Jan Goossens: « L’identité bruxelloise sera toujours faible, hybride »


A la tête du KVS, le grand théâtre flamand de Bruxelles, depuis 2001, Jan Goossens est connu pour ses positions engagées. Farouchement opposé au repli identitaire et aux nationalistes, cet Anversois se sert de la multiculturalité de Bruxelles pour sa programmation. « Stoppons cette obsession de la N-VA ! », clame-t-il. Il évoque aussi la peur que les artistes ont des politiques. Jan Goossens est l’Invité du samedi de LaLibre.be.

 

A deux mois des élections, quelle est votre principale attente des futures majorités ?

Je n’ai pas d’attente précise. En Flandre, j’espère qu’on aura un gouvernement qui défendra l’ouverture, la solidarité et le multiculturalisme, qui ne prendra pas une direction socio-économique trop dure, trop libérale. Je ne suis pas convaincu qu’avec la N-VA, un tel gouvernement soit possible. En même temps, des opinions très différentes traversent ce parti, notamment sur la culture. Il n’est donc pas toujours facile de comprendre ce qu’ils pensent.

Avez-vous des reproches à formuler aux politiques en place ?

Je trouve que le gouvernement flamand, en terme de culture, n’a été ni courageux ni très engagé. Heureusement, il n’y a pas eu de coupures budgétaires très fortes mais la culture n’a certainement pas non plus été une priorité, pas même pour la ministre Joke Schauvliege. Et je suis inquiet qu’en cette période de campagne, on ne parle pas du tout de la culture. S’il y a un parti qui en parle, c’est la N-VA, mais pas dans le sens que je voudrais… Les autres partis se taisent ! Ça risque de créer un climat d’indifférence et de non engagement pour le futur gouvernement. Quant à Bruxelles, je voudrais un gouvernement qui défend un vrai projet de ville audacieux, courageux, visionnaire et qui ne soit pas communautariste.

Le gouvernement bruxellois est communautariste ?

Je trouve que certains politiques bruxellois, tant flamands que francophones, ont trop de réflexes communautaristes. Ils ne prennent pas comme priorité l’avenir de cette ville et de ses habitants. On est encore trop dans une logique bicommunautaire alors que plus de la moitié de la ville n’a pas un cadre de référence belgo-belge.

En tant que théâtre flamand situé à Bruxelles, vous sentez-vous parfois délaissé par la Région flamande ?

Financièrement, on ne peut pas dire que ce gouvernement ne s’est pas engagé. Et je ne constate pas d’attitude différente à l’égard d’institutions culturelles, qu’elles soient à Anvers, Gand ou Bruxelles. Mais au niveau du poids dans les débats, de la visibilité, de l’engagement symbolique, il est clair que ce gouvernement flamand ne s’intéresse quasiment pas à Bruxelles. Bruxelles n’a pas été une priorité. Que ce soit dans la culture ou dans d’autres domaines. De manière générale, on sent une distance grandissante entre les Flamands de Bruxelles et les Flamands de Flandre.

Comment expliquer le succès des nationalistes en Flandre ?

On vit dans un monde globalisé, multipolaire, compliqué à comprendre, moins stable. La crise économique n’arrange rien. Du coup, les gens ont peur, se replient sur eux-mêmes par réflexe identitaire. Malheureusement, des forces politiques tentent de manipuler la situation, de s’en servir. La N-VA joue sur les peurs. Dans leurs discours contre les Wallons et les francophones, ils soutiennent que les problèmes viennent de la construction belge et du système de solidarité.

La N-VA constitue une crainte pour vous ?

Non, je refuse de vivre dans la crainte. C’est le problème de nombreux politiciens flamands : ils ont peur de la N-VA et, du coup, ils se taisent. N’oublions pas qu’il s’agit d’un parti démocratique. A nous de ne pas être d’accord avec eux. Mais stoppons cette obsession de la N-VA, arrêtons d’en parler. Il faut bien les écouter mais surtout chacun doit défendre son propre projet. Il faudrait que davantage de politiques se mettent au niveau de De Wever et osent débattre en toute ouverture. Pour l’instant, ils le craignent trop.

L’identité flamande à Bruxelles, qu’est-ce que c’est ?

A Bruxelles, je me sens bruxellois. Mais cette identité bruxelloise -et c’est ça que j’aime- sera toujours faible, hybride, ouverte. Mon identité est constituée de forts éléments flamands, parce que le néerlandais est ma langue maternelle, que mon héritage culturel est flamand, et j’en suis très fier. Mais je suis aussi constitué d’éléments provenant de ma vie bruxelloise, de mes voyages en Afrique,… Il faut surtout éviter les identités excluantes.

