Les Palestiniens demandent à la chanteuse Hindi ZAHRA de ne pas se produire à Tel Aviv


dimanche 30 octobre 2011



Ci-dessous la lettre envoyée par PACBI (la coordination palestinienne pour le boycott culturel et universitaire d’Israël) à la chanteuse marocaine Hindi Zahra. Vous pouvez également vous adresser à elle pour lui demander de ne pas se soutenir l’occupation israélienne. Merci.

Lettre ouverte de PACBI

C’est la campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël [1] qui t’écrit aujourd’hui pour te dire le choc que nous avons ressenti en apprenant ta décision de chanter à Tel Aviv le 12 Novembre 2011 alors que tu n’ignores pas l’étranglement auquel les autorités de l’occupation israélienne soumettent les artistes de Palestine, sans parler de ce que subit notre peuple dans son ensemble du fait de l’occupation – et plus particulièrement à Gaza.

Nous sommes étonnés que tu acceptes d’offrir un divertissement à une société qui pratique l’occupation, la discrimination raciale, la purification ethnique systématique, en particulier à Jerusalem-Al Qods et dans le Néguev, et alors que nos réfugiés – la majorité de notre peuple ! – continue à être privée de son droit imprescriptible de retour à leurs foyers dont ils ont été chassés au moment de la création, sur les ruines de notre société, de l’Etat d’Israël.

Nous nous adressons à toi comme artiste, comme être humain, comme Marocaine, comme Amazighe, dans l’espoir que tu renonces à ton concert à Tel Aviv, pour que tu ne retrouves pas embarquée – comme d’autres l’ont été avant toi – dans l’entreprise de couverture des violations de la législation internationale et des droits humains, pour que tu ne deviennes pas complice, en conséquence, du maquillage des crimes de l’Etat occupant.

A une période où la campagne Boycott, Désinvestissement, Sanctions (BDS) [2] lancée par la quasi-totalité des associations de la société civile palestinienne prend son essor à travers le monde, et plus précisément en l’occurrence dans sa dimension de boycott culturel [3], au moment où des vedettes et des groupes artistiques très connus en Occident s’engagent dans le boycott culturel d’Israël, est-il concevable qu’une artiste marocaine amazighe marquante comme toi viole notre boycott d’Israël ?

Libre à toi de ne pas participer de manière effective au combat pacifique de notre peuple pour la justice et pour sa liberté à déterminer son sort. Néanmoins nous nous considérons en droit de te demander qu’au minimum tu ne viennes pas entraver notre lutte en brisant notre démarche de boycott culturel d’Israël. Comme l’a dit le chanteur britannique bien connu Roger Waters (fondateur des Pink Floyd) : « quand nos gouvernements refusent de bouger, c’est aux gens d’agir par tous les moyens pacifiques possibles. Pour moi, cela signifie tenir une posture solidaire, non seulement avec le peuple palestinien mais avec les milliers d’Israéliens qui refusent les politiques de leur gouvernement, et de m’engager dans la campagne de Boycott d’Israël, de Désinvestissement et de Sanctions. »[4]

Nos revendications principales sont dans le droit fil du droit international et de la Déclaration Universelle des Droits Humains, qui refusent la ségrégation des êtres humains selon leurs religions, la couleur de leur peau ou leur genre. Nous condamnons toute forme de racisme, sans considération de l’identité de l’oppresseur ou de celle de l’opprimé.

Tu pourrais nous répondre que « l’art est au-dessus de la politique » ou que tu ne viens pas pour soutenir la politique d’Israël mais seulement pour chanter pour ton public « pour la paix et l’amour ». Nous t’invitons à méditer sur cette parole de l’archevêque sud-africain, Desmond Tutu, qui a joué un rôle essentiel au siècle dernier dans la lutte contre le régime d’apartheid dans son pays, comme tu le sais, et qui soutient aujourd’hui notre campagne de boycott d’Israël : « Si tu es neutre dans une situation d’oppression, c’est que tu as choisi le camp des oppresseurs ». La neutralité n’existe donc pas lorsque tu chantes dans un Etat qui pratique l’oppression coloniale et raciale contre un peuple qui attend de toi une position de solidarité avec lui, toi l’artiste, toi, l’être humain. N’as-tu rien su du boycott de l’Afrique du Sud par la grande majorité des chanteurs et des chanteuses au moment de l’apartheid ? Pourquoi l’art aurait été, dans ce cas là, au dessus de la politique ?

Et si tu nous objectais que toi aussi, en tant qu’Amazighe, tu subis l’oppression arabe, nous te répondrions que nous sommes contre toutes les formes d’oppression, et nous voyons dans les révoltes populaires qui déferlent aujourd’hui dans notre région arabe non pas un printemps arabe – compris de manière ethnocentriste ou nationaliste – mais un printemps contre toute injustice, toute ségrégation raciale, contre toute répression, et pour la liberté, la dignité et l’égalité entre tous dans nos régions, sans distinction de couleur, de genre, d’ethnie ou de religion.

