Hicham Hamza
Addition salée pour la cohésion nationale. Mercredi soir, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) organisait son dîner annuel en présence de membres éminents du gouvernement et de la classe politique. Une opportunité pour les convives de goûter les sermons du président Richard Prasquier et de savourer la finesse de ses injonctions.
The-place-to-be : plus attrayant qu’une soirée caritative pour célébrités désœuvrées, le rendez-vous annuel du dîner du Crif est devenu, pour sa 25 ème édition, un moment incontournable de la vie publique.
Le 3 février au soir, ils étaient environ 800 invités, triés sur le volet, à vouloir en être et y paraître. Acteurs politiques, décideurs économiques, personnalités religieuses et sociétaires du spectacle se sont rendus à cette cérémonie d’un genre particulier : celle durant laquelle, selon ses organisateurs, la communauté juive délivre son message à la République.
Et peu importe aux convives si de plus en plus de citoyens juifs contestent au Crif, comme nombre de leurs compatriotes musulmans à l’endroit du Cfcm, toute légitimité pour les représenter. Les jeux de rôles sont d’ores et déjà attribués. Y compris dans l’absence du Parti communiste et des Verts, coupables d’avoir participé aux manifestations de soutien à Gaza pendant les bombardements israéliens.