Un raciste et fasciste notoire va contrôler la Croix-Rouge israélienne


Ali Abunimah – E.I


Un rabbin notoirement raciste qui avait appelé Israël à massacrer un million Palestiniens, a été nommé à la tête d’un comité de surveillance pour le Magen David Adom (MDA) – l’équivalent israélien de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

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Shmuel Eliyahu, ici avec une clique d’ultra-sionistes, est réputé pour ses « opinions » ultra-racistes et totalement fascisantes qui feraient passer la famille Le Pen pour des centristes…

Le journal Haaretz a rapporté que sous la pression de groupes ultra-orthodoxes juifs, le MDA a décidé de mettre en place un comité rabbinique afin de dicter des lignes directrices religieuses, y compris sur les relations entre les sexes, pour les volontaires des services de secours.

Le comité est dirigé par le rabbin Shmuel Eliyahu, le grand Rabbin de Safad ville au nord d’Israël), dont le salaire est payé par le gouvernement israélien. Eliyahu a derrière lui une longue histoire bien documentée d’un racisme extrême et d’appels à la violence contre les Palestiniens.

Depuis 2006, le Magen David Adom – dont le nom signifie « étoile rouge de David » – est membre à part entière du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et est une agence internationalement reconnue d’Israël pour la gestion des catastrophes, les services ambulanciers et les banques de sang.

L’organisation est également bénéficiaire de dons exonérés d’impôt aux États-Unis à travers du lobby « les Amis américains de Magen David Adom ».

« Tuez-en un million »

En 2007, Eliyahu préconisa les meurtres en masse des Palestiniens afin de stopper les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza, tout en défendant une décision validée par son défunt père, selon laquelle Israël a été autorisé à tuer les civils sans discernement. « S’ils ne s’arrêtent pas après que nous en ayons tué 100, alors nous devons en tuer mille, » a recommandé Shmuel Eliyahu, ajoutant : « Et s’ils ne s’arrêtent pas après 1000, alors nous devrons en tuer 10 000. S’ils ne s’arrêtent toujours pas, nous devons en tuer 100 000, même un million. Tout ce qu’il faut pour les faire cesser. »

Eliyahu a aussi déclaré que la « séduction » des jeunes filles juives était « une autre forme de guerre » par les hommes arabes.

En 2010, Eliyahu et d’autres rabbins payés par l’État ont publié une décision disant que les Juifs devaient ne pas vendre ou louer des biens aux Palestiniens de la minorité arabe du pays, laquelle représente un cinquième de la population.

Eliyahu fait tout ce qui est en son pouvoir pour prévenir les étudiants arabes de vivre dans Safad, en déclarant : « Avec l’installation de non-Juifs, les habitants commencent à s’inquiéter pour leurs enfants, pour leurs filles. Beaucoup d’étudiants arabes ont connus à ce jour des jeunes filles juives. »

Eliyahu a publiquement dénigré les Arabes et les musulmans, en déclarant : « chaque fois que je suis interviewé, je demande à l’intervieweur s’ils veulent qu’un arabe vienne vivre dans leur quartier. »

Violation de la neutralité et non-respect du droit international humanitaire

En tant qu’organisation membre du CICR, le Magen David Adom est présumé être engagé vis-à-vis des missions du CICR :

L’action du CICR est fondé sur les Conventions de Genève de 1949, leurs Protocoles additionnels, ses statuts (dont celles de la Croix-Rouge internationale et du Croissant-Rouge) et les résolutions des Conférences internationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Le CICR est une organisation indépendante et neutre assurant protection humanitaire et assistance aux victimes de la guerre et de la violence armée. Il prend des mesures en réponse aux situations d’urgence et dans le même temps assure la promotion et le respect du droit international humanitaire et sa mise en œuvre dans le droit national.

Quoi de plus contraire à cette mission que la nomination au MDA israélien de Shmuel Eliyahu ? Non seulement celui-ci défend et plaide en faveur d’une violence de masse, de l’utilisation d’une violence aveugle contre des civils, mais c’est par excellence un raciste ?

Il convient de rappeler qu’il y a eu une campagne pendant de longues années par Israël et les organisations sionistes pour obtenir que le MDA soit finalement accepté dans le CICR. Si le MDA ne se dissocie pas totalement des incitations criminelles et racistes d’un Eliyahu, il faudrait l’expulser du CICR.

La Société palestinienne du Croissant-Rouge doit maintenant reconsidérer toute collaboration avec le MDA.

26 juin 2012 – The Electronic Intifada – Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/blogs…
Traduction : Info-Palestine.net

Des députés créent un réseau syrien


Ch. Ly.

Une initiative des verts qui veulent mobiliser les partis et le gouvernement.

Un réseau parlementaire « pour aider le peuple syrien » a été lancé mercredi à Bruxelles, à l’initiative de Juliette Boulet (Ecolo) et Eva Brems (Groen). Les deux députées souhaitent mobiliser l’opinion et les pouvoirs publics belges sur cette guerre et répression qui ont fait près de 15 000 morts, 150 000 réfugiés et des dizaines de milliers de personnes déplacées à l’intérieur du pays.

« Cela fait longtemps que les parlementaires ne se sont plus mobilisés sur une question internationale », se réjouit Georges Dallemagne (CDH), qui ajoute qu’en Syrie, « c’est le silence qui tue ». D’autres politiques ont apporté leur soutien dont Bruno Tuybens (SP.A) et Isabelle Durant, vice-présidente du Parlement européen. En 2006, des députés belges avaient créé un réseau similaire avant les élections au Congo.

L’idée est de partager les informations, de susciter des actions avec la société civile et de saisir le gouvernement quand les choses traînent. A cet égard, souligne M. Dallemagne, le gouvernement a libéré le 17 avril une aide humanitaire de deux millions d’euros mais n’a toujours pas utilisé l’argent, faute de canal adéquat, alors que seize pays européens l’ont fait.