Sais-tu que les forces d’occupation israéliennes refusent aux artistes de Gaza de pouvoir quitter le territoire pour participer aux événements artistiques ? qu’elles limitent le droit de déplacement des chanteuses et des chanteurs de Cisjordanie ? Qu’elles interdisent même l’entrée des instruments de musique à Gaza ?! [5]

Cette politique systématique et continue contre les Palestiniens dans leur ensemble a fini par réduire considérablement la participation des artistes palestiniens dans les festivals internationaux. Ceci sans parler des artistes emprisonnés dans les geôles israéliennes parce qu’ils se sont engagés dans la résistance culturelle, en défendant notre patrimoine culturel et en participant à forger notre identité contemporaine.

Comme tu le sais, le peuple palestinien est toujours sous le coup de la perte de 430 de ses enfants, parmi les 1443 Palestiniens qui ont été massacrés par les forces d’occupation israéliennes au cours de la boucherie de l’hiver 2009 à Gaza. Dans la même période, il n’y a pas eu moins de 5300 blessés, qui ont dans leur majorité dû subir des amputations des membres. Et parmi eux des artistes, femmes et hommes.

Comme l’a dit le grand artiste Elvis Costello lorsqu’il s’est engagé dans la campagne de boycott culturel, et qu’il a annulé sa prestation à Tel Aviv, dans un contexte d’oppression, la simple organisation d’un concert dans un pays oppresseur est « un acte politique qui a des effets beaucoup plus profonds que ceux qu’aurait un artiste sur scène, car cela constitue une totale ignorance des souffrances d’innocents »

Malgré tout cela, tu chanterais à Tel Aviv ?

www.pacbi.org/arabic.php

Clash à Mise au Point: Quand le PTB dénonce la fraude fiscale, le MR intimide


Marco Van Hees, spécialiste fiscalité du PTB et fonctionnaire au Ministère des Finances, invité de Mise au Point, a dénoncé la politique actuelle, estimant que « le ministre chargé de combattre la fraude, Didier Reynders, est un peu le ministre des fraudeurs et de ceux qui ne paient pas d’impôt légalement. » La Ministre MR Laruelle ne pouvant réfuter le fond a choisi l’intimidation estimant qu’un fonctionnaire ne pouvait s’exprimer politiquement…

Les Indignés de Koekelberg : mise au point


29 octobre 2011

Les Indignés dénoncent les calomnies du bon samaritain

Publié par Badi Baltazar

Lis moi avec webReader

Dans le cadre de l’Agora Internationale qui s’est déroulée tant bien que mal pendant la période du 8 au 15 octobre 2011, j’ai décidé par solidarité de relayer ici une lettre adressée il y a deux jours par un indigné bruxellois, Monsieur Raoul Gamarra, au Bourgmestre de la commune bruxelloise de Koekelberg, Monsieur Philippe Pivin.
A Monsieur Philippe Pivin
Député Bourgmestre
De & à Koekelberg
Maison communale
6 Place Henri Vanhuffel
1081 KOEKELBERG

