à 21heures 30, au cinéma Arenberg
ATTAC-Bruxelles
vous invite à la projection de
LA STRATÉGIE DU CHOC
d’après le best-seller de
NAOMI KLEIN
Coup d’Etat anti-Allende au Chili, gangstérisation de la Russie
ou instauration du chaos permanent en Irak :
un film percutant sur un monde à la merci
des jihadistes ultralibéraux
et d’une économie au cynisme meurtrier
dès 20 heures 30,
LE GRAND DÉBAT:
« DEVOIR TOUJOURS BANQUER?
MAINTENANT, ÇA SUFFIT… !»
Avec, notamment,
Laurent ARNAUTS
avocat au Cabinet «Modrikamen»
(représentant la partie plaignante dans le dossier FORTIS)
Marco VAN HEES
fonctionnaire au Ministère des Finances,
auteur de Banques qui pillent, banques qui pleurent…
et Inès TRÉPANT
conseillère politique auprès des Verts au Parlement européen
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LE CAPITALISME DU DÉSASTRE
Lorsque Richard Nixon apprend la victoire de la gauche au Chili, il a cette réaction suffoquée: «Ces fils de putes vont payer: on va faire crier l’économie». L’implication américaine pour renverser le président, démocratiquement élu, va commencer onze jours à peine après l’élection d’Allende. Le chef de la CIA, Richard Helms, en témoigne : «Le président Nixon a décidé qu’un régime communiste au Chili n’était pas acceptable. Il a demandé à l’Agence soit d’empêcher Allende d’accéder au pouvoir, soit de le déposer». Tout va donc être entrepris pour favoriser une situation de chaos sans pareil, par l’entremise notamment de la multinationale ITT. Le coup d’Etat s’exécute finalement de mains de maître. Puis viennent les «demains de maîtres» : la terreur, la torture, les «disparitions» ; l’interdiction des partis, des syndicats, de la presse indépendante. Plus que la victoire du putschiste Augusto, José, Ramon Pinochet Ugarte, le Chili va subir le triomphe des thèses ultra de Milton Friedman. Mis à part les régimes sociaux des militaires, tout (tout) va être entièrement privatisé. Pas seulement les entreprises, mais aussi la santé, les pensions, l’éducation. Pour la première fois au monde, Friedman va pouvoir appliquer ses théories monétaristes à une société-cobaye désormais sans défense…
Friedman avait pourtant publiquement prévenu : «Seule une crise, réelle ou supposée, peut produire des changements. Telle est notre véritable fonction: trouver des solutions de rechange aux politiques existantes et les entretenir jusqu’à ce que des notions politiquement impossibles deviennent politiquement inévitables». On le sait : les théories obscènes de Milton Friedman vont lui valoir le prix Nobel…
Comment le capitalisme a-t-il pu s’imposer, dans sa version hard, au cours des trente dernières années ? En agissant avec un cynisme déjanté et criminel : profiter des cataclysmes sciemment provoqués voire des catastrophes naturelles, pour abuser de la détresse psychologique et de la vulnérabilité physique dans lesquelles se trouvent tout à coup projetées des populations désemparées et vulnérables. Des moments propices pour leur asséner les thérapies de choc du néolibéralisme. Telle est la thèse formalisée par Naomi Klein dans La stratégie du choc, dénonçant un «capitalisme du désastre» né de la collusion entre les gouvernements et le monde des affaires.
Quoi de commun, en effet, entre le renversement d’Allende en 1973 et l’invasion de l’Irak trente ans plus tard? Entre le tsunami asiatique et l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans? A chaque fois, ces circonstances effroyables se sont avérées des opportunités utiles aux «djihadistes» du profit à tous prix afin de substituer aux valeurs démocratiques, auxquelles les sociétés aspirent, la seule loi du marché et la barbarie de la spéculation.
«S’informer, c’est résister : alors, « Armez-vous ! »»… : c’est peu dire que le film de Michael Winterbottom et Mat Whitecross, inspiré par la journaliste Naomi Klein, est une protestation à découvrir en extrême urgence. Mêlant images d’archives époustouflantes (souvent inédites) et documents d’actualités balancés avec l’efficacité des uppercuts, les réalisateurs britanniques réussissent à mettre à nu cette histoire secrète du libre marché, en dessinant une nouvelle éthique de l’investigation journalistique.
Une démonstration factuelle, puissante et captivante –donnant la pêche et l’envie de résister.
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Jean FLINKER
Cinéma ARENBERG
(26 Galerie de la Reine)
LA STRATÉGIE DU CHOC
Grande-Bretagne 2009 / Durée 80 minutes
Prix d’entrée
6,6 euros y compris pour le débat
(sauf les Article 27)
ATTAC-Bruxelles 1
16 avenue Nouvelle, 1040 Bruxelles
mail : bxl 1@attac.be http://bxl.attac.be tél : 0494 / 808 854
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