La première réunion a permis d’entendre le témoignage de Yahia Hakoum, un jeune Syrien arrivé en Belgique il y a quatre mois. Yahia a fait partie des premiers Syriens qui ont manifesté le 15 mars 2011 devant la mosquée des Omeyyades à Damas. Interrogé et torturé par les services de sécurité, il s’est réfugié dans un monastère syrien avant d’être exfiltré vers la Belgique. Les autorités belges ne lui ont pas délivré facilement le droit d’asile. Yahia a été accueilli par une famille belge. « Ce qui nous fait souffrir », dit-il, « c’est l’indifférence de la communauté internationale. On se cache derrière la Russie. »

Le jeune Syrien n’est pas en faveur d’une intervention militaire internationale, mais plaide pour une aide à l’opposition, ne fût-ce que par des moyens de communication. « L’armée syrienne libre est capable de se battre. » Il croit aussi que la palette des sanctions peut être largement augmentée.

Des représentants d’Amnesty ont également distribué un rapport accablant pour le régime syrien. Le rapport est basé sur le témoignage de 200 personnes interrogées par des enquêteurs qui se sont rendus clandestinement dans la région d’Idlib et d’Alep. L’armée et les milices y sont accusées d’exécutions sommaires (surtout des hommes), d’avoir brûlé des maisons et bombardé de façon indiscriminée des zones résidentielles. Amnesty se voit reprocher par certains membres une vision partiale du conflit syrien, mais Bruno Tuybens est alarmé. « Je suis membre d’Amnesty depuis 1981 », relève-t-il. « J’ai rarement lu un rapport sur des faits aussi graves. »

source

Egypte : le maréchal Tantaoui resterait ministre de la défense


Le Monde.fravec Reuters | 28.06.2012 à 13h01 • Mis à jour le 28.06.2012 à 13h01

Le maréchal Hussein Tantaoui est à la tête du conseil suprême des forces armées en Egypte, depuis la chute de l'ancien président Hosni Moubarak.

Le maréchal Hussein Tantaoui, chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA), conservera son poste de ministre de la défense dans le nouveau gouvernement égyptien que formera le président élu Mohamed Morsi, a déclaré un membre du CSFA.

L’officier, âgé de 76 ans, a été ministre de la défense pendant deux décennies sous la présidence de Hosni Moubarak, renversé par la rue en février 2011. « Le nouveau gouvernement aura un ministre de la défense qui est le chef du Conseil suprême des forces armées », a déclaré le général Mohamed Assar sur la chaîne privée CBC mercredi soir.

Prié de dire si cela signifiait que Tantaoui garderait son portefeuille, il a répondu : « Exactement. Qu’y a-t-il de mal à cela ? Il est le chef du Conseil suprême des forces armées, le ministre de la défense et le commandant des forces armées. »

Le CSFA a pris les rênes de la transition après la chute de Moubarak, écarté par les généraux quand il est apparu clairement, en février 2011, que les forces de sécurité seraient incapables de contenir les manifestations contre le raïs.

DES LIMITES IMPOSÉES PAR LES MILITAIRES

Les propos d’Assar indiquant que Tantaoui restera en place alors même que Morsi n’a pas encore été investi dans ses fonctions – la cérémonie est prévue pour samedi – illustrent les limites que les militaires entendent poser aux prérogatives du futur chef de l’Etat, premier président civil élu en Egypte.

Le CSFA a soutenu la décision de la Haute Cour constitutionnelle, le 14 juin, de dissoudre le Parlement, dominé par les islamistes, élu l’hiver dernier en déclarant non conforme la loi électorale. C’est aujourd’hui le conseil militaire qui assume le pouvoir législatif, jusqu’à l’élection d’une nouvelle assemblée. Le CSFA a également nommé un nouveau Conseil de défense nationale chargé des politiques étrangère et de défense.

Le général Assar a cependant assuré, au cours de l’émission sur CBC, que Mohamed Morsi serait « le chef de l’Etat avec les pleins pouvoirs ». « Le président prend une décision d’entrer en guerre en consultation avec les chefs militaires », a-t-il dit, ajoutant que cette pratique était en vigueur dans d’autres pays comme les Etats-Unis.

Egypte : 15 ans de prison pour un ex-ministre dans la vente de gaz à Israël

Un ex-ministre égyptien du pétrole et un homme d’affaires en fuite ont été condamnés jeudi 28 juin à 15 de prison chacun dans l’affaire de la vente à Israël de gaz naturel à un prix inférieur au marché, a-t-on appris de source judiciaire. « Le tribunal criminel du Caire a condamné l’ancien ministre du pétrole Sameh Fahmi et l’homme d’affaires en fuite Hussein Salem à 15 ans de prison dans l’affaire de la vente de gaz » à Israël, a indiqué cette source.

Cinq hauts responsables de la Haute autorité égyptienne pour le pétrole et le gaz ont écopé de peines allant de 3 à 10 ans de prison, a dit la même source. Ils sont accusés « d’avoir exporté du gaz vers Israël à un prix inférieur à celui du marché international, au détriment des fonds publics ».

L’Egypte a décidé en avril de revoir tous ses accords de fourniture de gaz, y compris avec Israël, dont les contrats d’achat conclus sous l’ex-président Hosni Moubarak étaient très critiqués par l’opposition. L’Egypte fournit 40 % du gaz consommé par Israël, selon des estimations.

Non les chrétiens ne sont pas persécutés en Syrie!


 

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Christian Cannuyer – publié le 27/06/2012

Christian Cannuyer, théologien belge proche de l’Oeuvre d’Orient, préside la Société Belge d’Études Orientales et dirige la collection « Fils d’Abraham » aux éditions Brepols. Il dénonce les mensonges de certains milieux chrétiens, notamment intégristes, qui font circuler des fausses informations sur la « chasse » aux chrétiens syriens.

Je reviens de Rome, où j’ai assisté à la réunion annuelle des Associations d’aide catholique aux chrétiens du Proche-Orient (ROACO). Nous avons eu hier une rencontre avec le Pape, qui a lancé un appel en faveur de la paix en Syrie. (…) La veille, nous avions rencontré toute la matinée un responsable de l’Eglise catholique à Damas (…) avec lequel nous avons eu un échange passionnant et très éclairant. C’est un de ces grands formats de la diplomatie vaticane, à l’information extrêmement dense et aux jugements nuancés.

