Discours d’Henri Wajnblum au nom de l’UPJB à la manifestation « End the blockade on Gaza » le 17 août 2014


Chers Amis,

On pourrait se demander pourquoi nous manifestons encore aujourd’hui alors que le calme règne à Gaza depuis quelques jours. C’est tout simplement parce que la mobilisation est aujourd’hui plus nécessaire que jamais pour obtenir que soit enfin levé le blocus.

À ceux qui accusent l’Union des Progressistes Juifs de Belgique de traîtrise, nous répondons de traîtrise envers qui ? C’est au contraire par fidélité aux valeurs que nous avons toujours défendues, celles de justice, de respect de la personne et de respect du droit international, que nous sommes ici et que nous apportons notre soutien total au peuple palestinien et, en l’occurrence et tout particulièrement, parce que c’est elle qui souffre le plus, à la population de Gaza.

Il y a quelques jours, dans les rues de Tel-Aviv, des milliers d’Israéliens ont manifesté pour exiger la fin des tirs de roquettes… Nous les comprenons. Mais ce que nous aurions souhaité, c’est qu’ils s’adressent à leur gouvernement pour exiger qu’il mette fin à ce qui provoque ces tirs, c’est-à-dire à l’enfermement de près de deux millions de personnes qui aspirent pourtant à la même chose qu’eux : vivre une vie normale.

Nous préférons, quant à nous, apporter notre soutien plein et entier à ces autres milliers d’Israéliens, accusés eux aussi d’être des traîtres, qui, dans un contexte d’hystérie générale, sont descendus hier dans la rue pour exiger la fin des bombardements, la fin du blocus et la fin de l’occupation et de la colonisation.

Les Etats-Unis qui ne cessent de tenir un double discours ont estimé que ce sont les exigences maximalistes des négociateurs palestiniens qui rendent l’accord pour une trêve de longue durée quasi impossible… Est-ce maximaliste que d’exiger la levée d’un blocus qui fait vivre aux Gazaouis un véritable enfer ? Est-ce maximaliste que d’exiger qu’ils puissent aller pêcher en sécurité sur toute l’étendue maritime qui leur appartient ?

Nos responsables politiques se sont dits indignés par le nombre effarant des pertes civiles. Mais aujourd’hui, le temps n’est plus aux remontrances dont on a vu le cas qu’en faisait Israël. Il faut qu’ils agissent – ainsi que le ministre français des Affaires étrangères a menacé de le faire – par de véritables sanctions si le gouvernement israélien ne se décide pas enfin à respecter le droit international.

Aujourd’hui, notre attention est focalisée sur Gaza, mais il ne faut pas oublier que la Cisjordanie est toujours occupée et que la colonisation s’y développe à un rythme effréné et en toute impunité. Comme le disait Nelson Mandela… notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens.

Oui, notre mobilisation massive est aujourd’hui plus importante que jamais et elle le restera jusqu’à ce que nous obtenions de nos gouvernants qu’ils cessent de tergiverser.

Voir en ligne : Reportage sur la manifestation (RTL) avec une interview d’Henri Wajnblum

Gideon Levy : la barbarie d’Israël à Gaza


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Dans le journal israélien Ha’aretz :
Barbarie à Gaza

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La barbarie d’Israël à Gaza

Samedi matin, le Ministre Palestinien de la Santé a appelé A. de Rafah et lui a demandé de libérer sa chambre froide où il stocke les légumes. L’idée était de faire de la place pour des dizaines de corps empilés dans le petit hôpital local. La chambre froide de A. a été rapidement remplie de corps dont ceux de plusieurs enfants.

A Rafah samedi on a compté 120 morts et près de 500 blessés en une nuit lors des opérations israéliens de recherche du sous-lieutenant Hadar Goldin. A minuit, dans la nuit du vendredi au samedi j’ai reçu un appel de Y., le frère de A., qui m’a dit, en excellent hébreu, la voix étranglée puis en pleurs  » ce qui s’est passé à Rafah aujourd’hui est un massacre à tous les sens du terme ».

Y. et sa famille sont partis à pied de chez eux vers la mer sous les bombardements.  » Tous les F-16 et les avions sans pilotes que possède Israël sont maintenant dans le ciel de Rafah  » m’a dit cet homme qui a travaillé 33 ans en Israël.

« Nous avons passé Rafah, comme tu le voulais Tal », chantait Arik Lavie dans une chanson vantarde d’une autre guerre. Lavie parlait du Major Général Israël Tal qui commandait la division qui a pris Gaza en 1967. Mais cette fois, effroyablement, nous n’avons pas encore passé Rafah, la ville la plus dévastée de la Bande, où les corps de samedi s’empilent.

Alors qu’Y. pleurait le massacre de Rafah, un commentaire du porte-parole de la Maison Blanche traitait le capture d »un officier israélien et la mort de deux de ses camarades de « violation barbare » de l’accord de cessez-le-feu. D’habitude réservé, le porte-parole employait le mot « barbare » pour la première fois durant cette guerre.

