DETANDT,CORINNE
Enseignement .Pas de frais de déplacement ou de séjour, pas de diplôme non plus
L’université virtuelle, c’est maintenant, c’est le savoir démocratisé à l’ère du « peer to peer ». L’e-student de tout âge ou condition, s’offre un aller Etterbeek-Oxford plus vite qu’un navetteur ne dégaine son abonnement de train.
« Ça me sauve la mise, commente Valérie D. qui a vécu 20 ans au Québec. J’ai stoppé mes études pour de sombres raisons, puis je suis revenue en Belgique. Il ne me manque que trois cours pour avoir mon diplôme de socio. Grâce à TELUQ, le pendant online de l’Université du Québec à Montréal, je peux enfin compléter mon cursus. »
L’e-student zappe déjà les frais de déplacement et de séjour. Mais sait-il en plus où trouver des cours gratuits ? Sur iTunes U – U pour University – plus de 200 établissements proposent lectures, cours et conférences en podcasts gratuits. Cambridge, Yale, Oxford rivalisent avec Montréal et Paris. De « La cytométrie en flux » aux « Principes de la macroéconomie » en passant par « Focus sur l’énergie nucléaire » et « Notions de mandarin », toutes les matières se proposent à la boulimie intellectuelle de l’usager.
Qui dit iTunes dit surtout « audio ». Les têtes plus physionomistes ne sont pas en reste sur YouTube EDU, où quelque 45 universités diffusent à tout va.
Pour les tenants de structure avec syllabus, professeurs, travaux pratiques et échanges entre étudiants, bienvenue à Open Learn, la version web 2.0 de la célèbre Open University écossaise. Depuis le lancement de son site en octobre 2006, 3 millions de visiteurs ont foulé de leur curseur cette galerie où 110 universités livrent matières et conférences libres de droits d’auteurs. Des milliers d’étudiants, de 160 pays, viennent y picorer des cours, certains se lançant carrément dans un programme long. Sans diplôme à l’horizon.
Voici un exemple de conférence sur un de mes sites favoris