En revivant le 11 septembre


Le récit des attentats est simplement horrible. C’est la première fois que je les vois racontés avec tant de détails. J’ai toutefois été sidérée par l’aveuglement des témoins interrogeant  » Pourquoi ils ont fait ça ? » Ils ne se posent pas la question . À une amie qui m’a dit ce jour-là : « et maintenant qu’est ce qu’on fait? » J’ai répondu « qu’est-ce qu’il fallait faire ? » Et ce fut la fin de notre amitié.

Ma première réaction a été de vouloir me rendre à New York en geste de solidarité, mais quand j’ai appris que Giuliano avait refusé le don d’un prince arabe qui avait suggéré que l’on reconsidère la politique à l’égard de la Palestine, j’ai renoncé. Il n’avait pas besoin de mon argent non plus.

Ce fut le 11 septembre qui me décida enfin à entreprendre l’étude de la langue arabe. Je voulais savoir : Qui êtes-vous ?

Je n’ai pas eu affaire à des terroristes, mais je comprends un tout petit mieux comment on se sent dans la peau d’un Arabe.

Je ne connais pas André Léonard, archevêque, mais j’ai aimé ceci trouvé dans Le Soir de samedi :

« La première réaction, spontanée, a été de prier pour les victimes. Je me suis posé beaucoup de questions, mesurant la rancoeur à l’égard de la plus grande puissance du monde. Un examen de conscience : pourquoi les occidentaux attirent-ils tant de haine de la part d’extrémistes qui bénéficient de l’appui d’une partie de la population arabe ? Il faut s’interroger sur les comportements impérialistes qui ont alimenté cette haine, remettre en question nos attitudes de domination face a une culture arabe qui, en d’autres temps, à rayonné sur l’Europe. Je n’excuse pas la haine. J’essaye juste de comprendre. »

Il dit bien « une partie ». En Syrie, on me suppliait de relayer le message : Nous ne sommes pas des terroristes.

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