Une voix syrienne


Auteur : Iyad

Depuis quelques semaines voire quelques mois, les médias du régime mafieux sanguinaire en Syrie et d’autres médias étrangers ne cessent de nous rabâcher les oreilles en criant au scandale contre ces combattants arabes ou musulmans qui se battent aux côtés des combattants syriens contre la tyrannie de la mafia Assad, et qu’on nomme des « jihadistes ». Du côté du régime on nous dit que leur nombre s’élève à 5000 combattants et du côté de l’ASL on estime leur nombre à 1000.

Je dis, qu’ils soient mille ou cinq mille, ils sont les bienvenus en Syrie. Nous, les Syriens, nous nous vantons qu’Izzeddine al-Qassam qui a mené une révolution en 1935 en Palestine fut Syrien arabe musulman, que Jol Jammal qui a affronté un navire de guerre français lors de l’agression tripartite contre l’Egypte en 1956 fut Syrien arabe chrétien, et que Suleiman al-Halabi qui a tué le Général français Kléber en Egypte en 1800 fut Syrien kurde musulman. Le régime lui-même avait d’ailleurs encouragé la formation des groupes de jeunes Syriens pour aller se battre en Irak contre les Américains pour les utiliser comme moyen de pression. Sans oublier que des forces étrangères criminelles sont déjà en Syrie pour aider ce régime et sa machinerie de guerre contre le peuple.

Aujourd’hui on ne va pas dire à nos frères arabes ou musulmans qu’ils sont des intrus chez nous. Il faut bien les recevoir et les faire comprendre qu’ils sont les bienvenus tant qu’ils se battent pour aider les Syriens à se libérer de ce tyran mafieux sans plus.

Il ne faut surtout pas qu’on laisse au régime et aux profiteurs l’occasion de semer la zizanie entre les groupes combattants afin de les pousser à se battre entre eux. Syriens, Arabes ou musulmans, nous sommes une seule nation unis contre toute tyrannie.

N’oublions que les Français se sont organisés en Résistance pour se libérer du régime de Vichy soutenu par les Nazis mais qu’ils n’ont pas  pu le faire sans le soutien des Alliés et leur débarquement en Normandie.

Feux croisés. Journal de la révolution syrienne


de Samar Yasbek, traduit de l’arabe par Rania Samara, est publié aux éditions Buchet-Chastel (2012).

Extrait – 3

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Feux croisés de Samar Yazbek/Carnets de Homs de Jonathan Littell 3/5….EN DIRECT

26.09.2012 – 11:50 Ajouter à ma liste de lectureRecevoir l'émission sur mon mobile

Réalisation : François Christophe

A l’occasion de la journée spéciale 24h00 en Syrie le 24 Septembre, que France Culture consacre à la Syrie, l’émission des microfictions propose, du lundi 24 au vendredi 28 septembre, la lecture, en direct, d’extraits de deux ouvrages : Feux croisés, journal de la révolution syrienne de Samar Yasbek et Carnets de Homs de Jonathan Littell. Ces deux documents, écrits par des écrivains, offrent un contrepoint précieux et nécessaire aux articles de la presse qui relatent chaque jour, au plus près, la situation en Syrie : Feux croisés décrit les premiers mois de la révolution syrienne, à partir du 25 mars 2011, et Carnets de Homs témoigne de la vie quotidienne du peuple en révolte de la ville de Homs au tout début de 2012.

En soutien au peuple syrien, une première lecture de ces textes a été donnée en public le 15 juillet dernier, à Avignon, à l’initiative de Marcel Bozonnet.

Feux croisés. Journal de la révolution syrienne de Samar Yasbek, traduit de l’arabe par Rania Samara, est publié aux éditions Buchet-Chastel (2012).

Carnets de Homs de Jonathan Littell, est publié aux éditions Gallimard (2012)

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L’aveuglement idéologique d’un grand reporter


 

A trop vouloir réfuter la “vision occidentale” du monde, on tombe dans les mensonges les plus éhontés. Une critique des méthodes du fameux reporter Robert Fisk par le plus célèbre des dissidents syriens.

