Meurtres à Betunia, Cisjordanie occupée


Baudouin Loos

La vidéo qui accuse l’armée d’Israël de meurtres de sang-froid

Le document filmé, qui fait le buzz dans les réseaux sociaux, montre comment deux adolescents palestiniens non armés ont été froidement abattus à distance par un ou des soldats de l’armée israélienne le 15 mai dernier.

La scène se passe à Betunia, près de Ramallah, en territoire palestinien occupé. Devant la prison de l’armée israélienne appelée « Ofer ». Nous sommes le 15 mai, jour de la commémoration annuelle de la « nakba » (catastrophe) depuis 1948, la journée considérée comme celle du souvenir de la dépossession par les Palestiniens, marquée par des manifestations multiples.

Une manifestation se déroule en face de la prison en solidarité avec 125 prisonniers détenus sans charges qui observent une grève de la faim depuis 22 jours. Deux cents personnes environ, des jeunes souvent masquées. Des pierres sont jetées, à la main ou à l’aide de frondes, vers le bâtiment fortifié. Des caméras de surveillance d’un magasin palestinien situé en face de la prison filment l’événement. Selon un montage de ces images diffusé par l’ONG Defence for Children International Palestine (DCI-Palestine), on peut voir comment Mohamed Abou Thahar, 15 ans et Nadim Nuwara, 17 ans, sont abattus – l’un d’une balle dans le dos – alors qu’ils marchaient à leur aise sans menacer quiconque.

L’affaire, la semaine dernière, n’avait pas fait les grands titres en Israël. Elle avait en revanche choqué les Palestiniens. La diffusion de cette vidéo bouleverse la donne. Car l’armée israélienne qui a indiqué n’avoir recouru qu’à des balles de caoutchouc (« rubber bullets ») va devoir s’expliquer. Selon Salim Saliba, le médecin qui dirige les urgences à l’hôpital de Ramallah, qui a examiné les deux victimes, celles-ci ont succombé à des balles réelles.

Les règles internes de l’armée israélienne stipulent que le recours aux munitions de guerre est uniquement réservé aux « circonstances de vrai danger mortel » (pour les soldats). DCI-Palestine fait remarquer que cette règle est fréquemment ignorée, et cite des rapports, le sien , celui datant de 2013 de Betselem , une célèbre organisation israélienne qui comptabilise les violations des droits de l’homme dans les territoires occupés, et celui d’Amnesty International de février 2014. Selon le décompte de DCI-Palestine, quelque 1.400 mineurs d’âge ont été tués par l’armée d’occupation ou des colons israéliens depuis l’an 2000.
« Biaisée »

La version de l’armée israélienne répercutée par le journal Haaretz dit ceci : « Jeudi dernier, des troubles violents et illégaux ont eu lieu à Betunia. La vidéo en question a été éditée de manière biaisée et ne reflète pas la violence des troubles. Une enquête initiale indique que les forces opérant dans la zone concernée n’ont pas utilisé de balles réelles. Néanmoins, le procureur militaire a ordonné une enquête interne limitée ».

L’armée israélienne se mettra-t-elle en devoir d’enquêter en profondeur sur les deux tirs létaux du 15 mai à Betunia ? On peut le penser. Certes, en Israël, l’armée appelée « Tsahal » (l’acronyme hébreu d’Armée de défense nationale) jouit d’un immense prestige et beaucoup aiment à lui prêter la qualité d’« armée la plus morale du monde », cela au grand dam des milliers de ses victimes palestiniennes. Mais, cette fois, le retentissement mondial de la vidéo sur les réseaux sociaux n’a pas échappé aux médias israéliens, qui s’en sont emparés.

BAUDOUIN LOOS

Mardi 20 mai 2014

la video

[youtube http://youtu.be/CaibEqx2m_k?]

Yalla Palestina !


Plus que 3 fois dormir avant Yalla Palestina !

Soyons nombreux au parc du Cinquantenaire ce samedi après-midi pour marquer en masse notre solidarité avec le peuple palestinien !

Merci de diffuser le plus largement possible !

 palYalla Palestina,

 

que vive la solidarité avec la Palestine

 

 

Le 24 mai de 14h à 20h au Cinquantenaire, l’Association Belgo-Palestinienne vous invite à l’événement Yalla Palestina qui mettra à l’honneur la solidarité, ou plutôt les solidarités, avec la Palestine.

 

Le 26 novembre dernier, l’Assemblée générale des Nations Unies décidait de faire de 2014 l’Annéeinternationale de la solidarité avec le peuple palestinien. La décision, symbolique, est destinée à soutenir la lutte du peuple palestinien pour un État souverain ainsi que les campagnes internationales pour une paix juste et durable en Palestine.

 

Aux côtés de l’Association Belgo-Palestinienne, l’UNRWA et de nombreuses autres organisations* liées de près ou de loin à la Palestine collaborent à cet événement. Toutes tiendront des stands pour présenter une aspect particulier de la question palestinienne : réfugiés, Gaza, femmes, embargo militaire, campagne Made in Illegality, Mur, résistance populaire, G4S et les prisonniers, travailleurs et syndicat, Bédouins, Nakba, volontariat en Palestine, Israéliens pour la paix etc. L’objectif visé par cet événement est de mettre en lumière les différentes formes de solidarités avec la Palestine qui existe ici en Belgique.

 

Outre la solidarité en Belgique, Yalla Palestina sera également l’occasion de donner la voix à des partenaires palestiniens et israéliens, à la base de la lutte du peuple palestinien pour son autodétermination. Rafeef Ziadah, militante et poétesse palestinienne de la diaspora connue pour son fameux Spoken word « We teach life, Sir » fera un passage sur scène pour nous parler des campagnes internationales en cours et nous délivrer un poème engagé. Mahmoud Abu Rahmah et Aïssa Younes, représentants de l’association de défense des droits de l’homme sise à Gaza, Al Mezan, seront présents pour témoigner de la situation dans la « prison à ciel ouvert » qu’est devenue la bande côtière. Le militant des droits de l’homme israélien Ronnie Barkan, fondateur du groupe Boycott from within, pourra quant à lui parler de la militance pour la Palestine à l’intérieur même d’Israël.

 

L’après-midi sera ponctuée les concerts de la fanfare des Fanfoireux (15h), du groupe belge « alterlatino »  Chicos Y Mendez (16h15) et du groupe français HK et les Déserteurs (18h). Des animations sont également prévues tout au long de l’après-midi pour les petits et les grands, avec en point d’orgue un vol de cerfs-volants bricolés par les enfants (17h30).

