Delhaize installe des plaques anti-SDF à Ixelles


Christophe Vancutsem
Mis en ligne mercredi 22 avril 2015, 10h00

Les habitants du quartier Flagey s’indignent.

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Les plaques se trouvent en terrain privé. © D.R.<br /><br />
    Les plaques se trouvent en terrain privé. © D.R.

Les sans-abri du quartier Flagey qui en avaient pris l’habitude devront trouver un autre endroit où se poser que les bords de pierre du Delhaize de la rue de Hennin. Vendredi dernier, d’importantes plaques inclinées ont été montées à cet endroit par la chaîne de supermarchés, interdisant à quiconque de s’y installer. Une nouveauté accueillie avec indignation par les habitants du quartier qui, déjà, commencent à se mobiliser.

«  Il y a quelques jours des gens utilisaient ces pierres pour s’y allonger et dormir «un peu à l’abri du froid». Manifestement cela gêne la direction du Delhaize de Flagey  », déplore l’un d’eux après avoir posté des clichés sur Facebook. « Révoltant », « répugnant », « affreux », « bête » et « méchant » sont autant de termes utilisés ensuite par les internautes pour qualifier le procédé.

La fronde s’organise

La librairie Ptyx, située rue Lesbroussart, mène la fronde : elle appelle carrément, dans un article rédigé sur son portail Web, à… démonter ce dispositif, qualifié de « chasse-pauvre ». «  Nous avons décidé de ne pas laisser plus longtemps le terrain libre à l’insulte et à l’humiliation des plus faibles d’entre nous  », assène le libraire, Emmanuel Requette, qui compare la mesure aux piques que l’on utilise pour faire fuir les pigeons. «  Nous vous convions donc à venir démonter – et uniquement les démonter, sans endommager ce qui va autour – ces mécanismes de la honte ce mercredi 29 avril à 16 h.  »

Un acte de démontage illégal

«  C’est vrai que cet acte de démontage n’est pas légal vu que les plaques se trouvent sur un terrain privé  », reconnaît notre interlocuteur. Pour autant, «  j’estime qu’un acte qu’en raison on ne peut définir que comme bête et méchant doit être combattu.  » Car c’est bien cet aménagement seul qui est visé, et pas l’enseigne elle-même. «  Le but de ceci est bien entendu de faire disparaître ce dispositif particulier. Mais aussi d’alerter et d’éclairer sur la prolifération de ces aménagements, quelle qu’en soit la forme singulière. Il n’est pas dans notre intention de chercher une confrontation.  »

source

Un patron paye ses employés 5.500 euros par mois après avoir lu une étude sur le bonheur


Dans la ville de Seattle, aux États-Unis, un patron paye désormais ses 120 employés 70.000 dollars par an minimum, soit 5.500 euros par mois. Avant cela, leur salaire tournait autour des 48.000 dollars, soit 3.540 euros par mois. Qu’est ce qui a poussé ce patron à augmenter de la sorte ses employés? Un zèle exemplaire? Une croissance exponentielle des chiffres d’affaires de la compagnie?

Non, Dan Price a lu une étude. Cette dernière, réalisée par le psychologue Daniel Kahneman, prix Nobel d’économie de 2002, et Angus Deaton, économiste, révèle qu’une fois passé le cap des 75.000 dollars par an de revenus par ménage, gagner plus ne rend pas plus heureux.

Les mesures objectives de bien être, explique Slate, comme la fréquence et l’intensité des moments de joie, de peine, d’anxiété et de tendresse, ne change pratiquement pas à partir de cette barre. Mais à l’inverse, pour ceux qui gagnent en dessous des 70.000 dollars par an, voir leur salaire augmenter a un impact positif.

« Un nouveau pacte social »

Mais comment Dan Price s’y est-il pris pour augmenter ses employés sans ruiner son entreprise? Il a fait ce que les patrons font rarement: il a diminué son salaire. Et c’est un euphémisme, car en effet, ce jeune PDG à la barbe et cheveux longs, qui a lancé son business à 19 ans, a fait passer son salaire d’un million de dollars… à 70.000 dollars par an, pile ce qu’il faut pour être heureux, d’après l’étude.

