Tunisie – Amira Yahyaoui : « Le bras de fer commence maintenant. »


À Siliana, le 30 novembre 2012, une femme proteste contre la répression des émeutes qui ont éclaté en raison de la pauvreté et du chômage qui frappent la région. © Amine Landoulsi/AP/Sipa

Dans la rue, les gens la reconnaissent. « Ils me disent : Hey, mais t’es la fille qui travaille sur l’Assemblée constituante. Merci beaucoup », raconte-t-elle, un large sourire scotché sur le visage. Amira Yahyaoui, 28 ans, est la présidente et cofondatrice de l’ONG Al-Bawsala (la boussole) qui vise à promouvoir la démocratie en Tunisie et qui anime le projet Marsad militant pour la transparence au sein de l’Assemblée constituante tunisienne. La petite équipe de l’ONG organise inlassablement des débats entre citoyens et politiques.
Cyberactiviste, Amira avait rejoint, sous Ben Ali, le site satirique TUNeZINE, fondé par son cousin Zouheir Yahyaoui, premier martyr du Web en 2005. Depuis Paris, où elle est étudiante et exilée, la fille du juge Mokhtar Yahyaoui – qui avait notamment adressé une lettre à Ben Ali pour dénoncer l’absence d’indépendance de la justice – participe en 2010 à l’organisation de la manifestation contre la censure.
Après la chute de Ben Ali, Amira tente une incursion en politique. Elle se présente aux élections de l’Assemblée constituante en tête de la liste indépendante « Sawt Mostakel ». Elle n’obtiendra aucun siège. Peu importe. Invitée à représenter la société civile tunisienne au Forum de Davos ou encore au Women’s Forum, elle reçoit en juin 2012 le prix Trailblazer du Global Leadership Award pour son travail visant à améliorer les droits des femmes et la participation des citoyens. Pour le Point.fr, Amira Yahyaoui revient sur la situation en Tunisie, deux ans après la révolution.

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