Je soulignerai quelques points sur lesquels j’attire votre attention :

1°) L’insurrection  est une vraie insurrection populaire, contre un régime dictatorial sanglant ayant favorisé depuis longtemps un réseau de corruption éhonté et ayant continûment brimé les libertés individuelles. Elle n’était cependant pas attendue, car la situation économique était plutôt satisfaisante, comparée à celle de pays voisins, et certains progrès avaient été enregistrés dans le sens d’une moins grande férocité du régime.

2°) Qu’il y ait des éléments salafistes et étrangers infiltrés dans l’insurrection, cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Mais dans leur majorité, les cadres de l’insurrection ne sont pas radicaux et certainement pas anti-chrétiens.

3°) Il n’y a pas de chasse systématique aux chrétiens de la part des insurgés. Même à Homs ou à Qusayr, où la situation extrêmement critique est due aussi à des problèmes de rivalités inter-tribales voire maffieuses qui ne datent pas d’hier. Des chrétiens ont été victimes de bombardements ou d’escarmouches, comme beaucoup de sunnites ou d’alaouites, mais ils n’étaient pas ciblés comme chrétiens. Aucun sanctuaire chrétien n’a été attaqué en tant que tel. Il confirme que la rhétorique alarmiste que certains hiérarques ou religieu(se)s (comme Mère Agnès-Mariam de la Croix) prétendant que les chrétiens sont traqués par les forces révolutionnaires qui veulent leur éradication procède de la désinformation. Certaines personnalités ecclésiales sont manifestement stipendiées ou manipulées par le régime pour attiser les rumeurs le présentant comme le seul défenseur de la minorité chrétienne et soulever le spectre d’un scénario à l’irakienne. Leur attitude confine à la collaboration, qu’ils pourraient payer très cher.

4°) Il nous a donné maints exemples d’extraordinaires actes de solidarité entre chrétiens et musulmans au plus fort de la tourmente. Il précise que loin d’être « persécutés », les chrétiens, du moins jusqu’à présent, sont plutôt respectés et ménagés, tant par l’armée que par les forces insurrectionnelles. Il suffit d’être reconnu comme chrétien à un barrage ou à un check point pour éviter toute difficulté majeure.

5°) Les membres de la ROACO et la hiérarchie catholique attirent l’attention sur l’activisme du prétendu Mgr Philippe Tournyol Clos, « évêque de l’Eglise grecque-melkite-catholique », dont énormément de médias ont relayé « une mission en Syrie » au terme de laquelle il dénonce le caractère islamiste de l’insurrection, les massacres systématiques des chrétiens , la désinformation à l’œuvre dans les médias internationaux. Mgr Tournyol Clos en appelle pour sa part au « parler vrai » et à la dénonciation du génocide dont seraient victimes les chrétiens de Syrie.

Le Saint-Siège précise que ce personnage n’est absolument pas membre de la hiérarchie catholique, il n’a aucun des titres sont il se revendique. Ses allégations sont fausses et manipulées. Il est tout sauf un représentant du « parler vrai ». Un prélat l’a rencontré à Damas, revêtu d’habits ecclésiastiques usurpés… Le personnage lui a avoué ne s’être jamais rendu à Homs alors qu’il prétend avoir été témoin oculaire de la chasse aux chrétiens.

Pendant la réunion de la Roaco, Mgr Pascal Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, a reçu un appel d’urgence des jésuites de Homs lui demandant d’intervenir auprès du Vatican et de l’Agence Fides, qui a reproduit les propos du pseudo Mgr Tournyol, car ceux-ci mettaient en danger les jésuites qui ont toujours tenu à maintenir le dialogue entre toutes les communautés. En fait, ledit Tournyol est un transfuge des milieux catholiques intégristes et d’extrême-droite, inconnu au bataillon de tous ceux qui ont une bonne connaissance et une longue fréquentation des chrétiens d’Orient.

Il est important de relayer dès que vous le pouvez cette information et de démasquer l’imposture représentée par Tournyol Clos. Un petit détour sur le site officiel donnant la liste des évêques de l’Eglise catholique vous convaincra que ce personnage en est absent. Voilà encore un exemple frappant de manipulation venant de cercles douteux à propos de la situation en Syrie. L’Œuvre d’Orient ne devrait d’ailleurs pas tarder à diffuser un communiqué de presse.

6°) Concernant notre ami le Père Paolo Dall’Oglio, obligé de quitter le pays par ordre de son évêque, il faut savoir que cette mesure ne représente pas un désaveu de son action par le Saint-Siège. Seulement, comme le P. Paolo n’est pas syrien, il paraît plus sage qu’il se tienne à distance du débat. D’autre part, sa vie était en danger car ses positions en faveur du dialogue dans le respect des justes revendications de l’opposition, son refus de s’associer à la logorrhée qui, pour défendre le régime, agite l’épouvantail d’un génocide anti-chrétien, lui valaient l’inimitié dangereuse des sbires du clan Assad.

Vous pouvez relayer abondamment ce message. Merci.

Source

RECOLTE URGENTE DE MEDICAMENTS POUR LA SYRIE


    • dimanche 15 juillet 2012
    • 12:00
  • Rue Jules Debecker, 50 à 1081 Koekelberg
  • http://youtu.be/9ZEoUdgVLGQCet enfant agonise et meurt devant les derniers médecins de Homs!!
    Il est de notre devoir de réagir et de faire ce qui est en notre pouvoir pour aider ces hommes, ces femmes et ces enfants qui subissent des atrocités chaque jour depuis trop longtemps!Cet appel à récolter des médicaments est très sérieux! Beaucoup d’entre vous avez déjà donné et fait des dons! Qu’Allah vous récompense! Mais on ne doit pas s’arrêter là! Continuons d’interpeller nos médecins pour qu’ils nous fassent des ordonnances et nos pharmaciens pour qu’ils fassent un geste! Parlez en autour de vous pour toucher un maximum de personne!