En janvier dernier, un autre patron avait décidé d’augmenter ses employés en diminuant son salaire. Après avoir lu le livre Le Capital au XXIe siècle, le PDG d’Aetna, grande entreprise d’assurance maladie américaine, a augmenté le salaire des employés d’environ 11%, en exigeant d’eux qu’ils lisent à leur tour l’ouvrage. « Ce n’est pas juste une histoire d’augmenter les gens, il s’agit d’un nouveau pacte social » avait-il déclaré.

source

Marinaleda – Les insoumis


Marinaleda. Une petite ville de 2.700 habitants, au cœur de l’Andalousie, dans le sud de l’Espagne. Ici, il n’y a pas de policiers. Pas de voleurs. Ici, il y a moins de chômage qu’ailleurs, et on partage le travail. Ici, on paie son loyer 15 euros par mois. Ici, le maire et ses adjoints ne sont pas rémunérés, et ce sont les habitants qui commandent. Vous n’y croyez pas ? Alors venez voir. On vous emmène là où les habitants ont osé l’impensable, là où les rêves deviennent réalité.

Réalisation : Yannick Bovy – Mars 2015 – 26 mn.

Une émission proposée par la FGTB wallonne & produite par le CEPAG

Musique
« Zambra » de Ojos de Brujo (Google Play • iTunes)

Des blogueurs de mode craquent dans une usine textile du Cambodge (vidéo)


 

Ils vivent dans un des pays où le niveau de vie est le plus élevé de la planète. Ils sont jeunes, beaux et à la pointe de la mode. Mais à l’occasion d’une immersion dans le monde de l’industrie textile au Cambodge, ces blogueurs en vue ont craqué. Une émission salutaire diffusée par une télévision norvégienne.

Au moment où les différences de richesse sur la planète sont mises en évidence dans un rapport d’Oxfam, le site de nos confrères du Vif relate une histoire qui donne encore plus d’écho au fossé qui sépare une petite partie de la population mondiale de la majorité. Cette dernière, obligée de vivre avec des standards de travail et de survie qui nous sont inconnus, a été filmée, mais également accompagnée dans son labeur quotidien par trois blogueurs de mode en vue en Norvège.

Il s’agissait de les mettre en immersion dans des usines textiles asiatiques, comme celles dont on a entendu parlé au Bangladesh. Ils étaient alors filmés quotidiennement, alors qu’ils mettaient eux aussi leur énergie à fabriquer les vêtements qui sont vendus pour la plupart dans des magasins européens.

Réveils aux aurores, cadences effrénées, fatigue: les deux femmes et l’homme filmés craquent, et tombent en pleurs. « Je n’ai pas de mots pour ça. C’est simplement injuste« , explique l’un d’entre eux, alors qu’une des jeunes filles dit, en pleurant: « Je regrette« .

Voici un trailer, très explicite, de cette émission:

[youtube http://youtu.be/-SCHfV97D7I?]

« Ils te vendent le rêve américain, mais tu bosses comme un Chinois »


AMAZONIENS22/12/2014 à 18h31

Rémi Noyon | Journaliste Rue89

La grève chez Amazon-France, lundi, n’a pas mobilisé grand monde. Mais elle a permis d’attirer l’attention sur les conditions de travail chez le géant américain qui dispose de quatre sites logistiques en France. Reportage.

Un cégétiste employé d’Amazon (Rémi Noyon/Rue89)

(De Saran) Autant le dire tout de suite, la grève chez Amazon n’a pas mobilisé grand monde. Sur le site de Saran (Loiret), ils ne sont que quelques dizaines (une douzaine selon la direction) à avoir débrayé ce lundi matin à l’appel de la CGT. Les plus motivés ont monté une tente sur le petit rond-point autour duquel tournent les camions de livraison et les voitures des intérimaires.

« Tu vois, le car qui arrive ? Ce sont des intérimaires de Romorantin. Ils sont obligés d’aller en chercher jusqu’à Blois. L’agglo orléanaise ne suffit pas. La réputation n’aide pas… »

Le site d’Amazon à Saran (Loiret) (Rémi Noyon/Rue89)

Le car s’engouffre dans le parking des salariés. L’entrepôt d’Amazon s’étale sur des centaines de mètres, au centre d’une gigantesque zone industrielle. Clément, l’un des responsables du syndicat (40% de représentativité chez Amazon), ne cesse de répéter l’image aux quelques journalistes présents :

« C’est grand comme le Stade de France. »

En France, on trouve trois autres sites logistiques – Lauwin-Planque dans le Nord, Saran dans le Loiret, Montélimar dans la Drôme et Sevrey en Saône-et-Loire. La grève a été lancée, pour faire écho à l’Allemagne où un mouvement similaire a pris de l’ampleur. Récemment, les caméras de D8 ont donné un aperçu des conditions imposées par le géant américain. A chaque fois, le consommateur découvre le monde merveilleux de « l’Amazonisme ».

