Quand il est question des stratégies israélo-américaines appliquées aux Palestiniens et à leurs mouvements de résistance, les carottes sont également des bâtons, écrit Ramzy Baroud.
Ramzy Baroud
Figure dominante et emblématique de la résistance du peuple palestinien, Yasser Arafat s’exprime le 13 novembre 1974 devant l’assemblée générale des Nations Unies.

Le mouvement Hamas peut affirmer avec raison que sa position un moment indiscutablement « radicale » n’est plus aujourd’hui considérée comme « extrême ». En effet, « Hamas » n’est plus un nom qui fait peur même dans le public occidental, et les inlassables tentatives israéliennes d’imposer un lien entre le Hamas et les objectifs de jihadistes islamiques sont maintenant sans effet.
La guerre israélienne contre Gaza a en effet prouvé que le Hamas ne pouvait pas être réduit à néant par des bombes ou décimé par des missiles. C’est à la même conclusion que les Etats-Unis et d’autres pays étaient arrivés concernant l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) au milieu des années 70. Naturellement, cette conclusion n’avait pas empêché Israël à beaucoup d’occasions d’essayer de détruire OLP : en Jordanie (tout au long de la fin des années 1960), en participant à la guerre civile libanaise (1976), puis en occupant le sud-Liban (1978) et finalement le pays tout entier (1982). Même après le départ des organisations de l’OLP du Liban, Israël a poursuivi ses dirigeants en Tunisie et dans d’autres pays, assassinant les moins accomodants et préparant de ce fait le terrain pour le « dialogue » politique avec « les plus acceptable partenaires pour la paix ».
Laisser un commentaire