Rien d’autre n’est donc barbare. Ni le bombardement israélien deux jours auparavant du marché très achalandé de Shujayeh qui fit 17 morts et 150 blessés en plein cessez-le-feu, ni le bombardement qui frappa une école de l’UNRWA où 3000 personnes avaient trouvé refuge, ni le bombardement de la centrale électrique de Gaza, ni le bombardement de l’Université, ni la bombe lancée par les excellents pilotes de l’Armée de l’air israélienne sur un immeuble de quatre étages à Khan Yunis, sans sommation, tuant 35 personnes, dont 18 enfants et 8 femmes, sans doute le bombardement le plus meurtrier jamais lancé sur Gaza.

Seuls l’enlèvement et la mort de deux soldats. Voici un porte-parole américain qui souffre aussi de racisme : la « barbarie » pour lui est l’apanage d’un seul camp. Oui, le Hamas est connu pour sa « barbarie » , comme tous les palestiniens, et l’emploi du mot barbarie fait de Washington un nouveau trophée des relations publiques israéliennes.

Mais la vérité est que cette guerre est barbare depuis le début. Le nombre de morts dépasse d’ores et déjà celui de l’attaque barbare précédente, l’opération Plomb durci, avec un nombre atterrant de civils tués.

En proportion de la taille de la population de Gaza, le nombre de victimes est de l’ordre de celui de la guerre de Syrie. celui qu’Israël brandit pour prouver la nature animale des arabes. La semaine dernière, on a battu en Syrie le record de 1700 morts. A Gaza, dont la population est d’un dixième de celle de la Syrie, on est arrivé à sensiblement le même nombre de morts en trois semaines et demi d’intoxication des sens par Israël – pas une énorme différence.

Ce qui a débuté avec l’opération Plomb durci et continué avec l’opération Pilier de la défense, peut tourner à l’opération Paix en Galilée. On parle de rester un an à Gaza. Plus de 60 soldats et officiers ont été tués, ainsi que que plus de 1500 palestiniens dans une guerre qui n’arrive à rien sinon un bain de sang.

Le monde ne peut concevoir à quel point Israël est insensible, Y de Rafah ne le peut pas non plus. La nuit de vendredi, il me disait au téléphone,  » je suis honteux pour ma culture israélienne. J’ai grandi avec vous jusqu’à 16 ans, et cela me fait mal quand j’entends une sirène à Ashkelon, la ville où j’ai travaillé pendant des années, et vous ne vous préoccupez pas de nous, pas du tout ». Il a encore pleuré, et j’ai gardé le silence.

source page fb de Marianne Blum

L’aéroport de Liège contribue-t-il à fournir l’armée israélienne ?


Alors que les bombes continuent de pleuvoir sur Gaza, une vingtaine d’organisations, francophones et néerlandophones, soulignent le rôle joué par l’aéroport de Bierset (Liège) dans l’approvisionnement de l’armée israélienne et appellent les dirigeants belges et européens à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à l’assassinat de civils palestiniens.

Il pleut des bombes sur Gaza. Les gouvernements européens sont très forts pour déplorer les morts civils et ensuite étaler leur impuissance. Mais le siège israélien de la bande de Gaza n’est possible que parce que la communauté internationale le permet. Pour faire tourner la machine de guerre, quasiment chaque pays doit, après quelques jours, faire appel aux moyens logistiques venant de l’étranger. Cela s’applique aussi à Israël. Nous pouvons en faire le constat concernant le siège en cours dans la bande de Gaza. Il n’y a pas d’appui logistique au Hamas dont la capacité militaire est relativement insignifiante par rapport à celle de l’armée israélienne. Israël par contre peut compter sur un approvisionnement continu de munitions et de carburant et dispose donc d’une force militaire à laquelle les factions armées palestiniennes ne peuvent se mesurer.

Sans approvisionnements de l’étranger, les avions de combat seraient restés au sol depuis longtemps sur les bases militaires israéliennes.

La Belgique joue aussi un rôle dans cette logistique vitale pour la machine de guerre israélienne. L’approvisionnement en munitions pour l’armée israélienne se fait en grande partie via les avions de sociétés aériennes israéliennes. Cet approvisionnement vient des Etats-Unis mais les avions atterrissent souvent à l’aéroport liégeois de Bierset pour se ravitailler en carburant. El Al, la société aérienne israélienne y tient le rôle principal mais il est probable que CAL Cargo Airlines, qui emploie l’aéroport liégeois comme nœud aérien international, y contribue. Il n’y a aucune transparence concernant les marchandises qui passent par Bierset mais nous pouvons supposer avec raison que ce trafic peut être considérable. Autrefois, avant de déménager vers Bierset, El Al faisait escale à l’aéroport néerlandais de Schiphol. En 2005 et 2006, plus de 160 millions d’amorces explosives, 17 millions de pièces d’armement et plus d’un million de cartouches, de grenades fumigènes et de détonateurs ont été délivrés par les Etats-Unis à l’armée israélienne en passant par Schiphol. Ce matériel militaire a été utilisé par Israël au Liban, tuant plus d’un millier de personnes. La société aérienne israélienne El Al n’a pas apprécié la transparence du gouvernement néerlandais concernant la nature des transports. C’est pour cette raison qu’elle a déménagé vers Bierset. On n’a pas de données claires concernant le passage de matériel militaire, mais on peut présumer qu’une partie passe par l’aéroport liégeois. Contrairement à la réglementation néerlandaise concernant le trafic d’armes, la Belgique ferme les yeux sur le transport de matériel militaire si ce matériel ne subit pas un transbordement vers un autre moyen de transport.