En période de tension communautaire, le théâtre a-t-il pour rôle de resserrer les liens ?

En partie, oui. Le théâtre peut montrer qu’une autre façon de vivre ensemble, d’avoir des dialogues, d’échanger est possible. La culture a un rôle fédérateur. En même temps, il importe parfois aussi de s’opposer, de créer une contradiction.

Autrefois, des artistes comme Hugo Claus avaient un vrai rôle contestataire face aux politiques. Aujourd’hui, les actes posés n’ont plus cette portée…

C’est vrai. Ce que je vois autour de moi, c’est que les gens ont peur. Tous ceux qui dépendent des subsides et financements politiques se font des soucis. Cette situation est dangereuse et précaire. Il ne faut pas taper sur la politique par plaisir. Mais il faut entretenir son autonomie, son franc-parler. On n’est pas là pour exécuter une politique culturelle imposée. Et la réticence est parfois trop grande quand il s’agit de faire entendre notre voix dans le débat public.

Est-ce le cas du côte francophone également ?

Oui, là aussi les acteurs culturels ont tendance à être très prudents, à bien écouter les politiciens. Les proximités avec l’establishment politique expliquent cette situation. Il faudrait avoir une émancipation. Les politiques auraient avantage à avoir des partenaires culturels qui osent exprimer leurs opinions quand elles sont différentes.

Pour vraiment faire bouger les choses, pourquoi ne vous présentez-vous pas sur une liste ?

Non, ça ne m’intéresse pas. Je pose des actes politiques à partir d’ici. Je suis persuadé que sans artistes forts, engagés, il n’est pas possible de construire une société équilibrée et, à Bruxelles, avoir un avenir riche et multiculturel. Je perdrais beaucoup d’impact politique si je quittais le monde culturel. Je réfléchirai si un jour on me propose le poste de ministre de la Culture (rires). Mais ça n’arrivera pas…

Quel regard portez-vous sur les 10 ans de Fadila Laanan à la tête de la Culture ?

C’est une période très difficile pour un ministre de la Culture. Tous les opérateurs ont des réclamations mais les enveloppes budgétaires subissent des coupes… Cela dit, j’apprécie sa visibilité, sa présence dans le débat et sur Bruxelles. On ne peut en dire autant de la ministre flamande…

Peter de Caluwe (photo ci-dessous), directeur général de La Monnaie, affirme que « ne pas investir dans la culture est une aberration ». En période d’économie, n’est-il pas logique de sabrer dans ce secteur ?

Non ! Il n’est pas normal qu’on se tourne vers la culture dès qu’il s’agit de faire des économies. En Flandre, la culture reste un secteur fragile : en 2-3 ans, on peut détruire ce qui s’est construit en 20 ans. Mais le secteur doit se poser des questions. Pour qui travaille-t-on ? Qui est dans nos salles et qui n’y est pas ? Il faut sans cesse avoir pour but de toucher des nouveaux publics.

Bruxelles étant une ville multiculturelle, vous cherchez à toucher le plus grand nombre ou vous vous restreignez dans la cible ?

Au KVS, on ne veut pas fidéliser un public, d’ailleurs nous n’avons pas de système d’abonnement. Nous préférons, à travers notre programme, toucher des publics différents. On voudrait donner, à chaque Bruxellois intéressé par le théâtre, l’envie de venir au moins une fois par an au KVS. On y arrive plus ou moins.

Quels publics ne parvenez-vous pas à toucher ?

C’est une vile très fragmentée et le travail au niveau du public est donc très compliqué. Par exemple, toucher le public des institutions européennes est un défi énorme. On en tient compte lorsqu’on construit la programmation. Aujourd’hui, nous avons un beau mélange de publics sur base annuelle. Mais ce n’est pas le cas à l’analyse « spectacle par spectacle ».

Vous êtes impliqué dans la création venant du Congo. Les choses neuves viendront de là ?

