
Voici le message que j’ai adressé, au nom de l’Union des Progressistes Juifs de Belgique (UPJB), à la foule réunie ce 15 mai place de l’Albertine, pour commémorer le 73ème anniversaire de la Nakba, l’expulsion de + de 80 % des Palestiniens du territoire conquis alors par les forces armées sionistes :
« Lorsque l’État d’Israël a été accepté comme membre de l’ONU, en 1949, ses dirigeants s’étaient engagés à permettre le retour des 750 à 800.000 Arabes palestiniens qui avaient fui ou qui avaient été chassés par les forces armées sionistes depuis le début de l’année 1948. Cet engagement n’a jamais été tenu. Au contraire, les expulsions ont continué… jusqu’à aujourd’hui, notamment à Jérusalem.
Les inconditionnels de la politique israélienne continuent d’affirmer qu’Israël est une démocratie.
Curieuse démocratie que celle qui a assuré la domination démographique des Juifs sur son territoire grâce à un nettoyage ethnique de grande ampleur.
Curieuse démocratie qui a toujours discriminé, par ses lois et dans les faits, les non-juifs devenus minoritaires sur son territoire.
Curieuse démocratie que celle qui maintient sous occupation militaire depuis 54 ans, sans droits politiques, plus de 5 millions de personnes.
Sur le territoire historique de la Palestine, entièrement sous domination israélienne depuis 1967, les Palestiniens sont désormais majoritaires. Mais, seul un quart d’entre eux, ceux qui sont citoyens de l’État d’Israël, ont des droits politiques, tout en étant fortement discriminés.
Israël n’est une démocratie que pour ses citoyens juifs. C’est en réalité, selon la définition juridique internationalement acceptée de ce terme, un État d’apartheid. L’apartheid est un crime contre l’humanité. Il est donc du devoir de tous les États de faire en sorte que ce crime cesse. Pour cela, les beaux discours ne servent à rien. Et ils nous écœurent quand ils persistent à se vouloir « équidistants». Il faut des actes, c’est-à-dire des sanctions économiques et politiques.
Nous demandons donc au gouvernement belge de reconnaître qu’Israël est devenu un État d’apartheid et d’en tirer les conséquences en agissant, dans toute la mesure de ses possibilités, conformément au Droit international, pour contribuer à mettre fin à ce crime contre l’humanité. L’État d’Israël doit être sanctionné politiquement et économiquement tant qu’il ne renoncera pas à l’occupation et à la colonisation des territoires qu’il occupe illégalement depuis 1967, au cruel blocus de la bande de Gaza et tant qu’il continuera à discriminer gravement ses propres citoyens non juifs.
A l’UPJB, nous disons aux dirigeants de l’État d’Israël qui se veut « l’État des Juifs » : vous ne nous représentez pas ! Ne parlez pas en notre nom ! «
Merci Michel. Heureusement qu’il y a de bonnes et honnêtes personnes comme les members de l’UPLB.