La Belgique choisit l’impuissance en prétendant qu’elle ne sait rien. Pourtant le gouvernement régional wallon est compétent et peut agir pour interdire le transport. L’information nécessaire est disponible auprès de l’administration aérienne qui reçoit une liste des chargements pour chaque vol transportant de l’armement, comme l’exigent les régulations concernant le transport de marchandises dangereuses.

Avec un peu de volonté politique, l’UE, et donc aussi la Belgique, peuvent jouer un rôle déterminant dans le siège israélien de la bande de Gaza, ce qui pourrait éviter des victimes civiles. Cela peut se faire en mettant fin le plus possible à l’approvisionnement en matériel militaire et en tout autre matériel pour faire la guerre aux parties combattantes ou au moins en mettant des entraves à ces transports. Pour le Hamas l’embargo existe déjà depuis longtemps. Vu le grand nombre de victimes civiles suite aux bombardements par Israël, il serait logique de soumettre aussi Israël à un embargo sur les armes d’autant plus que la colonisation israélienne du territoire palestinien est à la base du conflit.

En 2009, durant un autre siège israélien de la bande de Gaza, la Belgique a déjà fait un pas important par sa décision de “ne pas donner des licences d’armes qui pourraient renforcer la capacité militaire des parties combattantes”. La Belgique peut plaider au sein de l’UE pour en faire une politique européenne, par une application stricte des critères pour le transport d’armes comme inclus dans la position commune européenne 2008/944. Cette position commune prévoit entre autres que les licences d’exportations doivent être refusées “s’il existe un risque manifeste que le destinataire envisage d’utiliser la technologie ou les équipements militaires dont l’exportation est envisagée de manière agressive contre un autre pays ou pour faire valoir par la force une revendication territoriale” ou quand le droit humanitaire international est violé.

C’est pourquoi nous demandons que le nouveau gouvernement confirme cette décision de 2009 en ce qui concerne Israël et inscrive également un renforcement de la législation concernant l’exportation d’armes comme priorité de la politique européenne. De plus, nous demandons aux différents gouvernements régionaux, et spécifiquement au gouvernement wallon en ce qui concerne Bierset, d’être transparent en ce qui concerne tout transit de matériel militaire et de mettre fin à tout transport de matériel militaire vers Israël.

Mesdames et Messieurs les responsables politiques, engagez-vous pour mettre fin à la coopération logistique avec des pays en guerre. Les civils palestiniens n’ont rien à tirer de déclarations larmoyantes, ce dont ils ont besoin c’est de changements structurels. En mettant fin à la livraison d’armes, nous pouvons apporter une contribution significative.

Associations signataires :

11.11.11

Agir pour la Paix

Artistes contre le Mur asbl

Association Belgo-Palestinienne WB

Broederlijk Delen

CNCD-11.11.11

Comité BDS – ULB

Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie

Comité Verviers Palestine

Ecolo

GAPP

Geneeskunde voor de Derde Wereld (G3W) – Médecine pour le Tiers Monde (M3M)

Fédération Euro-Tunisienne pour une Citoyenneté Active (FETCA)

FOS

Intal

Leuvens Actieplatform Palestina

Links Ecologisch Forum » – « Forum Gauche Ecologie »

Palestina Solidariteit

Pax Christi Vlaanderen

Solidarité Socialiste

UPJB

Via Velo Palestina – PJPO – Ittre

ViaVelo Palestina – Solidarity with Bedouins

Vredesactie

Vrouwen in het Zwart Leuven

Vrede

source: courriel

Ann De Craemer


C’est une  journaliste et écrivaine néerlandophone qui publie quotidiennement dans le Morgen une rubrique sur le festival Theater aan zee 2014 appelé TAZ. Je consacre une page à ses articles et je vous recommande spécialement celui d’aujourd’hui sur Gaza qu’elle nous a lu ce matin lors de la matinée littéraire consacrée à Saskia De Coster

La page des rubriques de Ann est ici

A Gaza ou ailleurs, il n’y a pas de droit au massacre


Baudouin Loos
Mis en ligne il y a 30 minutes

Il y a des moments où les mots manquent pour exprimer la consternation. Les événements de Gaza, depuis plus de trois semaines, appartiennent à cette catégorie. Les images qui nous parviennent de là parlent d’elles-mêmes. Elles soulèvent le cœur. Le malheur absolu qui s’abat sur cette population palestinienne nous est conté en direct dans toute son indicible cruauté.

Pour Israël, l’équation se résume à une accusation : tout ce qui arrive est la faute du Hamas. « Cette organisation terroriste prend sa population en otage, la réduit à une condition de bouclier humain », etc.

Rien de nouveau sous le dur soleil proche-oriental : au début des années 1970, on a prêté au Premier ministre israélien Golda Meir cette déclaration : « Je ne pardonne pas aux Palestiniens d’obliger Israël à tuer leurs enfants. »

Il y a beaucoup à dire sur les responsabilités respectives du Hamas et d’Israël dans le funeste développement des tueries actuelles. On en a déjà parlé dans nos colonnes. Mais, au-delà de cette importante polémique, écoutons plutôt un Dominique de Villepin, ancien Premier ministre français et ex-ministre des Affaires étrangères, qui a eu des mots justes ce 31 juillet dans une tribune libre diffusée par Le Figaro et intitulée « Lever la voix face au massacre perpétré à Gaza ».