« Avant, c’était une entreprise modèle… »

Ce matin, gilets jaunes, cafés dans la main, du Noir Désir en arrière-fond, quelques salariés racontent, une nouvelle fois, les dessous de l’entreprise. Ils n’ont même pas envisagé de bloquer les camions – de toute façon, les flux sont européens et Amazon n’aurait qu’à augmenter la cadence dans d’autres sites pour anesthésier la grève. Preuve du gigantisme : pour les fêtes, Amazon a recruté un millier d’intérimaires sur le site de Saran.

Clément est entré chez Amazon il y a maintenant six ans. Auparavant, il avait travaillé dans l’hôtellerie-restauration puis dans une filiale d’Alcatel. Aujourd’hui, il s’occupe de réceptionner les colis déchargés par les caristes. Pour lui, les conditions se sont détériorées ces dernières années :

« Avant c’était une entreprise modèle, qui respectait ses employés. On avait plaisir à se lever le matin pour venir travailler. Maintenant, c’est une immense machine qui broie ses salariés. »

Amazon fonctionne en tout cas comme une mécanique suisse : les caristes déchargent les camions, une équipe réceptionne les produits, les « stowers » les rangent dans les étagères, puis les « pickers » viennent chercher les commandes pour qu’elles soient emballées par les « packers » et expédiées. Les salariés déambulent au milieu de rayons géants, marchant une grosse dizaine de kilomètres par jour. Sous la pression du management.

Tout cela est rendu possible par une batterie de logiciels et de technologies, qui mesurent la productivité des salariés. Kevin, 27 ans, manutentionnaire sur les quais de réception, raconte :

« On badge à 5h40, quand on est du matin, puis on a un briefing sur les chiffres, ce qu’on a fait, les erreurs, la journée à venir, etc. Après on doit tous se loguer. On scanne un code qui permet d’identifier sur quel poste on travaille. Le manager peut ainsi nous fliquer. Le moindre écart est détecté. Le moindre mouvement est contrôlé. Si on va aux toilettes trop longtemps, c’est signalé. Il paraît même qu’au bout de quelques minutes d’inactivité, ça sonne. »

Clément ajoute qu’il en a marre de devoir passer par des portiques en partant :

« Ils nous prennent pour des voleurs. Ils ont même des raquettes de détection. On se croirait à la Banque de France. »

« Arrêt du flicage »

La CGT demande « l’arrêt du flicage » (« ils nous prennent pour des enfants »), une revalorisation salariale (« le salaire de base est entre 1 250 et 1 300 euros nets »), une plus grande évolution (« il n’y en a pas, même pour les anciens ») et dix minutes supplémentaires de pause (« On a une seule pause de trente minutes, on demande deux fois vingt minutes »).

En réajustant son bonnet, Clément ajoute, visiblement calé sur le droit social :

« Un salarié qui part du fond de l’entrepôt jusqu’au portique de sécurité, pour aller en pause, voit ce temps décompter de sa pause, ce qui est illégal. »

Le site d’Amazon à Saran (Loiret) (Rémi Noyon/Rue89)

Le mouvement n’a été que très peu suivi. La direction d’Amazon France explique que cela « n’aura aucun impact » sur les livraisons. Le président, Romain Voog, aura beau jeu de répéter ce qu’il déclarait l’année dernière dans une interview à La République du Centre à la suite d’un autre mouvement social :

« On parle de dix personnes sur 2 000, 5 000 salariés. Notre réponse est toujours la même. Avec nos salariés, on échange au quotidien pour améliorer leurs conditions de travail. On continue à proposer des niveaux de salaire qui sont 10% au-dessus de la convention collective. Et si vous additionnez tous les avantages, vous êtes à 20% au-dessus. Je ne dis pas qu’il n’y a pas une rumeur, mais ce n’est pas la réalité. On ne va pas réussir en n’étant pas un bon employeur, j’en suis convaincu. »

« Ils mettent en place l’Amazonisme »

