« Un jour de justice pour l’oppresseur est bien plus terrible qu’un jour d’injustice pour l’opprimé ». Imam Ali En France, nombreux sont ceux qui dressent le constat d’une solidarité avec le peuple palestinien s’exprimant en « dents de scie » : fort élan de solidarité lorsqu’un fait tragique se trouve à la Une de l’actualité puis essoufflement rapide de cet élan de solidarité lorsque le drame palestinien n’est plus en Une des journaux.
Le temps passant, nous vivons au rythme de ces intenses élans de solidarité portés par la ferveur populaire puis de ces moments de retombée où les expressions de solidarité avec le peuple palestinien sont avant tout portées par l’action de militants plus ou moins organisés. Ainsi, en l’espace de quelques mois, voire de quelques semaines, une manifestation en soutien à la Palestine peut drainer plusieurs dizaines de milliers de manifestants puis seulement quelques centaines.
Certains voient dans cette mobilisation en « dents de scie » l’expression de l’« affectivité » ou de l’« émotivité » de la communauté arabo-musulmane qui constitue, en grande partie, la base sociale du mouvement de solidarité avec la Palestine en France. L’incapacité à pérenniser les élans de solidarité liés à des évènements particuliers serait avant tout le résultat de l’« immaturité » politique de cette communauté.
