Terrorisme : les règles d’or de la doxa


Par Bruno Guigue | le 27 mai, 2013 – 00:08

Ainsi la médiatisation du terrorisme se caractérise par son extrême variabilité, mais selon un axe qui épouse la division de la planète entre le monde d’en haut et le monde d’en bas : dans un cas, elle le condamne à l’insignifiance, dans l’autre elle le voue à l’hyperbole.

A propos de l’Auteur

Normalien, énarque, aujourd’hui professeur de philosophie, auteur de plusieurs ouvrages, dont « Aux origines du conflit israélo-arabe, l’invisible remords de l’Occident (L’Harmattan, 2002).

Si l’on s’en tient à sa définition usuelle, les choses paraissent simples : le terrorisme est l’exercice indiscriminé de la violence à l’égard de populations civiles en vue d’obtenir un résultat politique. Comme une bombe à retardement, ce terme, pourtant, est piégé d’avance. Car la doxa occidentale en fixe l’usage de façon impérative, elle en prescrit la seule signification acceptable.

Ce code de langage s’organise autour de trois règles essentielles.

La première, c’est qu’on ne peut parler de terrorisme que si ses victimes sont occidentales, c’est-à-dire nord-américaines, européennes ou israéliennes. Ceux qui, appartenant au reste de l’humanité, ne bénéficient pas de cette dignité originaire ne sauraient figurer au rang de victimes innocentes. Certes, depuis vingt ans, le terrorisme a fait beaucoup moins de victimes en Occident que dans le reste du monde. L’attentat de Boston est le premier sur le sol américain depuis 2001, tandis que le terrorisme jihadiste a tué 2 000 Pakistanais en une seule année. Mais peu importe que les autres en fassent massivement les frais : ils sont la menue monnaie de ce péril planétaire. Le déchaînement de la violence aveugle indigne d’autant plus l’opinion occidentale, en outre, qu’il semble totalement incompréhensible, dépourvu de sens. Ce qui provoque la colère, c’est moins l’évidente nocivité que l’irrationalité foncière du terrorisme.

« Après la tragédie de Boston, lit-on dans Newsweek, il est impossible de ne pas se poser les mêmes questions que celles qu’on s’est posées au lendemain du 11 septembre 2001 : jusqu’à quel point sommes-nous en sécurité dans nos foyers ? Pourquoi les Etats-Unis sont-ils si souvent pris pour cible par un si grand nombre de personnes ayant un si grand nombre de choses à nous reprocher ? Pourquoi ces gens-là nous haïssent-ils ? ». Si le terrorisme est abject, c’est parce qu’il n’a aucune raison d’être, parce qu’il est d’une scandaleuse absurdité. Et si la violence perpétrée contre l’Occident bat tous les records d’audimat, c’est en proportion d’un incalculable préjudice moral, et non du préjudice physique qu’elle entraîne : la mort administrée par une barbarie venue d’ailleurs est inqualifiable parce qu’elle est absurde, elle est innommable parce qu’elle défie les catégories de la raison.

De cette interprétation de la terreur, le traitement des attentats par les grands médias occidentaux témoigne parfaitement. Le propos journalistique se coule dans un moule dualiste, scindant docilement la planète en deux hémisphères : celui où les attentats méritent qu’on en parle et celui où ils ne sont que du menu fretin. Sur le marché mondial de la mort en direct, la valeur de la vie humaine connaît des fluctuations impressionnantes. Le temps d’antenne dévolu aux victimes accuse des variations spectaculaires selon leur nationalité. Mais surtout, la causalité supposée de ces violences ne se voit appliquer le coefficient terroriste que si les victimes relèvent du monde civilisé. La mort administrée par attentat ne s’extrait de la banalité planétaire que si les suppliciés en valent la peine : elle n’accède à la signification qu’en transgressant la loi non écrite du « zéro mort » occidental.

Les Occidentaux ne succombant que sous l’effet d’une violence injustifiable, l’imputation de responsabilité se convertit aussitôt en incrimination de la terreur. Cette ombre terrifiante, cependant, ne plane sur nos têtes que parce que la médiasphère lui prête une existence virtuelle. La réalité de la terreur est toujours une réalité d’emprunt, octroyée par la représentation qu’en forgent les médias, prisonnière de sa reproduction audiovisuelle. Parce qu’elle est captive de cet effet-miroir, seule sa visibilité planétaire, au fond, lui communique une véritable portée : un attentat dont on ne parle pas n’est pas un attentat, mais un accident qui ne touche que ses victimes, et auquel le reste du monde est absolument indifférent.

Le traitement médiatique de l’actualité du terrorisme, par conséquent, ne s’embarrasse guère de nuances. Hors d’Occident, la sélectivité des médias frappe le terrorisme d’irréalité, elle le réduit à un furtif alignement de chiffres. Privé de résonance affective, la relation des faits se colore d’une froideur statistique ayant pour effet de les condamner à l’oubli. Le Pérou et la Colombie ont été durement frappés par le terrorisme depuis deux décennies, mais qui s’en soucie ? A l’intérieur des frontières occidentales, au contraire, la partialité médiatique ambiante confère à l’événement une mystérieuse surréalité, elle l’élève au rang de drame emblématique, lui attribue une signification qui excède toujours ses circonstances immédiates. « Le XXIème siècle converge vers Boston », titre le New York Magazineau lendemain de l’attentat. Trois morts dans une cité américaine, et le sens à venir d’une histoire mondiale séculaire vient soudainement s’éclairer, il s’offre aussitôt à une interprétation qui le transcende.

