UN MOIS DE MARCHE DANS BXL


CHANGER DE REGARD, CHANGER DE PERSPECTIVES

 

 

SEBASTIEN DE FOOZ : Alors que je vis et que je travaille à Bruxelles, je suis parti le 19 mai pour une marche d’un mois dans Bruxelles. Le soir je ne suis pas retourné chez moi, je n’ai pas sonné aux portes des gens que je connais. La rencontre a été ma destination. Pendant ce mois, j’ai adopté une attitude de curiosité et d’empathie. Et de cette attitude dépend la qualité de la rencontre. Durant cette expédition urbaine, j’ai désiré explorer des pistes pour réenchanter ma propre vie, et celle des autres. Mais l’exploration a débuté par une volonté de se perdre dans la ville et tout ce qui la compose.

Afin de pouvoir vous partager ce qu’il résulte de cette aventure par le biais d’un documentaire de 52′, nous procédons à une récolte de fonds pour pouvoir le financer. Si vous pensez que cette aventure humaine, qui se déroule peut-être au pas de votre porte, vaut la peine d’être partagée, vous pouvez y apporter votre soutien par le biais du site de récolte de fonds KissKissBankBank.

Sur le blog ci-dessous, vous découvrirez ce vers quoi cette attitude m’a mené au jour le jour pendant un mois…

 

Migrants flamands en Wallonie


Avant propos

La Province de Hainaut, en collaboration avec
la Province de Flandre orientale, le KADOCK.U.Leuven
et Grand-Hornu Images, invite les
visiteurs à redécouvrir un temps oublié où les
Flamands migraient en Wallonie pour échapper
à leurs conditions de vie assez misérables.

À partir du milieu du XIXe siècle, nombreux sont
ceux, en effet, qui quittèrent les campagnes
flamandes pour s’établir dans les centres
industriels wallons alors très prospères.
De cette migration naîtront de véritables
quartiers dans des villes comme Charleroi,
La Louvière et Liège, mais aussi des listes
électorales sur lesquelles s’inscriront ces migrants.

Cette première migration est donc industrielle.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, les paysans
flamands ont à nouveau afflué en Wallonie,
cette fois à la recherche de terres.
Cette seconde migration sera rurale.

Pour la suite de cet intéressant dossier, allez ICI

 

 

 

JEAN ZIEGLER : “LES MURS LES PLUS PUISSANTS TOMBENT PAR LEURS FISSURES”


Dénonçant depuis toujours les véritables origines de la misère, de la faim et des injustices, le sociologue Jean Ziegler voit enfin des raisons d’espérer.

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Jean Ziegler ne se résignera jamais. Infatigable combattant de la pauvreté et des injustices, éternel opposant au capitalisme tout puissant et à la loi du plus fort, pourfendeur opiniâtre des idées toutes faites et du fatalisme ambiant, ce sociologue, grand spécialiste des droits de l’Homme, sort ces jours-ci, en partenariat avec le journal La Tribune, un nouveau livre intitulé Les Murs les plus puissants tombent par leurs fissures. Son objectif ? Dans un monde de plus en plus injuste, encourager « l’insurrection des consciences« , une insurrection qui couve et qui, c’est une bonne nouvelle, commencerait déjà à prendre forme.

Source : Wikimedia

Pour cet ouvrage, Jean Ziegler, 84 ans, a accordé une longue interview à La Tribune. Quel bilan dresse-t-il du monde actuel ? Comment imagine-t-il celui de demain ? D’où est-ce que le changement peut venir ? Réponse avec ces quelques phrases fortes extraites de cet entretien passionnant.

« Nous vivons sous un ordre absurde, et même cannibale, du monde. »

« Près d’un milliard d’êtres humains sont en permanence sous-alimentés, et ainsi interdits d’exercer une activité, un travail, une responsabilité familiale. Et ce désastre, cet assassinat au grand jour intervient alors que l’agriculture mondiale est à même de nourrir copieusement l’humanité entière. »

« Outre la famine, que faut-il penser de l’humanisation de l’homme lorsqu’un milliard d’êtres humains n’ont pas accès à une eau non toxique ? Lorsque la capacité des conglomérats pharmaceutiques à soigner voire éradiquer des maladies s’autolimite pour de basses raisons mercantiles, laissant alors les épidémies ravager les populations les plus vulnérables ? »

« Jean Jaurès dit : « La route est bordée de cadavres, mais elle mène à la justice. » Incontestablement, l’humanisation de l’homme progresse. Voilà ce que mon expérience, mes observations indiquent. »

« Dorénavant, plus personne, pas même les réactionnaires les plus obtus, n’oserait promouvoir la doctrine malthusienne de la naturalité, c’est-à-dire une gestion inhumaine de l’espérance de vie et des populations. Que la faim constitue une ignominie intolérable est définitivement admis, ancré dans les consciences citoyennes ; qu’elle persiste suscite l’indignation de la société civile, motive la colère d’une multitude de mouvements sociaux. »

« Absolument partout apparaissent de nouvelles brèches, et effectivement chacune d’elles est une raison supplémentaire d’espérer. Un phénomène planétaire inédit a surgi : la société civile. Des fronts de résistance et d’initiatives alternatives aux systèmes homogènes, aux oligarchies qui orchestrent le capitalisme financier globalisé et meurtrier, s’organisent. Une myriade de mouvements sociaux est en marche : Greenpeace, Attac, WWF, Colibris (de Pierre Rabhi), Amnesty International, le mouvement des femmes, ou encore le mouvement paysan international Via Campesina, etc. »

« Ou bien c’est nous qui abattrons l’ordre cannibale du monde, ou c’est personne. »

L’intégralité de l’interview est à retrouver sur le site de La Tribune.

Pour Jean Ziegler, la société aurait enfin les moyens de s’organiser elle-même pour faire face aux abus de toute sorte. D’ailleurs, elle serait en train de le faire. À l’écouter, les murs les plus puissants seraient même déjà en train de se fissurer. Prélude à un effondrement ? L’avenir nous le dira.