UN FILM A VOIR ABSOLUMENT
Après avoir récolté plusieurs prix dans des festivals internationaux, le film québécois Incendies continue de tout brûler sur son passage, la majorité des critiques français ayant été très favorables à l’oeuvre de Denis Villeneuve, adaptation de la pièce de Wajdi Mouawad.
Le film, qui prend officiellement l’affiche mercredi en France, a déjà reçu plusieurs critiques élogieuses dans les grands journaux de l’Hexagone.
Le Point parle d’un premier choc cinématographique, «le premier film coup de poing de l’année.» Le critique François-Guillaume Lorrain écrit que le long métrage est sidérant et soufflant. «La révélation, suffocante, tutoie la tragédie, rejoint le mythe le plus pur.»
«Denis Villeneuve réussit à traduire en images fortes et incisives cet univers théâtral très dialogué de Mouawad, sans tomber dans les stéréotypes ou la caricature, écrit Jean-Luc Bertet dans Le Journal du Dimanche. Entre soleil jordanien et pluie canadienne, il a filmé une tragédie âpre, intense en émotions, sur un rythme qui ne laisse aucun répit.»
Alors que le Télé 7 Jours parle d’Incendies comme d’«un drame familial fort, puissant et bouleversant», L’Express affirme qu’il s’agit «de la première grande claque de 2011, dont on gardera sans doute la marque toute l’année».
Le critique Christophe Carrière écrit que le dénouement final rend le spectateur assommé et bouleversé. «Deux heures de cinéma humble et fort à la fois. […] Un film spectaculaire.»
Pamela Messi, de la revue Première, encense elle aussi le long métrage québécois, en parlant d’un «récit dense et fragmenté qui repose sur un équilibre complexe tenu de bout en bout par des acteurs très justes, malgré quelques scènes trop écrites.»
Le journal Libération écrit que «si on veut toucher à l’horreur pure du conflit libanais entre 1975 et 1990, il est plus qu’urgent de se ruer sur ce film canadien.»
Parmi toutes les critiques publiées cette semaine, il n’y en a que deux qui semblent émettre quelques réserves. Isabelle Zribi, des Cahiers du Cinéma, écrit qu’elle regrette que «le film n’ait pas davantage joué sur les zones d’ombre au lieu d’écraser le récit sous le flot d’une lumière dénuée de mystère et d’intensité, assurément bien loin de celle du feu.»
De son côté, Thierry Cheze, de Studio Ciné Live, écrit que bien que l’intrigue, qui mêle l’intime et l’histoire du Moyen-Orient, soit intacte, «la réalisation se noie dans des effets inutiles et surligne tout au lieu de s’effacer. Quand la forme nuit au fond…»


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