qui ont été expulsés il y a 75 ans.

♦ L’échec de la communauté internationale et la complicité des superpuissances pour empêcher la création d’un État palestinien.


Qu’attendait-on du peuple palestinien après tout cela ?

Qu’il continue d’attendre et de compter sur l’impuissance de l’ONU ! Ou qu’il prenne l’initiative de défendre le peuple palestinien, ses terres, en sachant que l’acte de défense est un droit inscrit dans les lois, les normes et les conventions internationales.

Compte tenu de ce qui précède, l’opération « déluge d’Al-Aqsa » du 7 octobre était une étape nécessaire et une réponse normale pour faire face à toutes les conspirations israéliennes contre le peuple palestinien et sa cause.

Il s’agissait d’un acte défensif dans le cadre de l’élimination de l’occupation israélienne, de la récupération des droits des Palestiniens et sur la voie de la libération et de l’indépendance, comme l’ont fait tous les peuples du monde entier.

DEUXIEMEMENT :

LES EVENEMENTS DE L’OPERATION DELUGE D’Al-AQSA ET REPONSES AUX ALLEGATIONS ISRAELIENNES

À la lumière des accusations et allégations fabriquées par Israël au sujet de l’opération « déluge d’Al-Aqsa » du 7 octobre et de ses répercussions, nous, le Mouvement de résistance islamique – Hamas, clarifions les points suivants :

  1. L’opération déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre visait les sites militaires israéliens et cherchait à arrêter les soldats de l’ennemi afin de faire pression sur les autorités israéliennes pour qu’elles libèrent les milliers de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes dans le cadre d’un accord d’échange de prisonniers. L’opération s’est donc concentrée sur la destruction de la division de Gaza de l’armée israélienne, les sites militaires israéliens stationnés près des colonies israéliennes autour de Gaza.
  2. Éviter de blesser les civils, en particulier les enfants, les femmes et les personnes âgées est un engagement religieux et moral de tous les combattants des Brigades Al-Qassam. Nous rappelons que la résistance palestinienne était parfaitement disciplinée et attachée aux valeurs islamiques au cours de l’opération et que les combattants palestiniens n’ont visé que les soldats de l’occupation et ceux qui portaient des armes contre notre peuple. Dans le même temps, les combattants palestiniens ont tenu à éviter de blesser des civils, même si la
    résistance ne possède pas d’armes de précision. En outre, s’il y a eu des cas de ciblage de civils, cela s’est produit accidentellement et au cours de la confrontation avec les forces d’occupation.

    Depuis sa création en 1987, le mouvement Hamas s’est engagé à éviter de porter atteinte aux civils. Après que le criminel sioniste Baruch Goldstein a perpétré, en 1994, un massacre contre les fidèles palestiniens de la mosquée Al-Ibrahimi dans la ville occupée d’Hébron, le mouvement Hamas a annoncé une initiative visant à éviter que les civils ne fassent les frais des combats menés par toutes les parties, mais l’occupation israélienne l’a rejetée et n’a même pas fait de commentaires à ce sujet. Le mouvement Hamas a également répété ces appels, à plusieurs reprises, mais l’occupation israélienne est restée sourde et a continué à prendre délibérément pour cible les populations civiles et à tuer des civils palestiniens.
  3. Il est possible que des erreurs se soient produites lors de la mise en œuvre de l’opération « déluge d’Al-Aqsa », en raison de l’effondrement rapide du système sécuritaire et militaire israélien et du chaos causé le long des zones frontalières avec Gaza. Comme l’ont attesté de nombreuses personnes, le mouvement Hamas s’est comporté de manière positive et aimable avec tous les civils qui ont été détenus à Gaza, et a cherché, dès les premiers jours de l’agression, à les libérer, et c’est ce qui s’est passé pendant la trêve humanitaire d’une semaine, durant laquelle des civils ont été libérés en échange de la libération de femmes et d’enfants palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
  4. Les allégations de l’occupation israélienne selon lesquelles les Brigades Al-Qassam auraient, le 7 octobre, pris pour cible des civils israéliens ne sont rien d’autre que des mensonges et des fabrications. La source de ces allégations est le récit officiel israélien et aucune source indépendante ne les a prouvées. Il est bien connu que le discours officiel israélien a toujours cherché à diaboliser la résistance palestinienne tout en légalisant son agression brutale sur Gaza.

    Voici quelques détails qui vont à l’encontre des allégations israéliennes :

    ♦ Les clips vidéo pris ce jour-là – le 7 octobre – ainsi que les témoignages des Israéliens eux-mêmes qui ont été publiés plus tard ont montré que les combattants des Brigades Al-Qassam n’ont pas pris de civils pour cible, et que de nombreux Israéliens ont été tués par l’armée et la police israéliennes en raison de leur confusion.

    ♦ Le mensonge des « 40 bébés décapités » par les combattants palestiniens a également été fermement réfuté, et même des sources israéliennes ont démenti ce mensonge. De nombreuses agences de presse occidentales ont malheureusement repris cette allégation et l’ont promue.

    ♦ L’idée selon laquelle les combattants palestiniens auraient commis des viols sur des femmes israéliennes a été totalement démentie, y compris par le mouvement Hamas. Entre autres, un rapport du site d’information Mondoweiss le 1er décembre 2023, a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve des « viols massifs » qui auraient été perpétrés par des membres du Hamas, le 7 octobre, et qu’Israël avait utilisé cette allégation « pour alimenter le génocide à Gaza ».

    ♦ Selon deux rapports du journal israélien Yedioth Ahronoth, du 10 octobre, et du journal Haaretz, du 18 novembre, de nombreux civils israéliens ont été tués par un hélicoptère militaire israélien, en particulier ceux qui participaient au festival de musique Nova, près de Gaza, où 364 civils israéliens ont été tués. Les deux rapports indiquent que les combattants du Hamas ont atteint la zone du festival sans en avoir eu connaissance de celui-ci au préalable ; une zone où l’hélicoptère israélien a ouvert le feu à la fois sur les combattants du Hamas et sur les participants au festival. Yedioth Ahronoth a également indiqué que l’armée israélienne a frappé plus de 300 cibles dans les zones entourant la bande de Gaza.

