L’urgence de breveter l’holocauste


samedi 13 juin 2009 – 06h:42

Mounadil al Djazaïri :

Un parlementaire critique l’idée de la mairie de reconnaître les cinq millions de non juifs tués par les nazis à l’Holocaust Memorial Park de New York

L’holocauste est-il une marque déposée, c’est-à-dire un événement qui ne concerne qu’une catégorie de l’humanité, en l’occurrence les juifs ?

Non, si on en croit la mairie de New York qui souhaite que son mémorial consacré aux victimes des exactions nazies prenne en compte également d’autres victimes comme les tziganes ou les handicapés.

Oui, selon certaines organisations qui prônent la nature unique et exceptionnelle des persécutions subies par les juifs dans les années 1930 et 1940.

Et il est vrai qu’élargir la notion d’holocauste à d’autres groupes humains ne saurait avoir pour autre effet que restreindre l’efficacité d’un fonds de commerce dont le champ s’étend bien au delà de la lutte contre l’antisémitisme.

Nous sommes en plein dans la problématique de la concurrence mémorielle, celle que stigmatisent précisément les pourfendeurs de la reconnaissance d’autres crimes contre l’humanité à côté de celui dont les juifs ont été victimes.

A chacun donc de réfléchir sur le sens du refus par certains d’accueillir d’autres groupes humains dans le Panthéon de la souffrance.

Voir l’article de Sean Hennessey

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