 


*Organisations participantes 
: Association belgo-palestinienne WB, Amis du Monde Diplomatique Be, Agir pour la Paix, Artistes contre le Mur, AWSA- Be, CADTM, CNAPD, CNCD-11.11.11, CPJPO Lux, Communauté palestinienne de Belgique et du Luxembourg, FGTB-ABVV, FOS, Javva, Intal, MOC, Mouvement Chrétien pour la Paix, PAC, Palestina Solidariteit, PJPO coordination BW, Service Civil International, Solidarité Socialiste, Solidarity With Bedouins, UNRWA, UPJB, ViaVelo Palestina, Vredesactie, Vrede vzw …

 

 

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Association belgo-palestinienne – Wallonie/Bruxelles asbl
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Monsieur Netanyahu est antisémite !


mardi 20 mai 2014 – 06h:55

Rudi Barnet

 


A force d’être matraquées dans les medias, certaines absurdités finissent par être prises pour vérités incontestables.

 

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Netanyahu dirige une coalition politique de racistes et d’ultras dans laquelle un Le Pen ferait figure de modéré…

    Tant que ces fables ou chimères restent sans réelle conséquence sur la vie des humains, elles ne sont que dérisoires… Après tout, il existe bien des adorateurs du soleil, de la vache ou du concombre.

C’est seulement quand elles sont utilisées comme arme pour opprimer ou exclure, qu’il est salutaire, indispensable même, de les débusquer et de les dénoncer sans relâche
… Quitte à susciter, dans le cas présent, la haine de l’extrême-droite sioniste.

    De l’antijudaïsme à l’antisémitisme

C’est vers la fin du XIXème siècle que le mot « antisémitisme », désignant la haine des Juifs, fait son apparition en Allemagne sous la plume d’un certain Wilhem Marr, un polémiste qui ne s’attendait sans doute pas à ce        que sa « création » devienne aussi célèbre.

Jusque là, c’est le terme « antijudaïsme » qui était utilisé pour désigner ceux qui attaquaient la religion et la culture juive.

Avec ce nouveau qualificatif, Marr décida donc, en bon raciste qu’il était, de ne faire aucune distinction entre religion, culture et origine ethnique.

Il décrétait ainsi que les citoyens juifs, quelles que soient leurs nationalités, constituaient un peuple, une race « sémite ».

Ce qui est « marrant » (calembour assez débile, je le concède) c’est que ce terme qui voulait stigmatiser, insulter, la population juive s’est complètement retourné contre son auteur et désigne aujourd’hui une catégorie de racistes.

Peuple juif ?

A cette époque beaucoup croyaient encore dur comme fer aux légendes bibliques, à l’arche de Noé sauvant tous les animaux et plantes du monde, à la Mer Rouge s’ouvrant pour laisser passer les Hébreux, à la « Diaspora » obligeant les Juifs à une errance de plusieurs siècles à travers l’Europe et l’Afrique… etc.

La confusion entre les faits historiques et les récits mythiques était souvent totale.
Elle est loin d’avoir disparu.

Durant le XXème siècle, les scientifiques ont fait des découvertes assez gênantes, tant pour les amis de ce Marr que pour les inconditionnels d’une race « élue ».

Les historiens modernes notamment, la plupart de nationalité israélienne, ont révélé que si on peut parler du « peuple juif » comme on parle du « peuple chrétien » ou du « peuple musulman », il n’y a pas, ethniquement parlant, de peuple juif. [1]

Leurs recherches ont abouti au constat qu’il n’existe pas de lien biologique ou généalogique entre un quelconque citoyen de religion ou de culture juive, vivant ou non en Israël, avec cette terre du Moyen Orient.

Seuls quelques 10.000 Israéliens autochtones, adeptes du judaïsme, descendants de ceux qui vivaient là bien avant l’ère chrétienne – ils s’agit très probablement de Palestiniens qui ne se sont pas convertis à la religion musulmane dans les années 700 ou, plus tard, au christianisme – peuvent revendiquer une appartenance ancestrale à cette terre. [2]

Ainsi, un dogme fondateur de l’idéologie sioniste – « C’est notre pays de toute éternité et nous y retournons » – se révèle inventé, fabriqué.

Cette information ne fait évidemment pas l’affaire des partisans de Netanyahu qui tentent de faire taire ceux qui osent la diffuser : « Mensonges ! Antisémites ! Juifs, honteux d’eux-mêmes ! »
Mais l’anathème ne peut pas grand’ chose face à l’Histoire et tant pis pour ceux qui recherchent vainement leurs ancêtres au Moyen-Orient.

Inutile de gaspiller votre temps, Messieurs et Mesdames les Sionistes !

Comme ceux de vos dirigeants, vous les trouverez en Lituanie (Netanyahu et Barak), en Pologne (Ben Gourion et Livni), en Russie (Olmert), aux Etats-Unis (Bennett), en Ukraine (Meir), en Bielorussie (Peres, Begin et Shamir), en Moldavie (Liebermann)…etc.

Toutefois votre recherche risque d’être assez longue et compliquée, vu que plus de soixante générations, au minimum, vous séparent de votre premier aïeul converti à la religion hébraïque.

Les branches de l’arbre généalogique de l’absurdité vous attendent !

Et la Diaspora ?

Le régime israélien a, évidemment, fait des pieds et des mains pour que ces découvertes historiques soient occultées, appliquant la bonne vieille recette de « Si le message te déplaît, cloue le bec au messager ! ».

Une révélation a notamment fait hurler : celle qui dévoile qu’il n’y a jamais eu de « Diaspora » après la « Grande Révolte » du Ier siècle.

Elle repose sur au moins deux bases historiques reconnues.

D’une part, Rome n’expulsait pas les populations des pays conquis mais privilégiait toujours l’exploitation sur place de ses habitants… Plus rentable !

D’autre part, aucun historien de l’époque romaine – le principal, Flavius Josèphe était de religion juive – n’a jamais fait mention d’une quelconque « Diaspora du peuple juif ». [3]

Hé oui ! Une légende de plus… s’ajoutant à tant d’autres récits du « Nouveau Testament » accueillis comme vérités historiques par les fidèles croyants.

Le peuple de l’époque biblique n’a jamais été chassé par les Romains et Israël est donc bien un pays de colons, européens pour l’essentiel, dont les premiers sont arrivés au début du XXème siècle.

Assurément, et une fois de plus, ce constat ne fait pas l’affaire des inconditionnels du « peuple élu retournant dans son foyer ancestral ».

Ils ne manqueront pas, comme d’habitude, de pousser des cris d’orfraie, mais la réalité est là, têtue : les citoyens juifs, d’Israël ou d’ailleurs, descendent presque tous de populations (Allemands, Russes, Français, Ethiopiens, Marocains, Grecs, Polonais…) converties par des « missionnaires » venus de la lointaine Palestine bien avant les débuts de l’ère chrétienne. [4]

… Jusqu’en Chine

Ce sont ces communautés juives « indigènes » implantées de l’Espagne à l’Oural, du Maroc à l’Ethiopie et même de la Turquie au Japon [5] en passant par l’Inde et la Chine [6] , qui seront réprimées durant des siècles, par les pouvoirs politiques et religieux, principalement en Occident et en particulier par l’Eglise catholique.

