29/09/2010 | |
Mardi, neufs militants juifs, venus des États-Unis, d’Europe et d’Israël, ont été arrêtés par les soldats de l’Israel Defense Forces (IDF) alors qu’ils tentaient de briser le blocus en entrant à Gaza par la mer. Selon les premiers témoignages, l’abordage se serait déroulé de façon pacifique, sans accrochage entre les soldats et les militants.
Seulement voila, ces témoignages venaient de porte-parole de l’armée israélienne, et celle-ci avait alors un monopole de l’information, puisque les militants étaient alors détenus et n’avaient pu être entendus. Les militants, une fois arrêtés ont été conduits dans le port d’Ashdod pour y être interrogés. Une fois libérés, les témoignages des militants diffèrent de ceux de l’armée. Cité par le journal israélien Haaretz, Yonatan Shapira, militant pacifiste, ancien pilote de l’armée de l’air israélienne, a déclaré qu’il n’y avait « pas de mots pour décrire ce qui s’est passé pendant l’assaut. » Shapira insiste sur le comportement non-violent des militants, qui contraste avec l’extrême brutalité des soldats. Les soldats « nous ont sauté dessus et ils nous ont frappé. J’ai moi même reçu un coup de Taser » déclare Shapira, qui ajoute qu’il y a « un gouffre entre la version officielle de l’armée et la réalité de l’attaque. » Eli Usharov, journaliste israélien de la chaîne de télévision Channel 10, qui avait embarqué à Chypre à bord du navire en compagnie des militants, a confirmé pour Haaretz le récit de Yonatan Shapira ainsi que l’usage d’une violence non justifiée. « Ils ont tiré au Taser sur Yonatan. Il s’est mis à crier, puis a été emporté sur le navire militaire » déclare Usharov, qui ajoute que Yonatan ainsi que son frère ont été menottés. En revanche, il semblerait que l’atmosphère se soit quelque peu détendue à bord du navire militaire et que les militants aient pu débattre franchement avec les soldats. Pour finir, Shapira a déclaré que lui et ses compagnons étaient fiers de leur action et que quinconque se taisait face aux crimes commis à Gaza devenait complice de ce crime. Reuven Moskowitz, survivant de l’Holocauste a même déclaré : « Ce qui m’est arrivé pendant l’Holocauste me fait faire des cauchemars toutes les nuits. Je ne veux pas que nous fassions la même chose à nos voisins. Oui, je compare ce que j’ai enduré avec ce qu’endurent les enfants palestiniens assiégés. » http://french.pnn.ps/index.php?option=com_content&task=view&id=5111&Itemid=1 |