C’est là que Khaled déboule, agitant les doigts pour ponctuer son propos. Cariste, lui aussi très impliqué à la CGT, il cite le livre de Jean-Baptiste Malet,« En Amazonie, infiltré dans le meilleur des mondes ». Du coup, il pousse la critique plus loin que la liste un peu sèche des revendications. Il dénonce au passage le « pay to quit » américain, l’interdiction de parler avec ses collègues et le turnover important :

« Ils mettent en place l’Amazonisme. Dans toute l’Europe. C’est leur système de travail : “Work hard, have fun, make history.” Tu deviens un amazonien, tu rentres dans un moule : c’est ferme-la et travaille. Ça se tape dans l’épaule, ça se tutoie. On est aux States : ils te vendent le rêve américain et tu bosses comme un Chinois. Et ça se passe en France. »

En exemple, il cite le manuel de sécurité de l’entreprise qui définit les postures de sécurité, les gestes à effectuer, propres aux entrepôts Amazon – « On devient des robots. »

Clément reprend :

« On est tellement fatigués qu’on n’a plus de vie extérieure. Avec le “have fun” – des déguisements, des mascarades comme “danse avec le directeur” ou des jeux-concours – on tente de faire oublier le quotidien et de recréer de la vie à l’intérieur de l’entreprise. C’est malsain. »

Amazoniens syndiqués à la CGT (Rémi Noyon/Rue89)

La petite bande a visionné les vidéos sur YouTube des robots mis en place aux Etats-Unis :

« Ils ont trouvé la solution. Jeff Bezos, le patron d’Amazon, a racheté une boîte de robotisation qui s’appelle Kiva. Les vidéos sont impressionnantes. Le robot passe en dessous du chariot et passe au packer. Il n’y aura plus besoin de picker ou de stower. »

Les cégétistes démontent la tente et éteignent la sono sous le regard de quelques intérimaires amusés qui attendent le bus. Eux sont plus mesurés (« Oui, les cadences sont difficiles, mais c’est toujours du boulot »). Passant devant l’arrêt de bus, Sébastien, cariste et délégué syndical, pointe du doigt l’énorme slogan accroché sur le bâtiment, en dessous du logo de la marque :

« Le sourire sur les cartons, c’est celui de Jeff Bezos, le patron, pas celui des salariés. »

Voici «Tout autre chose», le nouveau «mouvement citoyen»


sur le site: Tout Autre Chose est un mouvement citoyen qui refuse le discours de nos gouvernants affirmant qu’il n’y a pas d’alternative à l’austérité. Avec Hart boven Hard en Flandre, nous voulons susciter le débat démocratique en Belgique francophone pour déconstruire le discours dominant et faire converger l’énorme potentiel d’imagination et d’action citoyenne en faveur de tout autres horizons.

DAVID COPPI 

Mis en ligne mercredi 10 décembre 2014, 15h42

Un « mouvement citoyen » voit le jour, contre l’austérité, pour l’alternative. Nous publions son « appel », et la liste (une septantaine) de signataires à ce stade.

Delphine Noels et Fabrice Murgia ont été désigné par l’assemblée générale du mouvement pour porter sa voix dans les médias. © Pierre-Yves Thienpont / Le Soir.
Delphine Noels et Fabrice Murgia ont été désigné par l’assemblée générale du mouvement pour porter sa voix dans les médias. © Pierre-Yves Thienpont / Le Soir.

Trois ans après le « G1000 » de David Van Reybrouck, qui voulait« redonner de l’oxygène à la démocratie et montrer qu’elle peut se régénérer », voici « Tout autre chose », c’est le cas de le dire, car ce « mouvement citoyen », qui sera lancé officiellement ce jeudi 11 décembre, moins détaché, plus engagé, fait irruption, lui, dans l’arène politico-sociale, proclamant dans un « appel » (lire ci-dessous) fort déjà d’une septantaine de signataires : « Stop ! Les idées de solidarité, de consensus et de concertation sont remises en question. Le seul horizon qui nous est désormais imposé est celui de l’austérité. Comme si, au nom d’une prétendue rigueur, il n’y avait d’autre solution que de rogner dans les salaires, les pensions, les services publics, la culture, la recherche scientifique, l’aide au développement… Nous, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, salarié-es, indépendant-es, pensionné-es, sans emploi, parents, profs, étudiant-es, artistes et associations, appelons à prendre le chemin de la confiance et de la solidarité ! ».