Elles seront méprisées, confinées dans des ghettos, [7] serviront d’exutoire aux problèmes sociaux ou politiques, subiront les pogroms… Jusqu’à l’abominable génocide perpétré par les nazis et leurs complices.

Ces concitoyens juifs, qu’ils soient d’Europe, d’Asie ou d’Afrique sont nos frères humains, comme ceux de toutes les religions, mais vouloir en faire un peuple particulier, surtout un « peuple élu », est une aberration raciste.

Comme le confirme d’ailleurs Israël Bartal (Doyen de la Faculté de Lettres de l’Université Hébraïque de Jérusalem) « Aucun historien du mouvement national juif n’a jamais réellement cru que les origines des juifs étaient ethniquement et biologiquement “pures“. [8]

Malgré l’évidence, Netanyahu continue de marteler ce mensonge de « l’ethnie juive » et, avec l’aide de ses propagandistes, à tenter de manipuler les membres des communautés juives à travers le monde.

Combien de concitoyens de religion et/ou de culture judaïque, pourtant progressistes opposés à la politique criminelle du régime israélien, solidaires de la cause palestinienne et militants des droits humains, conservent encore certains réflexes communautaristes.

Bien que les preuves historiques de l’absence de racines biologiques ou ethniques au Moyen-Orient sont établies, malgré le constat que seule la religion hébraïque et la culture yiddish ou séfarade sont le ciment de leur communauté, il gardent parfois une sorte de relation d’ordre pathologique avec l’Etat Israël et continuent de parler de ce pays comme d’une sorte de « patrie » et de leur « peuple ».

Ils parviennent difficilement à voir ce régime dans sa simple réalité : un Etat criminel et le Sionisme qui y est proclamé, une idéologie fasciste. [9]

Il est probable que, tant que les progressistes, tous les progressistes, ne dénonceront pas clairement et journellement les crimes de ce régime, Israël continuera d’étendre ses conquêtes et développer son oppression.

Peuple sémite ?

Que dit le dictionnaire ?

… Que le terme sémite désigne une personne originaire d’Asie occidentale et qui parle une langue apparentée, telle l’arabe, l’araméen (la langue parlée à l’époque du Christ) ou l’hébreu.

Concernant la Palestine, est donc Sémite celui ou celle qui est, à la fois, originaire de cette région et parle une langue sémitique.

C’est le cas de toute la population palestinienne et des quelques 10.000 autochtones de religion juive qui vivent dans cette région… Mais ce n’est pas le cas des nuées d’émigrés occidentaux qui l’ont colonisée.

Il est donc assez absurde de traiter d’antisémite un opposant palestinien à la politique israélienne et tout aussi ridicule de lancer cette injure à la tête de ceux qui soutiennent leur combat pour le droit et la justice.

N’en reste pas moins que toute injure faite à un concitoyen pour son appartenance à la culture et/ou à la religion hébraïque est ignoble, inacceptable pour tout humain respectueux des autres, et que ses auteurs doivent être condamnés pour racisme… Et pour crétinisme.

Mais alors… le sang juif ?

Hé oui ! Encore un canard !

Les biologistes sont d’accord : pas plus de « sang juif » que de sang catholique, bouddhiste ou communiste.

Ridicule donc de vouloir déterminer la « judéité  » biologique d’un individu puisqu’il n’existe tout simplement pas de séquences ADN qui soient présentes chez les Juifs et absentes chez les non-Juifs.

… Et toutes les coûteuses recherches financées par les divers régimes israéliens depuis les années 50 pour tenter de faire accréditer cette stupidité d’un « ADN Juif » ont lamentablement échoué.

Pas plus de « Juif errant » que de Guillaume Tell, de Roi Arthur, de Tijl Uilenspiegel ou de Pinocchio (quoique qu’avec ses mensonges permanents, Netanyahu devrait peut-être surveiller son nez…).

Cette évidence qu’aucune communauté humaine n’est « consubstantielle » à une religion ou une culture – tous les musulmans ne sont pas arabes, tous les catholiques… – ne semble pas avoir pénétré le cerveau des chantres du régime israélien actuel qui ne peuvent vivre que dans le mythe de « l’être supérieur » et du « peuple élu ».

Mais alors… Bibi ment ?

Monsieur Netanyahu n’ignore rien de tout cela, mais n’étant pas à un mensonge près, il continue de proclamer « nous avons rétabli notre Etat souverain dans notre patrie ancestrale, la terre d’Israël » [10]

Se rend-il compte qu’en claironnant ce bobard, il fait le jeu de tous les racistes du monde qui, comme Hitler, veulent confiner les Juifs dans un système racial pour mieux les opprimer.

A-t-il oublié les paroles de ce monstre qui tenta d’exterminer les Juifs d’Europe ?
« Nous parlons de race juive par commodité de langage, car il n’y a pas, à proprement parler, et du point de vue de la génétique, de race juive (…) Une race mentale, c’est quelque chose de plus solide, de plus durable qu’une race tout court. [11]

Malheureusement, ils sont toujours très nombreux à croire aux fadaises de gens comme Netanyahu et à les diffuser comme une litanie tournant en boucle.

En bons moutons de Panurge, ils avalent des discours s’appuyant sur des écrits religieux exhibés comme irréfutables – alors qu’ils sont totalement disqualifiés par les travaux des historiens – et se rendent ainsi complices des exactions d’un régime fascisant.

… Et il est antisémite ?

Comme chaque année, tout s’est arrêté en Israël pendant deux minutes pour commémorer le génocide nazi.

Moment d’émotion que partagèrent les survivants des camps nazis…. avec sans doute au cœur un sentiment d’amertume, surtout chez les 50.000 anciens que Netanyahu laisse croupir dans la misère ! [12]

Il y a des années que Bibi se moque de leur sort !

Il fait des discours enflammés sur le souvenir du génocide nazi, verse une larme sur les victimes, orchestre les visites organisées à Auschwitz, n’oublie pas de récolter les fonds en compensation de l’horrible drame… Et maintient consciemment ces milliers de rescapés sous le seuil de pauvreté.

Il applique ainsi méticuleusement les préceptes de son mentor, feu le Grand Rabbin Ovadia, qui déclarait en 2009 que la situation de ces rescapés était voulue par Dieu pour la punition de leurs péchés.

Bibi attend-t-il que ce « problème » se règle de lui-même d’ici quatre ou cinq ans ?… Mille survivants du génocide nazi meurent chaque mois. [12]

On peut imaginer le tollé que de tels agissements provoqueraient s’ils se passaient dans tout autre pays. Aucun doute que les dénonciations feraient la une des journaux, qu’il y aurait des pétitions pour condamner les coupables, que l’ONU même tenterait d’intervenir…

Mais quand cela se passe en Israël, les gouvernements occidentaux et la « grande presse » détournent le regard. [13]

Il n’en reste pas moins que le comportement cynique de Netanyahu envers les rescapés de la furie nazie est donc bien, objectivement, celui d’un antisémite, dans le sens que lui donnent les Sionistes.