    Lorsque je vois cet enfant, je vois mon petit frère… Ne laissons pas l’indifférence étouffer nos cœurs…

    /!\ Appel URGENT à toutes les âmes sensibles ou pas d’ailleurs /!\

    « Je viens d’avoir un appel téléphonique et j’apprends que au moins deux personnes partent en Syrie pour y amener des médicaments, chaque fois qu’on réussit à rassembler au moins 150 kg! Alors trêve d’attentes inutiles et lançons nous svp à la collecte folle de médicaments!

    Le gars me disait que jusque là, ils n’ont jamais pu compter sur aucune organisation officielle ou connue! Qu’ils ont du se débrouiller qu’entre eux et qu’ils comptent sur notre aide. » Farida Aarrass ~

    Alors svp, n’attendons plus! Agissons!
    Apportez tout ce que vous avez à cette adresse : Rue Jules Debecker, 50 à 1081 Bruxelles! Il y va de la survie de tas d’innocents!

    Qu’Allah vous récompense!

    Comme convenu je vous envois la liste des besoins et des premiers soins.
    Pour enfants et adultes:

    – Antibiotiques
    – Antidouleurs
    – Antiinflammatoires
    – Baxter
    – Poches pour le sang
    – Désinfectants
    – Fils ou kits de sutures
    – Minerves
    – Bandages compresses
    – Seringues et aiguilles
    – Attelles et plâtres
    – Anesthésiants
    – Morphine
    – Cathéter
    – Matériel de réanimation
    – Antipyrétiques
    – Set de grands brulés
    – Gands

    Chokran et mille merci d’avance de la part des blessés syriens!!

    Contact : Farida 0486703215 surtout par sms svp!

    Pour tout versement, voici les informations :

    Titulaire du compte : Association « Les Amis de la Syrie »

    Banque : AXA Bank Europe

    N°compte : 751-2059530-66

    IBAN : BE07 7512 0595 3066

    BIC (ou SWIFT) : AXABBE22

    L’argent sert essentiellement à se procurer en Turquie, les médicaments qu’on n’arrive pas à avoir ici!

    Merci de votre confiance car sans ça on n’arriverait à rien!

Venez (re)découvrir les chants de notre chorale Zamâan AWSA



… notre chorale Zamâan AWSA
 qui vous emmènera dans un voyage à travers le monde arabe du Levant au Maghreb

lors du festival « ô les Chœurs! » organisé par PolyFolies asbl et Woluwe-Saint-Lambert

ce samedi 30 juin à 16h05 sur la scène 1 Meudon, Parc Georges Henri.

Au plaisir de vous y (re)voir!

Plus d’infos sur le programme du festival et sur les autres chorales présentes:
www.polyfolies.be

Syrie – Violents combats autour de positions de la garde républicaine près de Damas


Des combats entre armée syrienne et rebelles ont fait 10 morts mardi à 8 km du centre de Damas, autour de positions de la garde républicaine, corps d’élite chargé de la sécurité de la capitale et de ses banlieues, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Au total, le bilan des violences mardi à travers le pays s’élève à au moins 58 morts, dont 30 civils et 24 membres des forces gouvernementales, selon cette organisation qui n’était pas en mesure de préciser si les victimes des combats près de Damas étaient des soldats, des civils ou des rebelles.

Ces combats ont débuté à l’aube et se sont poursuivis jusque dans l’après-midi autour des positions de la garde républicaine à Qoudsaya et al-Hama, à 8 km de la place des Ommeyyades, coeur de Damas, a déclaré à l’AFP le président de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.

L’agence officielle Sana a annoncé pour sa part que des « dizaines de terroristes » avaient été tués dans les combats à al-Hama et que « d’autres terroristes » de diverses nationalités arabes avaient été arrêtés. « Les groupes terroristes armés ont attaqué les citoyens et les forces de l’ordre et ont coupé l’ancienne route reliant Damas à Beyrouth. Ils ont érigé des barrages (…) pour faire passer les armes (…) vers al-Hama », a indiqué Sana, annonçant la saisie de « roquettes RPG, mitrailleuses et obus de mortier ».

Damas est la ville la mieux protégée de Syrie et les postes de sécurité, les bâtiments gouvernementaux et la zone du palais présidentiel font l’objet de mesures strictes.

Les combats s’étaient intensifiés ces dernières semaines dans et près de la capitale, mais « c’est la première fois que le régime a recours à l’artillerie lourde dans des combats aussi proches de la capitale », a déclaré M. Abdel Rahmane, estimant qu’il s’agissait des « plus violents dans cette zone ». « Ces banlieues abritent des casernes de troupes très importantes pour le régime comme la garde républicaine. C’est là aussi qu’habitent des familles d’officiers », a-t-il précisé.

Toujours dans la capitale, l’armée a mené une attaque contre le quartier de Barzé à Damas, où un civil a été tué par un tireur embusqué. Dans la province rebelle d’Idleb (nord-ouest), six civils, dont une fillette, et deux rebelles ont été tués dans des bombardements à Saraqeb, Khan al-Soubol et Maaret al-Noomane, tandis qu’une personne a trouvé la mort dans la province d’Alep, selon l’OSDH. Plus au sud, deux rebelles ont péri dans des combats dans la province de Hama (centre), et à Homs (centre), pilonnée sans interruption depuis 20 jours, un civil a été tué dans le quartier de Khaldiyé. Dans la même région, l’armée bombardait Rastane, un important bastion rebelle, au canon et à la roquette, selon des militants sur place.

Dans l’est, cinq civils, dont une enfant, ont péri dans des bombardements à Deir ez-Zor. Dans la province de Deraa (sud), trois civils ont péri dans des bombardements et des accrochages à Kafar Chams et trois autres dans une opération militaire à Osmane, selon l’OSDH. Le bilan des violences en Syrie s’alourdit sans cesse à mesure que s’intensifient les bombardements et les combats, avec des totaux quotidiens proches ou supérieurs à la centaine de morts depuis plus d’une semaine. Lundi, les violences avaient fait 95 morts, en majorité des civils, selon l’OSDH.