Ainsi la médiatisation du terrorisme se caractérise par son extrême variabilité, mais selon un axe qui épouse la division de la planète entre le monde d’en haut et le monde d’en bas : dans un cas, elle le condamne à l’insignifiance, dans l’autre elle le voue à l’hyperbole. Et l’Occident a beau se réclamer de valeurs universelles, l’intérêt des médias dominants est toujours proportionnel au PIB par habitant. En ce sens, les médias ne sont jamais extérieurs à ce qu’ils relatent, étrangers aux images qu’ils diffusent : ils sont l’événement lui-même, ils le forgent avec leurs propres armes.

Corollaire de la première, la deuxième règle stipule que les terroristes, en revanche, sont nécessairement non occidentaux : si ses victimes sont nôtres, le terrorisme, lui, est toujours celui des autres.Que les puissances occidentales y recourent, et ce terrorisme inavouable en perd aussitôt les attributs : il est lavé, comme par enchantement, de cette marque d’infamie. Que le premier détournement d’avion de l’histoire ait été réalisé par l’armée française au détriment des chefs du FLN algérien, en 1956, n’a jamais valu à la patrie des droits de l’homme cette appellation infamante.

Dans cette perspective, le terrorisme n’est pas un mode opératoire, c’est une qualité intrinsèque : on n’est pas terroriste parce qu’on martyrise des populations civiles, mais par essence ; on ne le devient pas par ses actes, on l’est en raison de ses origines, de façon congénitale. Ainsi les bombardements meurtriers de Grozny ou de Gaza échappent à cette qualification, alors même qu’ils répondent parfaitement à la définition du terrorisme, puisque leurs commanditaires civilisés sont exonérés par essence de toute compromission avec la barbarie qui les entoure.

Supercherie supplémentaire, cette violence d’Etat à grande échelle est justifiée, en effet, comme une réaction de l’occupant à la sauvagerie de l’occupé : la légitime défense des forts répondrait, nous dit-on, au fanatisme meurtrier des faibles. Toute action armée, du moment qu’elle atteint des Occidentaux, se réduit donc au terrorisme d’une façon ou d’une autre, y compris lorsqu’elle frappe des cibles militaires. Les actes de résistance à l’occupation étrangère se voient attribuer, invariablement, cette appellation infamante : toute puissance occupante traite immanquablement les résistants de terroristes.

Ce qui valait pour l’Europe occupée durant la seconde guerre mondiale vaut aujourd’hui pour les territoires palestiniens ou tchétchènes. Expert en la matière, le général de Gaulle ne s’y était pas trompé, déclarant lors de sa conférence de presse de novembre 1967 qu’ « Israël organise, dans les territoires qu’il a pris, l’occupation qui ne peut aller sans oppression, répression, expulsions, et il s’y manifeste contre lui la résistance qu’il qualifie de terrorisme ». En invoquant une prétendue consécution logique (comme si le terrorisme des faibles précédait l’antiterrorisme des forts), l’autojustification de la répression prend donc la cause pour l’effet.

De l’imposition de cette deuxième règle, on peut d’ores et déjà tirer deux leçons. La première, c’est que l’usage du terme de terrorisme se voit frappé d’un interdit lorsque la violence exercée contre les civils atteint un seuil critique. Plus le nombre des victimes est élevé, moins la qualification de terroriste semble s’imposer : cette règle quantitative vaut donc absolution du meurtre de masse, l’accusation de terrorisme ne valant que pour le meurtre de détail. La seconde leçon, c’est que l’Etat n’est jamais coupable de terrorisme. Aucune instance internationale, par exemple, n’ose qualifier de « terrorisme d’Etat » un bombardement délibéré de zones habitées. Tout se passe, au contraire, comme si la réprobation morale était inversement proportionnelle à l’ampleur du préjudice, du moment qu’une grande puissance défend ses intérêts en faisant usage des armes.

Impliquée par les deux précédentes, la troisième règle, enfin, exige de laisser dans l’ombre la genèse historique du terrorisme jihadiste.Rempart contre l’influence soviétique, antidote au nationalisme arabe, opportun concurrent de la subversion chiite : les stratèges de la CIA, en effet, ont prêté au jihadisme toutes les vertus. En diluant la nation arabe au sein d’un ensemble plus vaste, le panislamisme promu par les Saoudiens avait pour vertu de neutraliser le nationalisme arabe, laïc et socialisant. Et l’alliance avec une Arabie Saoudite conservatrice sur le plan intérieur et docile sur le plan extérieur constitua, outre l’osmose avec Israël, le véritable pivot de la politique américaine.