Un cri de l’âme, celui d’une société déchirée aujourd’hui, en lambeaux demain « si l’on ne fait rien », nous expliquent Delphine Noels, réalisatrice, et David Murgia, auteur, metteur en scène, comédien, figurant parmi les initiateurs du mouvement, et mandatés par une « assemblée générale » pour fixer le cap à ce stade – analyse et entretien à lire dans Le Soir.

Voici le texte de l’appel, et la liste des signataires pour l’instant.

L’appel :

« STOP ! Les idées de solidarité, de consensus et de concertation sont remises en question. Le seul horizon qui nous est désormais imposé est celui de l’austérité. Comme si, au nom d’une prétendue rigueur, il n’y avait d’autre solution que de rogner dans les salaires, les pensions, les services publics, la culture, la recherche scientifique, l’aide au développement… Comme si, au nom de la sécurité, il n’y avait d’autre choix que de diminuer nos libertés, de nous monter les uns contre les autres et de nous mettre sous surveillance. Comme si, au nom de la sacro-sainte compétitivité, la seule option était de détricoter notre modèle social et de reporter à plus tard les défis environnementaux et climatiques. Comme s’il n’y avait pas d’alternative.

Aujourd’hui, nos gouvernants accélèrent la destruction de cette cohésion qui fait notre richesse, pour nous imposer la politique du fort qui écrase les faibles. Cette politique est injuste, ne fonctionne pas et nous entraîne dans une société de la violence. Injuste parce qu’elle frappe systématiquement les plus fragiles et qu’elle les stigmatise. L’allocataire social, le chômeur, le pensionné ou l’immigré sont soupçonnés d’abuser du système, voire de le menacer. Injuste parce qu’elle ne s’attaque pas à la spéculation, la dérégulation de l’économie, l’évasion fiscale des plus riches et l’augmentation drastique des inégalités. Mais aussi inefficace comme l’histoire le montre : les politiques d’austérité échouent systématiquement à atteindre leurs prétendus objectifs. Les pays d’Europe auxquels on impose ces recettes s’enfoncent dans la pauvreté, les inégalités, voire la violence. Nous ne voulons plus d’une société qui a peur de l’autre, peur d’elle-même, peur de son avenir. Nous disons stop à cette marche en arrière !

TOUT AUTRE CHOSE ! Nous, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, salarié-es, indépendant-es, pensionné-es, sans emploi, parents, profs, étudiant-es, artistes et associations, appelons aujourd’hui à prendre le chemin de la confiance et de la solidarité ! Nous voulons construire une démocratie où le citoyen ne soit plus à la merci des lobbys et du pouvoir de l’argent, où chacun puisse se faire entendre. Nous croyons qu’il ne suffit pas de résister, de défendre les acquis, de préserver un modèle de société essoufflé. Que c’est d’un vrai débat démocratique que surgiront les alternatives. Qu’il faut bâtir tout autre chose. Qu’il faut intensifier le débat citoyen pour créer notre avenir commun. Que c’est dans l’exercice de nos droits que nous construirons notre bien-être partagé. Que seul le renforcement des liens sociaux nous permettra de faire face aux défis que pose notre société multiple et bigarrée. Que nous n’avons pas de problème budgétaire, mais un problème fiscal. Que l’on ne peut poser la question de la pauvreté sans poser celle des inégalités sociales et de genre. Que parler de bien-être partagé n’a de sens que si nous prenons en compte celui du reste du monde et celui des générations futures, sans oublier que la planète a des ressources limitées. Qu’une réelle justice fiscale est possible et que nous pouvons assurer une transition écologique tout en garantissant la justice sociale.

Citoyens de tous horizons, nous appelons à démultiplier le débat public, partout en Belgique, en Flandre, à Bruxelles, en Wallonie. Avec nos partenaires flamands de « Hart boven Hard », nous appelons chacun à signer ce manifeste et, plus encore, à agir avec nous pour inventer et construire ensemble une société tout autre, qui retrouve le chemin de la solidarité ! C’est maintenant qu’il faut ouvrir un débat reliant tous les secteurs malmenés et fédérer les innombrables innovations locales. Il y a urgence à agir avant que la machine infernale du tout à l’argent ne broie ce qui nous reste de libertés. »

Rejoignez-nous sur : www.toutautrechose.be

Liste 75 premiers signataires : voir source

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