    ♦ D’autres témoignages israéliens ont confirmé que les raids de l’armée israélienne et les opérations des soldats ont tué de nombreux captifs israéliens et leurs ravisseurs. L’armée d’occupation israélienne a bombardé les maisons des colonies israéliennes où se trouvaient des combattants palestiniens et des Israéliens. Une application claire de la fameuse « directive Hannibal » de l’armée israélienne qui dit clairement que « mieux vaut un otage civil ou un soldat mort que pris vivant » afin d’éviter de s’engager dans un échange de prisonniers avec la résistance palestinienne.

    ♦ De plus, les autorités d’occupation ont révisé le nombre de leurs soldats et civils tués de 1 400 à 1 200, après avoir constaté que 200 cadavres brûlés avaient appartenu aux combattants palestiniens qui ont été tués et avaient mélangés aux cadavres israéliens. Cela signifie que celui qui a tué les combattants est celui qui a tué les Israéliens, sachant que seule l’armée israélienne possède des avions militaires qui ont tué, brûlé et détruit des zones israéliennes le 7 octobre.

    ♦ Les raids aériens israéliens à travers Gaza qui ont conduit à la mort de près de 60 captifs israéliens prouvent également que l’occupation israélienne ne se soucie pas de la vie de ses captifs à Gaza.
  5. Il est également avéré qu’un certain nombre de colons israéliens installés dans les colonies autour de Gaza étaient armés et se sont heurtés à des combattants palestiniens le 7 octobre. Ces colons ont été enregistrés comme civils alors qu’il s’agissait en réalité d’hommes armés combattant aux côtés de l’armée israélienne.
  6. Lorsque l’on parle de civils israéliens, il faut savoir que la conscription s’applique à tous les Israéliens âgés de plus de 18 ans – les hommes ayant effectué 32 mois de service militaire et les femmes 24 mois de service militaire – où tous peuvent être enrôlés dans l’armée israélienne et tous peuvent porter et utiliser des armes. Ceci est basé sur la théorie israélienne de la sécurité d’un « peuple armé » qui a transformé l’entité israélienne en « une armée avec un pays attaché ».
  7. .Le meurtre brutal de civils est une approche systématique de l’entité israélienne et l’un des moyens d’humilier le peuple palestinien. Le massacre des Palestiniens à Gaza est une preuve évidente de cette approche.
  8. La chaîne d’informations Al-Jazeera a déclaré dans un documentaire qu’au cours d’un mois d’agression l’agression israélienne sur Gaza, la moyenne quotidienne des enfants palestiniens tués à Gaza était de 136, tandis que la moyenne des enfants tués en Ukraine – au cours de la guerre russo-ukrainienne – était d’un enfant par jour.
  9. Ceux qui défendent l’agression israélienne ne regardent pas les événements de manière objective, mais vont plutôt justifier le massacre israélien de Palestiniens en disant qu’il y aurait des victimes parmi les civils lorsque les forces armées israéliennes attaquent des combattants du Hamas. Cependant, ces personnes n’utiliseraient pas une telle hypothèse lorsqu’il s’agit de l’événement déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre.
  10. Nous sommes convaincus que toute enquête équitable et indépendante prouvera la véracité de notre récit et l’ampleur des mensonges et des informations trompeuses du côté israélien. Cela inclut également les allégations israéliennes concernant les hôpitaux de Gaza, selon lesquelles la résistance que la résistance palestinienne les utilisait comme centres de commandement ; une allégation qui n’a pas été prouvée et qui a été réfutée par les rapports de nombreux journaux et agences de presse occidentales.

TROISIEMEMENT :

VERS UNE ENQUETE INTERNATIONALE TRANSPARENTE

  1. La Palestine est un État membre de la Cour Pénale Internationale (CPI) et a adhéré aux statuts de Rome en 2015. Lorsque la Palestine a demandé une enquête sur les crimes de guerre israéliens commis sur son territoire, elle s’est heurtée à l’intransigeance et au rejet israéliens, ainsi qu’aux menaces de punir les Palestiniens pour leur demande à la CPI. Il est aussi regrettable de mentionner que certaines grandes puissances, qui prétendent défendre les valeurs de justice, se sont complètement rangées du côté de l’occupation et se sont opposées aux démarches palestiniennes dans le système judiciaire international. Ces puissances veulent maintenir « Israël » en tant qu’État au-dessus de la loi et s’assurer qu’il échappe à toute responsabilité et à l’obligation de rendre des comptes.
  2. Nous demandons instamment à ces pays, en particulier à l’administration américaine, l’Allemagne, le Canada et le Royaume-Uni, s’ils veulent la justice comme ils le prétendent, d’annoncer leur soutien à l’enquête en cours sur tous les crimes commis en Palestine occupée et soutenir pleinement les tribunaux internationaux pour qu’ils fassent efficacement leur travail.
  3. Malgré les doutes sur ces pays quant à leur volonté de défendre la justice, nous demandons instamment au Procureur de la CPI et à son équipe d’agir, de se rendre, immédiatement et de toute urgence, en Palestine occupée pour enquêter sur les crimes et les violations qui y sont commis, plutôt que de se contenter d’observer la situation à distance ou d’être soumis aux restrictions israéliennes.
  4. En décembre 2022, lorsque l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution demandant l’avis de la Cour Internationale de Justice (CIJ) sur les conséquences juridiques de l’occupation illégale des territoires palestiniens par « Israël », les (rares) pays qui soutiennent « Israël » ont annoncé leur rejet de cette démarche qui avait été approuvée par près de 100 pays. Et lorsque notre peuple et ses groupes juridiques et de défense des droits ont cherché à engager des poursuites contre les criminels de guerre israéliens devant les tribunaux des pays européens – par le biais du système de compétence universelle – les régimes européens ont fait obstruction à ces poursuites en faveur des criminels de guerre israéliens qui restent en liberté.
  5. Les événements du 7 octobre doivent être replacés dans un contexte plus large, et tous les cas de lutte contre le colonialisme et l’occupation dans notre monde contemporain doivent être replacés dans un contexte plus large. Ces expériences de lutte montrent qu’au même niveau d’oppression commis par l’occupant, il y aurait une réponse équivalente de la part du peuple sous occupation.
  6. Le peuple palestinien et les peuples du monde entier se rendent compte de l’ampleur des mensonges et de la tromperie de ces gouvernements qui soutiennent la pratique narrative israélienne dans leurs tentatives de justifier leur parti pris aveugle et de couvrir les crimes israéliens. Ces pays connaissent les causes profondes du conflit qui sont l’occupation et la négation du droit du peuple palestinien à vivre dans la dignité sur leurs terres. Ces pays ne manifestent aucun intérêt pour la poursuite du blocus injuste sur des millions de Palestiniens à Gaza, ni pour les milliers de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes dans des conditions où leurs droits fondamentaux sont le plus souvent bafoués.
  7. Nous saluons les peuples libres du monde entier, de toutes religions, ethnies et origines, qui se rassemblent dans toutes les capitales et villes du monde pour exprimer leur rejet des crimes et massacres massacres israéliens, et pour montrer leur soutien aux droits du peuple palestinien et à sa juste cause.