Durant une décennie, Washington versa 600 millions de dollars par an aux adeptes du jihad antisoviétique. Mais le paradoxe est que l’Amérique, au lendemain de l’effondrement russe, persista dans son appui politique et financier à la guérilla afghane. Son éclatante victoire sur l’Armée rouge auréola le jihadisme combattant d’une réputation d’efficacité qui incita Washington à le manipuler à son profit. Au nom de la lutte contre l’Union Soviétique, les Etats-Unis ont systématiquement favorisé les organisations les plus radicales. Prompte à toutes les manipulations, la CIA a ainsi fini par enfanter des monstres dont elle se révéla incapable d’apprécier le véritable danger.

Alors qu’elle échafaudait d’audacieuses combinaisons entre les factions afghanes, elle ne vit rien venir de la menace qui s’abattit sur le cœur de l’Amérique le 11 septembre 2001. En somme, les Etats-Unis ont péché par excès de confiance dans la toute-puissance du dollar. Fort de ses ramifications internationales, ce jihadisme combattant, qui s’est nourri de violence extrême avec leur bénédiction, n’avait plus besoin d’eux.Inavouable, la genèse d’Al-Qaida n’est donc un mystère pour personne : elle fut l’effet combiné de l’obsession antisoviétique des Etats-Unis et de la frayeur saoudienne devant la percée khomeyniste.

Ainsi le discours occidental sur la terreur se paie d’une triple supercherie : il implique, à la fois, une restriction géographique de son objet, une imputation exclusive de sa causalité et une rigoureuse omerta sur ses origines. Cette sémantique du terrorisme disculpe l’Occident de toute responsabilité, tout en conviant des masses apeurées à serrer les rangs avec angoisse autour de leurs dirigeants. Pour conférer au discours sur la terreur son effet maximum, elle en circonscrit la signification au prix d’un véritable subterfuge. Elle est obtenue, en effet, par un pur effet de langage : il suffit d’imputer les forfaits du terrorisme aux dépositaires honnis d’une altérité radicale, d’en repousser l’origine au dehors des frontières de la civilisation.

Mais, en lui conférant une signification faussement univoque, ce discours lui attribue aussi un second caractère, tout aussi invraisemblable. Le terrorisme, en effet, n’est pas seulement une menace que définit son extériorité absolue au monde civilisé. Cette barbarie venue d’ailleurs a aussi la capacité de s’exercer à tout instant : comme si elle était douée d’ubiquité, elle pèse constamment sur nos têtes. Or c’est exactement ce que prétend la propagande d’Al-Qaida : non seulement elle voue à la destruction le monde des infidèles et des apostats, mais l’appel au jihad global entend transformer la planète en champ de bataille. En se projetant dans l’universalité du cyberespace, il se donne l’apparence troublante d’une menace qui occupe magiquement toutes les dimensions de l’espace et du temps.

Frère jumeau de la rhétorique du jihad mondialisé, le mythe de la terreur planétaire acquiert, de ce fait, une portée sans précédent. Son influence est si profonde que son évocation suffit à souder le monde occidental dans un rejet horrifié. Parmi les oripeaux dont il couvre ses ambitions, le discours sur la terreur fournit par conséquent l’habillage le plus commode. De la guerre d’Afghanistan à celle du Mali, il permet de persuader l’opinion occidentale qu’elle est dans son droit lorsqu’elle approuve la guerre chez les autres. Il l’immunise contre le doute sur les moyens employés et lui offre à peu de frais une garantie de bonne conscience.

Toute menace, réelle ou imaginaire, provoquant une réaction instinctive, le discours sur la terreur se pare toujours des vertus du réalisme, y compris lorsqu’il agite des fantômes. Puisque le péril est à la fois impalpable et pérenne, il menace tout un chacun de son invisible omniprésence. Il est partout et nulle part, prêt à fondre sur un monde abhorré qu’il rêve d’anéantir. L’ubiquité imaginaire du péril terroriste est ainsi le postulat commun à l’incantation jihadiste et à la propagande occidentale : il exerce de part et d’autre la même fonction obsessionnelle, justificatrice d’un combat sans fin et sans merci.

(Oumma)

JAMMIN’ THE BLUES (1944)


Jammin’ the Blues est un court-métrage américain réalisé par Gjon Mili, sorti en 1944. Il s’agit d’un film sur le jazz.

Le film fait partie du fond de la National Film Registry.

Le réalisateur, Gjon Mili, est un photographe albanais émigré aux États-Unis en 1923, qui innove à l’époque avec une nouvelle façon de filmer le jazz.

Distribution

Piccinin : témoignage de Yahia Hakomme qui publie un livre avec le Belge disparu en Syrie


Baudouin Loos
Mis en ligne mardi 21 mai 2013, 16h07

Le Belge Pierre Piccinin reste introuvable depuis son entrée en Syrie il y a un mois et demi. Un exilé syrien, Yahia Hakomme, signe avec lui un livre qui sort cette semaine.

  • AFP/JOSEPH EID

Entré en Syrie au début du mois d’avril, l’enseignant belge Pierre Piccinin da Prata y est toujours porté disparu, tout comme le journaliste italien de la Stampa Domenico Quirico qui était sans doute avec lui. Ce mardi matin, Yahia Hakomme, un jeune Syrien exilé en Belgique depuis quinze mois, a fait le point avec la presse, au moment où il signe, avec Pierre Piccinin, un livre écrit plus tôt cette année et qui sort dans les librairies (1).