Bruxelles, le 27 octobre 2011
Monsieur le Bourgmestre,
Les derniers Indignés se préparent à partir.
C’est l’heure du bilan sur cet événement historique.
J’aurais bien aimé que cette troisième lettre que j’ai l’honneur de vous adresser, soit le témoignage loyal de ma gratitude et de mes remerciements les plus sincères, pour l’attitude compréhensive et citoyenne dont vous auriez pu faire preuve à l’égard des Indignés  de toute l’Europe, tel que l’ont fait d’autres bourgmestres de Bruxelles : avec discrétion, respect et considération.
Hélas Monsieur le Bourgmestre, vous avez raté l’occasion de montrer au monde entier les gestes fondamentaux de tolérance d’un bourgmestre soucieux de ses attachements à la liberté d’expression et de ses devoirs démocratiques envers la population, même si l’inspiration qu’éclaircissent vos actes et vos idées sont contre le courant de l’Histoire.
Cette lettre est l’expression de notre indignation suite à la campagne médiatique de criminalisation orchestrée tout azimuts contre notre mouvement. Campagne à laquelle vous avez largement participé. Sous l’angle de la répulsion et de la peur. La droite, lourdement aveugle de notre pays a visiblement trop peur du renouveau de l’espoir et de l’amour qu’offrent les Indignés de Belgique et les Indignés de l’humanité toute entière.
L’histoire de notre relation avec la commune de Koekelberg est ponctuée de bizarreries ubuesques et entachées de mauvaise volonté. C’est pourquoi, au nom du respect acharné que nous les Indignés avons pour la vérité, nous tenons à apporter les précisions utiles et nécessaires ci-dessous.
Notre première communication demandant la permission de camper sur le Parc Élisabeth a été inexplicablement égarée par vos services pendant deux semaines.
Une deuxième communication nous a été demandée par votre chef de cabinet, Monsieur Ducarme.
La réponse fût prompte et sévère, dans le sens que nous n’aurions pas dû annoncer que nous avions choisi le Parc Élisabeth comme point de chute pour nos marcheurs venus de toute l’Europe.
A ce reproche, nous ne pouvons que répondre que nous n’avions pas, à ce moment là, d’autres solutions praticables. Il nous était donc impossible de faire marche arrière, à quelques jours de l’arrivée des marcheurs. Les deux semaines de silence de votre part ont pesé sur notre planning.
Votre réponse négative à ma demande d’autorisation de camper sur le Parc Élisabeth, datée du 4 octobre, c’est-à-dire 10 jours avant l’arrivée des marcheurs, a provoqué dans nos rangs un sentiment d’incompréhension et de frustration générale.
Difficile dans de telles circonstances de faire marche arrière dans notre choix, car le temps s’avérait trop court pour chercher un nouveau point de chute, ailleurs.
C’est pour cela, Monsieur le Bourgmestre, que je me suis permis de vous adresser une deuxième lettre. Dans celle-ci, je vous avais invité à la prudence et à reconsidérer votre décision, car un tel refus, étayé d’arguments fortement discutables, pouvait installer une logique de confrontation avec la police, confrontation que nous avons toujours voulu à tout prix éviter.
Par la suite, vous m’avez proposé à la place du Parc Elizabeth les locaux inhabités de la « Hoogesschool Universitait Brussel » de Koekelberg que vous avez présenté comme étant l’endroit « idéal » pour développer nos activités de l’Agora, alors que vous étiez pleinement conscient de l’état de délabrement et des graves problèmes de conception dans le bâtiment, au niveau de son réseau de tuyauteries de distribution et d’évacuation d’eau, du chauffage, de l’électricité, etc.
Nous ignorions que la communauté universitaire avait déménagé, entre autres raisons, à cause d’un problème « d’insalubrité sanitaire».
Dès la première demi heure après notre installation dans ce bâtiment, nous avons constater des inondations provenant des toits, sans compter la remonté anormal des excréments via les W.C. et les taques d’égouts, notamment du côté de la cuisine.
Nous avons donc immédiatement communiqué cela aux services compétents de votre commune, lesquels nous ont envoyé un plombier accompagné d’un policier. Mais ses efforts se sont avérés inutiles. Deux autres plombiers engagés à nos frais ont aussi échoué.
Nous avons alors contacté le propriétaire du lieu, qui a pu remédié temporairement à la gravité de la dégradation du bâtiment et nous a, par la même occasion, accordé l’autorisation de maintenir notre permanence dans les locaux de l’université jusqu’au lundi 17 octobre. Nous avons donc établi pour nos équipes de nettoyage un planning étalé entre le dimanche 16 et le lundi 17 octobre.
Or le 15 octobre, vous nous avez sommé de quitter l’Université. Le même jour, à 15 heures, vous avez ordonné à la police d’investir les locaux alors que la totalité des Indignés était en train de manifester dans le centre ville. Vous nous avez empêchés de récupérer nos affaires et d’honorer notre promesse de laisser les locaux de l’université dans un parfait état de propreté, comme ce fût le cas lors du déménagement du Parc du cinquantenaire et du Stade de Saint Josse, à Evere.
Au sujet des tags dont une certaine presse continue de parler, avec l’intention de bien faire passer le message félon, selon lequel les Indignés sont une bande de marginaux en colère, de chômeurs désœuvrés, de sans-papiers illettrés et de SDF enragés, je tiens à vous préciser que nos slogans sont toujours porteurs d’espoir, de désespoir parfois ou d’indignation. Ils ont tous pour objectif de défendre les intérêts des citoyens actuellement menacés par de puissants courants financiers.
C’est pourquoi Monsieur le bourgmestre, je trouve bizarre que des tags au contenu étranger à nos principes aient été maladroitement dessinés pendant notre absence dans les locaux de l’université. Je trouve également étrange les coups de canif que des mains mal intentionnées ont portés aux tentes et aux sacs à dos de nos marcheurs, à juste titre doublement indignés.
Finalement, monsieur le Bourgmestre, je visionnerai de nouveau la mise en scène des images de la « dégradation » et je me permets de vous conseiller vivement de visionner les images flagrantes de la haine d’un policier qui a voulu « dégrader » le visage d’une fille indignée. Deux symboles très forts qui révèlent où se trouve l’ignominie. A vous de choisir.
Veuillez agréer, Monsieur Pivin, mes salutations distinguées.
Pour Les Indignés,

