Francis Martens source

(1886-1973) ET AUTRES ÉCLAIRANT LE CONFLIT ACTUEL
Pas difficile d’y voir que le Hamas – prétexte de toutes les exactions israéliennes – n’est pas une cause mais un effet. La ligne directrice de la politique israélienne, son refus initial et continué d’accepter des frontières stables et de se lier par une Constitution, la logique implacable de l’assassinat de Rabin – désigné comme un nazi, par le Likoud, car prêt à accepter une «solution à deux états» – étaient déjà écrites – sans aucun fard – depuis longtemps. De même le nettoyage ethnique nommé crûment et sans état d’âme par son promoteur.
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David Ben Gourion : Octobre 1936 :
« Nous ne suggérons pas d’annoncer maintenant notre but final qui va très loin. Plus loin encore que les révisionnistes qui s’opposent à la partition. Je ne veux pas abandonner la grande vision, la vision finale qui est une composante organique, spirituelle et idéologique de mes (..) aspirations sionistes, » (David ben Gourion, mémoires, volume III, page 467).
« Les frontières des aspirations sionistes sont l’affaire du peuple juif et aucun facteur externe ne pourra les limiter. » (Ouvrage cité ci-dessus, discours en 1937).
Ben Gourion, lettre à son fils (1936) :
« Un État juif partiel n’est pas une fin, mais seulement un commencement. Je suis convaincu que l’on ne peut nous empêcher de nous établir dans les autres parties du pays et de la région. »
Ben Gourion, 1938 :
« Les frontières des aspirations sionistes, incluent le Liban-Sud, le sud de la Syrie, la Jordanie d’aujourd’hui, toute la Cisjordanie, et le Sinaï »
(Rapport au Conseil mondial de Poalei Zion (futur Parti Travailliste ) à Tel-Aviv).
Ben Gourion, discours de 1938 :
« Après être devenus une force importante grâce à la création de l’État, nous abolirons la partition et nous nous étendrons à toute la Palestine. L’État ne sera qu’une étape dans la réalisation du sionisme et sa tâche est de préparer le terrain à l’expansion. L’État devra préserver l’ordre non par le prêche mais par les mitrailleuses ».
Joseph Weitz, (1940) chef du Service de colonisation de l’Agence juive :
« Entre nous, il faut qu’il soit clair qu’il n’y a pas place pour les deux peuples dans le pays. Nous n’atteindrons pas notre but s’il y a des Arabes dans ce petit pays. Il n’y a pas d’autre issue que de transférer les Palestiniens d’ici dans les pays avoisinants, de les transférer tous. Il ne doit pas rester un seul village, une seule tribu ».
Le même Joseph Weitz explicitait ce que signifiait pratiquement « rendre la Palestine « juive » » :
« Il y en a qui croient que la population non juive même en pourcentage élevé, à l’intérieur de nos frontières, sera plus facilement surveillée par nous ; et il y en a d’autres qui croient le contraire, c’est à dire qu’il est plus facile de surveiller les activités d’un voisin que celles d’un locataire. (Je) tends à soutenir ce deuxième point de vue et j’ai un argument supplémentaire : la nécessité de renforcer le caractère de l’État qui sera désormais juif ( .. ) avec une minorité non juive limitée à 15 %. J’étais déjà arrivé à cette conclusion fondamentale dès 1940 (et) je l’avais notée dans mon journal ». Nous devons utiliser la terreur, l’assassinat, l’intimidation, la confiscation des terres et la suppression de tous les services sociaux pour débarrasser la Galilée de sa population arabe » (Rapport Koenig – Al Hamishar ( journal israélien ), 7septembre 1976.
1948 : fondation de l’État d’Israël
Ben Gourion, en mai 1948 :
« Nous devrions nous préparer à lancer l’offensive. Notre but c’est d’écraser le Liban, la Cisjordanie et la Syrie. Le point faible c’est le Liban, car le régime musulman y est artificiel et il nous sera facile de le miner. Nous y établirons un État chrétien, puis nous écraserons la Légion arabe, éliminerons la Cisjordanie ; la Syrie tombera dans nos mains. Nous bombardons alors et avançons pour prendre Port-Said, Alexandrie et le Sinaï. » (Recommandations devant l’État Major Suprême, Ben Gourion, une biographie, par Michael Ben Zohar, NewYork : Delacorte, 1978).
Question du général Yigal Allon à Ben Gourion :
« Que ferons-nous de la population de Lydda et Ramle ? » (environ 50 000 habitants)
Ben Gourion, selon son biographe, agita la main et dit «Chassez-les ! »
(Juillet 1948- M. Ben Zohar).
Première visite de Ben Gourion à Nazareth :
Ben Gourion regarda autour de lui avec étonnement et dit : «Pourquoi y a-t-il autant d’Arabes, pourquoi ne les avez vous pas chassés ? » (source, opus cité supra M. Ben Zohar )
Uri Lubrani, conseiller spécial aux Affaires arabes du Premier ministre israélien David Ben Gourion en 1960. « Nous réduirons la population arabe à une communauté de bûcherons et de serviteurs » (Sabri Jiryis, les arabes en Israël ( the Arabs in israel – New York : Monthly Review Press, 1976 ).
Raphaël Eitan,
chef d’état-major des Forces armées israéliennes :
« Nous déclarons ouvertement que les Arabes n’ont aucun droit à s’établir ne serait-ce que sur un centimètre d’Eretz Israël. Vous autres bonnes âmes et modérés devriez savoir que les chambres à gaz dAdolf Hitler seraient pour eux un palais de récréation… La force est la seule chose qu’ils comprennent et qu’ils comprendront jamais. Nous utiliserons la force extrême jusqu’à ce que les Palestiniens viennent à nos pieds en rampant » (Gad Becker, Yediot Aharanot, 13 Avril 1983, New York Times, 14 Avril 1983.)
Last but not least …
Ben Gourion :
« Beghin appartient incontestablement au type hitlérien. C’est un raciste disposé à détruire tous les Arabes dans son rêve d’unification d’Israël, prêt, pour réaliser ce but sacré, à user de tous les moyens ».
Source : E. Haber, Menahem Beghin, the man and the legend Ed. Delle Book. New York, 1979, p. 385.34151-8.
[ citations recueillies sur le site “Vie de Livre”, et largement documentées et déployées dans la biographie de Ben Gourion par l’historien israélien Tom Segev : «A State at Any Cost : The Life of David Ben-Gurion, 2019
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