Yahia Hakomme n’a pas d’informations nouvelles sur son ami Pierre. « Iln’est pas dans une zone contrôlée par l’Armée syrienne libre (ASL) dans la région où il était entré en Syrie, dit-il. Je puis dire cela car j’ai contacté l’ASL au sein de laquelle mes frères combattent. »

Pierre Piccinin et Domenico Quirico seraient-ils aux mains du régime ou du Hezbollah libanais qui opère aux côtés des forces loyales au régime dans la région de Homs où ils se trouvaient, selon Yahia Hakomme, lors du dernier contact par Skype, le 17 avril ? « Impossible à dire, répond ce dernier. Ronald Barakat, un intellectuel et poète libanais, a récemment interrogé le chef du Hezbollah à ce sujet dans une tribune publiée par L’Orient-Le Jour à Beyrouth, mais il n’y a pas eu de réponse, à ma connaissance ».

Et le Syrien d’ajouter : « S’ils sont aux mains du régime, il y a danger, surtout que Pierre avait déjà été arrêté en mai 2011. Le scénario le plus noir est celui d’un barrage de l’armée ou des chabiha (miliciens pro-régimes) où on les aurait abattus, brûlés et enterrés. Non loin de Sednaya, l’ASL avait ainsi retrouvé 39 cadavres qui avaient subi ce sort il y a quelque temps ».

Mais ce sont des supputations. Rien ne permet d’avoir une idée précise du sort des deux disparus. «Ils vont peut-être un jour servir comme moyen de pression : un groupe de Britanniques récemment arrêtés à Idlib par le régime a été relâché et, ensuite, la BBC en arabe est devenue presque pro-régime ! ».

(1) « Avec les combattants en Syrie », Pierre Piccinin da Prata avec Yahia Hakomme, Editions la Boîte à Pandore. On trouvera une recension du livre dans Le Soir daté du 21 mai 2013.

source

Il cherche à se faire pirater son blog par l’armée syrienne pour optimiser ses 26 visites quotidiennes


attention, c’est du Gorafi

Frédéric Dehez

LIMOGES – Voici une initiative plutôt originale. Frédéric Dehez, 25 ans, tient depuis 2009 déjà un blog dans lequel il publie billets d’humeur et articles au ton sarcastique. Un projet qu’il porte à bout de bras et qu’il a su amener jusqu’à une moyenne de 26 visites par jour. Mais pour améliorer son audience, Frédéric tente depuis plusieurs jours de s’attirer les foudres de l’Armée électronique syrienne (AES) en multipliant les provocations à l’encontre du régime de Bachar al-Assad. Il espère ainsi se faire pirater son site, ce qui lui permettrait de créer un buzz et de multiplier son audience par 2 voire 3 d’après ses calculs les plus optimistes. Décryptage.

Insultes et provoc’

C’est une véritable stratégie de communication basée sur l’agressivité que Frédéric Dehez a entrepris ces derniers jours. Une véritable bataille numérique qui est partie d’un simple constat : « Que ce soit le site du Financial Times, celui d’Al Jazeera ou même le site satirique The Onion, tous les médias qui se sont fait « hacker » par l’armée syrienne ont vu leur audience largement augmenter sur plusieurs journées », nous explique le jeune blogueur.

Pour parvenir à ses fins, à savoir se faire violemment pirater par les hackers de Bachar al-Assad, Frédéric a décidé d’employer les grands moyens en publiant quotidiennement sur son blog des insultes et messages de haine à l’intention du leader syrien. Ce matin sur la page d’accueil de son blog, baptisé « Inside Fred », on pouvait d’ailleurs lire « Hey Bachar ! Et bah alors tafiole ! On n’a pas les couilles de venir me chercher ???!!! » ou encore « Les mecs c’est quand vous voulez ! Il vous manque que le cran mais mon blog est prêt si vous êtes chauds pour relever le défi. »

Une provocation que certains jugeront bas de gamme et que l’internaute déchaîné a accompagnée de nombreux photomontages faits maison où il se moque du pouvoir de Damas. Parmi ces montages, une photo notamment qui représente le visage d’al-Assad sur un corps de chèvre avec l’inscription suivante : « Salut je m’appelle Bachar et j’suis tellement une tarlouze que j’me couche devant le blog de Fred ! » Une tentative de provocation au goût douteux qui pour l’instant n’a visiblement suscité aucune réaction des principaux intéressés.

Tenter de pirater l’armée syrienne

Selon Frédéric Dehez, l’armée électronique syrienne n’aurait pas encore pris soin de se pencher sur son propre cas. « Peut-être qu’ils n’ont pas encore pris connaissance des messages que je leur adresse. Mais ça ne saurait tarder. Pour l’instant, tous les serveurs sont OK et j’ai toujours un parfait accès à mon compte administrateur mais je m’attends à en perdre le contrôle d’un moment à l’autre. »

Si sa stratégie de communication s’avérait infructueuse, Frédéric a avoué qu’il songeait à une autre tactique pour atteindre son but. L’idée serait de pirater l’AES pour en prendre le contrôle afin d’auto-pirater son propre blog à partir des serveurs syriens. Une solution difficile à mettre en oeuvre mais qui pourrait bien faire passer le blog de Frédéric de l’ombre à la lumière.