Gaza attaquée


1) Deux combattants tués à Gaza ; neuf en moins de 24 h ; un Israélien tué à Asqalan

Dimanche 30 octobre 2011 – 5 h 27 – Saed Bannoura

 

Les Brigades Al Quds, la branche arme du Jihad islamique, a fait savoir ce dimanche à l’aube, que deux de ses combattants ont été tués par une frappe aérienne israélienne ciblant une zone dans l’ouest de Gaza ville. Samedi après-midi, 7 combattants ont été tués dans Tal Al Sultan, dans le sud de Gaza et sept Palestiniens ont été blessés. Un Israélien a été tué par les roquettes palestiniennes à Asqalan (Ashkelon).

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Photo : Centre de presse des Brigades Al Quds

Les Brigades ont déclaré que le dernier obus israélien avait provoqué la mort de Suheil Jundiyya et de Mardy Hajjaj. Leurs combattants ont alors tiré un barrage de missiles Grad et Quds, ainsi que plusieurs obus de mortier qui ont fait un mort israélien à Ashkelon, pendant que plusieurs autres étaient soignés après avoir été choqués ; des dommages ont été signalés.

Ynet News israélien rapporte que l’Israélien, Moshe Ami, 56 ans, a été sérieusement blessé par un éclat d’obus tiré sur Ashkelon.

Ynet ajoute qu’au total, 24 obus et roquettes ont été tiré sur les territoires israéliens dans le sud, hier samedi. Des obus ont été tirés sur le Conseil régional de Sha’ar Ha-Negev, dans le Néguev.

Le quotidien israélien Maariv indique que plusieurs Israéliens ont été légèrement blessés par trois missiles Grad qui ont touché un immeuble de neuf étages à Ashdod.

Les Brigades Al Quds affirment que les tirs de mortiers sont liés à l’escalade israélienne contre Gaza qui a causé la mort de neuf de ses combattants en moins de 24 h.

Elles ajoutent que le premier raid aérien israélien, samedi, a tué Ahmad Al Sheikh Khalil, l’un de ses ingénieurs et frère de 4 combattants qui ont aussi été tués par l’armée au cours d’attaques précédentes, ainsi que Hassan Al Khodary, Bassem Abu Al Ata, Mohammad Ashour, et Abdul-Karim Shatat.

Le second raid aérien, qui a ciblé un secteur dans l’est de Rafah, a causé la mort de deux combattants des Brigades Al Quds : Sami Abu Sabt et Suleiman Abu Fatma.

Le troisième raid a ciblé une zone dans l’ouest de Gaza ville, tuant d’autres combattants : Marj Hajjaj et Suheil Jundiyya, du quartier Al Shijaeyya de Gaza.
Dans un communiqué de presse, les Brigades revendiquent les tirs de 12 missiles Grad sur le sud d’Israël, et 4 tirs de mortiers de 80 sur la base militaire de Kerem Shalom, ainsi que plusieurs obus sur Nativ Hasara, Sofa, Sderot, Asqalan, Miftahim, Lahkish, Gan Yavneh, Ofakim et Kfar Azza.

Plusieurs groupes de la résistance dans la bande de Gaza, notamment les Brigades de la Résistance populaire, les Brigades Abu Ali Mustafa, les Brigades Al Aqsa-Ayman Jouda, déclarent que l’escalade militaire israélienne et la mort de neuf de leurs combattants « exigent de tous les groupes de la résistance de riposter aux crimes israéliens permanents ».

IMENC et Agences

2) En dépit de la déclaration de cessez-le-feu, Israël bombarde plusieurs zones dans Gaza

Dimanche 30 octobre, 7 h 13 – Saed Bannoura

En dépit d’un cessez-le-feu sous la médiation égyptienne entre la résistance dans la bande de Gaza et Israël,
l’armée israélienne a bombardé, aujourd’hui à l’aube, plusieurs zones en différentes parties de la bande de Gaza.

(JPG)
Photo : Centre palestinien d’information

Des sources de la presse à Gaza indiquent que l’armée a effectué au moins dix attaques aériennes après le cessez-le-feu de ce matin sous médiation de l’Égypte.

Le cessez-le-feu a été conclu après un jour de bombardements sanglants qui ont tué neuf combattants palestiniens dans Gaza et un Israélien. Des dizaines de blessés ont été signalées.

Adham Abu Salmimyya, porte-parole du Haut Comité des services médicaux et d’urgences à Gaza, a déclaré que l’armée de l’air israélienne avait effectué au moins dix attaques en deux heures, dimanche à l’aube, provoquant des dommages dans le district de Gaza et le district (central) d’Al Wista, et également dans Khan Younis et Rafah dans le sud de la bande de Gaza. Des dizaines d’habitants, surtout des enfants, souffrent d’angoisse en raison du bombardement. Des dommages ont été signalés.