QUATRIEMEMENT :

UN RAPPEL AU MONDE, QUI EST LE HAMAS ?

  1. Le Mouvement de résistance islamique « Hamas » est un mouvement de libération nationale et de résistance islamique palestinien. Son objectif est de libérer la Palestine et d’affronter le projet sioniste. Son cadre de référence est l’Islam, qui détermine ses principes, ses objectifs et ses moyens. Le Hamas rejette
    la persécution de tout être humain ou l’atteinte à ses droits pour des raisons nationalistes, religieuses ou sectaires.
  2. Le Hamas affirme que son conflit est avec le projet sioniste et non avec les Juifs en raison de leur religion. Le Hamas ne mène pas pas une lutte contre les Juifs parce qu’ils sont juifs mais lutte contre les sionistes qui occupent la Palestine. Pourtant, ce sont les sionistes qui identifient constamment le judaïsme et les juifs à leur propre projet colonial et à leur entité illégale.
  3. Le peuple palestinien s’est toujours opposé à l’oppression, l’injustice et les massacres de civils, quels qu’en soient les auteurs. Et sur la base de nos valeurs religieuses et morales, nous avons clairement exprimé notre rejet de ce à quoi les Juifs ont été exposés par l’Allemagne nazie. Ici, nous rappelons que le problème juif était par essence un problème européen, tandis que l’environnement arabe et islamique a été – tout au long de l’histoire- , un havre de paix pour le peuple juif et les peuples d’autres croyances et ethnies. L’environnement arabe et islamique était un exemple de coexistence, d’interaction culturelle et de libertés religieuses. Le conflit actuel est causé par le comportement agressif du sionisme et son alliance avec les puissances coloniales occidentales. Nous rejetons l’exploitation des souffrances des juifs en Europe pour justifier l’oppression contre notre peuple en Palestine.
  4. Le mouvement Hamas, conformément aux lois et aux normes internationales, est un mouvement de libération nationale qui a des objectifs et une mission clairs. Il tire sa légitimité à résister à l’occupation du droit palestinien à l’autodéfense, à la libération et à l’autodétermination. Le Hamas a toujours tenu à limiter son combat et sa résistance à l’occupation israélienne sur le territoire palestinien occupé, mais l’occupation israélienne n’a pas respecté cela et a commis des massacres et des meurtres contre les Palestiniens en dehors de la Palestine.
  5. Nous soulignons que la résistance à l’occupation par tous les moyens, y compris la résistance armée est un droit légitimé par toutes les normes, les religions divines, les lois internationales, y compris les Conventions de Genève et son premier protocole additionnel. les Conventions de Genève et leur premier protocole additionnel, ainsi que les résolutions de l’ONU qui s’y rapportent. Par exemple, La résolution 3236 de l’Assemblée générale des Nations Unies, adoptée par la 29ème session de l’Assemblée générale, le 22 novembre 1974, qui affirmait les droits inaliénables du peuple palestinien en Palestine, y compris le droit à l’autodétermination et le droit de retourner dans « leurs foyers et leurs biens d’où ils ont été expulsés, déplacés et déracinés ».
  6. Le peuple palestinien et sa résistance mènent une bataille héroïque pour défendre leur terre et leurs droits nationaux contre l’occupation coloniale la plus longue et la plus brutale. Le peuple palestinien est confronté à une agression israélienne sans précédent qui a commis des massacres odieux contre des civils palestiniens, dont la plupart étaient des enfants et des femmes. Au cours de l’agression contre Gaza, l’occupation israélienne a privé notre peuple de nourriture, d’eau, de médicaments, d’eau potable et de carburant, et les a tout simplement privés de tout moyen de subsistance. Pendant ce temps, les avions de guerre israéliens ont sauvagement frappé toutes les infrastructures et tous les bâtiments publics de Gaza, y compris les écoles, les universités, les mosquées, les églises et les hôpitaux, dans un signe clair de nettoyage ethnique visant à expulser la population de Gaza. Pourtant, les partisans de l’occupation israélienne n’ont rien fait d’autre que de maintenir le génocide en cours contre notre peuple.
  7. L’utilisation par l’occupation israélienne du prétexte de la « légitime défense » pour justifier son oppression contre le peuple palestinien est un processus de mensonge, de tromperie et de détournement des faits. L’entité israélienne n’a pas le droit de défendre ses crimes et son occupation, mais le peuple palestinien a le droit d’obliger l’occupant à mettre fin à l’occupation. En 2004, la Cour Internationale de Justice (CIJ) a rendu un avis consultatif dans l’affaire des « conséquences juridiques de l’édification d’un mur dans les territoires occupés ». La force d’occupation brutale ne peut se prévaloir d’un droit de légitime défense pour construire un tel mur sur le territoire palestinien. En outre, selon le droit international, Gaza est toujours une terre occupée, les justifications de l’agression contre Gaza sont donc sans fondement et manquent de capacité juridique, de même que l’idée d’autodéfense n’est pas fondée en droit.