La Rédaction

Illustration: Istock / cristianl

14 Avis éclairés Il cherche à se faire pirater son blog par l’armée syrienne pour optimiser ses 26 visites quotidiennes

  1. Christian de Destresse Marketing 29/05/2013

    Ouais, bof, y’a beaucoup plus facile comme méthode.

    Il change le mot de passe et l’id de son blog et il met « admin » ou « 123456″ et il a toutes les chances de se faire hacker dans 2h.

    Il n’a qu’a renouveler l’opération jusqu’au moment où il se fait pècheter par la Syrie.

    @+
    Christian.

  2. r0d 29/05/2013

    Ce n’est pas sans rappeler les heures les plus sombres de notre histoire…

  3. Angus M 29/05/2013

    Ce jeune homme devrait peut-être critiquer la Russie, ce serait plus efficace :
    http://www.01net.com/editorial/350759/lestonie-denonce-les-cyber-attaques-terroristes-russes/
    Au plaisir

  4. AesCrYpTiT 29/05/2013

    Salut puis connaître l’adresse de son site, car yen à tellement qui nous insultent en ce moment.
    Merci

  5. ZENIT 29/05/2013

    Il s’est fait gazé Frédéric? Il frôle la ligne rouge définie par Obama . On dit que Bachar aurait envoyé des tueurs en Europe pour éliminer les animateurs de ces blogs représentant un véritable danger pour la démocratie syrienne.

  6. Orior 29/05/2013

    26 visites quotidiennes et il veut doubler l’audience ? il peut déjà s’estimer heureux ! Beaucoup de blog aimeraient bien être hacké par la Syrie pour beaucoup moins que ça !

    • Martin 29/05/2013

      Vous semblez sous-estimer l’ambition de ce jeune homme ! Selon plusieurs rumeurs, ce dernier aurait déclaré avoir créé ce blog pour se faire connaître et ainsi rejoindre les rangs du Gorafi…

  7. confluence 29/05/2013

    Je comprends son tracas et le partage, mon propre blog ayant à peu près autant de succès. Mais, nous sommes tant de bloggeurs aux sites si peu passionnants que, noyés dans la masse, nous avons bien peu de chance d’attirer l’attention, sauf quand le Gorafi, si pointu sur l’actualité, lève le voile sur nous, obscurs z’admistrateurs de blogs incongrus.
    Je retourne de ce pas ajouter un billet sur le macramé en fil de fer barbelé à travers les ages. Le plus dur étant de trouver des sources sur ce produit avant l’écriture et l’age de fer…

    • Chépatro 29/05/2013

      Cher confluence,
      Je reviens juste de votre blog. Peut-être devriez vous, vous aussi, vous mettre à insulter du monde. Etant coach insultes free lance, je vous propose un forfait training pas cher du tout comprenant : initiation au langage des jeunes, histoire de l’insulte, mise en pratique avec stage sur le périphérique parisien.
      cordialement

      • Chris 29/05/2013

        Je vais peut-être avoir besoin de vos services, en effet mon blog a de la peine à décoller avec une seule visite par jour (je me demande d’ailleurs si ce n’est pas ma propre visite).
        Je ne vois pas d’autre solution pour doubler (ou tripler, soyons fous !) sa fréquentation. En effet je ne peux pas savoir s’il est intéressant ou non, personne ne m’ayant donné d’avis sur la page appropriée.

    • Youpladi – Youplada 29/05/2013

      Ce me semble un blog absolument passionnant !
      Pourquoi n’avez-vous pas ajouté un lien pour que tous les lecteurs intéressés puissent venir le lire ?
      Est-il possible de s’abonner ?
      Pourriez-vous m’envoyer vos billets par minitel (la résolution d’écran est tout de même largement meilleure que sur les ordinateurs actuels…) ?

  8. Martin 29/05/2013

    Une idée qui devrait bouleverser les stratégies d’audience sur Internet…qui a dit que la France était dépourvue de talents ?

  9. Rutrapio 29/05/2013

    Ce jeune homme a semble t’il oublié une hypothèse Oh combien probable.

    Et si sa verve haute en couleur avait fait peur à l’armée syrienne, à un point tel qu’elle n’ose pas l’attaquer par peur de représailles?

  10. Michel 29/05/2013

    Avant je lisais quotidiennement le blog de Frédéric mais maintenant que je connais ses méthodes malhonnêtes, je n’irai plus dessus.

laisser un avis éclairé

« J’ai vu des soldats syriens ouvrir le feu sur des camionnettes chargées de femmes et d’enfants »


Le Monde.fr | 28.05.2013 à 16h23 • Mis à jour le 28.05.2013 à 16h23

Jean-Philippe Rémy a passé pour Le Monde deux mois sur les différents fronts de la région de Damas. Il raconte dans un chat au Monde.fr son travail sur le terrain, ses relations avec les groupes rebelles et les événements qui l’ont poussé à enquêter sur l’utilisation de gaz toxiques.