20.09.2012 | Yassine Al-Haj Saleh*  | Al-Hayat

SYRIE

Damas accuse Ankara, Doha et Riyad d’armer la rébellion

© Dessin de Kopelnitsky, Etats-Unis.

Robert Fisk,

66 ans, est un grand reporter britannique spécialiste du Moyen-Orient. Fisk a commencé sa carrière au Sunday Express puis au Times, qu’il a dû quitter après le rachat du quotidien par Rupert Murdoch. Depuis 1989, Robert Fisk publie ses reportages dans The Independent. Lauréat de 24 prix, il est le journaliste le plus récompensé au monde, et l’un des rares à avoir interviewé Oussama Ben Laden à trois reprises. De nombreux intellectuels lui reprochent toutefois son manque de rigueur et la liberté qu’il prend souvent avec la réalité.

Robert Fisk, en compagnie de troupes fidèles au régime de Damas, s’est rendu dans le village de Daraya [près de Damas] le jour où 245 de ses habitants y ont été tués [24 août]. C’est en tout cas le chiffre avancé par Fisk lui-même, alors qu’en réalité le nombre de morts s’élève à près de 500. Qui les a tués ? “Les rebelles”, dit Fisk. Ceux-ci, dans son article, nous sont présentés comme des tireurs embusqués, bombardant au mortier la base militaire des soldats qui allaient l’accompagner lors de son périple, ouvrant le feu sur le véhicule blindé dans lequel il se trouvait avec un officier de l’armée régulière. La seule chose que Robert Fisk impute à l’armée régulière, outre le fait qu’elle a été contrainte de prendre d’assaut le village après l’échec d’un échange de prisonniers (dont personne en dehors de lui n’a jamais entendu parler), c’est que ses soldats prenaient un bain de soleil dans le plus simple appareil.Quelques jours plus tard, le reporter qui, semble-t-il, réside à Damas, a écrit un article si éhonté que The Independent, le quotidien britannique dans lequel il publie, a dérogé à la règle en ne laissant pas aux internautes la possibilité de le commenter.

Cet article relate sa visite d’une prison, probablement dans l’une des antennes des renseignements intérieurs. Il y a rencontré quatre prisonniers, accusés d’avoir commis un attentat à l’explosif à Damas en mars dernier. L’entretien a lieu dans le bureau de l’officier. Ce que lui disent les prisonniers apporte de l’eau au moulin du pouvoir de Damas : qu’ils sont salafistes, qu’il y a des combattants étrangers parmi eux (l’un des quatre est français d’origine algérienne, un autre est turc), qu’il y en a qui ont reçu un entraînement auprès des talibans en Afghanistan, qu’ils ne sont pas tous des combattants mais comptent aussi des voleurs, des assassins et des violeurs. En plus de ces informations, qui caressent le renseignement intérieur syrien dans le sens du poil, Fisk rapporte ceci : l’officier a obtempéré à sa demande de quitter son bureau pendant l’entretien.

Mieux encore, quand l’officier lui a ensuite demandé de lui communiquer les informations obtenues des prisonniers, il s’est heurté à la force de caractère de notre reporter britannique et a dû renoncer.Puis il y a ce prisonnier dont Fisk rapporte qu’il a reçu la visite de son père, de sa mère et de sa sœur. D’après tout ce que l’on sait du sort réservé à ceux qui entrent dans une prison syrienne, notamment s’ils sont islamistes, on ne peut évidemment pas en croire un mot. A moins que tout cela ait été une mise en scène spécialement destinée à tromper la bonne conscience de Fisk. Résultat : une couverture de la crise syrienne digne d’Al-Dounia – cette chaîne dont Fisk est allé jusqu’à dire qu’elle n’était pas prorégime. [Il s’agit d’une chaîne syrienne formellement privée, mais qui n’en est pas moins asservie au régime.]

Fisk dans le rôle du dissident

Pourquoi fait-il tout cela ? Il y a peut-être des raisons qui nous échappent, mais tenons-nous en à ce que nous savons. Fisk joue le rôle de dissident face aux instances politiques et médiatiques occidentales. Il aime tourner en ridicule David Cameron et William Hague, se moquer de Barack Obama et de Hillary Clinton, dénigrer Angela Merkel… et mettre en doute les informations données par les médias occidentaux.