CINQUIEMEMENT :

DE QUOI A-T-ON BESOIN ?


L’occupation est une occupation, quelle que soit la manière dont elle se décrit ou se nomme, et elle demeure un outil pour briser la volonté des peuples et continuer à les opprimer.

De l’autre côté, les expériences des peuples et des nations à travers l’histoire sur la manière de rompre avec l’occupation et le colonialisme confirment que la résistance est l’approche stratégique et la seule voie vers la libération comme la fin de l’occupation. Une nation a-t-elle été libérée de l’occupation sans lutte, résistance ou sacrifice ?

Les impératifs humanitaires, éthiques et juridiques nécessitent que tous les pays du monde soutiennent la résistance du peuple palestinien et non de se liguer contre elle. Ces pays sont censés faire face aux crimes et à l’agression de l’occupation, et soutenir la lutte du peuple palestinien pour libérer ses terres et exercer son droit à l’autodétermination, à l’instar de tous les peuples du monde. Sur cette base, nous appelons à ce qui suit :

  1. L’arrêt immédiat de l’agression israélienne sur Gaza, des crimes et du nettoyage ethnique commis contre l’ensemble de la population de Gaza, d’ouvrir les points de passage et d’autoriser l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, y compris pour les outils de reconstruction.
  1. Tenir l’occupation israélienne légalement responsable pour les souffrances humaines qu’elle a causées au peuple palestinien, et l’inculper pour les crimes commis contre les civils, les infrastructures, les hôpitaux, les établissements scolaires, les mosquées et les églises.
  2. Le soutien de la résistance palestinienne face à l’occupation israélienne par tous les moyens possibles en tant que droit légitimé par les lois et les normes internationales.
  3. Nous appelons les peuples libres du monde entier, en particulier les nations qui ont été colonisées et qui se rendent compte de la souffrance du peuple palestinien, à prendre des positions sérieuses et effectives contre les politiques de double standard adoptées par les puissances qui soutiennent l’occupation israélienne. Nous appelons ces nations à lancer un mouvement mondial de solidarité avec le peuple palestinien et à mettre l’accent sur les valeurs de justice et d’égalité et sur le droit des peuples à vivre dans la liberté et la dignité.
  4. Les superpuissances, en particulier les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, entre autres, doivent cesser d’offrir à l’entité sioniste une couverture qui lui permette de se soustraire à ses responsabilités et doivent cesser de traiter avec elle comme avec un pays au-dessus des lois. Ce comportement injuste de la part de ces pays a permis à l’occupation israélienne, pendant 75 ans, de commettre les pires crimes. jamais commis contre le peuple, la terre et les valeurs sacrées des Palestiniens. Nous demandons instamment aux pays du monde entier, aujourd’hui et plus que jamais, d’assumer leurs responsabilités à l’égard du droit international et des résolutions pertinentes de l’ONU qui appellent à mettre fin à l’occupation.
  5. Nous rejetons catégoriquement tout projet international ou israélien visant à décider de l’avenir de la bande de Gaza qui ne servent qu’à prolonger l’occupation. Nous soulignons que le peuple palestinien a la capacité de décider de son avenir et d’organiser ses affaires internes, et qu’aucune partie au monde n’a le droit d’imposer une quelconque forme de tutelle au peuple palestinien ou de décider en son nom.
  6. Nous demandons instamment de s’opposer aux tentatives israéliennes de provoquer une nouvelle vague d’expulsion – ou une nouvelle Nakba – pour le peuple palestinien, en particulier dans les territoires occupés en 1948 et en Cisjordanie. Nous insistons sur le fait qu’il n’y aura pas d’expulsion vers le Sinaï, la Jordanie ou tout autre endroit, et que s’il y a une relocalisation des Palestiniens, ce sera vers leurs maisons et les zones dont ils ont été expulsés en 1948 ; comme l’indique le rapport de la Commission européenne sur la situation des droits de l’homme ; comme l’affirment de nombreuses résolutions de l’ONU.
  7. Nous appelons à maintenir la pression populaire dans le monde entier jusqu’à la fin de l’occupation. Nous appelons à s’opposer aux tentatives de normalisation avec l’entité israélienne et à un boycott global de l’occupation israélienne et de ceux qui la soutiennent.

MOYEN-ORIENT

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Gaza : des perdants à perte de vue


 

 

 

 

Gaza: tentative de bilan nuancé et sans complaisance

 

ANALYSE
Après cinquante jours de bombardements et une invasion terrestre, les Gazaouis se sont réveillés ce mercredi matin en constatant que le calme prévalait enfin. Mais, en quoi consiste le «cessez-le-feu illimité» accepté par Israël et les Palestiniens et qui sont les vainqueurs ou les perdants de ce conflit?

Accord limité
L’accord négocié au Caire par une délégation palestinienne unifiée (Fatah, Hamas, Djihad islamique, etc.) n’a pas été rendu public mardi. Ce qu’on en sait reste vague à l’exception d’une petite extension de la zone de pêche: l’ouverture des passages entre Israël et la bande de Gaza et un allègement du blocus pour l’acheminement rapide de l’aide humanitaire, mais les questions les plus sensibles, comme la libération de prisonniers palestiniens, l’ouverture d’un aéroport et d’un port à Gaza ou la démilitarisation de l’enclave sont remises à de nouveaux pourparlers prévus au Caire dans un mois. Le gouvernement israélien et le Hamas ont tous deux crié victoire. En réalité, tout le monde a perdu.