Par ailleurs, le Centre palestinien d’information indique qu’à Khan Younis, l’armée a également bombardé le Centre d’Al Qadisiyya qui appartient aux Brigades Al Qassam du Hamas, le Centre du mouvement Ahrar et un troisième secteur situé dans l’ouest de la cité.

Le CPI ajoute que la trêve entre la résistance et Israël a été déclaré en Égypte peu après 3 h ce matin, dimanche, mais que l’armée israélienne n’a pas cessé ses bombardements sur la bande de Gaza et a effectué de nouvelles frappes aériennes en ciblant Khan Younis.

Ce matin à l’aube, l’armée a tiré des missiles sur des combattants rue Al Nafaq, à Gaza ville, mais les combattants ont réussi à échapper indemnes aux obus.

Plus tard, l’armée a tiré un missile sur des habitants du quartier Ash-Shejaeyya, dans l’est de Gaza ville, et a bombardé la base de Tunis qui appartient aux Brigades Al Qassam du Hamas dans la ville, et une troisième zone dans l’est de Rafah.

Le total des destructions reste à déterminer en raison d’une présence importante de jets et de drones israéliens qui survolent différents secteurs de la bande de Gaza.

Les attaques israéliennes contre la bande de Gaza ont fait neuf morts chez les combattants palestiniens en moins de 24 h ; des dégâts démesurés ont été signalés et plusieurs habitants sont blessés.

La résistance a tiré des dizaines d’obus sur le sud israélien et causé la mort d’un Israélien. D’autres Israéliens souffrent d’angoisse.

Selon Ynet News israélien, au total, 24 obus et roquettes ont été tirés sur les territoires du sud d’Israël hier samedi. Des obus ont été tirés sur le Conseil régional de Sha’ar Ha-Negev, dans le Néguev.

Le quotidien israélien Maariv rapporte que plusieurs Israéliens ont été blessés légèrement par 3 missiles Grad qui ont touché un immeuble de 9 étages à Ashdod.

IMEMC et Agences

Dimanche 30 octobre 2011 – IMEMC et Agences – traduction : Info-Palestine.net


Tunisie : Le message de justice sociale basé sur l’islam a fait mouche


Les raisons d’une victoire

LOOS,BAUDOUIN

LeSoir

Jeudi 27 octobre 2011

La scène se passe à Foussana, dans le sud-ouest tunisien, mais elle s’est répétée ailleurs. Alors que nous demandions la couleur de son vote à un vieux monsieur très digne, ancien éleveur de moutons, illettré et patriarche d’une famille de huit enfants, il nous répondit comme si cela coulait de source : « Ennahda, car ce sont de bons musulmans. »

Cette perception n’est sans doute pas qu’intuitive. L’imposant succès du parti islamiste tunisien repose sur une série d’éléments parmi lesquels la bonne réputation de ses membres. Beaucoup des cadres d’Ennahda jouissent d’une réputation de gens honnêtes, dévoués. Ce sont souvent des personnes qualifiées (avocats, médecins, pharmaciens, instituteurs, etc.) connues pour aider les plus nécessiteux.

D’autres perceptions populaires ont fondé le succès islamiste. Comme celle qui fait d’eux les vrais résistants à Ben Ali, l’autocrate honni, qui les a en effet poursuivis de sa vindicte, avec une cruauté sans merci. Dans les quartiers, chacun savait que telle personne, par exemple, avait été emprisonnée pendant huit ans et abominablement torturée, le plus souvent sans avoir même commis le moindre délit. Une empathie naturelle s’ensuivait.

Enfin, en sus d’une discipline sans faille et d’un zèle militant de tous les instants, les membres d’Ennahda véhiculent un message de justice sociale basé sur l’islam, cette référence perçue comme endogène, comme provenant des entrailles mêmes d’une société profondément croyante.

Cela fait-il un programme politique ? Non. L’honnêteté, certes, constituerait déjà un changement considérable par rapport au système Ben Ali bâti sur la corruption. Mais encore ? L’islamisme, en général, malgré son aspiration à la justice sociale, n’a rien, bien au contraire, contre le libéralisme. Le programme officiel d’Ennahda n’innove guère. Il promeut ainsi « une économie de marché sociale et solidaire, fondée sur la complémentarité des secteurs privé, public et solidaire »…

Bonnes intentions

Le volet économique comporte surtout une brochette d’excellentes intentions. Et peu de chiffres. L’un d’eux interpelle : 590.000. C’est le nombre d’emplois, qui résorberait presque tout le chômage, que le parti veut créer d’ici à 2016. A financer « à 67 % par l’épargne nationale ».