L’égoïsme des puissances occidentales, les mensonges de la presse occidentale et son manque d’indépendance… [voilà ses thèmes de prédilection]. Le principal moteur pour Fisk est l’identité qu’il s’est construite, qui repose sur sa différence, sa place à part dans l’univers médiatique.Certes, lui qui connaît le Moyen-Orient depuis quarante ans n’est pas assez naïf pour croire ce que racontent les médias syriens et consorts, mais la critique qu’il peut en faire éclipse sa vision du monde. Faire mentir la vision occidentale du monde, cela a une valeur absolue pour lui, tandis qu’il est secondaire d’exprimer ne serait-ce que des réserves quant à la vision qu’en donne Assad. Qu’est-ce que Fisk, ce faisant, jette par-dessus bord ? Tout ce qui est important, tout ce qui est porteur de renouveau.Il convient à Fisk, pas moins occidentalo-centré que les néoconservateurs américains les plus débridés, que la révolution apparaisse comme le résultat d’une conspiration occidentale.

Ce qui arrange parfaitement le régime syrien. Fisk jette également par-dessus bord les informations données par un vaste réseau de gens qui se sont improvisés journalistes afin de couvrir leur propre réalité, souvent faite de passages en prison et de séances de torture comme personne n’en souhaite à notre reporter.Tout à son obstination à s’opposer à la vision dominante en Occident, Fisk est en réalité totalement occidentalo-centré. Non seulement il omet de donner la parole aux acteurs de la révolution, mais il en arrive même à promouvoir la propagande du régime. Cet aveuglement peut-il s’expliquer uniquement par des raisons idéologiques et politiques ?

Rien de progressiste

Fisk représente le revers de la médaille de ce qu’il critique dans la vision dominante en Occident. Car son analyse se limite aux facteurs confessionnels et à la géopolitique. Il note avec soin l’appartenance confessionnelle de tout ce qu’il croise sur son chemin : quartiers, cadavres, tombes, et les hommes et les femmes sont forcément, et avant tout, alaouites, sunnites, chrétiens… Ainsi, la Syrie apparaît comme un simple champ de bataille pour des conflits entre groupes confessionnels. Ces conflits apparaissent comme s’ils jaillissaient spontanément du fait confessionnel, comme s’ils lui étaient consubstantiels, sans lien avec les pratiques du pouvoir, la manière dont sont distribuées les richesses, les alliances régionales et internationales.L’idée ne lui vient même pas qu’il puisse exister quelque chose de positif en Syrie, un sentiment d’appartenance qui rassemble les Syriens. Voyons donc, quoi d’autre, demandent Barry Rubin, Robert Kaplan et leurs semblables [éminents représentants du courant néoconservateur américain] ? En quoi sa vision “géopolitique” diffère-t-elle de la vision néoconservatrice américaine ? Dans les deux cas, il y a Israël, l’Iran, la Turquie, le Liban et le Hezbollah. Il y a l’Amérique, l’Europe et la Russie. Il y a le pétrole, le programme nucléaire iranien et le terrorisme. En revanche, il n’y a à peu près pas de réalité sociale et politique propre à chacun des pays de la région, ni de spécificités historiques.Il n’y a rien de progressiste ou d’humaniste dans cette approche qui fait fi de la société, de l’économie, des habitants, de l’environnement, des classes sociales, de la politique, des partis, des changements sociaux et de l’Histoire, c’est-à-dire d’à peu près tout. Ce n’est pas un détail. Et ce n’est pas un hasard que cela soit le fait de Robert Fisk, journaliste embedded [embarqué] dans les chars de l’un des régimes les plus brutaux du monde, un régime qui tue son peuple. Visiter les bureaux de la Sécurité d’Etat pour en rapporter une histoire dont personne ne peut croire un mot, c’est ce qu’on peut faire de pire.

Note :* Intellectuel et dissident syrien, vivant en Syrie dans la clandestinité.