« Ayons le courage, écrit-il notamment, de dire une première vérité : il n’y a pas en droit international de droit à la sécurité qui implique en retour un droit à l’occupation et encore moins un droit au massacre. Il y a un droit à la paix qui est le même pour tous les peuples. La sécurité telle que la recherche aujourd’hui Israël se fait contre la paix et contre le peuple palestinien. »

Il ajoute plus loin : « Il ne saurait y avoir de responsabilité collective d’un peuple pour les agissements de certains. Comment oublier le profond déséquilibre de la situation, qui oppose non deux Etats, mais un peuple sans terre et sans espoir à un Etat poussé par la peur ? On ne peut se prévaloir du fait que le Hamas instrumentalise les civils pour faire oublier qu’on assassine ces derniers. »

Ajoutons que le texte propose aussi des sanctions contre Israël et l’application de la justice pénale internationale…

Les enfants de Gaza n’ont jamais eu de perspectives de vie réjouissantes. C’est « no future ». Pourtant, les choses ne cessent d’empirer. Que peut-on en effet attendre d’une jeunesse palestinienne dans la bande de Gaza qui a subi dans sa chair les milliers de morts des opérations israéliennes de 2006, 2008-2009, 2012 et maintenant 2014, et les destructions massives de maisons et d’infrastructures qu’elles ont entraînées ? Plus de haine encore ? Impossible, hélas ! d’en douter.

Si encore Israël avait choisi d’avancer par ailleurs vers la paix avec le modéré d’entre les modérés, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne à Ramallah. Mais non, ce dernier n’a rien obtenu malgré ses efforts tenaces depuis 2005. Ce qui nourrit aussi l’argumentaire des radicaux du Hamas.

source

Solidarité avec Gaza : des dérapages ?


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Elisabeth Cohen, Hajib El Hajjaji, Farah El Heilani, Tamimount Essaidi, Sharon Geczynski, Henri Goldman, Younous Lamghari, Michel Staszewski, Khaled Sor, Farida Tahar, Henri Wajnblum, Gérard Weissenstein, Saïd Zayou, Fatima Zibouh, Farida Zouj

 

Capturé sur Internet, le dessin montre une manifestation pacifique qui appelle à la fin des massacres, dénonce les crimes d’Israël et fustige la passivité européenne. À quelques mètres de là, un monsieur très excité a grimpé sur une voiture qu’il défonce à coup de hache. Et toutes les caméras sont braquées sur lui, tandis qu’elles tournent le dos à la manifestation.

 

Résumé parfait de la dérive actuelle du système médiatique : le moindre incident, si marginal soit-il, est monté en épingle. Plus : il est parfois même guetté dans l’espoir de faire le « buzz » et de l’imposer en boucle comme un fait majeur. Et, évidemment, cette focalisation morbide des caméras suscite des vocations auprès de quelques hurluberlus que ça excite de faire parler d’eux en transgressant des interdits. Le piège se referme.

Ce qui est particulièrement grave ici, c’est que cette dérive entre en parfaite résonance avec un discours politique qui cherche à tout prix à détourner l’attention des massacres de Gaza. Un discours pour qui les manifestations de solidarité avec les Gazaouis seraient par nature suspectes d’antisémitisme. Le plus petit dérapage fait farine au moulin. En France, on a allègrement franchi le pas, puisque des incidents périphériques complaisamment gonflés ont servi d’alibi à des interdictions de manifester. C’est comme si on fermait les compétitions sportives au public sous prétexte qu’il pourrait y avoir quelques hooligans dans un coin du stade. Et tant pis pour les milliers de supporters pacifiques assimilés aux casseurs…

 

Ce dimanche 27 juillet, avec des milliers d’autres, nous avons marché à Bruxelles pour faire savoir aux Gazaouis qu’ils ne sont pas seuls. Les organisateurs étaient les mêmes que le 11 janvier 2009 quand nous avions marché contre l’opération « plomb durci ». Les principaux slogans étaient aussi les mêmes, car rien n’a malheureusement changé depuis cinq ans. Mais les organisateurs proposent et les manifestants disposent. En 2009, de nombreux panneaux « non officiels » mettaient sur le même pied l’étoile de David – ce symbole juif qui se retrouve au milieu du drapeau israélien – et la croix gammée des nazis. Interpellé à l’époque, le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme n’avait pas considéré l’affirmation de cette équivalence comme une manifestation d’antisémitisme. Mais, c’est vrai, elle a pu choquer. En 2014, aucun panneau de ce genre n’a pu être détecté. Comme si, au sein de la population musulmane particulièrement mobilisée, l’opinion avait muri et renonçait consciemment à tout amalgame entre la politique criminelle du gouvernement Netanyahou et les Juifs dans leur ensemble. C’est méritoire, tant la propagande israélienne, relayée par les institutions communautaires juives, voudrait faire accroire que les Juifs du monde entier sont par définition solidaires d’Israël jusque dans ses pires crimes, les exposant ainsi en première ligne à la réprobation que ceux-ci suscitent à juste titre.

