Voici ce que j’ai retenu des rencontres auxquelles j’ai assisté à Paris avec le jésuite Paolo Dall’Oglio ou autour de ses idées. Et les traces les plus significatives qu’il a laissées sur la Toile en langue française, du fait de son engagement en faveur des Syriens aspirant à la liberté. Depuis sa disparition le 29 juillet 2013, à Raqqa, dans le nord-est de la Syrie, aucun signe de vie ni aucune preuve de sa mort n’ont été communiqués ni aux autorités italiennes, ni au Vatican, ni à ses proches.
Le 25 septembre 2012 à la mairie du XXe arrondissement à Paris – Les chrétiens de Syrie par le père Paolo Dall’Oglio :
Cet homme est un jésuite italien, qui a restauré de ses propres mains dans les années 80 le monastère Mar Moussa al-Habachi [Saint Moïse l’Abyssin], du XIesiècle, dans le désert au nord de Damas, avec l’aide de jeunes. (À l’époque, l’État donne des permis de résidence à des chrétiens étrangers pour apporter leur aide à la minorité chrétienne). Il est très engagé dans le dialogue interreligieux et unanimement respecté dans l’opposition syrienne, toutes communautés confondues. Contraint de quitter la Syrie, qui était devenue sa deuxième patrie en juin 2012, il ne mâche pas ses mots au point d’irriter certains chrétiens syriens venus se mêler aux opposants syriens de Paris car il ose parler politique : « Le départ de Ben Ali a eu pour nous comme un parfum pascal. Depuis 2005, le régime nous interdisait d’utiliser les mots “société civile” ! Cependant, nous avons tout essayé pour que ce moment advienne.
Au début du soulèvement, j’ai suggéré la création d’un Centre international sur les pathologies politiques et demandé l’envoi de 50 000 acteurs non-violents de la part de la communauté internationale. J’ai aussi prévenu l’ambassadeur de France à Damas Éric Chevallier : il faudra 200 000 morts pour qu’Assad parte. » [Sur ce point, il s’est trompé !]
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