(26 juin 2012 – Avec les agences de presse) source :
http://www.Assawra.Info/spip.php?article326

Un raïs égyptien islamiste et… sans pouvoirs


BAUDOUIN LOOS

lundi 25 juin 2012, 06:08

Depuis dimanche, c’est officiel, les Egyptiens ont élu le premier président islamiste de l’histoire du monde arabe, cela alors que leur précédent « raïs », l’ex-dictateur Hosni Moubarak, croupit en prison. A-t-on donc assisté en direct au triomphe de la démocratie égyptienne naissante après la révolution de 2011 ? Non, hélas ! Juste à une funeste pantalonnade. Ce sombre constat s’impose. Mohamed Morsi, c’est vrai, deviendra le 30 juin prochain le premier président égyptien issu de la mouvance islamiste ; il est lui-même un pur produit de la confrérie des Frères musulmans. Et il y a une certaine logique dans son succès : aux élections législatives de novembre 2011 à janvier 2012, la mouvance islamiste avait conquis… 70 % des sièges en jeu.

Mais des événements se sont succédé depuis quelques semaines, qui ont fait basculer l’Egypte dans la plus grande incertitude. Les juges, notamment de la Cour constitutionnelle, tous nommés durant l’ère Moubarak, ont pris des décisions très graves, sous le prétexte d’un juridisme pointilleux. La principale n’est autre que la dissolution annoncée d’autorité du premier parlement élu démocratiquement.

Les militaires ont saisi l’opportunité – s’ils ne l’ont pas suggérée… – pour s’emparer de tous les pouvoirs. Désormais, le Conseil supérieur des forces armées, une petite vingtaine de généraux qui délibèrent en toute opacité, jouit de toutes les prérogatives, ils ont du reste déjà décrété que le prochain président serait dépourvu des principaux attributs décisionnels.

Que va faire Mohamed Morsi de ce cadeau empoisonné ? On peut conjecturer qu’il va tenter de mettre sur pied un gouvernement d’union. Mais il y a gros à parier que peu de monde voudra aider les Frères musulmans, qui ont montré ces dix-sept derniers mois un appétit vorace donc choquant pour le pouvoir.

Morsi risque d’être saboté par « l’Etat profond », comme on dit en Egypte : les services de sécurité, l’armée, la bureaucratie, tous voués à son échec. Si ce scénario se précise, il devra vite démissionner pour ne pas tomber dans le piège d’être ensuite pointé du doigt comme le responsable de tous les maux de l’Egypte alors qu’en fait la réalité du pouvoir lui échappe…

source

Le régime syrien prépare une zone de repli dans la montagne alaouite


Ignace Leverrier

22 juin 2012

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Zone côtière de la Syrie

Cet article est la conclusion d’une étude intitulée “Le massacre de Houla en Syrie, étape délibérée d’une stratégie assumée“. Elle visait à faire la lumière sur les auteurs et les responsables du drame – l’assassinat de sang-froid de plus de 100 personnes, parmi lesquelles une cinquantaine d’enfants de moins de 10 ans et une trentaine de femmes – dont le village de Taldou, à Houla, avait été le théâtre, vendredi 25 mai 2012. Cette opération s’inscrivait dans une stratégie formellement niée mais implicitement assumée par le pouvoir syrien.

La première partie de cette étude :
1 / Visite des lieux
2 / Déroulement des faits
3 / Imputation du massacre
est accessible ici.

La seconde :
4 / Version officielle des évènements
5 / Analyse critique du discours officiel
6 / Rappels concernant l’ASL
l’est ici.

La troisième :
7 / Le drame de Houla selon Bachar Al Assad
8 / Fabrication et manipulation des terroristes par le régime syrien
Le recrutement et l’envoi de moujahidin en Irak
La création du Fatah Al Islam et la formation de terroristes du Golfe
9 / Manipulation des islamistes en Syrie
l’est ici.

La quatrième :
10 / Al Qaïda en Syrie, atout et instrument du régime
11 / Théorie de la 3ème force et émancipation des “terroristes islamiques”
12 / L’industrie des kamikazes et des victimes d’attentats en Syrie
La fabrication des kamikazes
L’industrie des victimes d’attentats

l’est ici.

=====

CONCLUSION :

Vers la constitution d’une zone de repli dans la montagne alaouite

En dépit des dénégations du régime, dont les agissements et le jeu avec le terrorisme contribuent depuis des mois à discréditer tout discours, la véritable question posée par la tuerie de Houla est moins celle de savoir si ce sont deschabbiha qui ont commis ce terrible forfait, que de découvrir s’ils ont agi à cette occasion de leur propre initiative ou s’ils se sont conformés à des ordres. Inconsciemment, dans la première hypothèse, et en connaissance de cause, dans la seconde, ils ont en tout cas apporté leur pierre à la réalisation d’un projet dont il n’est pas certain qu’ils aient une perception claire des tenants et aboutissants, projet qui justifie, dans l’esprit du régime, le recours aux comportements les plus abjectes contre une partie de sa population.

Ceux qui plaident pour l’initiative, qui donnerait alors au massacre une simple dimension “locale”, expliquent que, grisés par le rôle qui leur a été abandonné depuis des mois dans la répression par les responsables politiques, militaires et sécuritaires, les chabbiha ont commencé ici et là à agir de manière autonome. N’ayant pas trouvé face à eux, jusqu’à une date récente, de véritables adversaires, puisque les révolutionnaires n’avaient pas, avant la création de l’Armée Syrienne Libre, les moyens de s’opposer à l’expression de leur force brutale, les chabbiha ont retrouvé leurs vieilles habitudes : ils s’en prennent d’une part à qui ils veulent dans leur entourage au gré des circonstances, et ils décident seuls d’autre part de l’opportunité de telle ou telle opération.

