Opération César, lire un must


Garance Le Caisne

Garance Le Caisne

 

 

alireAujourd’hui sur nos épaules, leur souffrance

« Quand je regardais les photos, elles me parlaient. Beaucoup de victimes sur les photos savaient qu’elles allaient mourir. Elle avaient le doigt levé comme lorsque on va mourir et qu’on dit la shahada. Elles avaient la bouche ouverte de douleur et on sentait l’humiliation qu’elles avaient subie.

Chaque fois que je regardais ces visages je ne pouvais les enlever de ma mémoire.Elles ont crié leur douleur pour qu’on les sauve mais personne ne les a sauvés, personne ne les a écoutés. Elles demandaient des choses mais personne ne les a entendus.Tous les jours, j’entendais la voix des victimes qui criaient leur grande douleur, pour dire ce qui se passe dans les prisons et les centres de détention. Personne n’était là pour témoigner, personne ne répondait.

Ces victimes ont mis sur mes épaules la responsabilité de témoigner des tortures qu’on leur a infligées, auprès de leurs familles, de l’humanité et du monde libre.Je suis sorti de Syrie avec des intentions pures, sincères. Il y a plusieurs dossiers sur les crimes du régime : le chimique, les meurtres de masse, les détenus. Tous ces dossiers vont s’ouvrir et apporter des preuves contre Bachar el-Assad. Quand et comment ? Je ne sais pas.La vérité amènera la victoire.

Un proverbe dit : « un droit ne se perd pas tant qu’une personne est derrière pour le demander. » César, photographe au sein de la police militaire du régime syrien de Bachar el-Assad » Avril 2015. Extrait de « L’opération César. Au cœur de la machine de mort syrienne ». Garance Le Caisne Stock Octobre 2015

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