Le Hamas debout mais sans gain concret
Les islamistes qui dirigent la bande de Gaza d’une main de fer ont signé un accord humiliant. Aucune de leurs revendications – populaires car partagées par tous à Gaza – n’est acquise alors qu’ils avaient juré qu’ils se battraient jusqu’au bout. Israël n’a promis ni l’ouverture des points de passage ni la libération des prisonniers ou l’ouverture d’un port et d’un aéroport. L’Egypte n’a rien promis non plus. Les termes d’un cessez-le-feu déjà promu par les Egyptiens le 15 juillet et rejeté par le Hamas ressemblaient à s’y méprendre à ce que le même Hamas, très affaibli, vient d’accepter.
Certes, l’image du Hamas résistant, résilient, peut être portée aux nues par ses partisans. Les militants, audacieux, inventifs et courageux aux dires mêmes de plusieurs observateurs israéliens, ont infligé à Israël des pertes militaires (64 soldats) sans précédent de la part d’une organisation palestinienne. Ils ont aussi paralysé le sud d’Israël et même, pendant deux jours, l’aéroport de Tel-Aviv.
Mais tout cela à quel prix? Une destruction d’une partie importante de la bande de Gaza, des pertes humaines d’une lourdeur sans précédent non plus (2.100 morts dont 500 enfants, 11.000 blessés). Et une diminution importante des capacités offensives du Hamas, privé de ses tunnels secrets et de la majeure partie de ses roquettes, sans parler de la mort d’un nombre inconnu d’activistes et de plusieurs de ses chefs militaires tués en fin de conflit.
Le Hamas osera-t-il se présenter devant les électeurs avec un tel bilan? L’exécution sommaire, après des simulacres de procès, d’une vingtaine de «collaborateurs» la semaine dernière n’ajoutera rien de positif à sa réputation sauf qu’elle peut apparaître comme une sinistre mise en garde à la population contre toute velléité de contestation.

L’image d’Israël flétrie
Le gouvernement israélien n’a jamais voulu mettre fin au règne du Hamas et prendre le risque de se retrouver aux prises avec Al-Qaïda ou avec le chaos. Tout en se félicitant de l’efficacité du «Dôme d’acier» contre les roquettes palestinienne, son armée a réussi à affaiblir d’importance le mouvement islamiste. Toutefois le retour au statu quo ante signifie qu’un nouveau conflit sanglant peut éclater n’importe quand. Un traitement de fond sur le sort de l’enclave palestinienne est inévitable puisque, décidément, ses habitants ne supportent pas le statut de prisonniers à vie. Est-ce possible sans envisager une paix globale? Encore faut-il que l’exécutif israélien, plus divisé que jamais et composé notamment d’extrémistes, y aspire.
Ces radicaux n’auront sans doute pas l’envie de se pencher sur une conséquence catastrophique des événements sur l’image d’Israël: le monde entier a en effet été abasourdi, voire souvent indigné, par l’ampleur des tueries et destructions infligées par l’armée israélienne à Gaza, qui dépassent d’évidence de loin ce que la traque des cibles «terroristes» impliquerait. Jamais Israël dans son histoire n’a usé d’une telle puissance de feu contre des zones où les victimes civiles sont clairement inévitables.
Quant à la «démilitarisation» de Gaza, exigée avec fermeté par Israël, elle n’a jamais été prise au sérieux par les autres protagonistes au Caire, qui auront constaté qu’Israël négociait, même de manière indirecte, avec les organisations «terroristes» islamistes.

Abbas devient indispensable
A Ramallah, le président de l’Autorité palestinienne (AP) a engrangé des points. Son gouvernement d’unité nationale soutenu de l’extérieur par le Hamas n’a pas explosé. Abbas a même joint la voix de son Fatah à celle des islamistes lors des pourparlers du Caire et les Israéliens semblent désormais le considérer avec moins de mépris car il a su jouer sur tous les tableaux sans rompre avec eux. Si un compromis émerge un jour des futures négociations au Caire, il passera d’évidence par le retour de l’AP à Gaza, pour le contrôle des passages extérieurs et la réhabilitation des infrastructures.
Pour ce cessez-le-feu, Abbas a-t-il dû accepter de ne pas attaquer Israël devant la Cour pénale internationale (où le Hamas aurait aussi des comptes à rendre)? Cette question reste sans réponse pour le moment.

La communauté internationale sans voix.
Si l’Egypte de l’anti-islamiste Sissi a su retrouver une position de médiateur, le reste de la communauté internationale s’est montré indigne de la situation. Personne n’a su peser sur Israël pour lui imposer plus de retenue dans sa politique de destruction massive. L’Union européenne a fait pire, le 22 juillet, en ne blâmant que le Hamas, comme si le contexte de l’occupation et du siège ne constituait qu’un décor négligeable.
Tout reste donc à négocier au Caire. Par des parties qui ont beaucoup perdu. De guerre lasse voudront-elles enfin vraiment parler de paix? L’Histoire commande de voir les choses avec pessimisme, hélas!
BAUDOUIN LOOS
Le Soir du 28 août 2014

24e anniversaire du Hamas: « La résistance » jusqu’à « la libération de toute notre terre »


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le 14.12.11 | 16h10

Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a promis mercredi de poursuivre la "résistance" jusqu'à la libération de tous les territoires palestiniens, lors du 24e anniversaire de la fondation du mouvement islamiste.

Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a promis mercredi de poursuivre la « résistance » jusqu’à la libération de tous les territoires palestiniens, lors du 24e anniversaire de la fondation du mouvement islamiste.
« La résistance et la lutte armées sont la voie et le choix stratégique pour libérer la terre palestinienne, de la mer (Méditerranée) au fleuve (Jourdain) et chasser les envahisseurs (israéliens) », a affirmé M. Haniyeh lors d’une manifestation monstre dans le centre de la ville de Gaza.
Dans un communiqué, la branche armée du Hamas, les brigades Ezzedine al-Qassam, a parallèlement revendiqué le tir de plus de 11.000 roquettes et obus de mortiers contre Israël depuis sa création, ajoutant être parvenue à tuer 1.365 Israéliens et à en blesser 6.411.
Ce rassemblement annuel a réuni au moins 350.000 membres et sympathisants de Hamas –dont l’acronyme en arabe signifie « Mouvement de résistance islamique »– sur la place de la Katiba, selon les organisateurs, dans une marée de drapeaux verts. Egalement exhibés des drapeaux égyptiens et turcs, les deux pays les plus populaires auprès des dirigeants du Hamas.
Le Hamas « marche parallèlement et simultanément sur la voie de l’appel au jihad (guerre sainte) et du gouvernement », a ajouté M. Haniyeh, en soulignant que « c’est la meilleure réponse à ceux qui s’imaginent ou disent que le Hamas a renoncé à la ligne de la confrontation et de la résistance ».
Evoquant les révolutions arabes –dont les mouvements islamistes récoltent les fruits–, il a averti que le Hamas « n’est pas un mouvement passager que l’on puisse contourner, que ce soit sur la scène palestinienne ou en dehors (…) ou qui a remporté les élections par accident et qu’il serait possible de changer cela par de nouvelles élections ».
Le Hamas a remporté les dernières législatives palestiniennes en janvier 2006 et a pris le contrôle de la bande de Gaza en juin 2007 en chassant le mouvement rival du Fatah de cette enclave palestinienne.
S’agissant de la tentative de rapprochement entre le Hamas et le Fatah du président Mahmoud Abbas, M. Haniyeh a estimé que « la réconciliation palestinienne ne peut se faire aux dépens des constantes, des droits et des élections, que nous ne craignons pas ».
Le chef du Hamas, Khaled Mechaal, et le président palestinien Mahmoud Abbas ont annoncé le 24 novembre au Caire avoir conclu un « partenariat » afin de finaliser la réconciliation palestinienne, en suspens depuis plus de six mois.
Il s’agissait de la première rencontre entre les deux dirigeants depuis la signature en mai au Caire par l’ensemble des mouvements palestiniens d’un accord surprise entre le Fatah et le Hamas, qui contrôlent respectivement les zones autonomes de Cisjordanie et la bande de Gaza.
Cet accord, resté pour l’essentiel inappliqué, prévoit notamment l’organisation d’élections en mai 2012.

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Le Hamas affiche un nouveau pragmatisme


Des étudiants palestiniens agitent les drapeaux du Hamas et du Fatah, le 8 mai, à l'université Al-Azhar, à Gaza.

Des étudiants palestiniens agitent les drapeaux du Hamas et du Fatah, le 8 mai, à l’université Al-Azhar, à Gaza.AFP/MAHMUD HAMS

L’accord de réconciliation entre le Fatah et le Hamas, scellé mercredi 4 mai au Caire, ne s’est pas encore traduit sur le terrain. Les dirigeants des deux mouvements rivaux, à couteaux tirés depuis la prise de pouvoir des islamistes dans la bande de Gaza en juin 2007, sont toujours en train de négocier dans la capitale égyptienne les modalités d’application du document. Celui-ci prévoit la formation d’un gouvernement de consensus, préalable à des élections générales d’ici un an.

Dans le bureau de Sami Abou Zuhri, porte-parole du mouvement islamiste, l’effet des retrouvailles du Caire se fait pourtant sentir. Classé parmi les durs du parti, il tient un discours en rupture avec son dogmatisme habituel. « En pratique, il n’y a pas de différence entre le Hamas et le Fatah, avance-t-il. Chacun d’entre eux appelle à la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale et le droit au retour des réfugiés. Le Fatah est prêt à reconnaître Israël, tandis que le Hamas parle d’une trêve de longue durée, mais dans les faits, le résultat serait le même, à savoir l’arrêt de la résistance. »

Cette position qui équivaut à une reconnaissance de fait de l’Etat juif et à une promesse de renoncement à la violence, reste en deçà des trois conditions édictées par le Quartet (Etats-Unis, Union européenne, Russie et Nations unies) pour ouvrir un dialogue avec le Hamas : reconnaissance formelle, renonciation immédiate à la violence et acceptation des accords passés entre Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Interrogé sur la charte de son mouvement, un document rempli de références antisémites, qui appelle à la libération de la Palestine tout entière, Israël compris, Sami Abou Zuhri s’efforce de minimiser la portée de ce texte, adopté en 1988, lors de la fondation du Hamas, tout en refusant d’envisager son abrogation. « Nous demandons à la communauté internationale de juger notre position à partir des déclarations de nos dirigeants. »

TRÊVE CONTRE ETAT

Ce mélange de flexibilité politique et de rigidité idéologique est typique de la veine creusée par Khaled Mechaal. Ces dernières années, l’homme que le Mossad (service de renseignement extérieur israélien) avait tenté d’empoisonner à Amman, en 1997, a remis au goût du jour la vieille formule de la trêve en échange d’un Etat dans les frontières de 1967, élaborée au début des années 1990 par Ahmed Yassine, le guide spirituel du Hamas, assassiné par Israël en 2004.

En veilleuse durant la seconde Intifada, cette offre est réapparue quand le Hamas a décidé de participer aux élections législatives de janvier 2006. Ce tournant historique l’a conduit à prendre la tête du gouvernement palestinien en mars de cette année-là, puis à gérer la bande de Gaza à partir de juin 2007. Le mouvement tribunicien des débuts, cramponné au dogme de la libération de la Palestine, doit désormais composer avec les impératifs de l’action publique, un facteur de modération inévitable, comme le prouve son souci d’empêcher les tirs sur Israël.

