“Je ne peux plus voir Jerusalem”


REPORTAGE BENJAMIN MORIAMÉ

Mis en ligne le 18/11/2009
Au bord de l’asphyxie, la société palestinienne survit entre les méandres du “mur-barrière” qu’Israël construit depuis 2003 dans les territoires occupés.

Parmi les tags que l’on peut lire sur le “mur-barrière” qu’Israël construit au sein des territoires occupés palestiniens, l’un des plus courants est celui-ci : “Le Mur de la honte !” C’est aussi, le plus souvent, en ces termes que les Palestiniens parlent de la construction. L’allusion au Mur de Berlin n’est pas toujours innocente.

Pourtant, la “barrière de séparation” – euphémisme d’usage en Israël – est sans commune mesure avec son tragique prédécesseur, le Mauer berlinois. L’hydre décapitée en 1989, ressuscitée à Jérusalem, a plus que quadruplé de volume. Ses nombreuses sections de béton – essentiellement dans les villes – sont parfois hautes de neuf mètres, avec un minimum de six. Les tronçons de grillages électroniques – en zones rurales – sont larges de cinquante à cent-cinquante mètres, puisqu’ils s’accompagnent d’une route de patrouille réservée aux soldats israéliens, d’un fossé, de pyramides de barbelés “lames de rasoirs”, etc. Pour construire cet ensemble – 703 kilomètres sont prévus – des centaines de maisons palestiniennes ont déjà été détruites.

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