Là où « on » l’attend, à savoir sur la coercition religieuse, Ennahda se présente comme un modèle de vertu, si l’on ose dire. « L’islam constitue un référentiel fondamental et modéré. » Le programme veut « préserver et consolider les acquis de la femme (…) », « assurer l’égalité des chances entre la femme et l’homme pour l’occupation des postes à responsabilités administratives et politiques », « protéger la liberté de la femme contre toute imposition de style vestimentaire ». Etc.

A croire qu’il conviendrait de leur accorder le bon Dieu sans confession ! Sous bénéfice d’inventaire, tout de même…

Syrie: le caricaturiste Farzat dédie son prix aux « martyrs de la liberté »


Le célèbre caricaturiste syrien Ali Ferzat, récompensé jeudi par le prestigieux prix Sakharov du Parlement européen, a dédié sa récompense

Le célèbre caricaturiste syrien Ali Ferzat, récompensé jeudi par le prestigieux prix Sakharov du Parlement européen, a dédié sa récompense « aux martyrs de la liberté ».
Le célèbre caricaturiste syrien Ali Ferzat, récompensé jeudi par le prestigieux prix Sakharov du Parlement européen, a dédié sa récompense « aux martyrs de la liberté ».

« Je partage cette récompense avec tous ceux qui sont épris de liberté et de démocratie. Elle suscite l’espoir dans l’avenir », a déclaré à l’AFP M. Farzat joint par téléphone à Koweït.
« La liberté est un message que se renvoient les générations.

Je dédie cette récompense à tous les martyrs qui ont donné leur vie pour la liberté et qui nous ont appris la culture de la liberté », a-t-il ajouté.
« Je leur suis reconnaissant, ainsi qu’aux (militants) dans la rue qui, partout dans le monde, recherchent la liberté, la démocratie et la dignité », a-t-il poursuivi.
La Syrie est secouée depuis la mi-mars par un mouvement de contestation sans précédent contre le régime du président Bachar al-Assad. Plus de 3.000 personnes ont été tuées par la répression menée par le régime, selon l’ONU.
Le 25 août, M. Farzat avait été enlevé et frappé à Damas par des membres des services de sécurité masqués et des miliciens du régime d’Assad. Il avait subi notamment des fractures aux mains.
Outre M. Farzat, le Parlement européen a décerné son Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit à quatre autres militants du Printemps arabe.
Les autres lauréats sont le protestataire tunisien Mohamed Bouazizi –honoré à titre posthume–, la militante égyptienne Asmaa Mahfouz, le dissident libyen Ahmed al-Zubair Ahmed al-Sanusi, l’avocate syrienne Razan Zeitouneh.

source

« La Syrie est une oasis d’impunité »


Par , le 27 octobre 2011 à 16h18 , mis à jour le 27 octobre 2011 à 19h07

TEMOIGNAGE – En prison au début du soulèvement, Muhanad Alhasani (à gauche), avocat syrien, a été libéré en juin dernier. Honoré par le barreau de Paris, il dénonce l’inaction de la communauté internationale face à la répression menée par le régime de Bachar al-Assad.

Muhanad Alhasani et Jean-Yves Le Borgne, vice-président du barreau de Paris, 27/10/11Muhanad Alhasani et Jean-Yves Le Borgne, vice-président du barreau de Paris, 27/10/11 © DR

Avocat syrien, défenseur des libertés publiques et président de Swasiah, l’une des organisations syriennes des droits de l’homme, Muhanad Alhasani a été arrêté en 2009. Son délit est symbolique des difficultés d’exercer le métier dans le pays :  avoir critiqué le déroulement des audiences de la Cour de sûreté de l’Etat (ndlr : abolie en avril dernier, elle était particulièrement chargée de juger les « crimes politiques« ). Un an plus tard, après avoir été radié à vie du barreau de Damas, il a été condamné à trois ans de prison pour « affaiblissement du sentiment national » et « propagation de fausses nouvelles ».

Libéré de manière anticipée en juin dernier, il a décidé de voyager en Europe pour dénoncer  la délicate situation des avocats et plus globalement la répression menée par le régime. Jeudi, il était ainsi l’invité du barreau de Paris, qui était intervenu en sa faveur lors de son procès. Il a notamment reçu le titre symbolique d’avocat honoris causa. « Nous le considérons comme un confrère à part entière. Si certains des avocats syriens ont vendu leur âme au régime, les autres continuent le combat. M. Alhasani en fait partie« , souligne Jean-Yves Le Borgne, le vice-bâtonnier.