Le metteur en scène américain Peter Sellars a une fois déclaré « En Europe, on a la forme ; en Afrique on a le contenu ». C’est caricatural mai pas tout à fait faux. Aujourd’hui, quand je vois le travail d’artistes européens, j’ai parfois l’impression que la recherche formelle est très pointue mais que le message est faible. En Afrique, il y a du contenu, de la matière, des choses à construire, ces combats à mener, d’énormes crises et donc un potentiel incroyable. Cette vitalité, cet engagement me nourrissent. Et puis, on est confronté à l’essentiel, aux nécessités, aux urgences. Ici, parfois, dans la société et le secteur culturel, la grande ambition est de défendre, de protéger tout ce qu’on a gagné, mais sans grand défi, sans vision de progrès.

Une interview de Jonas Legge

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PHOTOS. Lee Jeffries : un regard sur la noblesse des SDF


PHOTOS. Lee Jeffries : un regard sur la noblesse des SDF

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Révéler la « noblesse » des sans-abri, tel est le but du voyage photographique du Britannique Lee Jeffries. Sa saisissante série de portraits en noir et blanc a fait l’objet d’une vente aux enchères au profit de l’association « L’un est l’autre » à Paris, le 19 mars. Découvrez dans ce diaporama 12 de ses images. Retrouvez aussi notre article lui étant consacré en cliquant ici. Ci-dessus : « Tony. » (Lee Jeffries)

Publié le 21-03-2014 à 13h19

 – Par 

Syrie : mettre fin à trois ans d’abjections


Baudouin Loos
Mis en ligne samedi 15 mars 2014, 9h24

Nous en avons vu la semaine dernière dans le camp de réfugiés de Zaatari, à la frontière jordanienne. Des dizaines de milliers de Syriens qui ont fui et continuent à fuir les zones de combats, développant une catastrophe humanitaire sans précédent au XXIe siècle. Combats ? En fait de combats, ce sont souvent des sièges et des bombardements cruels. «  Plus de 250.000 personnes, dénonce une commission de l’ONU ce 5 mars, sont soumises à un siège en Syrie, régulièrement bombardées par l’artillerie et l’aviation. Elles sont privées d’aide humanitaire, de nourriture, de soins médicaux et doivent choisir entre la famine et la reddition. » Des gens meurent de faim en Syrie ! La faim comme arme de guerre. A Yarmouk, un camp palestinien de Damas assiégé, un habitant cité par l’AFP témoigne : «  Des gens meurent chez eux et les rats s’en nourrissent avant même que les voisins ne les découvrent.  » Abjecte méthode.

Les rapports s’accumulent aussi sur la torture généralisée utilisée par le régime, la torture à mort puisque c’est ainsi que, souvent, elle se termine. Le voile se lève aussi peu à peu sur le recours systématique au viol des femmes, qui brise tout un tissu social. Et que dire de la méthode barbare du largage par hélicoptère de barils remplis d’explosifs et de pièces de métal ? Maisons soufflées, corps déchiquetés… Abjectes méthodes.

Et il y a des gens, chez nous et ailleurs, qui défendent peu ou prou ce régime. Par idéologie. Ou par crainte « du pire ». Car l’Occident observe tout cela tétanisé par une angoisse insurmontable : les djihadistes prolifèrent dans le camp des rebelles, dit-on, ils ont même pris l’avantage parmi eux ; un jour, s’ils gagnent, ces partisans du califat se retourneront contre nous, rappelez-vous le 11-Septembre ! En somme, entre deux maux, et puisqu’il n’y en a pas de moindre, on choisit le camp qui se proclame défenseur des laïques, des minorités dont les chrétiens. Et tant pis si ce « laïque » est l’allié sinon l’obligé des très islamistes iraniens et du Hezbollah libanais…

Oui, les djihadistes sont là. Les mafieux aussi d’ailleurs. Certes, l’opposition (mal) armée est hétéroclite et déchirée. Elle recourt parfois à des méthodes atroces. Mais c’est bien la barbarie du régime qui nourrit l’extrémisme islamiste en Syrie. Pas l’inverse.

Que faire, alors ? Développer notre assistance aux déplacés et aux exilés. L’Union européenne fait déjà beaucoup dans la région (mais elle en accueille très peu), et de nombreuses ONG comme Handicap International aussi. Il faut plus de moyens encore. Puis, peut-on laisser les rebelles perdre la guerre ? Risquer l’exode de 15 millions d’êtres humains ? Ou doit-on les aider, comme dans le sud de la Syrie, où ils seraient proches d’une grande offensive sans le concours des brigades d’Al-Qaïda, qui n’est pas partout ?