Syrie : Des sévices sexuels au-delà du réel


Syrie : Des sévices sexuels au-delà du réel

Publié par la rédaction Société, il y a 7 heures.
Dans le dossier Syrie

En Syrie, la cruauté du régime de Bachar-Al-Assad semble sans bornes. Viols collectifs, rat dans le vagin : les sévices sexuels sont aujourd’hui devenus de véritables armes de guerre.

Depuis le début de la guerre syrienne qui oppose l’actuel président Bachar-el-Assad au clan des rebelles, les atrocités commises par le régime vont crescendo. Il y a quelques mois, on apprenait que des bébés étaient torturés sous les yeux de leurs parents afin de les faire céder. Aujourd’hui, les sévices sexuels perpétrées sur les individus sont d’une inimaginable barbarie.

« Il a inséré un rat dans son vagin. Elle hurlait. Ensuite on a vu du sang sur le sol. Il lui a dit : “C’est assez pour toi ?” Ils se moquaient d’elle. C’était évident qu’elle agonisait. Nous pouvions la voir. Après cela, elle n’a plus bougé. » Ce témoignage, d’une cruauté sanglante, émane d’un journaliste de la BBC, Fergal Keane, qui est parti à la rencontre des prisonniers syriens.

Les hommes aussi sont victimes de ces atrocités sexuelles. Un jeune homme travaillant dans une association de défense des droits de l’homme raconte avoir été lui aussi victime d’un viol collectif : « Les trois hommes, ils étaient comme des animaux. J’ai essayé de me protéger, mais je suis juste un homme petit. Lorsqu’ils étaient en train de me violer, j’ai commencé à dire : “S’il vous plaît, ne faites pas ça… s’il vous plaît, ne faites pas ça.” »

Bien souvent, les victimes n’osent pas parler, se sentant humiliées par les sévices qu’elles ont subis. « Dans beaucoup de cas, les victimes ne veulent pas que leurs familles ou les autres membres de leur communauté sachent qu’elles ont été violées, à cause de la peur et de la honte. » , explique le journaliste qui cite un rapport de Human Right Watch. Pour l’heure, de telles exactions n’ont pas été rapportées dans le camp des rebelles.

Face à cette situation désastreuse, Navi Pillay, haut commissaire des Nations unies pour les droits de l’Homme, a martelé la nécessité de sanctionner ces crimes en les présentant à la Cour pénale internationale, comme ce fut le cas pour l’ex-Yougoslavie et le Rwanda. Malheureusement, pour l’heure, c’est plutôt la cacophonie qui émane du concert des Nations…

Crédit photos / vidéos : Sipa

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Histoire scolaire syrienne


Une histoire vraie et incroyablement cynique sur l’ouverture des écoles en Syrie racontée par un Syrien de la région d’Idleb: (traduction suit en français)

 

وصلتني هذه الرسالة من احد مدراء المدارس في ادلب

هذا ما حصل بالضبط ….. اجتمع البارحة مدير التربية بادلب بمدراء المدارس و خاصة في مناطق الريف للوقوف على بداية العام الدراسي الجديد و الاستماع لشكاويهم… كان التساؤل كيف ستفتح المدارس و القصف لا يتوقف فوق رؤوس الطلاب؟.. كان جواب مدير التربية : رفعنا كتابا للسلطات المختصة بإيقاف القصف في الفترة الصباحية و ننتظر الرد… فقال له احد المدرسين : دوام مدرستي بعد الظهر… اجابه مدير التربية : هل من المعقول ان ارفع الكتاب بالتوقف عن القصف طوال اليوم ؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟؟

اقسم بالله ان هذا ما حصل بالضبط …

En gros, l’histoire dit que le recteur académique dans la ville d’Idleb s’est réuni avec les proviseurs des écoles notamment de celles dans la campagne. Plusieurs directeurs d’écoles ont souligné que ce n’était pas possible d’ouvrir les écoles alors qu’il y a des bombardements. Le recteur a répondu qu’il avait envoyé une lettre aux autorités concernées pour leur demander de ne pas bombarder durant la matinée et qu’il attendait leur réponse.

 

Un directeur d’école a alors dit: « Mais moi j’ai des cours dans l’après-midi ».