 

Oui, des groupes de manifestants, minoritaires, ont tenu à mettre en avant leur identité musulmane. Où est le mal ? Oui, pour de nombreux « arabo-musulmans », l’islam est aussi une idéologie de résistance. Et c’est parce qu’il incarne cette résistance que le Hamas est populaire, pas pour sa charte ou son mode de gouvernance. En tant que femmes et hommes de gauche, cette incarnation de la résistance ne serait certainement pas notre premier choix. Mais nous nous interdisons de faire la leçon à un peuple opprimé qui s’est choisi cette direction. Surtout quand on voit l’absence totale de résultats obtenus par la ligne réputée plus conciliante de l’Autorité palestinienne.

Oui, il y a des fanatisés et des détraqués pathologiques partout. Il y a eu Mehdi Nemmouche et Mohamed Merah, comme il y a eu Anders Breivik et Hans Van Themsche[1]. Oui, on peut trouver des germes d’islamophobie au sein de la population européenne « de souche » comme on peut en trouver d’antisémitisme au sein de la population musulmane. Aucun groupe humain n’est vacciné contre l’une ou l’autre forme de racisme. Celui-ci devrait naturellement s’estomper dans le creuset de la société multiculturelle et des rapprochements qu’elle permet. Mais l’identification pavlovienne des uns et des autres avec « les siens » dans le conflit sanglant du Proche-Orient a ravivé de vieux préjugés.

 

Pour autant, il n’est pas question de mettre sur le même pied l’occupant et l’occupé, le crime industriel d’État et la résistance armée, étant entendu que les assassinats aveugles ne sont jamais acceptables. Juifs, Arabes ou musulmans, nous sommes attachés aux facettes singulières de notre identité, mais la quête de justice et l’attachement aux droits humains transcendent nos origines et nos appartenances. Ce qu’on nomme lapidairement la « cause palestinienne » doit être aujourd’hui la cause de l’humanité. C’est pour cela qu’elle nous tient à cœur et que nous manifestons pour elle.

 

30 juillet 2014

Blog de
Michel Staszewski

Gaza : une guerre avec le O d’Oslo


 

lundi 28 juillet 2014 – 06h:55

Lucas Catherine

 

Remonter à quelques semaines dans le temps pour expliquer l’escalade actuelle serait négliger les raisons plus profondes de la répression à Gaza. D’où l’importance de réexaminer l’importance des Accords d’Oslo de 1993 pour comprendre la vague de répression actuelle.

Oslo : l’article 40 de l’accord stipulait que « Israël reconnaît les droits des Palestiniens sur l’eau en Cisjordanie ». Lettre morte : la situation en matière d’eau potable et d’assainissement des eaux usées est épouvantable et indigne. (AFP)

L’opération Plomb Durci 2008-2009, l’opération Pilier de Défense 2012 et l’opération Bordure protectrice de 2014 : c’est la troisième guerre contre Gaza en six ans.

Pour expliciter cette guerre – c’est tout de même ce que font ou ce que devraient faire les journalistes de nos médias – il faut remonter à 1948, quand l’Etat colonial d’Israël a été créé en Palestine par des juifs d’Europe de l’Est.

La plupart des réfugiés qui vivent maintenant à Gaza ont alors été expulsés des petites villes et des villages qui sont à présent en Israël. Chassés de Ramla, Beersheba, Ashkelan (qui s’appelle maintenant Ashkelon), Isdoud (repeuplé par des juifs en 1957 et rebaptisé Ashdod) of Najd (repeuplé en 1951 et rebaptisé Sderot). Ils y étaient la population autochtone.

Aujourd’hui, certaines de ces villes sont ciblées depuis Gaza par les fils des réfugiés, les autochtones qui avaient été expulsés par les colons. Ils tirent sur la terre natale de leurs pères par vengeance, parce qu’ils ne peuvent plus y retourner, tandis que de nouveaux immigrants juifs, autrement dit les colons, ont, eux le droit de s’y établir. C’est leur manière de faire valoir leur « droit de se défendre » palestinien.

Mais on ne peut pas remonter aussi loin dans le temps. En vertu du consensus prédominant dans l’ordre établi et dans les médias, on peut tout au plus remonter à 1967, quand l’État colonial juif a occupé le reste de la Palestine.

Jusqu’au moment où, après la première résistance palestinienne des années 1920-19930, une Résistance Palestinienne a de nouveau vu le jour chapeautée par l’Organisation de Libération de la Palestine.

OK, je veux être lu et je me tiens à ces règles. Je ne remonterai qu’à 1993 et à « LA » solution de la question palestinienne sortie par magie ;. de la manche des grandes puissances : deux états et une Autorité Palestinienne qui réaliserait pour ainsi dire l’État palestinien.

Mais que s’est-il passé en réalité ?