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Syrie : l’exode des réfugiés touche neuf millions de personnes


vendredi 14 mars 2014, par La Rédaction

Trois ans de guerre en Syrie ont contraint plus de neuf millions de personnes à la fuite et cet exode a donné naissance à la plus large population de personnes déplacées au monde, selon l’ONU.
« Il est inacceptable qu’une catastrophe humanitaire de cette ampleur puisse avoir lieu sous nos yeux sans la moindre indication d’un quelconque progrès pour arrêter ce bain de sang », a affirmé le patron du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) Antonio Guterres.
Plus de 2,5 millions de Syriens sont actuellement enregistrés, ou en attente d’inscription, sur les listes de réfugiés dans les pays voisins, une population en passe de dépasser celle des Afghans comme plus large population réfugiée au monde.
Par ailleurs, plus de 6,5 millions de personnes ont quitté leurs foyers et vivent aujourd’hui en Syrie en tant que personnes déplacées.
Au total, plus de 40% de la population du pays a maintenant fui, selon le HCR qui estime qu’au moins le moitié d’entre eux sont des enfants.
« Aucun effort ne doit être ménagé pour atteindre la paix. Et aucun effort ne doit être ménagé pour atténuer les souffrances du peuple innocent pris au piège du conflit et obligé d’abandonner ses foyers, communautés, emplois et écoles », a ajouté M. Guterres dans un communiqué.
Le conflit, qui a débuté par une violente répression gouvernementale de manifestations en mars 2011, aurait fait près de 140.000 morts.
Les retombées du conflit ont également eu des effets dévastateurs dans la région.
Au Liban, le nombre de réfugiés approche le million et pourrait atteindre 1,6 million d’ici la fin de l’année.
« Le Liban est déjà le pays qui, dans l’histoire moderne, compte le nombre le plus important de réfugiés par tête d’habitant », selon le HCR qui estime que le nombre de réfugiés approche les 20% de la population.
Ceci correspondrait à 19 millions de réfugiés en Allemagne ou plus de 73 millions aux Etats-Unis, selon le HCR.
Quelque 584.000 réfugiés syriens sont également arrivés en Jordanie, 634.000 en Turquie, et 226.000 en Irak, selon l’ONU.
« Imaginez les conséquences économiques et sociales dévastatrices d’une telle crise sur le Liban ou d’autres pays de la région », a enjoint M. Guterres qui appelle à un soutien international plus conséquent pour les réfugiés.
Hors Turquie, à peine 4% des Syriens ont trouvé refuge en Europe, selon M. Guterres qui a toutefois lancé un cri d’alarme face aux risques de plus en plus grand pris par les réfugiés pour tenter de passer illégalement en Europe.
« Quel est ce monde où des Syriens fuyant un conflit sanglant doivent risquer leur vie pour trouver la sécurité et, ayant finalement réussi, sont reconduits aux frontières », s’est insurgé le patron du HCR.
L’agence onusienne a appelé l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie-Pacifique à accueillir au moins 30.000 réfugiés syriens cette année, et 100.000 de plus en 2015 et 2016.

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Lettre ouverte aux acteurs culturels : ne vous mettez pas au service de la propagande israélienne




Dans quelques jours, l’Université de Liège accueillera une manifestation intitulée “Israël Autrement”, consacrée au développement de l’art vidéo en Israël et aux oeuvres de deux vidéastes israéliennes, suivi d’une rencontre avec une responsable du centre d’art contemporain de Tel-Aviv. (www.videographies.be/fr <http://www.videographies.be/fr> )


Les organisateurs proclament qu’ils veulent “

ouvrir des portes inattendues ou de porter un regard différent sur notre société globalisée et ses démons.”… Et annoncent qu’en mars 2015 “les artistes vidéastes palestiniens seront à leur tour invités à Liège”.


Avant d’en venir à l’essentiel, deux questions se posent :
  • Pourquoi n’y a-t-il aucun vidéaste israélo/palestinien, invité?

      N’y en a-t-il vraiment aucun(e) dans ces quelque 25% de citoyens israéliens d’origine autochtone?

  • Pourquoi annoncer dès aujourd’hui une manifestation, à organiser dans un an (!), qui accueillera des vidéastes palestiniens… “Pour, dans un dialogue aujourd’hui impossible, nous livrer leur vision”?
      Les organisateurs ont-ils quelque chose à se faire pardonner… préventivement?

Cet “Israël Autrement”, sous-titré “pour repenser Israël à travers l’art vidéo”, se situe (que les organisateurs liégeois en aient conscience ou non) dans le droit fil de la nouvelle stratégie de propagande, lancée courant 2013 par le régime israélien, pour redorer son image.