Et le recteur lui a répliqué:  » mais je ne peux quand même pas leur demander de ne pas bombarder toute la journée

Samar Yasbek Feux croisés II


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source

Réalisation : François Christophe

 

A l’occasion de la journée spéciale 24h00 en Syrie le 24 Septembre, que France Culture consacre à la Syrie, l’émission des microfictions propose, du lundi 24 au vendredi 28 septembre, la lecture, en direct, d’extraits de deux ouvrages : Feux croisés, journal de la révolution syrienne de Samar Yasbek et Carnets de Homs de Jonathan Littell. Ces deux documents, écrits par des écrivains, offrent un contrepoint précieux et nécessaire aux articles de la presse qui relatent chaque jour, au plus près, la situation en Syrie : Feux croisés décrit les premiers mois de la révolution syrienne, à partir du 25 mars 2011, et Carnets de Homs témoigne de la vie quotidienne du peuple en révolte de la ville de Homs au tout début de 2012.

 

En soutien au peuple syrien, une première lecture de ces textes a été donnée en public le 15 juillet dernier, à Avignon, à l’initiative de Marcel Bozonnet.

 

Feux croisés. Journal de la révolution syrienne de Samar Yasbek, traduit de l’arabe par Rania Samara, est publié aux éditions Buchet-Chastel (2012).

 

Carnets de Homs de Jonathan Littell, est publié aux éditions Gallimard (2012)

 

 

 

 

 

Entretien extraordinaire avec un Syrien libre: la vie sous le régime et la révolution


Posted: 09/25/2012

Affiches géantes, pour rappeler au peuple qui commande.

Ruth Riegler a interrogé un activiste syrien afin de mieux comprendre sa vie dans la Syrie révolutionnaire. Il apparaît sous un pseudonyme. Traduit par Eric Lamy.

R. R. : Comment décririez-vous la vie en Syrie avant la révolution, et comment définiriez-vous les causes premières de celle-ci ?

S. L. : Mon nom est Syrien Libre. Je veux que le monde sache pourquoi nous faisons la révolution contre Bashar Al Assad et son régime. Chacun sait aujourd’hui que c’est une révolution majeure, mais personne ne sait, en fait, quelles en sont les raisons profondes. Je vais vous le dire. Je veux que le monde sache comment nous vivions avant la révolution, qu’il en sache les vraies raisons. Nous vivions dans un monde où nous n’avions qu’à obéir comme des esclaves, quelque soit l’ordre du maître. Nous n’avions qu’à obéir et nous exécuter. En cas de désobéissance, nous étions punis ou exécutés.

Nous vivions dans un état de haute sécurité, ce qui signifie que nous étions gouvernés par un président unique avec ses militaires, ses services secrets, ses officiers, sa police militaire, sa police, ses indicateurs et ses shabihas [gangs armés]. Pour faire quoique ce soit, il vous fallait d’abord obtenir une autorisation et vérifier que la loi vous permettait d’agir ou non ; ce qui signifie que vous n’aviez aucun droit d’agir de vous-même et que vous auriez à affronter des obstacles si vous persistiez. Seuls les tenants du pouvoir pouvaient vivre librement et en dehors des lois. Ils pouvaient agir en toute liberté sans rien demander à personne, tout en contrôlant chaque quartier, y compris le système politique, le secteur industriel du pétrole et du gaz, l’économie du pays, les banques, le commerce, l’armée, l’agriculture et l ‘éducation. Dans les faits, ils se considéraient comme des dieux.

C’est Hafez (et ensuite Bashar) qui ont permis à Israël d’occuper militairement les Hauteurs du Golan.