Antisémite, il l’est évidemment aussi dans son comportement envers le peuple palestinien, que celui-ci vive en Israël ou en Palestine occupée.

La liste des crimes est longue : persistance du nettoyage ethnique entamé il y a plus de soixante ans, [14] tentative permanente d’étouffement des habitants de Gaza, imposition de règles d’apartheid, [15] oppression constante exercée par son armée sur les Palestiniens – Tous Sémites, contrairement à Monsieur Netanyahu – incessantes arrestations de jeunes enfants, expulsions des Bédouins, destruction des maisons, des récoltes, etc.

Ces actes et discours prouvent à suffisance son racisme inné parfaitement en harmonie d’ailleurs avec celui de ses prédécesseurs, tel Yitzhak Shamir, ignoble assassin devenu premier ministre, qui disait « Les Palestiniens seront écrasés comme des sauterelles… Leurs têtes éclatées contre les rochers et les murs » [16] ou Menahem Begin, autre criminel également devenu premier ministre, qui déclarait à la tribune de la Knesset « Les Palestiniens sont des bêtes marchant sur deux pattes. » [17]

Il n’y a pas de doute, Monsieur Netanyahu est bien le représentant d’un régime fascisant et son attitude est bien, tant envers sa propre communauté qu’envers le peuple palestinien, celle d’un antisémite !

Rudi Barnet
(14/5/2013)

Notes :

[1] Lire « Comment le peuple juif fut inventé » (Fayard 2008) et « Comment la terre d’Israël fut inventée » (Flammarion 2012) de Shlomo Sand
[2] Ces Juifs orthodoxes se sont opposés à l’arrivée de premiers colons au début du XXème siècle
[3] « La Guerre des Juifs » de Flavius Josèphe (traduction André Pelletier, Les Belles Lettres, 1982)
[4] Lire  » L’origine des juifs d’Afrique du Nord » par Yigal Bin-Nun (Tribune Juive, 2013)
[5] Lionel Obadia (Professeur d’anthropologie à l’Université de Lyon 2) « Bouddhisme et Judaïsme » (article dans la revue « Socio-anthropologie »(//socio anthropologie.revues.org)
[6] Marco Polo atteste d’une présence juive en Chine avant le VIIème siècle
[7] Le premier fut celui de Venise… dans le quartier du Ghetto
[8] “Haaretz“ du 6/7/2008
[9] Lettre au « New York Times » 54/12/1948) des intellectuels juifs Etatsuniens, dont Hanna Arendt et Albert Einstein
[10] Discours du 1/10/2013 à l’Assemblée Générale de l’ONU
[11] Testament politique d’Hitler, Adolf Hitler, notes de Martin Bormann, préface de Trevor-Roper, (Fayard, 1959, 13 février 1945, p. 83)
[12] « 50,000 Holocaust survivors in Israel live in poverty » dans Haaretz du 24/4/2014
[13] Idem pour les tortures d’enfants de moins de 12 ans pourtant dénoncées par diverses organisations de Droits de l’Homme (« Children in Military Custody » (2012)
[14] « Le Nettoyage Ethnique de la Palestine » de Ilan Pappe (Fayard, 2006)
[15] « Israël le nouvel apartheid » de Michel Bôle-Richard (Editions LLL. 2013)
[16] New York Times du 1/4/1988
[17] « Begin and the Beasts » de Ammon Kapeliouk (New Statesman 25/6/1982)

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Du même auteur :

- « Les Palestiniens sont des bêtes qui marchent sur deux pattes » – 5 décembre 2012
- Le génocide nazi n’est pas mon affaire – 22 octobre 2012
- Un nettoyage ethnique entamé en 1948 et qui n’a jamais cessé ! – 3 octobre 2012
- Tout va bien ! – 9 février 2012
- La Dernière Colonie de Peuplement – 2 décembre 2011
- Pour garder mémoire 5/5 – 22 août 2011
- Pour garder mémoire 4/5 – 18 août 2011
- Pour garder mémoire 3/5 – 14 août 2011
- Pour garder mémoire ! 2/5 – 12 août 2011
- Pour garder mémoire ! 1/5 – 9 août 2011
- Comment écrire un article sur la « réalité » israélo-palestinienne – 17 juin 2011

 

 

15 mai 2014 – Transmis par l’auteur

source

Logiciel espion, « sextorsions » et arrestations : Blackshades, le polar du jour


Philippe Vion-Dury | Journaliste Rue89

Preet Bharara, procureur fédéral du district sud de New York, présente la carte de l’opération anti-Blackshades, en conférence de presse, le 19 mai 2014 (ichard Drew/AP/SIPA)

Près de cent arrestations dans le monde, 50 perquisitions et 29 gardes à vue en France annoncées ce mardi… Les personnes ciblées par cette opération sont soupçonnées d’avoir acheté et utilisé à des fins criminelles le logiciel espion Blackshades (ombres noires, en français).

Avec un objet au nom pareil, l’enquête qui a permis ce coup de filet ne pouvait qu’être digne d’un polar cyberpunk. Il faut dire que ce « malware », programme malfaisant, est un vrai cauchemar qui ne manquera pas d’alimenter les pires fantasmes (ou clichés ?) sur le Darknet.

L’ombre de son maître

Blackshades, c’est une sorte de ver qui s’introduit à votre insu dans votre ordinateur, parce que vous avez ouvert un courriel infecté ou cliqué sur un lien corrompu. Une fois dans le fruit, il démarre sa sinistre besogne.

Comme nombre de ses petits camarades virus et chevaux de Troie, Blackshades pénètre votre système et le transforme en « botnet », une machine zombifiée qui peut à tout moment passer sous son contrôle pour assaillir des serveurs lors d’attaque dites « par déni de service » ou DNS (des gouvernements ou entreprises généralement).

Mais notre « ombre » ne s’arrête pas là : son objectif est littéralement de hanter votre machine. Elle peut :

  • accéder à vos photos ou vos données et les envoyer à son maître ;
  • enregistrer ce que vous frappez sur votre clavier (donc vos identifiants et mots de passe) ;
  • chiffrer un dossier ou un disque dur pour vous le rendre totalement illisible ;
  • enclencher discrètement votre webcam pour vous filmer dans votre intimité…

Finalité logique du logiciel : donner les moyens au pirate de vous extorquer de l’argent, monnayant la restitution de vos données ou la promesse de ne pas publier des contenus compromettants.