Archibald : Avec ces révélations sur les armes chimiques, vous semblez pousser les pays occidentaux à intervenir… C’est ce que vous voulez ?

Jean-Philippe Rémy. Nous ne nous sommes pas rendus en Syrie à l’origine pour y enquêter sur la question des armes chimiques, mais beaucoup plus simplement pour nous rendre dans la région de Damas, à laquelle très peu de journalistes ont pu accéder et qui constitue pourtant un point crucial de ce conflit. Nous avons découvert l’ampleur et l’importance de l’utilisation de composés toxiques aux effets d’une grande gravité une fois sur place, dans les environs de Damas. Il était dès lors évident qu’il fallait rendre compte de tous les aspects que nous pouvions observer dans cette situation en tout point exceptionnelle.

D’un certain point de vue, c’est sans doute la fonction de base du journalisme. Il n’est entré aucun calcul dans l’exposition des faits que nous rapportons.

Visiteur : Il y a ce que vous avez vu et il y a les échantillons que vous ramenez. Comment les avez-vous obtenus ? Et qu’allez-vous en faire ?

Les efforts que consacrent les médecins de la périphérie de Damas pour rassembler des échantillons qu’ils prélèvent sur les personnes exposées aux émanations chimiques dans cette région montrent bien l’ampleur du problème. Sur place, beaucoup de gens ont le plus grand mal à imaginer qu’on puisse douter de la réalité de ces attaques avec des composés toxiques, même si personne ne connaît le nom précis des produits utilisés. Il y a dans de nombreux centres médicaux de cette région des médecins qui s’efforcent désespérément de rassembler des preuves de l’existence de ces attaques et qui essaient tout aussi désespérément de les faire passer à l’étranger pour qu’elles puissent y être analysées.

C’est un processus extrêmement compliqué pour plusieurs raisons. Dans le chaos ambiant, il est très difficile de réaliser des prélèvements en toute sérénité. Il est encore plus difficile de les faire passer à partir de cette région encerclée vers des pays voisins. Et, enfin, il est compliqué de les acheminer jusqu’à l’un des rares laboratoires capables d’identifier avec certitude leur composition exacte.

Il est vrai que quelques médecins nous ont demandé d’essayer d’acheminer une petite partie de ces échantillons. D’autres éléments de même nature sont confiés à toute sorte de personnes dès lors qu’elles tentent de sortir du pays. Aucun laboratoire indépendant ne traite des questions d’armes chimiques. Tous sont liés au gouvernement du pays dans lequel ils se trouvent. Nous avons confié les échantillons que nous avions ramenés à un laboratoire en France avec la garantie des autorités françaises que l’ensemble des résultats nous serait communiqué.

Protonéniet : Est-ce que vous avez constaté une utilisation de la part des rebelles (ou groupes rebelles) d’armes chimiques ?

Non, jamais.

Orel : Et d’autres types d’exactions ?

Non plus. Mais peut-être faut-il préciser que compte tenu des difficultés pour circuler en Syrie, il est possible de passer à côté de certains événements.

Fabiola : Comment êtes-vous entrés en Syrie ?

Rolf : Aviez-vous prévu d’y rester aussi longtemps ?

Nous sommes entrés en Syrie clandestinement parce que c’est la seule façon d’accéder aux zones tenues par les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL). Nous y avons donc circulé en leur compagnie. Il est impossible de procéder autrement. Nous nous sommes trouvés dans des villes encerclées par les forces gouvernementales, dont il a été difficile et long de sortir. Cela a permis de constater à quel point les civils de certaines de ces villes étaient dans le même cas.

Al : Pourquoi ne choisir de témoigner que du côté des rebelles ?

On couvre tous les camps dans toutes les guerres quand on nous en laisse la possibilité. Depuis deux ans, Le Monde ne s’est jamais vu accorder de visa d’entrée par les autorités syriennes.

Anna : Sauriez-vous dire, parmi les combattants que vous avez vus, la proportion de salafistes ou djihadistes et de laïcs ?

Je ne suis pas certain de pouvoir dire quelle est la proportion actuelle de combattants se réclamant du salafisme, mais je suis convaincu – et du reste tout le monde dans l’Armée syrienne libre est à peu près d’accord avec cette analyse – que plus le temps passe, et plus l’attraction des mouvements conservateurs ou extrémistes du point de vue religieux devient forte, notamment pour les combattants les plus jeunes, éprouvés par les difficultés de cette guerre. Il y a des combattants qui préfèrent rejoindre certaines brigades plus proches du salafisme parce qu’elles sont parfois mieux organisées ou mieux financées par des bailleurs extérieurs, tandis que les brigades plus modérées fonctionnent avec des moyens beaucoup plus limités.

Le temps joue donc en faveur des groupes les plus conservateurs ou les plus durs. C’est un facteur essentiel de la transformation du conflit en Syrie.

Tina07 : Les islamistes et les laïcs vont-ils pouvoir s’entendre en cas de victoire ? Quelle était leur attitude à votre égard ?