Au Caire, mercredi, le Hamas a fait, sous la conduite de M. Mechaal, un pas supplémentaire dans sa lente mutation. Le chef du bureau politique a solennellement déclaré qu’il partageait avec Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, l’objectif d’établir un Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, « avec Jérusalem pour capitale, sans un seul colon, sans renoncer à un seul pouce ni au droit au retour des réfugiés ». Omission voulue ou non, M. Mechaal n’a pas parlé de trêve, une mention qu’Israël interprète comme la preuve que son ennemi finira toujours par reprendre les armes contre lui, même s’il se retire des territoires occupés.

Le ralliement de plus en plus manifeste du Hamas à la solution à deux Etats coïncide avec une offensive diplomatique de M. Abbas et de son premier ministre,Salam Fayyad. Celle-ci vise à obtenir la reconnaissance par l’ONU d’un Etat de Palestine dans les frontières de 1967. « Sur la scène internationale, c’est bien plus efficace de parler d’une seule voix, se réjouit Mohammed Awad, le ministre des affaires étrangères du gouvernement de Gaza, dirigé par Ismaïl HaniyehOn gagnera beaucoup à être reconnu comme un Etat. »

Soucieux d’adopter un langage conciliant, le mouvement islamiste s’est également démarqué, samedi, de ce dernier, qui avait rendu hommage à Oussama BenLaden, en affirmant que ces propos ne reflétaient pas son point de vue. Cette déclaration, analysée à Gaza comme une tentative de désamorçage des tensions entre le Hamas et les groupuscules djihadistes, avait été vivement critiquée par les pays occidentaux.

Ces efforts politico-sémantiques suffiront-ils à les amadouer ? Impossible à dire pour l’instant. Raji Sourani, le directeur du Centre palestinien pour les droits de l’homme de Gaza, tire la sonnette d’alarme : « Si la communauté internationale n’écoute pas attentivement le Hamas, si Israël n’assimile pas ce qui se passe dans la région, si tous les deux bafouent une nouvelle fois l’intelligence des Palestiniens, ce sera un désastre pour tout le monde. »

Benjamin Barthe, envoyé spécial à Gaza

Le Hamas condamne les tirs de roquettes vers Israël


30/10/2010
Gaza – PNN – Mahmoud Zahar, cadre du Hamas à Gaza a déclaré dans une interview donnée au journal londonien de langue arabe Al-Hayat, que le mouvement islamique était d’accord pour respecter un cessez-le-feu avec Israël.

Zahar a déclaré samedi que le Hamas souhaitait accepter un cessez-le-feu avec Israël, officiellement en vigueur depuis la fin de l’opération Plomb Durci. Zahar a critiqué les militants qui continuaient de tirer des roquettes sur Israël depuis la bande de Gaza, enfreignant les ordres du Hamas. Il a accusé ces militants d’être des « rebelles » ajoutant que « cette rébellion mènerait à l’anarchie. »

Il a ensuite dénié les rapports qui accusent l’Iran et la Syrie de tenter d’empêcher la résolution entre le Hamas et le Fatah, qui gouverne la Cisjordanie. De tels rapports seraient selon Zahar, « irrationnels. » Il a également critiqué les accusations qui visent toujours le Hamas, l’accusant de violer « systématiquement et violemment » les droits de l’Homme sur son territoire, sans jamais blâmer le Fatah qui, selon lui, « se tourne vers Israël et commet des crimes contre le peuple palestinien. »

Jeudi dernier, Zahar avait découragé Israël de lancer une nouvelle attaque sur Gaza. Il avait affirmé que le Hamas envisageait cette possibilité avec beaucoup de sérieux, mais que, « si Israël essayait de rentrer dans Gaza, cela lui couterait énormément » ajoutant que Israël « ne serait surement pas en mesure de remplir ses objectifs. »

Concernant les accusations d’Israël sur le fait que le Hamas s’approvisionne de plus en plus en armes, Zahar a affirmé que c’était leur droit que de pouvoir se défendre en cas d’une nouvelle attaque. Il a également précisé que Israël « exagèrerait sur la diversité des équipements à porté des groupes armées pour avoir une excuse pour attaquer de nouveau la bande de Gaza. »

http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=5165

La nouvelle orientation politique du Hamas


Cet entretien est le plus récent donné par Khaled Meshaal qui, depuis 1996, est le chef du Bureau politique du Mouvement de Résistance Islamique (Hamas). Depuis l’assassinat du dirigeant Hamas Abdul ‘Aziz Rantisi en 2004, Meshaal dirige l’ensemble du mouvement.
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Khaled Meshaal, chef du Bureau politique du Mouvement de la Résistance Islamique (Hamas)

Dans cet entretien avec le journal jordanien Al-Sabeel en juillet 2010, Meshaal énonce l’orientation politique du Hamas sur nombre de questions essentielles : les négociations avec Israël, les relations internationales, les Juifs, les Chrétiens, les femmes, entre autres. Cet entretien – qui a duré plusieurs heures – a été accueilli comme un texte important dans le monde arabe et comme un indicateur clair de la politique que le Hamas entend poursuivre, en particulier envers Israël. 20 septembre 2010

C’est un document important qui exprime, avec leurs propres mots, les perspectives des dirigeants du Hamas, et il doit être lu par tous les observateurs du Moyen-Orient, et tous les décideurs politiques pour qui cette partie du monde compte. Le Centre Afro-Moyen Orient (Afro-Middle East Centre – AMEC) l’a traduit en anglais pour le rendre accessible à une audience plus large, et permettre une compréhension plus grande – en particulier dans le monde anglophone – des perspectives politiques d’un mouvement qui est devenu l’un des acteurs les plus importants dans le Moyen Orient actuel.

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Le Hamas et le Fatah conviennent de relancer la réconciliation interpalestinienne


Palestine – 25-09-2010

Par Xinhua

Le mouvement islamique palestinien Hamas et le mouvement palestinien Fatah ont convenu vendredi de prendre des mesures pour relancer la réconciliation interpalestinienne.

Selon un communiqué publié à l’issue d’une réunion de trois heures, les deux mouvements sont parvenus à un accord pour initier des mesures pratiques afin de mettre fin au différend entre les deux mouvements rivaux.