La demande de rançon prend la forme d’une lettre chiffrée, d’un gris peu engageant, indiquant la prise de contrôle et vous communiquant les modalités de paiement.

« Lettre type » de demande de rançon proposée par Blackshades (MalwareBytes)

Miss Teen America « sextorquée »

Ce cauchemar virtuel a été largement diffusé sur des forums clandestins il y a environ trois ans, attirant rapidement l’attention des autorités. Son prix : à peine 70 euros pour le modèle de base, 200 pour le pack premium.

Imbattable. Europol estime que des milliers de personnes se sont ainsi rapidement procuré le logiciel, contaminant un nombre indéterminé d’ordinateurs dans le monde.

Un succès qui a rapidement attiré l’attention des autorités de nombreux pays. Il faut dire que les pirates n’étaient pas toujours discrets : un adolescent hollandais de 18 ans aurait à lui seul jeté son « ombre » sur au moins 2 000 ordinateurs de femmes et jeunes filles pour les filmer nues à leur insu.

Plus médiatisée encore : la « sextortion » de Miss Teen America. En 2013, l’ordinateur de Cassidy Wolf a été infecté par Blackshades. Peu de temps après, la jeune femme recevait une lettre chiffrée menaçant de publier des photos de son intimité à moins qu’elle n’envoie au maître-chanteur une « vidéo » dont on devine la nature. Ce dernier, âgé de 20 ans, sera arrêté peu de temps après.

Des réunions internationales secrètes

Inde, Grande-Bretagne, Pays-Bas, France… les achats se multiplient. A menace internationale, réponse internationale. Une coalition s’est ainsi formée sous l’égide de l’Eurojust, l’unité de coopération judiciaire de l’Union européenne, rassemblant des partenaires plutôt improbables (le FBI et la Chine) autour d’une même table.

L’objectif : mutualiser les informations récoltées lors d’enquêtes ouvertes dans chacun de ces pays sur les créateurs, vendeurs et détenteurs de Blackshades. Trois réunions de coordination vont avoir lieu.

Les pays présents le savent : aucune action unilatérale ne doit être prise. Le coup de filet est un pistolet à un coup, une frappe qui doit être la plus dévastatrice possible. Sinon, une fois alertés, les détenteurs du logiciel espion risquent de s’en débarrasser et d’effacer les traces de son utilisation.

Une opération façon Blitzkrieg

Après des mois d’enquête, l’ordre est finalement donné mi-mai. La fenêtre est de deux jours. Le FBI ouvre le bal en faisant une descente chez les deux concepteurs du logiciel, résidant aux Etats-Unis.

En à peine deux jours, les autorités mènent des opérations dans seize pays :

  • 359 appartements sont perquisitionnés ;
  • 1 100 disques durs saisis ;
  • 97 personnes interpellées.

La France compte à elle seule pas moins de 50 perquisitions et près de 30 interpellations, de Paris à La Réunion en passant par Lille et Bordeaux. La plupart de ces individus, soupçonnées de faire partie de ce réseau de « créateurs, vendeurs et utilisateurs » de Blackshades, était des adolescents.

Comment se protéger
Les antivirus sont généralement assez inefficaces contre les « malwares ». Des logiciels permettent cependant de détecter et éliminer ces espions. Le site Comment Ça marche recommande Malwarebytes, gratuit, en français et plutôt efficace. Un tutoriel d’utilisation est également disponible.

Tous ont été relâchés dans l’attente des suites judiciaires, le temps d’analyser les données récupérées dans les disques durs saisis. La plupart de ces ados auraient reconnu les faits mais auraient déclaré que leur utilisation du logiciel se limitait à l’espionnage de webcams et le piratage de comptes Facebook.

Sept des personnes interpellées auraient en revanche avoué avoir acheté Blackshades pour en faire un usage malveillant, type extorsion.

« Intimidation préventive »

Ne vous emballez pas : si l’enquête façon polar 2.0 a comme un parfum romantique, la prise ne va pas ébranler le côté obscur de la force. Pas de réseau terroriste international, de vente d’armes ou de trafic de drogue à l’horizon, juste un coup de force de type « intimidation préventive » pour dissuader les jeunes de faire n’importe quoi en toute impunité.

L’opération Blackshades a toutefois le mérite de braquer le projecteur sur un important marché de l’extorsion dématérialisée.

L’affaire a également prouvé que les services de polices en charge de la cybercriminalité travaillent de plus en plus à un niveau international. Le directeur du Centre du cybercrime européen s’en est d’ailleurs félicité dans un communiqué, soulignant toutefois que le travail en matière de coopération était « loin d’être terminé ».

Aller plus loin

Au nom de mon frère Ali Aarrass


« Au nom de mon frère Ali Aarrass », témoignage de Farida Aarrass à la tournée d’Amnesty International en Espagne (12-23 mai 2014)

Farida Amnesty tour 2(partie n°1) Je m’appelle Farida Aarrass et je vais vous raconter ce qui est arrivé à mon frère Ali Aarrass. Ce dont il a été victime. Vous en déduirez vous même, j’en suis sûre, que cela aurait pu très bien arriver à n’importe lequel d’entre vous. Aujourd’hui cela fait 6 ans qu’il est en détention arbitraire.

 

Belgique : Ali Aarrass est un citoyen belgo marocain né dans la petite enclave espagnole, Melilla, le 4 mars 1962. Il y a vécu 15 ans et est ensuite allé rejoindre ma mère qui travaillait en Belgique où il a vécu 28 ans. C’est a partir de 15 ans que Ali a commencé a travailler. Comme ouvrier, comme désosseur de viande dans une entreprise flamande … et plus tard en tant que marchand ambulant pour terminer comme indépendant dans une librairie, papeterie où il vendait aussi des ordinateurs et du matériel informatique . Ali avait sacrifié son droit aux études pour se mettre directement au travail afin de soulager ma mère qui avait à l’époque sous sa responsabilité non seulement nous ses trois enfants, mais également celle de ma grand mère, ma tante (sa jeune sœur) et ses deux enfants. Ils vivaient à Melilla et ma mère leur envoyait un mandat chaque mois. Durant ces 28 ans Ali en tant qu’indépendant a toujours payé ses contributions comme tout citoyen honnête. En 1993 il fait son service militaire à Liège. Il n’a jamais eu aucun antécédent juridique, son casier judiciaire est vierge que ce soit en Belgique, Espagne et quant au Maroc il n’y avait jamais vécu.