Les divisions au sein de l’ASL et des groupes voisins ne sont un mystère pour personne. Il est vrai que le futur en cas de chute du président Bachar Al-Assad suscite beaucoup d’interrogations et quelques craintes. Rien n’est encore joué. Mais il est vrai qu’un certain nombre de commandants avouent facilement redouter de voir des groupes comme le Jabhat Al-Nosra tenter de prendre l’ascendant sur les autres brigades. Beaucoup de ces commandants y sont opposés. Ils notent qu’en cas de coup dur, faute d’aide extérieure, ils sont bien obligés de composer sur les fronts avec des combattants du Jabhat Al-Nosra. Mais la volonté de ce groupe de leur dicter sa propre loi les hérisse profondément.

La présence d’éléments extrémistes est avérée, mais il ne me semble pas qu’elle ait atteint un tel seuil critique dans la région de Damas au point de colorer l’ensemble de la rébellion syrienne. En revanche, il faut bien comprendre que plus le temps passe et plus l’influence des groupes les plus durs risque d’augmenter. Si les pays occidentaux souhaitaient apporter une aide à la rébellion syrienne, il serait bon qu’ils tiennent compte de ce facteur temps.

Concernant l’attitude des islamistes à notre égard, les journalistes étrangers sont tellement rares dans la région de Damas qu’ils n’ont peut-être pas eu le temps d’adopter des attitudes bien définies. Alors que dans d’autres régions de Syrie il est pratiquement impossible d’engager la discussion avec des membres du Jabhat Al-Nosra, par exemple, la chose est arrivée à plusieurs reprises pendant ce séjour, près de la capitale. Les fronts autour de Damas sont tellement durs qu’on ne peut pas exclure que les combattants les plus extrémistes soient surtout accaparés par les combats. On a croisé à plusieurs reprises et même fait un bout de chemin avec des éléments du Jabhat Al-Nosra qui, en dehors de quelques tentatives pour nous convertir et d’une insistance pour interdire les cigarettes, se sont révélés plutôt ouverts à la discussion. Il est vrai qu’elle n’a pas duré.

Grégo : Avez-vous dû prendre des risques importants ? Avez-vous eu peur pour votre vie ?

La Syrie est un conflit de première importance, notamment en raison de la violence des combats qui s’y déroulent. Il y a donc inévitablement une part de risque pour en rendre compte. Mais, franchement, ce n’est pas la préoccupation principale dans cette région. Le fait de voir des familles exposées à toutes les violences, et en particulier à des bombardements continuels de l’armée, est la chose qui me hante le plus.

Pendant ce voyage, j’ai vu des soldats de l’armée syrienne ouvrir le feu avec des armes antiaériennes sur des camionnettes chargées d’hommes, de femmes et d’enfants qui étaient de toute évidence des civils. Je ne parviens pas à le comprendre.

Niklas : Est-ce que vous viviez dans les mêmes conditions que les combattants ? Qu’est-ce qui est le plus dur à supporter, dans les combats ou au quotidien ?

Oui, dans la périphérie de Damas, c’est obligatoire. Il n’y a plus d’hôtels…

Bilal : Une peur en l’Occident serait une épuration ethnique en cas de chute du régime. Avez-vous senti une haine envers certains groupes religieux ou ethniques chez les rebelles que vous avez fréquentés ?

En deux mois, il me semble avoir entendu essentiellement deux opinions à ce sujet. Oui, on note l’apparition d’un discours plein de ressentiment à l’égard des chiites, soudainement accusés de tous les maux. L’idée que s’est constitué un front chiite avec l’Iran et le Hezbollah, et des appuis en Irak, enflamme les esprits parfois parmi les rebelles, qui sont majoritairement sunnites. C’est un peu comme si le sentiment anti-alaouite des débuts s’était étendu pour le pire au fil des mois de guerre.

Moyennant quoi, en poursuivant la discussion, j’ai trouvé que mes interlocuteurs étaient capables de nuancer cette opinion. Un certain nombre de personnes, par exemple, se font la réflexion qu’il n’y a pas si longtemps, le discours anti-chiite était très marginal et font la corrélation entre la guerre et certaines dérives possibles de ce point de vue. J’ai aussi entendu les gens les plus éduqués au sein de l’Armée syrienne libre expliquer clairement que leur ennemi n’était pas la communauté alaouite, encore moins le monde chiite, mais un pouvoir manipulant les questions communautaires pour son propre bien.

Contrairement à ce qu’on imagine, ce n’est pas du tout une opinion marginale. Mais, dans le contexte d’extrême violence du conflit, avec des preuves de plus en plus évidentes de l’appui de l’Iran et du Hezbollah au pouvoir du président Bachar Al-Assad, les nuances tendent à disparaître. Là encore, le temps joue contre un éventuel apaisement après le conflit.

F. : Le conflit semble stagner… Vers quoi le voyez-vous évoluer et quels facteurs extérieurs pourraient bouleverser l’échiquier ?