Une sourdine a été mise à l’assertion du “petit peuple qui se défend” (Argument peu crédible quand on sait qu’Israël est une des plus importantes puissances militaires de la planète!) et à la diabolisation des sympathisants des Palestiniens… Pour faire place aujourd’hui à un discours visant à faire accroire qu’il s’agit d’un conflit entre deux peuples pour un territoire et que seule la volonté de paix anime le régime israélien.
Cette proclamation d’équidistance (…il n’y a ni oppresseur, ni opprimé) est au centre de l’opération de propagande et, malheureusement, inhérente à la présentation de ”Israël Autrement”.
Elle permet
d’occulter les faits, de nier l’Histoire et d’escamoter les réalités “gênantes”, tels la colonisation violente, le nettoyage ethnique, la politique d’apartheid, les assassinats ciblés, la torture d’enfants de moins de douze ans (
Rapport UNICEF du 14/10/2013), le vol de terres, la destruction du patrimoine culturel palestinien… et autres exactions subies par ce peuple depuis plus de quatre-vingt ans.

Afin d’éviter si possible la multiplication d’événements comme “Israël Autrement”, il est important que les acteurs culturels de notre pays sachent que la culture, et principalement le cinéma, est le principal vecteur de cette

campagne de propagande à laquelle le gouvernement israélien consacre un budget très important.

Simple exemple de la “force de frappe” : la production israélienne de films documentaires financés par l’Etat est actuellement supérieure en nombre à ceux produits par le Benelux et le Danemark… réunis!
Les programmateurs des festivals de cinéma européens peuvent témoigner du déferlement de ces films donnant une image trompeuse des réalités israéliennes.

Pour renforcer encore l’impact de l’action, M. Netanyahu a récemment décidé d’injecter quelques 20 millions d’&euro supplémentaires dans cette campagne de désinformation et de reconquête de l’image médiatique.

Il n’est pas toujours aisé d’identifier et de résister à cet envahissement – guère d’écho et/ou d’analyse dans la presse belge – et il est heureux que d’éminents journalistes israéliens comme Gidéon Lévy, Amira Hass ou Michel Warschawski informent régulièrement sur ces opérations de propagande sournoise.Alors?
Il ne s’agit, en aucune manière, d’exclure systématiquement tout créateur israélien, ils sont nombreux à s’opposer aux agissements de leur gouvernement actuel.
Il s’agit seulement de s’informer et d’être vigilant… ce qui n’a vraisemblablement pas été le cas des organisateurs de “Israël Autrement”.En espérant que cette lettre aura permis d’alerter les acteurs culturels contre cette propagande subtile et insidieuse, qu’elle leur permettra de ne pas collaborer involontairement avec

ce régime dont l’idéologie fasciste était déjà dénoncée il y a plus de soixante ans par des personnalités comme Hanna Arendt et Albert Einstein (“New York Times” du 2/12/1948).


Rudi Barnet
Ancien expert pour l’audiovisuel (Ministère de la Communauté Wallonie-Bruxelles)
Ex-Directeur du Festival de San Sebastian
Concepteur de Wallimage


 

Syrie : 15 mars, appel à manifestation


manif

Comité Belge pour soutenir la Révolution syrienne

Depuis trois ans, les crimes commis par le régime syrien se multiplient sans fin, avec le soutien de la Russie via leurs armes et leurs services secrets, de l’Iran avec l’envoi de snippers et de leurs gardes républicains,de l’Irak avec les miliciens chiites et du Hezbollah libanais,avec les groupes Islamistes et terroristes infiltrés par l’Iran, la Russie et le régime qui prétendent faire la révolution.

Des millions de réfugiés , de déplacés internes ,de milliers de tués (140.000 selon le dernier décompte de l’ONU qui a décidé de ne plus compter….),de disparus, de torturés, d’emprisonnés, de morts de faim, de manque de soins.

Des listes sans fin…

Qui s’intéresse encore à la situation en Syrie ?

Malgré tout, les Syriens continuent leur révolution, poussés par leur espoir de liberté, de démocratie et d’égalité, même si la communauté internationale assiste passivement et participe indirectement aux crimes.

Nous vous invitons ce

samedi 15 mars,

de 16h à 18h,

Place Flagey

À Ixelles

Pour le Comité

Bernadette van Zuylen

Hasan Addaher

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