Depuis que, à la fin du XVIIe siècle, Antoine Galland a traduit Les Mille et Une Nuits, et surtout depuis que Mardrus en a publié sa version (1898-1904), la littérature arabe ne cesse d’être présente dans l’édition et l’imaginaire français. Éclatante, cette présence était pourtant ambiguë. Faisant désormais partie intégrante du paysage culturel français, cette littérature n’était (re)connue que dans son volet le moins « noble », le conte populaire, issu d’une tradition orale et élaboré par plusieurs générations de conteurs populaires anonymes.
L’autre volet – la littérature comprise comme oeuvre individuelle et écrite – restait confiné dans les études orientalistes : il se réduisait à la traduction de quelques-unes des grandes odes de la période préislamique et de certaines oeuvres plus tardives. Aucun de ces ouvrages n’est actuellement disponible en librairie. À partir des années 1930, la littérature moderne faisait timidement son apparition dans l’édition française, mais à travers quelques romans isolés.
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