Nous avons vécu sous ce régime qui prétend être anti-sioniste, mais c’est, en fait, un autre mensonge : il n’a jamais tiré un coup de feu contre Israël et il a maintenu la paix dans les Hauteurs du Golan, interdisant à tout syrien d’attaquer l’État Juif ou de réclamer ce territoire annexé. Tout homme qui l’aurait osé eût été jeté en prison, puni et probablement exécuté. Nous vivions comme des esclaves, sans aucun droit. Nous n’avions pas celui de choisir un candidat au poste de président ou d’organiser des élections libres, de créer des partis politiques ou de choisir des députés, d’élire un parlement. Seuls Assad et ses services secrets pouvaient choisir des députés, et leurs choix allaient invariablement vers les plus corrompus, les plus dénués de moralité ou de conscience. Si vous vous opposiez à la moindre de leurs actions, vous étiez jetés en prison. Ils faisaient de vous ce qu’ils voulaient parce que vous n’étiez rien. Les gens avaient peur de s’opposer, d’être en désaccord avec le régime ou avec quelqu’un qui fût proche des services secrets : les Syriens ont appris à courber l’échine et à se taire. Si vous osiez maudire Bashar, les hommes du régime venaient vous saisir où que vous soyiez pour vous embarquer à l’antenne locale des services secrets. Personne ne savait où vous étiez passé, personne n’osait s’en informer ou même prononcer votre nom. Si jamais vous vouliez créer un mouvement politique, ils agissaient de même : en Syrie, il n’y avait qu’un seul parti, et tous les syriens étaient obligés d’y adhérer. Au cas où vous aviez l’intention d’échapper au service militaire obligatoire, vous étiez jeté en prison pour au moins trois mois, puis forcé de servir quand même.. S’il vous arrivait de mourir pendant votre incarcération dans les geôles des services secrets, personne n’aurait cherché à savoir comment et pourquoi. Personne, évidemment, n’aurait pu être tenu responsable de votre mort car la constitution syrienne garantit au président, à ses services secrets, ses militaires et ses collaborateurs une immunité totale. Les syriens étaient traités comme des insectes qu’on écrase sous une botte. Leur vie importait peu.

L’article en entier ici

Art 1030


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Art 1030  :  2 week-ends
250 artistes à parcourir
250 kunstenaars
130 lieux à découvrir
130 openateliers te ontdekken

Trois ans déjà se sont écoulés depuis notre dernier parcours d’artistes. Aujourd’hui, l’opportunité nous est donnée de vérifier à quel point Schaerbeek redevient un écrin à la mesure des artistes qui y vivent de plus en plus nombreux. Cette nouvelle édition vous permettra de découvrir ou de redécouvrir les talents de quelque 250 artistes de notre belle commune. Je suis certain que les Schaerbeekois, comme toutes celles et ceux qui aiment notre commune et ses artistes seront émerveillés devant tant de talents. Comme un clin d’œil, Ingrid Schreyers placera devant le domicile de chaque exposant un pavé mosaïque invitant à entrer…Je tiens à remercier tous nos partenaires dans cette belle aventure artistique et bien sûr, tout particulièrement nos artistes. Merci de nous permettre d’exister encore mieux ensemble, dans une cité qui nous rassemble autour de ce que nous avons de meilleur en nous-mêmes.

Bonnes découvertes !

Votre Echevin de la Culture (FR), l’Instruction Publique,  et des Bibliothèques francophones de Schaerbeek

Een parcours voor 250 kunstenaars !

Er zijn al drie jaar verstreken sinds ons laatste ‘artiestenparcours’.
Vandaag krijgen we de kans om te tonen hoezeer Schaarbeek terug een kweekvijver is voor de kunstenaars die er zich hoe langer hoe talrijker komen vestigen. Deze nieuwe uitgave zal u toelaten het talent van de ongeveer 250 kunstenaars in onze mooie gemeente te ontdekken of te herontdekken.
Ik ben er van overtuigd dat de Schaarbekenaren, zoals allen die van onze gemeente en zijn kunstenaars houden, verrukt zullen zijn door zoveel talent. Als wegwijzer zal Ingrid Schreyers voor het huis van elke deelnemer aan de tentoonstelling een mozaïek in het voetpad inwerken.

Ik sta erop al onze partners van dit mooie artistieke avontuur te bedanken en in het bijzonder onze kunstenaars. Onze dank om ons toe te laten een innigere samenleving op te bouwen, in een gemeente die ons samenbrengt rond het beste in ons zelf.

Uw Schepen van Cultuur (fr), Openbaar Onderwijs,  en Franstalige Bibliotheken van Schaarbeek

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