Hier a eu lieu la projection du Film « Un assiégé comme moi » de Hala Alabdalla qui inscrit -si je puis dire- la petite histoire de Farouk Mardam Bey dans la grande histoire du peuple syrien.
Comme toi Hala, je ne cache pas mon désarroi lorsque la première question dans la salle après la projection d’un film d’une telle richesse, concerne les « islamistes ». Comme toi je ne peux désormais entendre un public de gauche engagé dans la cause palestinienne émettre des doutes sur la légitimité d’un soulèvement populaire contre un despote. Pour moi l’éthique politique ne peut pas être à géométrie variable. Un peuple oppressé que ce soit du fait d’un occupant ou d’un despote sanguinaire mérite notre solidarité.
Elias Sanbar, Ambassadeur de Palestine aurpès de l’UNESCO et amis intime de Farouk Mardam Bey a tenu les propos suivants durant le débat:
« Ce que les syriens ont vécu en 5 années dépasse en horreur ce que les palestiniens ont vécu en un siècle.
Nous les palestiniens n’avons pas été à la hauteur. Vous syriens étiez là pour nous, et nous n’étions pas au rendez-vous ».
Pour ma part, pour avoir connu ce peuple syrien merveilleux, éblouissant de dignité et de courage, un peuple qui s’est soulevé contre la tyrannie et qui force l’admiration, je soutiendrai toujours la révolution syrienne.
Pour avoir cotoyé des êtres de chair, de sang, de culture et d’émotions, je soutiendrai la révolution pour que le despotisme qui les broie tombe.
Pour avoir connu les syriens avant la Syrie, je soutiendrai leur révolution afin que Samir Kassir repose en paix et que Farouk Mardam Bey puisse déambuler librement dans sa ville bien aimée: Damas.