On sait – ou on sait pas… – que, pour leur faire entendre raison, autrement dit pour les ramener à une juste appréciation de leur place et de leur condition, Basel Al Assad, héritier présomptif, s’était vu contraint à la fin des années 1980 et au début des années 1990, de faire la guerre à ces voyous, recrutés et utilisés par certains de ses cousins de la famille Al Assad pour leurs activités mafieuses. L’embauche dans l’armée et les services de sécurité de quelques uns de leurs chefs, puis la libéralisation du commerce qui a offert un cadre légal à leurs activités jusqu’alors délictieuses, ont contribué, durant la première décennie des années 2000, à les maintenir dans un calme relatif. Mais, sollicités à Lattaquié et dans sa région pour faire entendre raison aux manifestants, dès le mois de mars 2011, ils ont relevé la tête et retrouvé en quelques jours leurs mauvaises habitudes. A l’été de la même année, ils estimaient ainsi avoir le droit de décider par eux-mêmes des moyens et de la forme de leurs interventions, quitte à s’opposer frontalement aux officiers desmoukhabarat chargés d’assurer leur contrôle et leur rémunération.

Ceux qui plaident pour l’instrumentalisation, donc pour une opération planifiée et pilotée par la tête du régime, estiment, sans oser le dire franchement, que les responsables syriens qui connaissent mieux que quiconque les limites et la dangerosité de ces wouhouch, ces “bêtes sauvages” comme ils se désignent eux-mêmes avec fierté, n’ont pas pris le risque de leur faire connaître dans le détail les objectifs et la finalité d’opérations dans lesquelles ils interviennent, à Houla comme à Qbeir, à Salma comme à Al Haffeh, en tant que simples exécutants. Ils peuvent craindre en effet que, reprenant l’affaire à leur compte, les chabbiha tentent dans les différentes régions de la mener à leur rythme et à leur manière.

Depuis des mois, certains au sein du régime syrien estiment qu’il serait prudent de préparer, à l’intention des hauts responsables et des membres de la communauté alaouite, un lieu dans lequel ceux-ci pourraient trouver refuge, au moins à titre provisoire, au cas où la situation leur échapperait et où le conflit prendrait une tournure inter-communautaire. Minoritaires au sein de la population, les alaouites se sont en effet exposés à la colère de la majorité sunnite et à l’incompréhension de minorités ethniques comme les Kurdes et les Assyriens, en se rangeant pour la plupart du côté du pouvoir, en se comportant comme des mercenaires à sa solde, et en se livrant sur les manifestants et les populations à des exactions que les organisation de défense des Droits de l’Homme n’en finissent pas de dénoncer. Il est vrai que, au péril de leur vie, des hommes et des femmes de la communauté alaouite ont pris le parti de leurs frères syriens contre le régime. Mais l’admiration que leur comportement suscite ne permet pas de dissimuler le fait que, en application du plan diabolique conçu par le clan Al Assad pour compromettre les membres de sa communauté en les implicant dans la répression et les massacres, une majorité d’alaouites, militaires, moukhabarat et chabbiha, ont fait une majorité de victimes parmi la population sunnite.

Après s’être contentés, durant des mois, d’encaisser sans répondre autrement que par des slogans et par une radicalisation de leur revendications, les révolutionnaires se sont dotés, au début de l’été 2011, d’une force de protection sous la forme de l’Armée Syrienne Libre. Alors que la révolution et son corollaire, la répression, entrent dans leur 16ème mois, on ne peut exclure, en dépit des appels sans cesse renouvelés à conserver à la contestation son caractère de mouvement pacifique, unitaire et non-confessionnel, que des dérapages aient lieu et que, l’ASL optant pour une stratégie plus agressive pour mettre fin aux tueries, la Syrie devienne bientôt le champ d’affrontement entre sunnites et alaouites que tout le monde – à la notable exception du régime – redoute. Il sera alors temps pour Bachar Al Assad et les siens de gagner le refuge qu’ils se sont préparé.

Ce bastion sera évidemment la zone côtière, qui s’étend sur une centaine de kilomètres entre Tartous, au sud, et Lattaquié, au nord, sur une profondeur d’une cinquantaine de kilomètre vers l’est, au maximum. Berceau de la famille Al Assad au pouvoir depuis 1970 et d’une grande partie de la hiérarchie de son appareil militaro-sécuritaire, cette région présente un certain nombre de caractéristiques qui sont, dans les circonstances actuelles, en majorité des atouts.
Certes, sa population n’est pas homogène. Mais les alaouites qui y sont majoritaires ont les moyens de s’y comporter comme ils l’entendent, puisqu’ils disposent de la force des armes, du contrôle de l’armée, des moukhabarat et des chabbiha. Pour la défendre et en interdire l’accès, ils savent pouvoir compter, si ce n’est sur l’aide, du moins sur la neutralité des chrétiens et des ismaéliens, qui y constituent, les premiers à Tartous et Lattaquié, les seconds dans les agglomérations de Qadmous et Masiaf, de fortes minorités.
La région dispose de ressources limitées et ses infrastructures industrielles sont hétérogènes, créées davatange pour répondre aux intérêts de proches du régime qu’aux besoins de la population ou de l’économie locale. Mais, dans la plaine littorale et sur les hauteurs l’agriculture se développe et les ressources en eau n’y sont pas pires que dans la majorité des autres régions de Syrie. Le tourisme, dont les revenus sont directement liés aux conditions de sécurité, y est évidemment en berne, mais la région abrite les deux uniques ports du pays.
Délimitée à l’est par les hauteurs du Djebel Ansariyeh, d’où l’on domine l’Oronte et la plaine du Ghab, la région est aisément défendable, surtout dans sa partie nord. Elle dispose d’un accès par le sud, relativement ouvert, et deux entrées secondaires, plus mal commodes, l’une au centre, via la ville de Masiaf, l’autre au nord, via la région d’Idlib.
Elle dispose d’une sorte de prolongement naturel vers le sud, dans le nord Liban où réside une forte minorité d’alaouites. Ces derniers sont également nombreux dans le Sanjak d’Alexandrette, sur lequel la Syrie a affecté d’oublier ses légitimes revendications aussi longtemps que ses bonnes relations avec la Turquie l’exigeaient.
Enfin, cette région pourrait trouver une sorte de prolongement en direction de l’estdans la zone frontalière avec la Turquie sur laquelle le Parti de l’Union Démocratique en Syrie, la branche syrienne de l’ancien Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) d’Abdollah Ocalan, met en oeuvre depuis le début de la crise, avec la bénédiction des autorités syriennes, les instruments d’une gestion autonome.