 

Melilla : En 2005 Ali et son épouse décident d’aller s’installer à Melilla, ville où nous sommes nés, où mon père y a toujours vécu et avec qui Ali maintient une excellente relation. En plus le climat semble convenir totalement à Ali qui souffre de problèmes d’allergie tels qu’ils lui provoquent de gros soucis au niveau respiratoire. Ali aime beaucoup l’ambiance melillense. Il y ouvre une cafétéria qu’il a géré pendant un an… Le lieu n’était pas vraiment bien choisi stratégiquement parlant et donc le négoce n’avait pas trop marché. Cependant et alors que Ali vient d’avoir une petite fille, Amina, et qu’il vit les plus beaux moments de sa vie, le 3 novembre 2006, la garde civil espagnole se présente à son domicile et procède à sa détention. Ali est envoyé à Madrid où il fut interrogé durant trois jours. À l’issu de cet interrogatoire, il est libéré de manière provisoire sous une caution de 24000 €, mais Ali est à partir de ce moment là sommé et en obligation de résider en Espagne, de prouver sa présence sur le territoire espagnol via un contrôle d’identité hebdomadaire au Tribunal. Ali se soumet sans aucun inconvénient à cette exigence car il n’a rien a se reprocher.

 

Madrid : Il en sera ainsi jusqu’au 1er avril 2008, date à laquelle la garde civil espagnole vient l’appréhender à son lieu de travail, avec l’ordre de l’amener de nouveau à Madrid. Il résulte que le Maroc (pays dans lequel Ali n’a jamais vécu) exige à l’Espagne sa mise en détention afin qu’il soit extradé. Le Maroc le soupçonne de terrorisme et plus précisément de trafic d’armes sans aucune preuve.Farida amnesty tour 4 L’Espagne nous informe que l’arrestation est provisoire, pour une durée de 40 jours en attendant que le Maroc leur soumette les preuves nécessaires pour justifier son arrestation. Cela ne sera jamais le cas. Le Maroc n’enverra jamais aucune preuve à l’Espagne et cette période dite de détention provisoire fut très largement dépassée puisqu’il a été gardé en détention jusqu’au 14 décembre 2010 en Espagne, date à laquelle il fut extradé au Maroc. Aucune explication ne nous est jamais donnée en ce qui concerne cet état de fait, mais nous comprenons assez vite que ces agissements se font avec une facilité déconcertante, sous l’emprise et influence de la soi disant lutte contre le terrorisme. Tous les coups sont permis et même les états dits de droits se permettent et commettent l’inadmissible.

 

En mars 2009 nous apprenions pourtant que le juge Baltasar Garzón Real qui était magistrat instructeur de l’Audiencia Nacional d’Espagne, l’une des plus hautes instances juridictionnelles d’Espagne. Connu à l’étranger pour ses enquêtes sur des affaires de terrorisme, de corruption et sur des crimes commis en Argentine et au Chili par les dictatures, avait prononcé un non lieu après qu’il ait ordonné une enquête qui a duré près de trois ans. Cette enquête fut assidument menée de 2005 à mars 2009. Absolument rien n’a pu être mis a charge d’Ali. Nous pensions que Ali serait alors mis en liberté, mais il en fut autrement. Au mois de novembre 2010, le Haut Commissariat de l’ONU avait demandé aux autorités espagnoles de suspendre l’extradition pour gros risque de torture, mais cet appel ne fut entendu ou totalement ignoré et Ali d’être malheureusement extradé. Les responsables s’étaient contenté d’établir un compromis formé de garanties formulées par le Maroc. Ce compromis garantissait qu’Ali ne serait ni condamné à mort ni condamné à perpétuité, mais absolument rien au sujet de la fort probable torture… L’Espagne qui a pourtant ratifié les conventions des droits de l’homme et entre autre l’article 3, ne s’est jamais préoccupé du sort qui attendait Ali.. cela malgré les multiples appels d’Amnesty International Espagne et autres instances, avocats, comités de soutien et famille.

 

Détention à Madrid, Badajoz et Algeciras : C’est ainsi qu’après deux ans et huit mois de détention complètement arbitraire en Espagne, dans différents Centres Pénitenciers, sous très haute sécurité, en isolation sensorielle, temporelle et interdit de tout contact humain Ali va vivre un terrible et horrible calvaire avant qu’il ne soit envoyé tel une marchandise à ses bourreaux marocains. Pendant tout ce temps il sera transféré de Madrid à Badajoz, puis à Algeciras pour ensuite être ramené à Madrid d’où il fut extradé. J’ouvre une parenthèse car il est très important de connaître ne fut ce qu’une partie de ce qu’Ali à enduré en Espagne. Ali était de manière permanente seul ! La cellule ne laissait passer aucun bruit ni aucune lumière naturelle, de façon à ce qu’il perde toute notion du temps, du jour, de l’heure… Il n’avait pas de montre. Son régime était l’isolement 23h sur 24h, mais il avait du renoncer très vite à l’heure de sortie à la cour car s’il choisissait d’y aller, au retour il devait être fouillé et ces fouilles s’avéraient être des plus humiliantes, accompagnées de propos racistes et d’insultes.

 

Finalement l’isolement était de 24h/24h puisque de toutes manières dans la cour il devait s’y retrouver tout seul. Non seulement il y était seul mais en plus cette petite cour ne permettait même pas d’observer le ciel. La seule visite, seul contact en deux ans et huit mois et demi : Farida Amnesty tour 1Je me rappelle de la seule visite que j’ai pu rendre à mon frère, au Centre pénitencier d’Algeciras, en juillet 2009. C’était vraiment pénible. Cela ne faisait pas longtemps qu’il avait arrêté une deuxième grève de la faim pour dénoncer cette énorme injustice et il avait donc perdu beaucoup de poids. Ali n’était plus du tout le même homme physiquement. Il avait toujours été très grand et costaud…là il était fort maigri et très fragilisé. En deux ans et huit mois je ne l’avais jamais eu au téléphone. Il lui était interdit d’avoir des contacts en dehors de son avocat, qui n’a pas pu non plus aller le voir souvent.

 

Ce fut lors de la toute première visite que l’avocat avait rendu à Ali qu’il réalisa qu’il n’avait plus de voix et cela parce qu’il ne parlait à personne. Sa voix s’était estompée … Il a du par la suite faire preuve de force et développer des capacités afin de ne pas sombrer dans la folie. Ali se parlait à lui même … Il touchait son corps pour réaliser qu’il était bien vivant… Aussi il fit deux grèves de la faim qui durèrent deux mois et la seconde il avait été contraint d’y mettre un terme car il fit une chute et une crise d’épilepsie… Il se fractura un doigt en tombant. Il clamait son innocence depuis le début … En vain. Alors que de notre cotė la famille, les avocats et les personnes qui le soutiennent tentaient aussi toutes les démarches possibles et imaginables pour le faire sortir de la, les autorités espagnoles et plus précisément le Conseil des Ministres espagnol ainsi que l’audience espagnole formée de juges, vont prendre la terrible et injuste décision le 19 novembre 2010, de permettre son extradition. Ali en apprenant la très mauvaise nouvelle entame une troisième grève de la faim pour contester la décision, mais il sera quand même envoyé à la torture malgré son état fragile. Une infirmière de la Croix Rouge espagnole va lui faire une injection pour le calmer et on le pousse à s’asseoir dans un petit avion de transport de caisses de poissons.