Cliché pris clandestinement par le frère de M. Alhasini lors du procès
avec son portable, récupéré dans la foulée par Vincent Nioré, avocat à Paris

Vous étiez en prison lors du début de la révolte contre Bachar al-Assad en mars. Aviez-vous accès aux informations ?
Muhanad Alhasani :
Ma situation ne me permettait pas d’obtenir d’informations de manière transparente. Je ne recevais que quelques visites d’une dizaine de minutes par mois. J’étais alors séparé de mon interlocuteur par une grille et la conversation était surveillée par des officiers des renseignements généraux. Néanmoins, j’avais des nouvelles au compte-gouttes grâce à d’autres prisonniers, qui me les transmettaient en secret.

En juin dernier, vous avez été libéré. Qu’avez-vous ressenti en prenant connaissance de l’ampleur du soulèvement et de la répression ?
M.A. :
La dernière chose à laquelle je pensais en sortant, c’est que j’allais voir que toutes les choses contre lesquelles j’ai milité depuis 25 ans -les crimes, les tortures, les arrestations arbitraires, les violations des droits de l’homme…- étaient désormais appliquées à grande échelle. Et encore moins que l’essence qui alimentait ce bûcher était ma famille de pensée, c’est-à-dire celle des libertés. Je n’y croyais pas.

Qu’avez-vous fait à votre sortie de prison ?
M.A. :
Je suis en fait resté peu de temps en Syrie. Après avoir parlé un peu dans les médias, j’ai pu communiquer avec les classes populaires de Damas. J’ai reçu des dizaines de personnes à mon bureau, originaires de tous les quartiers de la ville. Elles voulaient me saluer et me raconter leur histoire. Ensuite, j’ai estimé que le meilleur moyen de défendre les victimes, c’était de partir en Europe pour mettre en lumière les exactions du régime. Aujourd’hui, je ne sais pas quand j’y retournerais. Tout dépendra de l’endroit où mon message aura le plus de force, à l’intérieur ou à l’extérieur de la Syrie.

exergue « Un risque de radicalisation dans la religion »

Comptez-vous rejoindre le Conseil national syrien (ndlr : organisme qui fédère désormais l’opposition en exil) ?
M.A. :
Non.  Je ne fais partie d’aucun groupe politique, je suis un simple membre de la société civile. Certes, je suis en contact avec quelques membres du CNS qui vivent à Paris. On m’a même proposé d’en faire partie, ou d’autres entités politiques en cours de création. Certains ont aussi inscrit, de manière amicale, mon nom sans vraiment me demander mon avis. Mais je ne fais pas de politique. Mon domaine, c’est la défense des droits de l’homme et donc des victimes, sur la base du code des citoyens syriens.  Je préfère être aux côtés de ces victimes pour les aider. Et c’est pourquoi je parle aux médias.

Vous êtes justement en Europe pour faire connaître la situation en Syrie. Qu’attendez-vous de la France, et plus largement de la communauté internationale ?
M.A. :
J’en attends tout. Je demande notamment à la société civile française de faire pression sur le gouvernement français pour qu’il fasse tout ce qui est possible pour stopper le bain de sang. Aujourd’hui, la Syrie est une oasis d’impunité. Et le monde entier regarde sans rien faire. Dans les journaux télévisés, il s’agit de l’un des derniers sujets abordés.

Surtout, la communauté internationale a été incapable de s’entendre sur une condamnation. Or il faut savoir, qu’en matière des droits de l’homme, la Libye n’était pas le pire régime du monde arabe.  Si personne n’aide les Syriens qui se révoltent, ils risquent de se radicaliser dans la religion.

source

La frontière avec le Liban minée ?
Selon un responsable local libanais souhaitant garder l’anonymat, l’armée syrienne a entrepris depuis jeudi matin de poser des mines en face de Knaissé et d’El Hnaider, deux villages frontaliers situés au nord du Liban, apparemment dans une tentative de bloquer la contrebande d’armes vers la Syrie.

Saigner les chômeurs pour soigner les banquiers ? Inacceptable !


Un collectif de signataires issu du monde syndical (*)

Alors que l’Etat fédéral se prépare une nouvelle fois à mettre à charge des contribuables les pertes liées aux spéculations des banquiers, nous n’accepterons pas que le nouveau gouvernement demande aux chômeurs de régler l’addition.

Cet été, la ministre fédérale de l’emploi pointait elle-même l’augmentation fulgurante des sanctions contre les chômeurs (suspensions, exclusions…) depuis l’adoption en 2004 du « plan de contrôle renforcé » et la systématisation de la transmission à l’Onem des informations des offices de placement régionaux (de 34.000 à 108.000 sanctions annuelles en 10 ans).

Les responsables politiques connaissent donc très bien les effets socialement désastreux de ce que nous dénonçons depuis 2004 comme une véritable « chasse aux chômeurs » et dont les CPAS wallons pointent également les effets catastrophiques. Nous attendons donc du futur gouvernement fédéral qu’il y mette fin.