Les attentions ont été attirées sur le projet en question, au mois de janvier 2012, par l’ancien vice-président Abdel-Halim Khaddam. Exilé en France à la fin de l’été 2005, ce compagnon de la première heure de Hafez Al Assad a maintenu de bonnes relations avec des dizaines de hauts responsables de son pays appartenant aux cercles du pouvoir, à la direction du Parti Baath, au commandement des forces armées et à la communauté alaouite, qui n’a jamais vu dans ce sunnite natif de Banias un ennemi. Ils désapprouvaient comme lui, mais sans être en mesure de le dire et de s’y opposer davantage, l’accession de Bachar Al Assad à une présidence qui ne lui revenait pas, et pour laquelle il ne disposait, selon eux, ni de l’âge, ni de l’expérience, ni des qualités requises. Depuis la dénonciation du régime dont il avait auparavant été l’un des piliers, à la fin de l’année 2005, l’ancien apparatchik a veillé à conserver avec le Baath, les chefs de l’armée et les cheykhs alaouites les meilleures relations possibles. Depuis le début du soulèvement populaire, il a multiplié à leur adresse les appels à “abandonner le régime pour rejoindre le peuple” (l’un de ses appels à l’armée figure ici, l’une de ses invitations aux alaouites est accessible ).

Dans un entretien au Figaro, publié le 25 janvier 2012, il affirmait : “Bachar et son clan ont d’abord distribué des fusils et des mitraillettes dans les villes et les villages peuplés par leurs compatriotes alaouites. Depuis un mois, ils ont aussi commencé à transférer les armements lourds de l’armée, par la route, vers le littoral, en les dissimulant sur les collines et les hauteurs”. Il ajoutait : “Les missiles et les armes stratégiques ont déjà intégralement été transférés. Les tanks et l’artillerie, en partie seulement, car le régime a besoin d’en garder pour assurer la répression contre les manifestants dans les villes. Bachar a également prévu d’envoyer ses avions de chasse sur l’aéroport de Lattaquié”. Et il expliquait : “Le président syrien a changé de tactique. Pendant longtemps, il a essayé d’envahir les villes et de bloquer les insurgés. Mais cela n’a pas marché. Il applique donc aujourd’hui un autre plan, qui vise à créer une guerre de religion, une guerre interconfessionnelle. Je sais qu’il y a un mois, il s’est confié à l’un de ses affidés libanais et lui a dit son intention de créer un État alaouite d’où il pourrait mener une guerre fratricide et confessionnelle. Il est désormais prêt à créer sa république personnelle. Il envisage de s’installer à Lattaquié. Je suis sûr qu’il existe suffisamment d’abris souterrains où lui et son clan pourraient se replier”.

Le 8 avril, il considérait que “la création d’un Etat des Alaouites est devenue une quasi-certitude” et il précisait qu’il “comprendrait les deux gouvernorats de Lattaquié et Tartous, sur la côte, la ville de Homs et une partie de son gouvernorat, les campagnes situées à l’ouest de Hama et le sud-ouest du gouvernorat d’Idlib”. Il y a quelques jours, le 9 juin, il adressait un “dernier message aux membres de la communauté alaouite“. Prédisant la “chute prochaine du régime”, il regrettait que “ses appels antérieurs à sauver ce qui pouvait l’être n’aient pas été entendus” et que, “au lieu de se tenir à distance des meurtres, des destructions et des pillages, les alaouites se soient laissés entraîner par Bachar Al Assad dans la guerre qu’il mène au peuple syrien”. Il s’étonnait que, “à défaut d’éprouver de la tristesse et d’exprimer leur réprobation pour les massacres commis au cours des dernières semaines, les alaouites n’aient pas compris que leur silence hypothéquait sérieusement leur avenir et qu’ils s’exposaient fatalement à des représailles sévères”. Toutefois, “il leur restait une dernière chance mais ils devaient faire vite. Ils devaient annoncer qu’ils se désolidarisaient de Bachar Al Assad et de son régime. Ils devaient appeler les alaouites exerçant au sein des forces armées à se rebeller et à rejoindre la révolution pour mettre un terme au bain de sang”.

L’observation de ce qui se déroule sur le terrain depuis le début des évènements montre que le régime n’a jamais écarté l’idée, au cas où sa situation deviendrait périlleuse à Damas, de chercher refuge dans la zone côtière. Après tout, Hafez Al Assad y avait lui-même pensé lorsqu’au plus fort de la contestation avec la société civile et les Frères Musulmans, au début des années 1980, il avait ordonné d’ouvrir, à Lattaquié, la seule succursale dans le pays de la Banque Centrale de Syrie. Les opérations menées, à l’intérieur du quadrilatère délimité par les villes de Tartous, Lattaquié, Idlib et Homs, contre les agglomérations dont les populations sont à majorité sunnite, montrent qu’elles participent d’une volonté de chasser par la terreur ou par le meurtre le plus grand nombre possible de leurs habitants. Il s’agit, à l’intérieur de la zone de repli proprement dite, qui recouvre les deux gouvernorats de la côte, de diminuer la menace constituée par la présence des sunnites  et de dégager de la place pour les alaouites et les autres fidèles du régime qui auraient besoin de s’y réfugier. Il s’agit, plus à l’Est, mais également au Sud et au Nord, de sécuriser le maximum de voies d’accès à ce futur ghetto et de lui donner, à titre préventif, la plus grande extension possible.