 

Maroc – Centre secret Temara : Une fois arrivé à l’aéroport au Maroc, il est jeté dans une voiture où des personnes commencent à le passer à tabac durant le trajet vers le Centre secret de torture de Temara. Il s’agit d’un endroit où les pires atrocités se pratiquent dans les sous sol. Ali y est resté 12 jours et 12 nuits en garde à vue, et a été sauvagement torturé. Pendu avec une grosse corde par les poignets au plafond des longues et interminables heures. 16 gardes le tabassaient avec des bâtons partout sur le corps… Ils le relâchaient et le frappaient ensuite sur les mains où le sang s’y trouvait concentré après tant d’heures … Le même procédé après l’avoir pendu par les pieds… Ils le pendaient aussi par les mains et les pieds au même temps..

 

Pendant toute la durée qu’on le pendait les coups étaient interminables. Le groupe de tortionnaires se relaie régulièrement. Des multiples tentatives de noyade, on le réanimait afin de remettre ça … On l’a soumis à des décharges électriques dans ses parties intimes et dans ses lobes… On applique pour ça des pinces dans les bourses et dans les lobes des oreilles. Brûlures de cigarettes sur les parties intimes également. Menaces de mort une arme à la tempe. Injections de produits étranges dans les veines qui très rapidement provoquaient un effet horrible, comme si la tête et tout le corps allaient exploser. Ali a été également violé à l’aide de bouteilles à plusieurs reprises, si sauvagement que cela provoqua des déchirures à l’anus.

 

On lui a également fracassé des bouteilles de verre contre la bouche, Ali a ainsi perdu 5 dents, les incisives inférieures et une canine qui se sont complètement déchaussées. Les coups portés à la tête furent d’une telle violence qu’on lui avait détruit l’ouïe… Cette ouïe à beaucoup saigné et du pus en sortait. Ali n’a jamais reçu à manger durant ces 12 jours, juste de toutes petites quantités d’eau. La violence dont ils ont fait preuve était accompagnée d’insultes, humiliations, moqueries … Ces crapules n’ont pas eu assez de violenter Ali et alors qu’on lui présentait des photos et des noms et qu’on lui demandait de reconnaître l’une où l’autre personne tout le long, en voyant qu’il refusait de signaler personne on le menaça de ramener sa petite fille et de la violer devant lui… Ali parapha à ce moment la tout ce qu’on lui dit de signer. Ali a enduré l’innommable et il n’est point le seul. Il entendait d’autres personnes se faire torturer, les cris et les pleurs lui parvenaient et Ali raconte en pleurant que c’est horrible, que ces gens la ne sont pas des êtres humains.

 

Procureur et juge d’instruction : Après tous ces traitements il fut amené devant un procureur et le lendemain devant le juge d’instruction… Ce fut très étrange car à aucun moment ils ne lui dirent de qui il s’agissait et Ali avait cru que ces deux magistrats étaient les chefs des tortionnaires. Comme Ali ne tenait pas debout et se trouvait dans un état pitoyable, le juge avait reporté son entrevue du 26 décembre 2010 jour où il le recevait, au 18 janvier 2011. Ali déduira de ces entrevues que même les magistrats sont complices de toutes ces horreurs.

 

Prison de Salé II : Ali est amené à la prison deSalé II dans l’état que vous pouvez deviner… Sur place règne une forme d’entente avec le corps des polices qui torturent. Les chefs de détention, fonctionnaires et gardes, prennent la relève et après avoir enregistré Ali le jètent dans un cachot grillagé où la suite des mauvais traitements se poursuivent. Pas de visite médicale pas de compassion, aucune pitié … Il est méprisé et insulté régulièrement … La nourriture est abjecte mais il la mange pour reprendre des forces. Il sait qu’il ne peut et ne doit compter sur personne. Ali va passer de longues semaines avant de récupérer un peu et aussitôt qu’il le peut il dit à l’avocat marocain lors de l’une de ses rares visites qu’il souhaite déposer plainte pour torture et mauvais traitements. Je suis aujourd’hui convaincue que les avocats au Maroc, pour très sincères et justes qu’ils soient, ils jouissent d’une marge d’action fort limitée. Le danger les guettant également. Stop torture I am Ali AarrassLes plaintes sont totalement ignorées. Elles avaient été envoyées à cinq différentes instances dont le ministère de la justice marocain, sans aucun succès. Aucune enquête ne sera menée pour s’assurer qu’en effet il y eut torture. Ali sera soumis dans cette prison à des conditions inhumaines et cela durant pas mal de temps. Il se rend compte que tout peut s’obtenir avec l’argent mais étant solidement accroché à ses principes il va s’y refuser catégoriquement a toutes sortes de propositions en vue de gagner en privilèges, ou en vue d’améliorer ses conditions de détention. Il est si intègre que cela va jusqu’à provoquer la haine des agents pénitenciers qui comptent sur la corruption pour se faire du fric…  Farida Aarrass SIGNEZ l’appel du 25 mai pour la libération immédiate d’Ali Aarrass :cliquez ICI

 

« The Intercept »: le nouveau site d’info des porte-voix d’Edward Snowden


 

  • Un nouveau site internet d’informations financé par le fondateur d’eBay, Pierre Omidyar, a fait ses débuts lundi avec un article du journaliste Glenn Greenwald, porte-voix des révélations d’Edward Snowden, sur le rôle de la NSA dans les frappes de drones.

    Baptisé « The Intercept », le site est le produit de l’association du milliardaire irano-américain et du journaliste d’investigation démissionnaire du Guardian, qui a contribué aux révélations sur le vaste système d’espionnage américain de la NSA, l’agence chargée des interceptions de communications.

    Dans ce premier article, Greenwald affirme que la NSA utilise la géolocalisation des téléphones portables grâce à leur carte SIM pour déterminer la position de personnes qui sont ensuite visées par une frappe de drones.

    Cette méthode a été utilisée aussi bien au Pakistan, qu’en Afghanistan ou au Yémen, selon Greenwald, qui dit tenir ces informations de documents de la NSA fournis par l’ancien consultant Edward Snowden et d’un ancien opérateur de drones.

    Cette unité de la NSA, appelée GeoCell, serait à l’origine de frappes sans que la cible soit formellement identifiée mais simplement parce qu’elle utilise le téléphone dont la carte SIM a été localisée.

    « Il peut s’agir de terroristes ou il peut s’agir de membres de leur famille qui n’ont rien à voir avec les activités de la cible« , affirme dans l’article l’ancien opérateur de drones.

    Les talibans en Afghanistan seraient de plus en plus méfiants vis-à-vis de leurs téléphones, n’hésitant pas à changer fréquemment de cartes SIM pour éviter d’être repérés, affirme encore The Intercept.