La délégation du Fatah a rencontré vendredi à Damas le dirigeant du Hamas basé à Damas, Khaled Mashaal, pour relancer les négociations sur la réconciliation entre les deux organisations rivales palestiniennes.

La réunion est le fruit des efforts déployés par M. Mashaal et fait suite à sa rencontre en Arabie Saoudite avec le chef du service des renseignements égyptien Omar Suleiman, qui a joué un rôle de médiateur dans les efforts passés déployés par Le Caire pour mettre fin au différend entre les deux parties.

Le Hamas et le Fatah sont engagés dans une lutte de pouvoir depuis que le mouvement islamique a battu son rival laïque, le Fatah, aux élections législatives en 2006.

En 2009, l’Egypte a suspendu son rôle de médiation, et les relations entre Le Caire et le Hamas se sont détériorées après que le Hamas eut rejeté la proposition avancée par l’Egypte.

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Arrestation au Caire d’un haut responsable de la sécurité du Hamas


lundi 20 septembre 2010, par La Rédaction

Un haut responsable de la sécurité du Hamas a été arrêté la semaine dernière à l’aéroport du Caire, a indiqué, lundi 20 septembre, le quotidien gouvernemental égyptien al-Ahram. « Mohamed Khamis Dababech, chef du service de sécurité publique dépendant du Hamas, a été arrêté à son arrivée au Caire venant de Damas, à la fin de la semaine dernière », affirme le journal.

Al-Ahram, qui s’appuie sur une source non identifiée au sein des services de sécurité égyptiens, affirme qu’il est « soupçonné d’implication dans des activités nuisibles pour la sécurité nationale égyptienne, dont une tentative pour trafiquer une importante quantité de systèmes de télécommunications sophistiqués ». « Certains de ceux qui ont participé à cette tentative de trafic que les services de sécurité égyptiens ont fait avorter ont avoué que Dababech était derrière cette opération », ajoute le journal, sans plus de détails.

Il est aussi accusé, selon le quotidien, d’être impliqué dans la mort, en janvier dernier, d’un policier égyptien lors d’un échange de tirs à la frontière avec la bande de Gaza, sous contrôle du Hamas. Le journal indique que Mohamed Khamis Dababech était « responsable de l’ordre à la frontière entre l’Égypte et la bande de Gaza ».
L’annonce de cette arrestation traduit le climat de tension entre l’Égypte et le Hamas.

Le Caire reproche au mouvement islamiste d’être responsable du blocage des efforts de réconciliation avec l’Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas. L’Égypte a également accusé à mots couverts le Hamas d’être à l’origine de tirs de roquettes vers Israël depuis le Sinaï égyptien en août dernier, un épisode qui avait mis le pays dans un profond embarras et l’avait amené à resserrer son dispositif de sécurité dans ce secteur. Les tirs qui visaient la ville israélienne d’Eilat ont fait un mort dans le port jordanien voisin d’Aqaba.

L’Égypte a également renforcé la surveillance de sa frontière d’une vingtaine de kilomètres de long avec la bande de Gaza, sous embargo israélien. Elle a toutefois décidé d’assouplir, pour des raisons humanitaires, le passage vers l’enclave au terminal de Rafah, à la suite de l’émotion provoquée par l’arraisonnement, en mai dernier, par les forces israéliennes d’une flottille internationale cherchant à briser l’embargo, au cours duquel neuf personnes avaient été tuées.

(Lundi, 20 septembre 2010 – Avec les agences de presse)

Un dessin animé, la nouvelle arme psychologique du Hamas


la video

lundi 26 avril 2010

La créativité au service d’une arme psychologique inédite en temps de conflit, telle est la nouvelle stratégie qui porte la griffe du Hamas pour tenter de faire ployer l’intransigeance israélienne au sujet de la libération non négociable de centaines de prisonniers palestiniens.

A l’ère de la 3D, le Hamas a choisi de jouer sur la corde de l’émotionnel pour provoquer un électrochoc de l’autre côté du mur de la honte, en imaginant un dessin animé mettant en scène le soldat franco-israélien devenu la plus célèbre monnaie d’échange du Proche-Orient : Gilad Shalit.

Mis en ligne dimanche sur son site, cette fiction animée noircit sciemment un tableau aux lignes de perspectives déjà très obscurcies, se projetant pendant trois minutes dans un avenir funeste, aux couleurs de l’inflexibilité de l’Etat Juif, et de l’accablement d’une famille Shalit, vieillissant dans l’absence de leur fils aimé, le père errant dans les rues désertes d’une ville d’Israël.

Un scénario choc ponctué de la voix réelle du soldat Shalit, extraite d’enregistrements anciens, exhortant son gouvernement à accéder à la requête du Hamas, et qui enfonce le clou dans un dénouement dramatique où le cercueil de Gilad Shalit, recouvert du drapeau israélien, est remis aux autorités de son pays.

Un scénario du pire, dont personne ne sort indemne, qui n’était qu’un mauvais songe, comme l’assure le narrateur, s’exclamant « l’espoir demeure ! ».

Une arme psychologique, qui a choisi un vecteur de communication détonnant dans l’univers diplomatique, pour faire pression sur le gouvernement de Netanyahou, l’avertissant que s’il s’enferre dans une fin de non recevoir, le soldat Shalit subira le sort peu enviable du pilote israélien Ron Arad, enlevé au Liban sud en 1986 et présumé mort en captivité.

« Nous prévenons la société sioniste que le soldat capturé par les Brigades al-Qassam [la branche armée du Hamas] et d’autres factions palestiniennes connaîtra le même sort que celui du pilote sioniste Ron Arad, disparu sans laisser de traces », entend-on dans la vidéo en hébreu et en arabe. « Si la société sioniste veut récupérer Shalit en vie, son gouvernement doit payer le prix en relâchant les prisonniers palestiniens », martèle la voix off d’un dessin animé en 3D, assurément d’une nouvelle génération…

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