L’OLP, qui avait en 1993 – chose étonnante pour un mouvement de résistance de ces années-là – une structure très démocratique et était de fait la seule démocratie au Moyen-Orient, avec un gouvernement contrôlé par un parlement où siégeaient plus de 10 partis différents mais aussi, en plus, toute la société civile palestinienne – médecins, associations d’ingénieurs, étudiants artistes syndicats organisations féminines, et j’en passe – cette même OLP représentait tous les Palestiniens : ceux de la rive occidentale du Jourdain (Cisjordanie) et de Gaza, mais aussi les réfugiés en Jordanie, au Liban, dans le Golfe … sans oublier les Palestiniens en Israël.

Oslo a liquidé cette structure démocratique et l’a remplacée par l’Autorité Palestinienne qui – c’était une condition posée par Israël – ne pouvait plus représenter que les Palestiniens de la rive occupée du Jourdain et de Gaza. Ou plus exactement – pouvait y exercer une gestion très restreinte.

Cela revenait à se surveiller soi-même sous l’occupation israélienne, tandis qu’Israël même pouvait continuer à coloniser librement. Leur « Président » Mahmoud Abbas a même reçu des « troupes de sécurité » formées, contrôlées et financées par les USA. Ces forces collaboraient avec l’armée israélienne et avec le service de renseignement ShinBeth.

Tout ceci a fait dire à l’universitaire et ancien membre du Parlement israélien Azmi Bishara les paroles suivantes : « Naguère nous aurions appelé ça des collabo[rateur]s, maintenant nous devons les appeler nos représentants ». Cette Autorité Palestinienne (AP) a été rendue entièrement dépendante financièrement des États-Unis et de l’Union Européenne pour sa survie.

Entre-temps Israël s’est intégralement dérobé à ses obligations de puissance occupante (selon le droit international et les Conventions de Genève) pour entretenir les infrastructures des territoires occupés : route, écoles, hôpitaux, etc.

Cette facture ce n’est pas Israël qui la paie, mais l’UE.

En Cisjordanie, un Palestinien sur 4 reçoit sont salaire de cette AP. Dans la ville où siège cette AP, Ramallah, unegrosse bulle économique est née, avec une classe moyenne qui ne voit pas d’un très bon œil une troisième Intifada. Bien trop à perdre …

Max Blumenthal [*] y décrit la situation comme suit : « L’économie néolibérale des donateurs fonctionne comme un laboratoire où l’on fait des expériences sur l’hypothermie [induite] de la Résistance Palestinienne ». Cela réussit pas mal avec Abbas & C°. L’AP s’est avilie pour devenir un régime arabe comme les autres, corrompu, autoritaire et sans aucun respect pour ses citoyens.

Pour le moment seul le Hamas ne veut pas courber l’échine, du moins pas trop bas. C’est de cela qu’il s’agit dans cette guerre. Le but n’est pas d’éliminer le Hamas, mais de l’affaiblir. A deux reprises déjà, l’organisation a baissé le ton après les précédentes guerres de Gaza. Maintenant, il faut qu’il s’incline vraiment, mais sans disparaître.

Le spectre de l’EI (ISIS/ISIL) et autres djihadistes hante les esprits de l’occupant israélien. Non ! Si c’est possible, le Hamas doit devenir une « version islamique » de Mahmoud Abbas & C° et garder sous son contrôle la prison à ciel ouvert de Gaza. Pour cela, tous les moyens sont bons, même des bombardements terrorisants disproportionnés. Plus c’est hors de toute proportion, plus il y a de tués, plus l’objectif sera atteint rapidement : c’est ainsi que raisonne Israël.

Cette dégénérescence de la « résistance » officielle sous l’AP s’observe aussi dans la diplomatie. Quand on compare les travaux, l’engagement et les idées du premier ambassadeur palestinien en Belgique Naim Khader(assassiné à Bruxelles en 1981) avec ceux de l’actuelle ambassadrice Laila Shahid (fille d’une des plus grandes familles de notables palestiniens), on constate la même décadence.

Madame Shahid ne veut même plus travailler avec le Comité Palestine [belge] et avec des Palestiniens qui « n’ont pas de respect pour leur ambassadeur mais posent des questions gênantes ». Elle préfère fréquenter les salons « m’as-tu vu » et les sionistes light comme Simone Susskind, en faveur de qui elle a appelé à voter aux dernières élections [belges], à l’encontre de toutes les règles diplomatiques.

Les Accords d’Oslo de 1993 ont aussi fait en sorte que l’attitude au sein de l’UE évolue toujours davantage en direction d’un soutien presque inconditionnel à Israël. L’opposition palestinienne contre la colonisation ne reçoit plus guère d’attention.

Le 13 juin 1980, Israël se faisait encore étriller dans la Déclaration de Venise :

« Les Neuf rappellent la nécessité pour Israël de mettre fin à l’occupation territoriale qu’il maintient depuis le conflit de 1967, comme il l’a fait pour une partie du Sinaï. Ils sont profondément convaincus que les colonies de peuplement israéliennes représentent un obstacle grave au processus de paix au Moyen-Orient. Les Neuf considèrent que ces colonies de peuplement ainsi que les modifications démographiques et immobilières dans les Territoires arabes occupés sont illégales au regard du droit international. »

Aujourd’hui, en 2014, la vision israélienne est approuvée par principe. Ou, comme le formulait [le quotidien] Israel Today le 23 juillet dernier : « Israël a été agréablement surpris ce mardi … Dans sa déclaration, le ministère israélien des Affaires Étrangères a loué l’appel de l’UE au désarmement des organisations terroristes dans la bande de Gaza et à la démilitarisation de Gaza. Ces déclarations de l’UE sont tout à fait en ligne avec la perception qui guide Israël dans la lutte contre le terrorisme … »

Le Hamas va-t-il capituler, nous ne le savons pas encore. Mais la population palestinienne ? Certainement pas si on entend Hanin Zoabi . Elle est la première Palestinienne à avoir été élue à la Knesset, le Parlement israélien, pour le parti national-palestinien Baladi.