    Pierre Omidyar a indiqué qu’il investirait 250 millions de dollars, dont 50 pour lancer les opérations, dans ce projet qui doit permettre aux journalistes de « poursuivre la quête de la vérité« .

    Selon le site internet, la « mission à court terme » est de fournir une plateforme pour dévoiler les informations contenues dans les documents fournis par Edward Snowden sur la NSA.

    Belga

The Intercept, fer de lance du journalisme d’investigation


LE MONDE | 15.03.2014 à 10h52 |Par Philippe Bernard

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M. Omidyar, promoteur de The Intercept, a décidé de destiner une partie de sa fortune au renouveau de la presse. Sa fortune est évaluée à 8,5 milliards de dollars (6,1 milliards d'euros) par le magazine Forbes.

Né de l’union inédite entre un milliardaire du Web et des journalistes d’investigation américains dans le contexte de l’affaire Snowden, un nouveau magazine en ligne, The Intercept, dessine peut-être l’architecture des médias de l’avenir. Depuis son lancement, le 10 février, il revendique activement sa première raison d’être : la dénonciation de la surveillance planétaire exercée par l’Agence nationale de la sécurité (NSA) américaine.

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Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, s’est plaint auprès de Barack Obama, jeudi 13 mars, des intrusions de la NSA dans le réseau social. La veille, il avait lu dans The Intercept une enquête décrivant les faux serveurs Facebook utilisés par l’agence pour s’immiscer dans les ordinateurs des usagers du réseau social. Les révélations sur l’utilisation à grande échelle de logiciels malveillants par la NSA s’appuient sur des documents fournis par Edward Snowden.

Le nouveau site correspond au premier étage de la « plate-forme journalistique » First Look Media, imaginée et financée par Pierre Omidyar, le fondateur d’eBay.Ses pièces maîtresses sont les deux journalistes-vedettes de l’affaire Snowden : Glenn Greenwald, qu’il a débauché du quotidien britannique The Guardian, et la documentariste Laura Poitras. Mais distiller de nouvelles révélations et les documents que s’est procurés l’ancien collaborateur de la NSA, réfugié à Moscou, ne constitue qu’une première étape pour The Intercept.

Le site a pour ambition de « produire un journalisme courageux et ouvert à la contradiction ». Et de « promouvoir la transparence et l’obligation de rendre des comptes auprès des institutions gouvernementales et des entreprises les plus puissantes ». Il propose à ses « sources » de déposer anonymement des documents à publier.

RENOUVEAU DE LA PRESSE

The Intercept s’est déjà offert les services de Jeremy Scahill, ancien de la revue de gauche The Nation, de Matt Taibbi, journaliste du magazine Rolling Stone et grand pourfendeur de Wall Street, et de John Cook, connu pour ses reportagesravageurs sur la chaîne de télévision conservatrice Fox News.

D’un point de vue financier, The Intercept a probablement le temps de voir venir : la fortune de son promoteur, Pierre Omidyar, 46 ans, est évaluée à 8,5 milliards de dollars (6,1 milliards d’euros) par le magazine Forbes.

M. Omidyar, qui est né à Paris et vit aujourd’hui à Honolulu (Hawaï), a décidé de destiner une partie de sa fortune au renouveau de la presse, dont la liberté, pense-t-il, est menacée par la surveillance généralisée de la NSA.

En 2013, M. Omidyar s’est porté candidat au rachat du Washington Post. C’est finalement Jeffrey Bezos, le patron d’Amazon, qui, en août, a racheté le journal pour 250 millions de dollars. En octobre, Pierre Omidyar annonçait qu’il investissait une somme équivalente dans une nouvelle aventure : la presse d’investigation.

Voyez l’interview de Glenn Greenwald sur Democracy Now

Candidats du parti Egalitaires se retirent du parti


Communiqué de presse de 12 candidats de la liste « Egalitaires » 
condamnant le groupement de listes signé par ce parti


Bruxelles – 11.05.2014
 
Nous, candidats sur la liste « Egalitaires! », nous retirons du parti « Égalitaires » et de ses listes de candidats à la Chambre et à la Région de Bruxelles-Capitale. En effet, le parti « Egalitaires » a signé ce jeudi 8 mai 2014 un accord technique de groupement des listes avec le parti Debout les Belges et le parti La Droite pour les élections à la Région de Bruxelles-Capitale.

Debout les Belges vient juste d’organiser ce dimanche 4 mai, un « colloque » avec des orateurs fascistes notoires, venus notamment de France. Le parti La Droite dénonce l’islamisation de Bruxelles-capitale et son « atmosphère étouffante ».
Nous ne voulons en aucun cas qu’un vote en notre faveur contribue, même un tout petit peu, à faire élire un membre de ces listes d’extrême-droite. Nous ne voulons pas non plus être élus grâce aux voix récoltées par ces partis. Nous vous demandons donc de ne pas voter pour nous puisqu’il nous est impossible légalement de nous retirer des listes « Egalitaires ! ». Le caractère « technique » de ce groupement ne permet pas de justifier l’injustifiable.
 
Personne de contact : Nadia Boumazoughe 0032485549579 – nadia.boumazoughe@yahoo.fr

Liste alphabétique des candidats soussignant cet appel :
  1. Aouite Hajar  
  2. Boulouiz Mahmoud
  3. Boumazoughe Nadia
  4. Buffart Kevin
  5. EL Moudden Abdelhake
  6. Ksaiti Marjan
  7. Reguigue Mourad
  8. Rosa-Rosso Nadine
  9. Saoudi Najet
  10. Van den Dooren Pierre
  11. Vervaet Luc
  12. Waleed Ali

Les dattes Medjoul de Palestine sont arrivées !‏




Par Le Philistin
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 info@philistin.fr
Elles viennent du village de Barj Al-Gazaleh, dans la vallée du Jourdain, où les agriculteurs palestiniens luttent jour après jour, avec détermination, contre l’entreprise sioniste de nettoyage ethnique visant à s’emparer d’une région particulièrement riche et stratégique.

Aidons-les à vivre sur leurs terres en achetant leurs produits, et en les proposant dans les commerces envahis par les dattes Medjoul de l’occupant israélien.

Pour commander :
– Par carton de 15 boites de 500g au prix de 12€ la boite, soit un prix au carton de 180€ (frais de port à notre charge).

Les commandes inférieures à 15 boites peuvent être faites sur le site internet www.fipsouk.fr au prix de 12€ + frais de port.

– Site d’information : www.philistin.fr
– Site internet de vente en ligne : www.fipsouk.fr
– Retrouvez France-Import Palestine / Le Philistin sur Facebook

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Soutenons l’indépendance économique du peuple palestinien


Le Philistin est aussi représenté en Belgique , voir site Association Belgo-Palestinienne.
Dominique