Nous sommes choqués que les discussions liées à la formation d’un nouveau Gouvernement fédéral ne prévoient pas de stopper l’avalanche de contrôles et d’exclusions que subissent les sans-emploi, mais bien de lancer une nouvelle chasse aux chômeurs qui les rejettera par dizaines de milliers dans la pauvreté et vers les CPAS.

Le contrôle et l’accompagnement renforcés des chômeurs ne créent pas un seul emploi, mais bien des avalanches de sanctions et d’exclusions. Car il n’y a pas aujourd’hui un manque de travailleurs, mais un manque d’emplois offerts. Il est cynique de forcer 100 chômeurs à multiplier des démarches de recherche d’avance inutiles s’il n’y a qu’un seul emploi disponible. Et pourtant c’est bien l’extension et le renforcement du contrôle qui sont actuellement discutés : pour les jeunes, avant même de percevoir une première allocation et même pour les plus de 50 ans ! Les chômeurs ont besoin d’être accompagnés, pas d’être harcelés. Il est inacceptable de sanctionner quelqu’un à qui on n’a pu proposer aucun emploi convenable.

L’appauvrissement des chômeurs est également en discussion : les allocations des chômeurs de longue durée (pourtant déjà inférieures au seuil de pauvreté) seraient diminuées au nom du retour à l’emploi. Cela signifie, dans les faits, démolir un pan de la sécurité sociale fédérale et renvoyer ultimement les sans-emploi vers la solidarité organisée au niveau des CPAS ou des familles pour les uns, vers le dénuement pour les autres.

La « responsabilisation » des régions sur l’évolution de leur taux d’emploi risque également de les pousser à rejeter les sans-emploi hors de leurs frontières (comme ce fut récemment le cas pour les demandeurs d’asile) et toute atteinte à l’unité fédérale des normes de l’assurance chômage et de leur contrôle ne manquera pas de générer à brève échéance la scission de l’indemnisation du chômage et dès lors de la formation des salaires. On le sait, dans le contexte d’évolutions démographiques différenciées, certaines forces nationalistes ne verraient pas cette scission d’un mauvais œil, tandis que le patronat y trouverait un nouvel instrument majeur pour mettre en concurrence les travailleurs des différentes régions et casser les protections sociales.

A coup de réformes fiscales injustes, les richesses se sont accumulées dans quelques mains. Comme l’indiquait Le Soir ce 13 septembre, « La richesse globale (hors immobilier) des Belges a dépassé pour la première fois, fin 2010, le cap des 900 milliards d’euros. (…)En deux ans, les actifs totaux détenus par des particuliers belges ont ainsi gonflé de plus de 100 milliards d’euros ». Pour soutenir l’emploi, l’Etat fédéral doit mobiliser ces richesses et non saigner les chômeurs.

Nous ne voulons pas d’une société à l’américaine, toujours plus inégalitaire, où l’indemnisation limitée dans le temps du chômage crée une horde de travailleurs pauvres. Ce modèle a échoué là-bas, nous refusons qu’on nous l’impose ici.

L’assurance chômage est un pilier essentiel de la sécurité sociale, dont nous avons hérité des luttes antérieures. Elle organise la solidarité entre les travailleurs, entre les régions et oblige les employeurs à offrir au moins une rémunération et des conditions de travail minimales.

Nous refusons que l’on brade la sécurité sociale et la solidarité nationale en prétendant les sauver. Nous refusons que l’on fasse payer les chômeurs pour financer les banquiers.

Nous en appelons à un large débat public, à l’élaboration d’un projet d’avenir équilibré qui ne se fasse pas sur le dos des sans-emploi et, au besoin, à la mobilisation sociale et citoyenne pour défendre l’assurance chômage, part essentielle de la sécurité sociale fédérale construite par les travailleurs de ce pays.

(*) Thierry Bodson, secrétaire général de la FGTB Wallonne ; Alain Clauwaert, président de la Centrale générale ; Paul Lootens, secrétaire général de la Centrale Générale ; Jean-Marie Constant, président du Comité Régional Wallon de la CSC ; Erwin De Deyn, président du SETCA ; Myriam Delmée, vice-présidente du SETCA ; Arnaud Lismond, président du Collectif solidarité contre l’exclusion ; Pedro Rodriguez, responsable francophone des Travailleurs Sans Emploi de la CSC ; Guy Tordeur, secrétaire fédéral de la CSC Bruxelles ; Philippe Vansnick, secrétaire fédéral adjoint de la CSC Bruxelles ; Véronique van der Plancke, vice-présidente de la Ligue des droits de l’Homme ; Felipe Van Keirsbilck, secrétaire général de la Centrale Nationale des Employés ; Philippe Van Muylder, secrétaire général de la FGTB Bruxelles.

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