Ce que nous devons arriver à réaliser, c’est que le conflit israélo-palestinien ne soit plus vu sous l’angle de l’occupation de 1967. Implicitement, tous les Palestiniens comprennent qu’il s’agit d’un conflit qui tourne autour d’un projet colonial raciste fondé sur des notions de pureté ethnique … Avec notre volonté de « citoyenneté à part entière » en Israël, nous devons saper le projet sioniste et le dégrader à son vrai statut, celui d’une entreprise coloniale raciste.

Alors, pour comprendre encore mieux ce qui se passe maintenant, peut-être vaudrait-il quand même mieux remonter à 1948, bien longtemps avant Oslo ?

[*] Journaliste étatsunien juif travaillant notamment pour The Huffington Post.

lucas

Lucas Catherine est un auteur bruxellois spécialiste du monde arabe, de la colonisation, des relations entre civilisation occidentale et autres cultures. Il a vécu à Khartoum, Rabat et Dar es Salam. Parmi ses nombreux livres : « L’Islam à l’usage des incroyants » (EPO, 1998), « Palestine, la dernière colonie ? » (EPO 2003), « Gaza » (EPO, 2009), « Promenade au Congo : petit guide anticolonial de Belgique » (CADTM, 2010), « Le lobby israélien » (EPO, 2011).

source

25 juillet 2014 – dewereldmorgen.be – Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.dewereldmorgen.be/artike…
Traduction : Info-Palestine.eu – Marie Meert

Ma lettre au Parlement Européen pour sa session concernant l’attaque Israélienne sur Gaza. Nurit Peled-Elhanan


16 juillet 2014

Chers amis et militants de la paix
Je vous écris depuis la bouche de l’enfer. Génocide à Gaza, pogroms et massacres en Cisjordanie et la panique des roquettes sur Israël .Trois colons israéliens enlevés et tués, et la police qui a été informée immédiatement n’a rien fait. Leur mort a été utilisée comme un prétexte pour mener l’assaut planifié à l’avance sur la Cisjordanie et Gaza. Un garçon palestinien de Jérusalem enlevé et brûlé vif et la police, immédiatement informée, ne fait rien. Plus de 200 victimes dans le raid sur Gaza. Des familles entières tuées par les pilotes israéliens, et pour résultat, des bombardements de roquettes sur tout Israël . Le racisme dangereux et violent contre des citoyens israéliens arabes, encouragé avec enthousiasme par les ministres israéliens et des membres du Parlement, conduit à des émeutes dans les rues, engendre l’agressivité et de graves discriminations contre les Palestiniens, avec une violence renouvelée qui éclate contre les militants de la paix juifs.

Malgré les accords, les résolutions internationales et les promesses israéliennes, les colonies se développent – tandis que les maisons palestiniennes à Jérusalem-Est et la Cisjordanie sont constamment détruites. L’eau coule sans limitation dans les piscines des colonies, tandis que les enfants palestiniens sont assoiffés et que des villages et des villes entières vivent sous un régime cruel de distribution d’eau , comme cela a été récemment souligné par le président Schultz. Des routes de ségrégation réservées pour les Juifs seulement et de nombreux points de contrôle rendent la vie et les déplacements des Palestiniens impossibles. Le caractère non démocratique de l’Etat d’Israël est de plus en plus en train de se transformer en un Etat d’apartheid dangereux. Toutes ces atrocités ont été conçues par le même esprit diabolique et criminel – l’esprit de l’occupant raciste et impitoyable de la Palestine.

Par conséquent, la responsabilité de tous ces crimes contre l’humanité doit être imputé à qui de droit : sur les mains sanglantes des dirigeants politiques racistes d’Israël , des généraux, des soldats et des pilotes, des hooligans de la rue et des membres de la Knesset. Tous sont coupables de l’effusion de sang et devraient être traduits devant la Cour pénale internationale de justice.

A ce jour, la communauté internationale n’a pas fait assez pour arrêter le régime d’occupation israélien. Les pays européens l’ont sévèrement critiqué alors que dans le même temps , ils continuaient à coopérer pleinement avec Israël, économiquement, politiquement et militairement. En conséquence, Israël ne paie pas de prix pour ses graves violations du droit international et des valeurs humaines.

Au contraire, c’est l’Europe qui paie pour la plupart des dommages humanitaires de l’occupation, ce qui rend encore plus facile pour Israël de la maintenir. Bien que les directives aient été émises interdisant aux institutions de l’UE de sponsoriser ou de financer les organismes de recherche et les activités dans les colonies et que 20 pays européens aient publié des avertissements officiels à leurs citoyens et aux entreprises, à l’encontre des relations commerciales et financières avec les colonies, ce n’est pas suffisant.