On comprend dans ces conditions la vigueur avec laquelle les services de sécurité ont réagi, dès les premiers jours de la contestation, au mouvement de protestation déclenché à Lattaquié, à Banias et à Jableh, le “Vendredi de la Dignité” (25 mars 2011). Il n’était nullement hostile aux alaouites. Mais il se présentait déjà comme une menace pour l’emprise du régime sur la région. On comprend également le recours aux canons de marine pour pilonner et faire fuir, au milieu du mois d’août, la population du quartier de Raml Filastini, qui, créé pour accueillir des réfugiés palestiniens, en était venu au fil du temps à héberger des déplacés sunnites en provenance du gouvernorat d’Idlib et d’ailleurs. On comprend, aujourd’hui, la violence de la répression exercée sur Al Haffeh, qui est – ou qui était jusqu’à cette opération – la principale agglomération sunnite du nord du Jebel Ansariyeh. Située sur la route de Lattaquié à Slanfeh, elle permet d’accéder à la vallée du Ghab, offrant une alternative à l’autoroute qui relie depuis quelques années Lattaquié à Alep via Jisr Al Choughour.

On comprend également, à la périphérie de la région, la nécessité de reprendre aux insurgés et de vider de sa population la ville de Tall Kalakh, seule agglomération sunnite d’importance sur la frontière séparant le Liban de la Syrie. Située à quelques kilomètres au sud de l’autoroute qui, depuis la capitale, conduit au réduit et donne accès, en provenance de Homs, au nord du Liban, elle contrôle, elle facilite ou elle entrave la circulation vers Tartous et Lattaquié. La région de Houla, et plus précisément la ville de Taldou, entre Homs et les contreforts du Jebel Hélou, contrôle la route qui, via Masiaf et Qadmous, permet d’accéder à Banias, sur la côte, à mi-chemin entre les deux gouvernorats. Quant à la ville de Homs, où la reprise et la destruction de Baba Amr désormais vidé de sa population n’ont pas mis fin aux combats, sa possession est essentielle. Qui la tient possède la clef de la Syrie centrale et est en mesure d’isoler l’une de l’autre Damas et Alep. C’est ce qui explique la disposition du régime, si l’on en croit une récente confidence d’un officier supérieur syrien, à “raser la totalité de la ville jusqu’à ses fondations”. Après tout, sa reconstruction offrira l’opportunité de réaliser le fameux “Rêve de Homs”, cher à l’ancien gouverneur Iyad Ghazal, et de sélectionner ses nouveaux habitants.

On n’affirmera pas que, en partant exercer une vengeance réelle ou supposée contre les habitants de Houla, les alaouites des villages environnants avaient conscience de travailler à la réalisation de ce plan. En revanche, on peut affirmer que, si ce n’est pas lui qui a organisé cette agression sauvage, le régime l’a laissée se dérouler sans intervenir, parce que, comme les opérations menées à l’ouest de Homs, de Hama et d’Idlib, ou dans le Jebel Al Zawiyeh, elle entrait parfaitement dans ses visées. Il a laissé faire parce qu’il avait besoin, pour prévenir les doutes et les interrogations au sein de la communauté alaouite, de ressouder sa ‘asabiyya, sa cohésion ou son esprit de corps. Or, comme Michel Seurat l’a jadis rappelé dans divers articles, qu’il est plus que jamais urgent de lire et qui sont de nouveaux accessibles  dans Syrie. L’Etat de barbarie, celle-ci ne peut s’affirmer qu’en s’opposant à une autre ‘asabiyya, en l’occurrence celle des sunnites. Le chercheur montrait en particulier, en utilisant les concepts d’Ibn Khaldoun que, “pour asseoir un pouvoir tyrannique (le mulk), un clan ou une communauté mise sur la ‘asabiyya(esprit de corps) en exploitant une “prédication” (da’wa) religieuse ou politique”, autrement dit, s’agissant des responsables syriens, en usant d’un discours de résistance à Israël et de refus des projets impérialistes… qui se suffit à lui-même et n’a pas besoin d’être traduit en actes. Or, on le constate aujourd’hui comme hier, “dans ce processus de destruction de l’espace politique, la violence constitue le “mode de fonctionnement”, le “phénomène moteur” du système.

Par un étrange paradoxe de l’Histoire, en mettant en place un refuge provisoire… qu’il pourrait rêver de pérenniser, Bachar Al Assad redonnera vie à l’Etat des Alaouites. Créé en 1920 par la puissance mandataire, plus soucieuse de pérenniser la gestion qui lui avait été confiée par la Société des Nations que d’aider la Syrie naguère sous autorité ottomane à accéder à l’indépendance et à la souveraineté, ce territoire avait été rattaché, en 1936, à l’Etat de Syrie. En cette occasion, son aïeul, Soleiman Al Assad, était sorti de l’anonymat. Redoutant que “la fin du mandat mette les minorités du pays en danger de mort et sonne la disparition des libertés de pensée et de conscience”, il avait tenté de s’opposer à ce rattachement, au détriment de l’unité de la Syrie, en cosignant avec quelques notables de la région de Lattaquié une pétition adressée à Léon Blum.

L’aspect le plus cocasse de l’affaire est que, recevant en 2005, le journaliste américain James Bennet, Bachar Al Assad a devancé la question que celui-ci envisageait de lui poser à ce propos. Montrant sans vergogne que ses moukhabaratavaient accédé à la boite de courrier électronique du journaliste, il a pris l’initiative et nié contre toute évidence, comme à son habitude, ce qu’il savait exact. Pour démontrer que son grand-père, aussi “nationaliste” que lui, ne pouvait pas avoir oeuvré en faveur de la partition, il a affirmé que celui-ci “voulait le retour de l’Etat des Alouites à la mère patrie, qui est la Syrie”. Il savait, avec ses camarades, que ”si l’on divise le pays, nous aurons des guerres. Il valait donc mieux être et vivre avec les autres”.

On constate, une fois encore, de quelle manière Bachar Al Assad met en oeuvre ses principes.

Source : http://syrie.blog.lemonde.fr/2012/06/21/le-regime-syrien-prepare-une-zone-de-repli-dans-la-montagne-alaouite/