Je crois qu’à ce stade il faut prendre conscience d’une chose : avec le recul, la guerre civile en Syrie restera sans doute l’exemple des crimes majeurs commis au XXIe siècle. Il faut garder en tête l’extrême violence qui règne dans ce pays pour réfléchir sur les responsabilités des pays de la communauté internationale. Si certains de ces pays pensent qu’il est de leur devoir de tout mettre en œuvre pour éviter que cette guerre d’usure ne se prolonge, avec son effroyable coût humain, il faudra bien aborder franchement la question de l’appui à la rébellion syrienne.

Faut-il livrer des armes aux rebelles ? Cela a-t-il une chance de mettre fin à cette guerre d’usure ? Voilà des questions qui devraient être débattues de manière claire. Aujourd’hui, plusieurs gouvernements occidentaux ont apparemment des éléments probants sur l’utilisation d’armes chimiques en Syrie. Il me semble que cela exigerait immédiatement un débat international, car il ne s’agit pas d’un simple problème syrien. A moins, bien sûr, qu’on choisisse de se désintéresser du reste de la planète. Il y a déjà eu près de 100 000 morts en Syrie. En ce moment, le gouvernement reprend l’avantage militairement sur plusieurs fronts importants. Cela ne garantit pas sa victoire, mais cela indique qu’en l’état actuel des rapports de force, ce conflit peut se poursuivre dans toute son atrocité. C’est terrible d’y penser.

source

L’Iran est soupçonné de répandre des milliers de scorpions dans les camps de réfugiés syriens de Turquie.


anniebannie : c’est ce que j’appelle du vice

2013/05/26

Armes de Harcèlement Massif (Iranian Weapons of Mass Harassment)

Des activistes accusent l’Iran de disperser des milliers de scorpions dans les camps de réfugiés syriens de Turquie et dans la province syrienne de Hasakah.

Une brève du vendredi 24 mai annonçait qu’en:  » Turquie, 24-05-2013: Les troupes turques auraient saisi un camion conduit par un Iranien transportant des milliers de scorpions vers un camp de réfugiés syriens en Turquie, où les créatures venimeuses devaient être libérés.

Ce n’est pas le premier incident du genre: un autre camion de scorpions avait été saisi il y a quelques semaines, en route vers un camp de réfugiés syriens au Kurdistan, nord de l’Irak, voir la vidéo.  » [1][English, Arabic, Persian below]

La vidéo en question a été mise en ligne le 23 avril 2013 [2], il ne s’agit donc pas de la saisie du 24 mai, mais de l’événement précédent évoqué plus haut.

La traduction de la description indique que la scène a été filmée à la frontière irako-syrienne, les soldats de cette scène ne sont pas les soldats turcs mais des peshmergas en Irak (Kurdes), qui avaient arrêté un groupe de criminels à la frontière entre le Kurdistan syrien et irakien, transportant des « boîtes remplies de scorpions venimeux destinés à etre jetés dans les camps de réfugiés syriens [de Dumis?], dans la région et les maisons de Syriens déplacés, pour la plupart de la province de Hasakah« .

 

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La vidéo est donc ressortie un mois plus tard sur les réseaux anti-Assad pour illustrer la saisie effectuée par les soldats turcs le 24 mai. Ainsi, la vidéo est à nouveau mise en ligne par d’autres comptes en anglais et persan [1][3] pour illustrer l’événement du 24 mai, de la même manière des images d’avion abattus par des missiles anti-aériens ont été utilisées pour illustrer des statuts Facebook annonçant l’abattage d’un nouvel d’avion, en absence ou attente d’images du nouvel événement.

Quoi qu’il en soit, les activistes anti-Assad ont diffusé deux annonces de saisies de convois de scorpions, le 23 avril et le 24 mai.

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Parmi les nombreux fléaux qui s’abattent sur les camps de réfugiés syriens, les scorpions sont souvent mentionnés. Surtout au camp de Zaatari [4] dans le désert jordanien où leur présence en grand nombre dans les tentes de réfugiés, semble plus naturelle qu’en Turquie.

Turquie: le 15 october 2012, le FinancialTimes:  » Turkey warns on Syria refugees […] Karam Shoumali, who works as a humanitarian co-ordinator between rebel groups and the Turkish authorities in the Syrian border town of Atme, where about 3,000 people fleeing violence have been sleeping in a makeshift camp in an olive grove said to be infested with scorpions, claimed all the families there wanted to cross« .

EuroNews rapportait le 11 septembre 2012: « Nous sommes menacés par le choléra, la malaria, témoigne un réfugié en Turquie. D’un côté, il y a les bombardements partout, de l’autre des scorpions et des moustiques, et le risque de maladies« .

 

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La Presse, publié le 09 octobre 2012. Par Michèle Ouimet:

Le camp de l’enfer

[…] Un champ brûlé par le soleil qui chevauche la frontière entre la Syrie et la Turquie. Peu d’eau, pas d’électricité, une dizaine de toilettes puantes infestées de mouches. Au milieu de ce grand champ insalubre, 6000 réfugiés, dont la moitié sont des enfants de moins de 6 ans […] «L’endroit est infesté d’insectes, de serpents et de scorpions, ajoute le Dr Moaed. Les piqûres font mal, mais elles ne sont pas mortelles.» […]

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