Ces mesures ne remettent pas sérieusement en cause la politique israélienne en Palestine occupée. L’Europe pourrait faire beaucoup mieux, ainsi que l’illustre sa réponse dure à l’annexion par la Russie de la Crimée. En quelques semaines, l’Union européenne a imposé des sanctions ciblées sur les responsables russes et ukrainiens et entreprises commerciales en activité en Crimée. L’UE est allée encore plus loin et a élargi les sanctions en interdisant l’importation de marchandises de Crimée.

Nous, les citoyens d’Israël et les apatrides de la Palestine, ne pouvons pas réaliser la fin de l’occupation et arrêter le bain de sang par nous-mêmes. Nous avons besoin de l’aide de la communauté internationale en général et de l’UE en particulier. Nous avons besoin de vous pour poursuivre en justice le gouvernement et l’armée israélienne, nous avons besoin de vous pour boycotter l’économie et la culture israélienne, nous avons besoin de vous pour exhorter votre gouvernement à cesser de tirer profit de l’occupation et nous avons besoin d’appeler à un embargo des armes contre Israël et à lever le siège de Gaza.

Israël est la plus grande et la plus dangereuse organisation terroriste existant aujourd’hui. Toutes ses munitions sont utilisées pour tuer des civils innocents, femmes et enfants. Ce n’est rien de moins qu’un génocide. Comme lauréate du Prix Sakharov du Parlement européen pour les Droits de l’Homme, en tant que mère et en tant qu’être humain, je demande à l’UE d’utiliser tous les outils diplomatiques et économiques à sa disposition pour aider à sauver mon pays de cet abîme de mort et de désespoir dans lequel nous vivons.

S’il vous plaît , il faut mettre Israël au ban de la communauté internationale jusqu’à ce qu’il devienne un véritable Etat démocratique, et il faut boycotter et sanctionner quiconque fait des affaires avec cet état d’apartheid et nous aider à nous débarrasser de ce gouvernement raciste et sanguinaire pour restaurer la vie des Palestiniens et des Juifs eux-mêmes.

* Nurit Peled-Elhanan, professeur de littérature comparée à l’université hébraïque de Jérusalem, est connue comme militante pacifiste en Israël. Née en 1949, c’est la fille de Matti Peled, un général de l’armée israélienne qui, après la guerre des Six Jours, s’est élevé contre la politique de colonisation.

 Après avoir perdu sa fille de 14 ans dans un attentat kamikaze palestinien (et interdit aux officiels israéliens dont Benjamin Netanyahou de venir à ses obsèques), elle déclare « ne pas avoir cédé au désespoir mais prononcé un discours avec pour thème la responsabilité d’une politique myope qui refuse de reconnaître les droits de l’autre et fomente la haine et les conflits ».

 Elle est cofondatrice de l’association israélienne et palestinienne des Familles endeuillées pour la paix. Elle reçoit le prix Sakharov en 2001 en tant que représentante de « tous les Israéliens qui prônent une solution négociée du conflit et revendiquent clairement le droit à l’existence des deux peuples et des deux États avec des droits égaux ». Izzat Ghazzawi, un professeur de littérature palestinien militant également pour la paix malgré la perte d’un fils dans le conflit le reçoit en même temps. Elle est l’une des trois promoteurs du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009.
 

Cinq points de discussion israéliens sur Gaza: démystifiés


« Israël prétend qu’il ne fait qu’exercer son droit à la légitime défense et que Gaza n’est plus occupée. Voici ce que vous devez savoir sur ces points de discussion, et plus encore. »Lire l’article de l’avocate Noura Erekat publié dans le quotidien américain « The Nation »,  traduit en français sur le site de l’Agence.

 

‘Le bilan s’alourdit au dix-neuvième jour de l’offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza et sa population civile :1020 morts palestiniens jusqu’à cette heure-ci, dont 200 enfants, 110 femmes et 83 personnes âgées suite à des bombardements israéliens en dix-neuf jours. »Lire le billet de Ziad Medoukh publié sur le site de l’Agence.
« Plus de 1000 morts à Gaza, et ça continue »

 

La France s’abstient lors d’un vote de l’ONU demandant le respect du droit international dans les territoires palestiniens dont Jérusalem Est
La France s’est abstenue le 22 juillet dernier lors d’un vote de l’ONU  pour “faire respecter le droit international dans les territoires palestiniens dont Jérusalem Est”.Lire la suite sur le site de l’Agence.
Rassemblement du Samedi 26 juillet à Paris: COMMUNIQUÉ
« Une réunion du Collectif aura lieu dès demain pour convenir des moyens de poursuivre dans la plus grande unité les actions de soutien dans les rues, au peuple palestinien dans les jours qui viennent malgré l’attitude partiale du gouvernement. »Lire le communiqué publié sur le site de l’Agence.
PHOTO: Respect à Massive Attack pour leur soutien à #GAZA durant leur concert
« Gaza est occupée ou sous restrictions depuis 1948 ». C’est à travers ces mots que le groupe « Massive Attack » a témoigné de son soutien à Gaza au festival Longitude 2014 .Lire la suite sur le site de la Campagne BDS France. Un article à ce sujet dans le Figaro  également.

 

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